Prestigieuse figure mystique de l'Occident chrétien au début du XIVe siècle, Maître Eckhart a connu en son temps l'opprobre d'un procès en hérésie, parce "qu'il a voulu en savoir plus qu'il ne convenait". A la base de sa doctrine spirituelle, le "détachement". Au plus loin de tout dolorisme ascétique, cette disposition est l'expression d'une liberté qui "laisse être" toutes choses dans la vérité de leur origine. De portée universelle, une telle exigence abyssale de "pauvreté en esprit", qui a laissé des traces dans l'histoire de la pensée - Nicolas de Cues, Angelus Silesius, mais aussi Hegel, Jung, Heidegger et Bataille -, suscite un intérêt bien au-delà du christianisme, en particulier dans les écoles de mystique orientale. Propre à Eckhart est l'audace du Détachement, la capacité de conduire la théologie vers le vertige du rien, avec un geste radical qui rappelle certains textes bouddhistes.
La divine consolation et de l'homme noble, aussi connus sous le titre de benedictus deus, sont les derniers traités de maître eckhart (1260-1328), prestigieuse figure mystique de l'occident chrétien, qui a subi en son temps l'opprobre d'un procès en hérésie, parce qu'" il a voulu en savoir plus qu'il ne convenait ".
Dédié à une reine en deuil, ce discours consolateur est l'héritier d'une tradition philosophique qui a eu ses représentants les plus renommés parmi les stoïciens. cependant, maître eckhart a sans doute été influencé également par dante, son contemporain, et par le consolarnentum des " bons hommes " cathares. toute cette richesse est cachée dans ce noble petit livre qui faillit disparaître à jamais. après qu'un exemplaire fut tombé.
Entre les mains de l'inquisition.
Conseils spirituels est le premier livre de maître eckhart, rédigé du temps oú il était vicaire de thuringe et prieur d'erfurt, son couvent d'origine (1294-3298).
Ce traité est une bonne introduction à l'auteur, prestigieuse figure mystique de l'occident chrétien, qui a connu en son temps l'oppobre d'un procès en hérésie, parce qu'" il a voulu en savoir plus qu'il ne convenait ".
Propre à eckhart est l'audace de conduire la théologie vers le vertige du rien, avec un geste radical qui rappelle certains textes bouddhistes.
Les sermons et leçons sur l'Ecclésiastique, traduits ici pour la première fois en français, constituent la source principale de l'enseignement de Maître Eckhart sur l'analogie. Ils sont aussi l'un des meilleurs exemples d'une prédication authentiquement dominicaine.
Comment annoncer la vérité ? Eckhart répond simplement : « Le prédicateur du Verbe de Dieu ne doit pas à lui-même d'être ou de vivre, mais au Christ qu'il prêche, selon les paroles de Gal 2 : je vis, moi, non plus moi, mais le Christ vit en moi. De sorte que le prédicateur puisse dire ces paroles de Jean 7 : Mon enseignement n'est pas mien, mais il appartient à celui qui m'a envoyé. Telle est la chose qui est requise du prédicateur. »
Philosophe et mystique allemand du début du XIVe siècle, Maître Eckhart s'exprime le plus souvent devant des auditoires de moniales et de béguines avancées en perfection qui provoquent l'orateur à s'aventurer hors des sentiers battus. Ce qui lui vaudra une condamnation pour hérésie par le pape d'Avignon.Peu de figures ont déchaîné autant de passions. Les historiens voient en lui l'annonciateur de la Réforme et la référence décisive pour certains des plus grands philosophes de la modernité. Maître Eckhart l'hérétique attend toujours sa réhabilitation.Prononcés en allemand, ses sermons démontrent la maîtrise avec laquelle il sut adapter al langue de tous les jours aux vues les plus profondes sur l'être intérieur.Les deux textes ici proposés sur la féminité et sur Marthe et Marie en donnent un exemple parfait. Rarement la pensée occidentale aura atteint ces sommets de l'âme.
Au début du XIVe siècle. Maître Eckhart développe l'idée que l'homme devient, par la juste dévotion, « égal et semblable » à Dieu : une pensée hérétique qui ne manqua pas d'inquiéter l'inquisition.
Eckhart (vers 1260-1329) est le plus remarquable représentant de la mystique rhénane. Plus qu'un prédicateur, c'est un véritable maître de sagesse qui indique, au travers de formules subtiles et dérangeantes, une voie vers Dieu faite d'amour et de détachement.
Alors que la difficulté d'identifier le vrai Maître Eckhart ne cesse de retarder l'édition critique de ses oeuvres, ce livre propose non pas d'ignorer mais de dépasser cette difficulté, en considérant que le pseudo-Eckhart - celui des apocryphes - ne saurait être dissocié du phénomène authentiquement eckhartien. Les sept poésies mystiques réunis dans ce livre, dont six traduites pour la première fois en français, peuvent toutes être rattachés à Maître Eckhart ou à son proche entourage. A la manière d'un double tryptique, ces poèmes présentent d'abord le milieu monastique où prêchait le mystique rhénan, l'impression que laissait son enseignement, puis abordent les grands thèmes de sa spiritualité : le détachement de soi, le désir d'être un avec le Verbe, l'immersion de l'âme dans la Trinité, sans oublier la plus haute allégresse . Et selon l'usage du Maître qui veut qu'un bon sermon se termine par une bonne prière, on découvrira ici, pour couronner ce florilège, la Prière de Maître Eckhart .
Auteurs d'un remarquable Maître Eckhart ou l'empreinte du désert, Gwendoline Jarczyk et Pierre-Jean Labarrière présentent ici, après celle des Traités, la traduction des trente premiers sermons du maître dominicain. Le grand mystique se montre, dans ses prédications en moyen-haut allemand, plus accessible que dans son oeuvre latine. Eckhart, en effet, connaît parfaitement les ressources du genre homilétique, et a une foi sans limites dans la puissance d'éveil que recèle le verbe humain. Il tente de traduire dans ses sermons ses fulgurantes intuitions métaphysiques à destination d'un public de moniales et de béguines. Mais, dans le même temps, il touche une dimension éternelle de l'âme humaine, qui lui permet de parler, aujourd'hui encore, au coeur de tous ceux qui se sont mis en quête d'une authentique liberté intérieure.
Redécouvert au XXe siècle par les historiens du Moyen Âge, les théologiens et les philosophes, Maître Eckhart est aujourd'hui l'un des plus grands mystiques chrétiens les plus souvent cités. Mais trop peu de lecteurs ont pu jusqu'à présent se pencher sur son oeuvre, et pénétrer ainsi le fond d'une pensée aussi originale que féconde.
Lire Maître Eckhart dans la continuité de ses textes majeurs, c'est entrer dans un monde, saisir la cohérence intérieure d'un homme qui étonna souvent par ses formules paradoxales, apprendre à discerner, au-delà de la banalité des interprétations rapides, le sens mystique du détachement, du sans pourquoi, du Dieu au-delà de Dieu. Tel est l'objet de cette nouvelle traduction des Traités et du Poème, premier volume d'une intégrale de l'oeuvre allemande du grand dominicain. Gwendoline Jarczyk et Pierre-Jean Labarrière, philosophes, germanistes, et auteurs d'un magistral Maître Eckhart ou l'empreinte du désert (Albin Michel), se sont attachés à restituer, le rythme et la rugosité de la langue de Maître Eckhart. Par leur introduction et leurs notes, ils guident admirablement le lecteur sur ce chemin escarpé, où le vertige de l'être et la lumière mystique affleurent au détour de chaque phrase.
Maître Eckhart (vers 1260-vers 1328), « à qui Dieu n'a jamais rien caché » : telle était déjà sa réputation de son temps. Et pourtant, ce théologien et prédicateur dominicain de renom a été condamné pour hérésie, un an environ après sa mort. Sans doute parce qu'il prêchait en langue vulgaire (l'allemand) des subtilités théologiques devant les gens du peuple. Également parce qu'on a cru qu'il enseignait le caractère incréé du monde et l'identité de l'homme juste et de Dieu.
Mais Eckhart n'avait pas la volonté d'être hérétique ; ses thèses furent mal comprises. Sa recherche fondamentale était celle de l'Un par-delà la multiplicité : une unité qui serait en quelque sorte l'origine commune de Dieu et de l'homme, et le but de l'union mystique qu'il prêchait. C'est cette recherche d'union au Dieu ineffable qui explique que sa voix porte encore aujourd'hui.