Bristol, Angleterre, 4 mai 1699. Le médecin Lemuel Gulliver embarque sur l'Antilope, un navire dirigé par le capitaine William Pritchard. Habitué aux voyages, il se retrouve à aller au-delà des contrées connues et à vivre des situations rocambolesques : une île peuplée de Lilliputiens, une cour qui ne compte que des géants, un séjour à la rencontre des poètes antiques... Exhibé comme un monstre de foire, jeté par un aigle géant dans l'océan, il ressortira de cette odyssée métamorphosé.Classique du roman d'aventures, Voyages de Gulliver est aussi la matrice d'un genre plus politique, le conte philosophique. Car derrière le fantastique se cache un art de la subversion (Swift connut la censure et fut même menacé de torture). À travers un monde de fantaisie, il condamne les persécutions subies par les catholiques et les Irlandais, et dresse la satire de l'intolérance religieuse de l'Angleterre du XVIII? siècle.
Gulliver débarque, bien malgré lui sur l'île des Liliputiens. C'est un géant dans un monde de nains. Et si les nains ont peur de cette invasion, ils trouvent rapidement le moyen de se défendre. Puis, Gulliver se retrouve chez les Brobdingnag, un peuple de géants où lui-même n'est qu'un nain. Là encore, son intelligence ne sera pas de trop pour lui laisser la vie sauve.
Le 4 mai 1699, Lemuel Gulliver embarque à bord de «l'Antilope» comme chirurgien. En pleine mer, le navire fait naufrage. Seul rescapé, Gulliver échoue sur l'île de Lilliput, un étrange royaume dont les habitants mesurent à peine une quinzaine de centimètres. Devenu un géant malgré lui, Gulliver terrifie les Lilliputiens qui tentent de le retenir prisonnier.
Comment résoudre les problèmes de surnatalité et de famine de l'Irlande ? En suivant la «Modeste proposition» de Jonathan Swift (1667-1745). «J'ai connu à Londres un Américain fort compétent, lequel m'a révélé qu'un bébé sain et bien nourri constitue à l'âge d'un an un plat délicieux, riche en calories et hygiénique, qu'il soit préparé à l'étouffée, à la broche, au four ou en pot-au-feu et j'ai tout lieu de croire qu'il fournit de même d'excellents fricassées et ragoûts.» Entre éclats de rire féroces et compassion pour les plus démunis, quatre essais à l'humour noir décapant, redoutable antidotes à toute langue de bois, à toute bonne conscience facile, par l'un des plus grand satiristes irlandais du XVIII? siècle.
« Ne venez jamais si vous n'avez été appelé trois ou quatre fois, car il n'y a que les chiens qui viennent au premier coup de sifflet ; et quand le maître crie : Qui est là ? aucun domestique n'est tenu d'y aller ; car qui est là n'est le nom de personne. » Anti-guide des bonnes manières à l'usage des serviteurs, Instructions aux domestiques révèle, avec humour et ironie, l'absurdité du système social anglo-saxon du XVIIIe sc. Parodique, drôle, insolent, ce faux manuel concentre tout le talent de satiriste et de pamphlétaire de Swift. Talent qu'il exerce aussi dans les Opuscules humoristiques, dont la très célèbre Modeste proposition où l'écrivain propose une manière aussi radicale qu'efficace de résoudre le problème de la pauvreté en Irlande.
Quand il échoue sur l'île de Lilliput, Gulliver apparaît comme un géant au milieu d'êtres aussi minuscules que hautement civilisés. A la terreur et la stupeur succèdent une intelligence mutuelle et une entraide qui motivent la longue escale du héros. Mais, bientôt, la situation se gâte... Un conte corrosif, derrière lequel se cache une critique virulente de la cour d'Angleterre, dont le succès fut immédiat et ne se démentit jamais par la suite.
Au cours de son quatrième et dernier voyage, Gulliver débarque sur une terre inconnue et fait la connaissance de ses habitants, de splendides chevaux dotés d'une sagesse et d'une intelligence exceptionnelles. Il y découvre leur mode de vie, leur langue ainsi que leur gouvernement complexe qui exerce une terrible domination sur les Yahoos, un peuple répugnant et primaire constitué... d'hommes.
À travers ce conte philosophique, dans lequel s'exprime une critique virulente de la situation politique et sociale en Angleterre, Swift pose avec ironie des questions essentielles : existe-t-il une différence entre un être humain et un animal ? Sommes-nous aussi civilisés que nous le pensons ?
C'est à une véritable découverte de Swift que nous convie cet important volume de la Bibliothèque de la Pléiade. Car en dehors des célèbres Voyages de Gulliver - le plus souvent lus dans des éditions incomplètes ou «adaptées» - et peut-être des Instructions aux domestiques, le lecteur français ignore tout de l'oeuvre considérable de l'un des écrivains majeurs du XVIII? siècle, profondément engagé dans toutes les luttes politiques, philosophiques et littéraires de son temps. Pacifisme, tolérance, liberté des peuples sont les trois points du programme que Swift défend tout au long d'ouvrages éclatants de hardiesse, de verve, de fougue et d'anticonformisme, tels que Le Conte du tonneau, Les Écrits de Bickerstatt, La Conduite des alliés, Les Lettres du drapier, etc. Une somme de textes inédits, présentés dans des traductions nouvelles, de riches introductions, des notes innombrables, un appareil critique considérable, étayé par les savants travaux d'Émile Pons, un Glossaire des langues gullivériennes, permettant, pour la première fois, le déchiffrement de passionnantes énigmes, font de cet ouvrage un événement littéraire.
«Ne pas épouser une jeune femme.
Ne pas rechercher la compagnie des jeunes à moins qu'ils ne le désirent réellement.
Ne pas être acariâtre, morose ou soupçonneux.
Ne pas parler beaucoup ni surtout de moi-même.
Ne pas vouloir passer pour un homme qui observe toutes ces règles, de peur de n'en observer aucune.».
Des formules emplies d'une sagesse légère aux tours pascaliens, inscrites dans une profonde réflexion centrée sur l'homme, sa folie, sa sottise, sa misère.
Dans sa Modeste Proposition, il note à propos de la « viande de bébé » : « J'admets qu'il s'agit d'un comestible assez cher, et c'est pourquoi je le destine aux propriétaires terriens : ayant sucé la moelle des pères, ils semblent les plus qualifiés pour manger la chair des fils. » Avec la même ironie du désespoir, Swift propose, dans son Projet d'attribution d'insignes distinctifs aux mendiants de différentes paroisses de Dublin de « rationnaliser » ta mendicité...
Ce texte, célèbre satire de la société anglaise et réflexion sur l'homme, est complété d'un dossier pédagogique et d'un cahier d'histoire des arts
"Gulliver's travels purports to be a travel book. It is a blend of fantasy and realism and describes the shipwrecked Gulliver's encounters with the inhabitants of four places: Lilliput, Brobdingnag, Laputa, and the country of the Houyhnhnms"--Provided by publisher.
Quand Gulliver, chirurgien anglais du XVIIIe siècle et seul rescapé d'un naufrage, débarque sur l'île de Lilliput, il apparaît tel un géant aux yeux des minuscules créatures qui l'habitent. Entre la méfiance et l'admiration que sa grande taille suscite, il évolue en tant que prisonnier sur l'île et doit prendre part au conflit qui oppose les Lilliputiens aux Blefescus, leurs voisins, au sujet de la façon de manger les oeufs à la coque...
En 1699, alors qu'il était âgé de 36 ans, J. Swift consigna une série de "Résolutions pour l'époque où je deviendrai vieux", dont voici une partie de la liste : ne point épouser une jeune femme ; ne point fréquenter les jeunes gens, à moins qu'ils ne le désirent ; n'être point maussade, ni morose, ni soupçonneux ; ne point aimer les enfants, etc.
Cinq textes brefs de Swift :
Modeste proposition pour empêcher les enfants des pauvres en Irlande d'être à la charge de leurs parents et de leur pays et pour les rendre utiles au public Méditation sur un balai Irréfutable essai sur les facultés de l'âme Pensées sur divers sujets moraux & divertissants.
Résolutions pour l'époque où je devien-drai vieux
Biographical noteAnglo-Irish poet, satirist and clergyman, Jonathan Swift (1667-1745), was born in Dublin to English parents. He embarked on a career as diplomatic secretary and became increasingly involved in politics. He published many satirical works of verse and prose, including 'A Tale of a Tub', 'A Modest Proposal', and 'Gulliver's Travels'.Robert DeMaria, Jr. is Henry Noble MacCracken Professor of English at Vassar College, New York. He has published widely on 17th and 18th century literature. Main descriptionPart of Penguin's beautiful hardback Clothbound Classics series, designed by the award-winning Coralie Bickford-Smith, these delectable and collectible editions are bound in high-quality colourful, tactile cloth with foil stamped into the design. Shipwrecked and cast adrift, Lemuel Gulliver wakes to find himself on Lilliput, an island inhabited by little people, whose height makes their quarrels over fashion and fame seem ridiculous. His subsequent encounters - with the crude giants of Brobdingnag, the philosophical Houyhnhnms and brutish Yahoos - give Gulliver new, bitter insights into human behaviour. Swift's savage satire views mankind in a distorted hall of mirrors as a diminished, magnified and finally bestial species, presenting us with an uncompromising reflection of ourselves.
1729. La colonisation de l Irlande est achevée depuis près d un siècle. Le détournement du produit de la terre au profit des propriétaires anglais affame le peuple irlandais. C est dans ce contexte que Jonathan Swift publie cette Modeste proposition. Ce chef d uvre d humour noir, qui suggère aux Lords, pour remédier élégamment à la misère en Irlande, de mettre à leur menu de la chair d enfant de pauvres, est aussi une arme rhétorique redoutable contre le règne de l homme-marchandise, l anonymat glaçant des arguments statistiques, les logiques aveugles et simplistes du profit à tout crin.Raoul Vaneigem a fait partie de l Internationale situationniste. Son Traité de savoir-vivre à l usage des jeunes générations inspira largement le Mouvement des occupations de mai 1968. Son uvre oppose le concept d autogestion généralisée à l effondrement général programmé par la société marchande. Cet essai est suivi d un article de D. Millet et E. Toussaint intitulé « Pourquoi une faim galopante au XIXe siècle et comment l éradiquer », et publié sur cadtm.org.
Dans sa Vie de Swift en 1875, John Forster révéla l'existence d'un «journal inédit, de la main de Swift, singulier dans sa nature et d'un extraordinaire intérêt, écrit sur la route de Dublin, dans une terrible inquiétude pour Esther Johnson, alors dangereusement malade». Ce journal a été tenu du 24 au 29 septembre 1727, au terme du dernier séjour de Swift en Angleterre. Lorsqu'il se rendit en terre anglaise au printemps 1727, Swift a été reçu comme un prince. Lors de son précédent voyage, il avait apporté le manuscrit des Voyages de Gulliver, violente satire de la société anglaise et de la civilisation de l'époque, dont le succès, à sa publication, ne se fit pas attendre. Cependant, au mois d'août, une lettre de son ami Thomas Sheridan l'avertit de l'état alarmant de Stella, le grand amour de sa vie. Sans prendre le temps de prévenir personne, il gagna en diligence le port de Chester mais manqua de peu le navire régulier pour Dublin. Il prit la décision de pousser jusqu'à Holyhead, à trois jours de cheval, où d'autres compagnies assuraient la traversée. Durant l'attente du départ, il rédigea le Journal de Holyhead, adressé à Sheridan, comprenant des pages désarmées et sans apprêt, des poèmes mais aussi des anecdotes incisives, sans complaisance, concernant la nourriture, le temps, l'antipathie des Gallois ou l'alcoolisme des Irlandais. Lorsqu'il arriva enfin à Dublin, aux premiers jours d'octobre, Swift trouva Stella à l'article de la mort. Il écrivit à Sheridan : «En ce moment même, je me dis que la plus belle âme qui fût au monde a quitté son corps. Je suis depuis longtemps las du monde, et pour le restant de mes jours je serai las de la vie, car j'aurai perdu pour toujours cette amitié qui seule pouvait la rendre tolérable à mes yeux.» Esther Johnson s'éteignit le 28 janvier 1728. Swift n'avait pas coutume d'écrire pour lui-même ; ce journal, tout à la fois intime et cocasse, s'adresse à un ami, comme autrefois le Journal des années 1710-1714 l'avait été à Stella.
Dans son traité de l'Art du mensonge politique, Jonathan Swift observait que le moyen le plus efficace pour combattre et détruire un mensonge est de lui opposer un autre mensonge... "le mensonge politique [étant] l'art de convaincre le peuple, l'art de faire croire au peuple des faussetés salutaires, pour quelque bonne fin". Ce court traité, qui redouble de façon ironique la leçon de Machiavel, a gardé toute sa pertinence : le mensonge aujourd'hui ressemble étrangement à celui d'hier.
'... a most delicious, nourishing, and wholesome food...' Swift's devastating short satire on how to solve a famine Introducing Little Black Classics: 80 books for Penguin's 80th birthday. Little Black Classics celebrate the huge range and diversity of Penguin Classics, with books from around the world and across many centuries. They take us from a balloon ride over Victorian London to a garden of blossom in Japan, from Tierra del Fuego to 16th century California and the Russian steppe. Here are stories lyrical and savage; poems epic and intimate; essays satirical and inspirational; and ideas that have shaped the lives of millions. Jonathan Swift (1667-1745). Swift's works available in Penguin Classics are Gulliver's Travels and A Modest Proposal and Other Writings .
Les poèmes de Swift constituent la partie la moins connue de son oeuvre. Ils en représentent pourtant une part considérable, et sont pour le Doyen de Saint Patrick, autant que pour les plus grands écrivains de son temps, un mode d'expression naturel, très apprécié du public.
Les textes présentés ici sont d'un satiriste et d'un moraliste (l'un ne va guère sans l'autre) qui fustige avec jubilation les faiblesses, les bassesses et le ridicule de la nature humaine. Si la leçon porte, nul ne le sait, mais il est sûr qu'on y prendra plaisir.
Ce recueil reprend, dans une traduction entièrement revue, l'ensemble des textes publiés en 1998 sous le même titre par les éditions Cazimi.
Table :
Les Bêtes se confessent au prêtre / The Beasts' Confession to the Priest Fable de la veuve et de son chat / A Fable of the Widow and Her Cat L'éléphant ou le parlemantaire / The Elephant or the Parliament Man Le chien et le voleur / The Dog and the Thief Le doyen et le duc / The Dean and the Duke Comment vit l'auteur / The Authors Manner of Living À Betty la grisette / To Betty the Grisette Conseil aux rimailleurs de Grub Street / Advice to the Grub Street Verse-Writers L'élan poétique / The Progress of Poetry De la malveillance / On Censure
Épuisé