Il est cuisinier dans un cabaret-restaurant à Paris, elle y est chanteuse et danseuse. Il est espagnol et fils de communiste, elle est roumaine et son père est persécuté par Ceausescu. Tout les oppose, surtout dans cette période difficile qui suit la mort de Franco. Mais aujourd'hui ils peuvent enfin s'aimer. Tout au long d'une nuit, il reconstitue son histoire de marin devenu cuisinier, à partir des repas qui ont marqué sa vie : les huîtres à la sortie de prison de son père, le poulet à la bière de la mort de sa mère, la préparation du guacamole de la séduction à Guadalajara.
La haine que nous voyons se déchaîner sur les réseaux sociaux n'a rien de neuf, elle utilise juste de nouveaux canaux techniques. Ce court roman nous amène à distinguer ses invariants à travers la puissance de la littérature. Au XIXe siècle, dans les rues de Londres plongées dans le brouillard et la misère, se promène un fabricant de cannes aigri, ne trouvant aucune reconnaissance sociale, qui va s'enfoncer de plus en plus dans les bas-fonds de la ville.
Au début du XXIe siècle, dans la banlieue parisienne, nous assistons à la transformation d'un jeune homme frustré et incapable d'affronter les autres autrement que par la colère et la violence. La mise en miroir de ces personnages révèle l'image des démons de la haine de l'autre à travers deux époques, les tire de l'anonymat, et montre les traces de leurs chemins cachés et mortifères parmi nous. L'auteur se livre à un exorcisme littéraire de notre époque.
Un texte fort, pertinent et original.
Après sa découverte de l'Amérique, Christophe Colomb doit rentrer en Espagne. Il laisse trente neuf hommes sur l'île d'Hispaniola, censés être les missionnaires de la chrétienté et bâtir la Ville de la Navidad.
Domingo Pérez, un des compagnons tonneliers, écrit pour son frère l'insertion des "Barbares" dans l'île. Ils découvrent l'or mais aussi la beauté des Indiens, surtout des femmes. Domingo est ébloui par une jeune fille, Nagala. Mais lorsque la cupidité divise les compagnons et que leurs relations avec les Indiens se tendent, il doit choisir entre l'or et l'amour.
Au cours d'un congrès d'hispanistes à Tel Aviv, Santiago se met à parler une langue disparue et affirme s'appeler Jamaïca, nom mystérieux dont son amie Dane trouvera l'origine dans un texte du xvie siècle. Pourquoi Santiago est-il devenu fou ? Quel rapport entretiennent cette folie et ce document ? De Paris à Grenade et Israël un voyage bouleversant et halluciné au coeur de l'histoire des diasporas juives hispaniques. Des personnages soumis à la violence, à la perte, au deuil, et une plongée passionnante dans un épisode oublié de la conquête de l'Amérique dont le héros incarne l'histoire d'un peuple persécuté, d'une famille marquée par la tragédie et celle d'une folie lucide. L'auteur réalise la prouesse de recréer un passé ignoré tout en écrivant un roman d'aventures très contemporain, de donner la parole à la folie pour analyser les relations familiales et amicales et aller au plus profond de la création littéraire. Ce roman révèle les liens étroits qu'un auteur tisse au fil du temps avec ses personnages à travers une oeuvre.
Il est cuisinier dans un cabaret-restaurant à Paris, elle y est chanteuse et danseuse. Il est espagnol et fils de communiste, elle est roumaine et son père était persécuté par Ceaucescu. Tous ceux qui les entourent et travaillent avec eux viennent d'ailleurs. Tout au long d'une nuit, où se déclenche une guerre, à mesure qu'il prépare les plats d'une clientèle multiculturelle, il nous raconte leur amour et ce qui l'a amené dans cette cuisine où il est heureux.
A partir des repas qui ont marqué sa vie, il reconstitue son itinéraire de marin devenu cuisinier : le repas d'huîtres à la sortie de prison de son père, le poulet à la bière de la mort de sa mère, la préparation du guacamole sensuel de la séduction à Guadalajara... Depuis l'enfance dans les Asturies à Paris, en passant par le Mexique et la plate-forme pétrolière où il découvre sa vocation de cuisinier, Omar (comme Omar Sharif dans le Docteur Jivago) Mesa évoque les bonheurs sensuels et cet amour de la vie dont la gastronomie n'est que la métaphore.
En entourant ses protagonistes de personnages forts et attachants, José Manuel Fajardo écrit un roman qui ouvre l'appétit de vivre et se déguste de bout en bout comme un espace pour la passion et le plaisir en face d'un monde hostile.
" A mon réveil j'étais en enfer.
Je ne crois pas qu'il existe un seul et même enfer pour tout le monde. Chacun a le sien propre et l'art du bourreau est de deviner quel est le vôtre. " Séquestré par l'ETA, un journaliste survit à la claustrophobie et à la panique en marchant dans sa cellule et en refaisant les trajets et les voyages, à travers le Pays Basque, qui ont marqué sa vie. Hors du temps, il n'a pour toute compagnie que l'homme couvert d'une cagoule qui l'a enlevé, lui porte à manger et est, à tout moment, prêt à l'assassiner.
Le démon de l'enfer où il a été jeté. La mémoire qui lui permet d'échapper au désespoir, le met en face d'autres démons : les remords et les angoisses qu'il pouvait éluder dans la vie quotidienne ordinaire. Le romancier explore ici avec une rare sincérité les territoires des sentiments et de la sexualité masculine, ainsi que la valeur de l'amitié. JM Fajardo écrit avec une intensité remarquable un roman sur les enfers : l'enfer de l'intolérance et de la négation brutale de la liberté de l'autre mais aussi l'enfer du désir.
La Havane 1622.
Deux jeunes hommes embarquent pour l'Europe sur un galion : un mystérieux aventurier anglais et un jeune juif converti qui cache ses origines. Sur le galion voyage aussi une femme... Les deux jeunes gens recherchent la liberté mais ils vont devenir flibustiers et être confrontés aux limites de cette liberté et à la cruauté. Ils ont en commun le sentiment de l'exil physique et moral, et au fil de leurs aventures leur amitié grandit.
Poussé par les vents de l'imposture, leur navire aborde un univers d'énigmes, de naufrages, d'enlèvements, d'amours, de chagrins d'amour, d'amitié. En hommage à Stevenson et à Conrad, José Manuel Fajardo écrit un roman d'aventures brillant où tous les éléments romanesques se transforment avec légèreté en un monde d'idées et d'émotions. Une lecture passionnante mais aussi une réflexion sur le mensonge et les limites de la recherche du bonheur.
Marian, Camilo, Zouzou, Hanadi, Sidi... et les autres, vous ne venez pas de nulle part, vous ne partez pas de rien en arrivant à l'Atelier de Formation de Base de l'Association Emmaüs. Vous voilà parmi nous avec votre histoire, désormais une page de la notre. Nous avions confié à Francesco et à José Manuel la mission de vous donner voix par l'image et par la parole. Que votre audace, votre courage, votre persévérance soient ici salués. Silencieuses Odyssées trace nos convergences et notre fraternité. Il n'y a qu'un monde.