À l'automne 1600, Tokugawa Ieyasu, l'un des plus fascinants personnages de l'histoire du Japon, sort vainqueur de la plus grande bataille de samouraïs jamais livrée. L'enjeu est de taille, rien de moins que pacifier et unifier l'empire sous sa bannière.
Avant de parvenir à engranger les dividendes de la paix, il aura pourtant fallu tout risquer une ultime fois sur le tapis vert des rizières de Sekigahara, mince vallée sise en plein coeur de l'archipel. La suprême querelle se vide au matin du 21 octobre 1600, mettant aux prises les meilleurs capitaines et les plus vaillants champions de leur temps. Épreuve du gigantisme, près de 170?000 combattants s'y sont taillés en pièces, laissant 30?000 d'entre eux sur le carreau. Il faudra attendre l'épopée napoléonienne pour voir se lever des effectifs similaires sous nos latitudes. À la charnière de deux siècles que tout oppose, Sekigahara bruit également du chant du cygne qu'entonnent malgré eux les guerriers de jadis. À l'issue de la bataille, le temps des seigneurs de guerre, des samouraïs cuirassés et des citadelles touche à sa fin.
Hana wa sakuragi, hito wa bushi. « D'entre toutes les fleurs, la fleur du cerisier ; d'entre tous les hommes, le guerrier. » Le poème japonais qui ouvre ce livre donne le ton : vous pénétrez dans la légende des samouraïs, dont les vies ont été émaillées de hauts faits d'armes et de destins tragiques.
En voici quelques exemples :
Le premier est Yoshitsune, l'archétype du héros tragique, assassiné dans la fleur de l'âge par son demi-frère. Son destin inspirera le Dit des Heike, célèbre épopée classée au patrimoine de l'Unesco.
Saviez-vous qu'il avait existé des femmes samouraïs ? Tomoe, redoutable princesse guerrière à la beauté incomparable, est la plus célèbre.
Akira Kurosawa ne s'est pas trompé en adaptant au cinéma la vie de Shingen (Kagemusha, l'Ombre du guerrier), l'illustre seigneur de guerre de la période des Royaumes combattants. À la clef, la palme d'Or à Cannes en 1980 !
Parti de rien, Hideyoshi que l'on surnommait « le singe » en raison de sa petite taille et de son faciès disgracieux, fera preuve d'un génie militaire.
Ieyasu remporta la victoire à Sekigahara, la plus grande bataille de samouraïs de l'Histoire. Son adversaire Yukinaga est un étonnant exemple de conversion au catholicisme.
Et que dire de Saïgo, dont l'histoire a inspiré le film Le Dernier Samouraï (Edward Zwick, 2003), avec Tom Cruise ?
Tous sont entrés dans la légende et ont donné lieu à d'innombrables oeuvres littéraires, calligraphiées ou cinématographiques.
Turkestan et monts Célestes, steppe mongole et Grande Muraille, rivages de Corée et mer du Japon... Qu'ont en commun tous ces lieux ? Gengis Khan au XIIIe siècle. Julien Peltier s'est lancé sur les traces du conquérant pour mesurer le souvenir qu'il a laissé dans les régions balayées par sa chevauchée fantastique. Au fil des 5 000 kilomètres parcourus sur les terres du plus vaste empire que l'histoire ait jamais connu, la fascination pour les épopées guerrières se double d'un émerveillement pour les peuples de l'Asie centrale et de l'Extrême-Orient. Le voyageur s'abandonne au rythme des saisons et goûte la félicité de la vie pastorale. De cette parenthèse enchantée naît le récit d'un jeune vagabond, un témoignage sur les relations entre civilisations nomade et sédentaire.
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S'il est un mot japonais passé dans presque toutes les langues de la Terre, c'est celui de « samouraï ». Mais qui était-il, ce samouraï ? Lui qui avait voué son existence tout entière à la carrière militaire, comment livrait-il combat, au temps où les seigneurs de guerre s'affrontaient pour la suprématie ? Assoiffé de gloire, quel crédit accordait-il à la « voie du guerrier », ces valeurs appelées à se fondre dans le creuset du Bushido, une fois la paix rétablie ? Puisque l'entreprise consiste à démystifier, à démythifier le samouraï, alors il faut l'accompagner dans le vacarme des batailles. Il faut le suivre à travers le chaos primordial de « l'âge des provinces en guerre », traversé d'astres étincelants. Ce chaudron bouillonnant, d'une violence inouïe, constitue une charnière historique fascinante. C'est une ère de mobilité sociale effrénée, de réformes structurelles décisives et d'intense création artistique. Cet essai, qui s'appuie sur les meilleures sources françaises et étrangères, invite à revivre l'âge d'or des guerriers japonais. À l'aide de nombreuses cartes, ce livre plonge le lecteur au coeur de batailles épiques. Il retrace les parcours et dépeint les caractères des héros du passé, qui ont façonné le destin du pays. Grâce à des encadrés portant sur des thèmes souvent inédits, l'auteur montre aussi comment la petite et la grande Histoire se rencontrent. Il bat en brèche les clichés tenaces auxquels l'univers méconnu du Japon féodal est trop fréquemment réduit. C'est en cela que Le Crépuscule des samouraïs fait oeuvre utile.
1942 est une année de bascule : sur tous les théâtres - Pacifique, Afrique du Nord, Front de l'Est - la Seconde Guerre mondiale change de dynamique. Après une domination allemande en Europe et japonaise dans le Pacifique, les alliés reprennent l'initiative par une série de victoires militaires et d'avancées technologiques (projet Manhattan, bombardement stratégique...). Mais 1942 laisse aussi une empreinte indélébile sur les sociétés européennes, la Shoah prenant alors sa dimension industrielle tandis que les Résistances partout émergent avec force.
Pour rendre compte de cette année exceptionnelle, ce livre mobilise tous les outils de l'histoire, avec plus de 70 pages d'infographie, une iconographie originale et des textes accessibles synthétisant les connaissances actuelles. C'est donc à une narration profondément renouvelée de ce moment charnière que nous invitent les auteurs, dans une démarche appelée à faire date par l'originalité des moyens mobilisés et la qualité graphique de sa réalisation.
De 1789 à 1799, la France est en révolution. Pour rendre compte des grands événements et des grands changements qui ont marqué ces années, ce livre allie récit et modélisation des données historiques. Il propose ainsi la première histoire de la Révolution par l'infographie au monde. Il ne s'agit pas ici d'illustrer un texte mais de permettre une autre lecture de l'histoire, à la façon d'un kaléidoscope.
Au-delà de la puissance d'analyse de Jean-Clément Martin, nourrie par trente ans de réflexion sur la période, et du talent exceptionnel du data designer Julien Peltier, l'intérêt de la démarche est de pouvoir allier conceptualisation et émotion, généralité et singularité. Les grandes journées révolutionnaires et les grandes mutations doivent être comprises dans leurs multiples dimensions au gré de différentes échelles.
Les thèmes traités ici - la chute de la monarchie, la Terreur, la contre-révolution, la condition des femmes, la révolution militaire, la Vendée, l'esclavage, la déchristianisation... - le prouvent. C'est ce foisonnement qui est saisi par les auteurs, grâce au supplément de sens porté par l'infographie.