Contrairement à une idée reçue, À la recherche du temps perdu n'est pas un monument de culture mortifère et d'ennui, réservé aux seuls intellectuels et autres spécialistes. Bien au contraire!C'est un roman extraordinairement vivant, et l'un des livres les plus drôles et les plus anticonformistes de la littérature française. En témoigne cette savoureuse anthologie, qui donne à saisir l'humour proustien dans ses accents les plus fins. Chacun trouvera parmi ces joyaux d'humour une belle occasion de se divertir.
Domestique de Proust, Céleste Albaret n'intéressait pas. Entrée à son service en août 14, elle y restera jusqu'au dernier souffle de l'auteur, huit ans durant lesquels Proust s'est attelé à son oeuvre majeure. Recluse volontaire, elle mène comme lui une "vie à l'envers". A l'appui d'archives inédites et des souvenirs de témoins, Laure Hillerin a mené une enquête rigoureuse et fouillée. Pas à pas, elle fait revivre l'héroïne, une jeune femme vive, "nature" dont le quotidien avec Proust sera l'un des temps forts du récit ; elle corrige l'image de la "servante au grand coeur" pour rétablir celle d'une femme fascinante, qui a inspiré l'écrivain pour son Albertine, et incarna l'écrivain pour ses admirateurs.
«Je n'ai jamais vu une femme aussi belle», écrit à son propos le jeune Marcel Proust. Véritable légende vivante dans le Paris de la Belle Époque, la comtesse Greffulhe ensorcela pendant plus d'un demi-siècle le Tout-Paris et le gotha européen avant de s'effacer des mémoires, dévorée par l'ombre des Guermantes qu'elle avait inspirés.
Soulignant son rôle majeur dans le renouveau de la création musicale, le soutien décisif qu'elle apporta à Marie Curie ou encore son action en faveur de l'émancipation des femmes, Laure Hillerin ressuscite cette personnalité d'exception qui, transgressant nombre d'interdits, eut sur son époque une immense influence
1895. Boni de Castellane, jeune et se´duisant fleuron de la noblesse française, n'ayant pour seuls biens que son panache et ses rêves d'esthète, e´pouse Anna Gould, héritière convoitée de la plus grosse fortune d'Ame´rique. Mais le conte de fées tourne bientôt au cauchemar. À travers ce couple improbable, deux mondes s'affrontent, l'Ancien et le Nouveau : une France aristocratique, catholique et libertine, où flotte encore un parfum d'Ancien Régime ; l'Amérique du Gilded Age, puritaine, vouée au culte de l'argent et du self-made man.
Ce roman vrai commence à New York sous une profusion de fleurs et de diamants et s'achève à Paris en 1969, dans les décombres d'une demeure légendaire, le Palais Rose. En toile de fond : les fastes de la Belle Époque et l'effondrement de la vieille Europe, que le comte Boni avait prévu de longue date. Ses prophéties n'échappèrent pas à Marcel Proust, toujours en embuscade pour nourrir la Recherche, dont l'auteure nous livre ici de nouvelles clés.
La chronique du couple est fertile en rebondissements, de fêtes somptueuses en procès sordides, de rêves accomplis en destins brisés. Au fil des épreuves, Boni découvre dans « l'art d'être pauvre » sa véritable richesse ; Anna, devenue duchesse de Talleyrand, s'enfermera à jamais dans ses tourments.
La comtesse Greffulhe, alias Oriane, duchesse de Guermantes sous la plume de son ami Marcel Proust, est l'une des figures les plus fascinantes de la Belle Époque, régnant telle une souveraine sur le monde des arts et des lettres français. Son charisme, son allure folle et sa grande beauté ont inspiré nombre d'artistes et presque fait oublier son mécénat dans le monde de la culture à une époque où l'État n'y était pas engagé. Militante, elle est dreyfusarde, philanthrope, féministe engagée, une véritable « tête politique ». Ses amis sont Clemenceau, Léon Blum, mais aussi rois et princes d'Europe réconciliés chez elle avec les Grands de la IIIe République. Le jeune Marcel l'adorait - elle est la plus belle femme qu'il ait jamais vue.
Récit, à partir d'archives publiques et privées, de la vie aventureuse de Marie-Caroline de Bourbon-Sicile, épouse du duc de Berry et mère du comte de Chambord, futur Henri V. Exilée suite à l'arrivée au pouvoir de Louis-Philippe, elle a été emprisonnée pour avoir tenté de soulever la Vendée, et a fini sa vie en exil en Autriche et en Italie.
En toile de fond, la France de l'Ancien Régime sur le point de basculer dans la Révolution.
Au premier plan, un couple d'amants passionnés, dotés d'un tempérament ardent et d'une plume hardie. Dans cette correspondance brûlante, qui emprunte à la plus pure langue classique l'élégance de son style et la richesse pittoresque de son vocabulaire, les deux protagonistes se dévoilent sans pudeur, rivalisant d'audace d'abandon, échangeant avec sincérité et humour leurs points de vue respectifs sur l'amour, le plaisir et la volupté.
Au fil de ce roman épistolaire à la manière du XVIIIe siècle, où les images les plus crues s'allient avec bonheur aux sentiments les plus délicats, la sensualité féminine s'exprime avec une vérité sans détours et une rare liberté de ton, tandis que se dessine en arrière-plan le portrait vivant d'un homme, d'une femme et d'une société condamnée par l'Histoire.