Elle arrive de New York, il vient de Cuba, ils s'aiment. Il lui montre une photo de groupe prise en 1989 dans le jardin de sa mère et elle y reconnaît la sienne, cette femme mystérieuse qui ne parle jamais de son passé. Ils vont chercher à comprendre le mystère de cette présence et les secrets enfouis de leurs parents...
Leonardo Padura nous parle de Cuba et de sa génération, celle qui a été malmenée par l'histoire jusqu'à sa dispersion dans l'exil : « Poussière dans le vent. » Nous suivons le Clan, un groupe d'amis soudés depuis la fin du lycée et sur lequel vont passer les transformations du monde et leurs conséquences sur la vie à Cuba. Des grandes espérances des nouveaux diplômés devenus médecins, ingénieurs, jusqu'aux pénuries de la « période spéciale » des années 90, après la chute du bloc soviétique (où le salaire d'une chercheuse représente le prix en dollars d'une course en taxi) et la fuite dans l'exil à travers le monde.
Des personnages magnifiques, subtils, nuancés et attachants, soumis au suspense permanent qu'est la vie à Cuba et aux péripéties universelles des amitiés, des amours et des mensonges. Ils vont survivre à l'exil, à Miami, Barcelone, New York, Madrid, Porto Rico, Buenos Aires. Ils vont prendre de nouveaux départs, témoigner de la force de la vie.
Leonardo Padura écrit un roman universel. Il utilise la forme classique du roman choral mais la sublime par son inventivité et son sens aigu du suspense, qui nous tient en haleine jusqu'au dernier chapitre.
Ce très grand roman, qui place son auteur au rang des plus grands romanciers actuels, est une affirmation de la force de l'amitié et des liens solides et invisibles de l'amour.
La puissance destructrice du mensonge En 2004, à la mort de sa femme, Iván, écrivain débutant et responsable d'un misérable cabinet vétérinaire de La Havane, revient sur sa rencontre en 1977 avec un homme mystérieux qui se promenait sur la plage avec deux lévriers barzoï. Après quelques conversations, " l'homme qui aimait les chiens " lui fait des confidences sur l'assassin de Trotski, Ramón Mercader, qu'il semble connaître intimement. Grâce à ces confidences, Iván reconstruit les trajectoires de Lev Davidovich Bronstein, appelé aussi Trotski, et de Ramón Mercader, connu aussi sous le nom de Jacques Mornard, et la façon dont ils sont devenus victime et bourreau de l'un des crimes les plus révélateurs du XXe siècle. Il suit ces deux itinéraires, à partir de l'exil de l'un et de l'enfance de l'autre, et leur rencontre à Mexico. Ces deux histoires prennent tout leur sens lorsque le Cubain y projette ses aventures privées et intellectuelles dans la Cuba contemporaine.
Leonardo Padura, dans une écriture puissante, fait, à travers des personnages ambigus et convaincants, l'histoire des conséquences du mensonge idéologique et de sa force de destruction sur l'utopie la plus importante du XXe siècle et de ses retombées actuelles dans la vie des individus, en particulier à Cuba.
Un très grand livre.
En 1939, le S.S. Saint-Louis, transportant quelque 900 Juifs qui avaient réussi à fuir l'Allemagne, resta plusieurs jours ancré au large du port de La Havane à attendre l'autorisation de débarquer ses passagers. Le jeune Daniel Kaminsky et son oncle avaient attendu sur le quai l'arrivée de leur famille, sûrs que le trésor qu'ils transportaient convaincrait les fonctionnaires chargés de les contrôler. Il s'agissait d'une petite toile de Rembrandt qui se transmettait dans la famille depuis le XIIIe siècle. Mais le plan échoua et le navire remporta vers l'Allemagne tout espoir de retrouvailles.
Des années plus tard, en 2007, le tableau est mis aux enchères à Londres et le fils de Daniel Kaminsky se rend à Cuba pour savoir ce qui s'y était passé concernant sa famille et le tableau. Il réussit à convaincre le détective Mario Conde de l'aider. Celui-ci, reconverti dans le commerce des livres anciens, découvre que cette toile représentant le visage du Christ était le portrait d'un jeune homme juif travaillant dans l'atelier de Rembrandt et y ayant étudié la peinture, contre toutes les lois des religieux.
Leonardo Padura fait ici un panorama de l'exercice de la liberté individuelle, du libre arbitre à travers diverses époques depuis Rembrandt dans l'Amsterdam du XVIIe siècle décidant de représenter des individus et non des idées, puis le jeune Juif qui ose désobéir au Consistoire et apprend à peindre, et décide ensuite de suivre un nouveau Messie, jusqu'à l'éclosion des tribus urbaines de La Havane où une jeune émo paye de sa vie l'exercice de sa liberté dans une société figée. Leonardo Padura écrit un livre magnifique et profond et se sert de son habileté d'auteur de roman noir pour nous amener, sous la houlette de son héros Mario Conde, à réfléchir sur ce que signifie notre libre arbitre.
Alors qu'il approche de son 60e anniversaire, Mario Conde broie du noir. Mais le coup de fil d'un ancien camarade de lycée réveille ses vieux instincts.
Au nom de l'amitié (mais aussi contre une somme plus qu'honorable), Bobby le charge de retrouver une mystérieuse statue de la Vierge noire que lui a volée un ex-amant un peu voyou.
Conde s'intéresse alors au milieu des marchands d'art de La Havane, découvre les mensonges et hypocrisies de tous les «gagnants» de l'ouverture cubaine, ainsi que la terrible misère de certains bidonvilles en banlieue, où survit péniblement toute une population de migrants venus de Santiago.
Les cadavres s'accumulent et la Vierge noire s'avère plus puissante que prévu, elle a traversé les siècles et l'Histoire, protégé croisés et corsaires dans les couloirs du temps. Conde, aidé par ses amis, qui lui préparent un festin d'anniversaire somptueux, se retrouve embarqué lui aussi dans un tourbillon historique qui semble répondre à l'autre définition de la révolution : celle qui ramène toujours au même point.
Un voyage éblouissant dans le temps et dans l'histoire porté par un grand roman plein d'humour noir et de mélancolie.
Un recueil d'essais captivant sur les sujets chers au grand écrivain cubain : l'amitié, l'exil, la littérature, le cinéma et l'écriture.
Les livres du grand écrivain cubain Leonardo Padura sont un dialogue entre l'Histoire et la littérature, l'île de Cuba et l'exil, la puissance de l'amitié et la dureté des rêves frustrés. Dans ce captivant recueil d'essais, l'auteur explore les coulisses de ses oeuvres les plus célèbres et emblématiques et les sujets qui lui sont les plus chers (la cubanité, la musique, le cinéma, la littérature, le base-ball...). Véritable immersion dans la salle des machines littéraire d'un auteur mondialement reconnu, ce livre personnel et évoca-teur est également un hommage au genre du roman, qu'il maîtrise et affectionne tant.
Une fascinante fenêtre ouverte sur le métier d'écrivain, sur la création artistique et l'importance de la littérature. Une masterclass humaine, brillante et profonde sur l'art du roman avec le rythme, les contradictions, l'humour et les saveurs de Cuba.
Intrigué par la robe rouge du cadavre retrouvé dans le Bois de La Havane, Mario Conde, l'inspecteur chargé de l'enquête, rend visite à Marqués, metteur en scène de Electra Garrigo de Virgilio Pinera.
Homosexuel exilé dans son propre pays, vivant au milieu de livres volés dans une maison en ruines, cultivé, intelligent et ironique. Marqués va lui faire découvrir un monde inconnu où chacun détient une vérité sur le mort et sur un passé que la Révolution veut effacer. Peu à peu, Mario Conde va perdre ses certitudes et chercher sa propre vérité dans un pays qui vit au rythme des pénuries et où, pour survivre, tous portent des masques.
A travers une intrigue policière solide, Leonardo Padura crée un monde complexe, à la fois drôle et sombre, passionnant comme ces Cubains nés dans la Révolution, qui vivent sans rêver d'exil et cherchent leur identité au sein du désastre.
La Havane, été 2003. Il y a 14 ans que l'inspecteur Mario Conde a quitté la police et pendant cette période il s'est passé beaucoup de choses à Cuba : l'économie et les mentalités ont été bouleversées. Maintenant le Conde gagne sa vie en faisant le commerce de livres anciens, puisque beaucoup de gens sont contraints de vendre leurs bibliothèques pour pouvoir manger. Il découvre par hasard une magnifique bibliothèque qui lui ouvre des perspectives financières éblouissantes pour lui et ses amis de toujours, Carlos le Flaco, Josefina la cuisinière des miracles et Tamara l'amour éternel. Mais dans l'un des volumes il trouve une page de revue avec la photo de Violeta del Rio, une chanteuse de boléro des années 50, qui annonce qu'elle abandonne la chanson. Totalement séduit par sa beauté et son mystère, en proie à une étrange intuition, il se lance dans une enquête personnelle qui va le mener à découvrir les bas-fonds d'un Cuba qu'il n'a pas vu évoluer et à réveiller un passé cruel que la bibliothèque cachait depuis 40 ans.
Leonardo Padura parle clairement ici de ce qu'est devenu Cuba et des désillusions des gens de sa génération, "des Martiens" pour les plus jeunes mieux adaptés à l'envahissement du marché en dollars, aux combines et à la débrouille.
Malgré le retour de l'ex-inspecteur Mario Conde et son enquête, plus qu'un roman noir voici un beau roman sur l'amour des livres, de la culture et de la poésie si populaire des boléros. On reste longtemps marqué par la mélancolie et l'atmosphère de ce livre.
En quelques mots, on y est. Cuba, La Havane, comme un regret sans fond, comme la musique d'un vieux boléro. Un doigt de rhum Carta Blanca (quand il en reste), soleil de plomb, solitude. Magie des décors qui n'ont pas besoin de description, ou si peu.
Les héros de Padura sont des tendres ; ils se heurtent à la société, au destin, au temps qui passe ; à ce désir qu'ont les choses, souvent, d'arriver contre notre gré, sans nous consulter. Ainsi, les toits qui s'effondrent, les pénuries de rhum, le départ intempestif d'êtres aimés.
On trouve de tout dans ce recueil de nouvelles, amours bêtement gâchées, soldat en fin de mission à Luanda, archange noir, nuits torrides, jeunes gens désoeuvrés, fonctionnaires désabusés, souvenirs cuisants...
On trouve surtout le sel des romans de Leonardo Padura, sa marque de fabrique : l'humanité qui irradie à chaque ligne, la nostalgie des vies qu'on ne vit pas, et l'art suprême de nous plonger dans une île qu'on emporte toujours avec soi.
En la memoria de Mario Conde todavía brilla el recuerdo de su visita a Cojímar de la mano de su abuelo. Aquella tarde de 1960, en el pequeño pueblo de pescadores, el niño tuvo la ocasión de ver a Hemingway en persona y, movido por una extraña fascinación, se atrevió a saludarlo. Cuarenta años más tarde, abandonado su cargo de teniente investigador en la policía de La Habana y dedicado a vender libros de segunda mano, Mario Conde se ve empujado a regresar a Finca Vigía, la casa museo de Hemingway en las afueras de La Habana, para enfrentarse a un extraño caso: en el jardín de la propiedad han sido descubiertos los restos de un hombre que, según la autopsia, murió hace cuarenta años de dos tiros en el pecho. Junto al cadáver aparecerá también una placa del FBI.
Ce matin-là, mario conde, gueule de bois et moral en berne, n'aurait pas dû répondre au téléphone.
A présent, il est chargé d'enquêter sur la disparition de rafael morin, directeur d'entreprise et homme exemplaire aux yeux de tous. aux yeux de conde, il reste avant tout l'étudiant qui lui a ravi la belle tamara. veut-il vraiment retrouver son ancien rival ?
Après 18 ans d'exil, Fernando Terry revient passer un mois à La Havane, pour trouver enfin le manuscrit autobiographique du grand poète José Maria Heredia (un cousin de celui que nous connaissons), auquel il a consacré sa thèse. Il en profite pour tirer au clair les circonstances qui ont entouré son expulsion de l'université, et lui font soupçonner une trahison et une dénonciation.
Au récit de ce retour et de la recherche du manuscrit s'ajoutent deux autres plans temporels : la vie de Héredia au début du XIXe siècle et les derniers jours du fils du poète, José de Jesus, franc-maçon, au début du XXe siècle. Peu à peu émergent des parallélismes surprenants dans la vie des personnages. Dénonciations, exil, intrigues politiques, trahisons semblent inévitables à tout créateur talentueux, quel que soit le moment historique qu'il lui est donné de vivre.
A un Mario Conde a punto de cumplir sesenta años, y que se siente más en crisis y más escéptico que de costumbre con su país, le llega de manera inesperada un encargo de un antiguo amigo del instituto, Bobby, que le pide ayuda para recuperar la estatua de una virgen negra que le han robado. Conde descubre que esa pieza es mucho más valiosa de lo que le han dicho, y su amigo tiene que confesarle que proviene de su abuelo español, que, huyendo de la Guerra Civil, la trajo de una ermita del Pirineo catalán. En los bajos fondos de La Habana, Conde da con un sospechoso al que acaban matando. Con el asesinato de otro cómplice, Conde descubre una inesperada trama de galeristas y coleccionistas extranjeros interesados en la talla medieval, y se tropieza inevitablemente con la policía de homicidios de La Habana. Pero, en capítulos intercalados,áLa transparencia del tiempoátambién cuenta la epopeya a lo largo de los siglos de la estatua, una virgen negra traída de la última cruzada a una ermita del Pirineo por un tal Antoni Barral, y será otro Antoni Barral quien la salve y se vea obligado a embarcar como polizón rumbo a La Habana.
El primer fin de semana de 1989 una insistente llamada de teléfono arranca de su resaca al teniente Mario Conde, un policía escéptico y desengañado. El Viejo, su jefe en la Central, le llama para encargarle un misterioso y urgente caso: Rafael Morín, jefe de la Empresa de Importaciones y Exportaciones del Ministerio de Industrias, falta de su domicilio desde el día de Año Nuevo. Quiere el azar que el desaparecido sea un ex compañero de estudios de Conde, un tipo que ya entonces, aun acatando las normas establecidas, se destacaba por su brillantez y autodisciplina. Por si fuera poco, este caso enfrenta al teniente con el recuerdo de su antiguo amor por la joven Tamara, ahora casada con Morín. «El Conde» ?así le conocen sus amigos?, irá descubriendo que el aparente pasado perfecto sobre el que Rafael Morín ha ido labrando su brillante carrera ocultaba ya sus sombras.
En un bosque de La Habana aparece el cuerpo de un travestí con el lazo de seda rojo de la muerte aún en el cuello.
En los infernales días de la primavera cubana en que llegan los vientos calientes del sur, coincidiendo con la Cuaresma, al teniente Mario Conde, que acaba de conocer a Karina, una mujer bella y deslumbrante, aficionada al jazz y al saxo, le encargan una delicada investigación. Una joven profesora de química del mismo preun.
En 1939, el barco S.S. Saint Louis, con 900 judíos que lograron huir de Alemania, estuvo fondeado varios días frente al puerto de La Habana a la espera del permiso para los refugiados.
Delatado a la policía, expulsado de su puesto en la universidad y tras dieciocho años en el exilio, Fernando Terry decide volver por un mes a La Habana, atraído por la posibilidad de dar al fin con la autobiografía desaparecida, La novela de mi vida, del poeta José María Heredia, al que dedicó su tesis doctoral. De paso, se enfrentará de una vez con las sospechas que han ido alimentando su rencor. A la historia de ese reencuentro y a la busca del codiciado manuscrito, se suman alternativamente dos planos temporales más: el de la vida de Heredia a comienzos del siglo XIX, en los años de la Colonia, y el de los últimos días de su hijo José de Jesús de Heredia, masón, a principios del XX. Paulatinamente, las vidas de los personajes y sus peripecias van creando paralelismos insospechados, como si en Cuba la Historia se cebara en el destino individual de cualquiera que destaque por su talento: delaciones, exilios, intrigas políticas parecen insoslayables para todo creador, sea cual fuere el periodo histórico que le haya tocado vivir.
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