Un agent du renseignement disparaît après une opération catastrophique de récupération d'otages en Somalie. Deux journalistes d'investigation meurent accidentellement alors qu'ils enquêtaient sur l'assassinat d'un couple de touristes dans l'Atlas marocain. À la croisée des deux affaires, l'agent, devenu clandestin, s'associe à un producteur de documentaires utilisé par les services français et à une psychologue d'origine israélienne pour braquer des fonds colossaux circulant entre des narcotrafiquants d'Amérique latine et des Pasdaran iraniens. À quoi l'argent de ce hold-up est-il destiné ? La question, au coeur de l'intrigue, se double d'une réflexion sur le rôle de la manipulation dans cet univers parallèle qu'est le monde cloisonné du renseignement. De Paris à la Somalie, de l'Afrique à l'Islande et, pour finir, au Groenland, les trois protagonistes triomphent de maints obstacles, dont le moindre n'est pas la trahison, avant de confronter le lecteur à un dénouement qui fait la part belle au facteur humain.
À la fin des années 2060, la présidente française de Transparence, une société du numérique implantée en terre sauvage d'Islande, est accusée par la police locale d'avoir orchestré son propre assassinat. Or au même moment, son entreprise s'apprête à commercialiser le programme Endless, un projet révolutionnaire sur l'immortalité, qui consiste à transplanter l'âme humaine dans une enveloppe corporelle artificielle. Alors que la planète est gravement menacée par le réchauffement climatique, cette petite start-up qui est sur le point de prendre le contrôle du secteur numérique pourra-t-elle sauver l'humanité?
Ce roman d'anticipation éblouissant nous dévoile le monde de demain pour mieux nous révéler celui d'aujourd'hui et mettre en lumière la plus grande révolution technologique de notre histoire.
Un professeur d'histoire contemporaine de l'université de Colombie-Britannique est persuadé que la mort successive de ses deux parents en 1967 et 1968 est liée à l'assassinat de Robert Kennedy. Le roman déroule en parallèle l'enquête sur son père, psychiatre renommé, spécialiste de l'hypnose, qui a quitté précipitamment la France avec sa mère à la fin des années quarante pour rejoindre le Canada et le parcours de Robert Kennedy. Celui-ci s'enfonce dans la dépression après l'assassinat de son frère John, avant de se décider à reprendre le flambeau familial pour l'élection présidentielle de 1968, sachant que cela le conduit à une mort inévitable. Ces deux histoires intimement liées sont prétexte à revisiter l'histoire des États-Unis des années soixante. Contre-culture et violence politique dominent cette période pourtant porteuse d'espoir pour une génération dont on comprend comment et par qui elle a été sacrifiée. Après La malédiction d'Edgar et Avenue des Géants, Marc Dugain revient avec ce roman ambitieux à ses sujets de prédilection où se côtoient psychose paranoïaque et besoin irrépressible de vérité.
Un favori à l'élection présidentielle, le président d'un groupe militaro-industriel, un directeur du renseignement intérieur, un syndicaliste disparu après le meurtre de sa famille, une photographe chinoise en vogue... Qu'est-ce qui peut les relier?
Lorraine, agent des services secrets, est chargée de faire le lien. De Paris, en passant par la Bretagne et l'Irlande, pourra-t-elle y parvenir? Rien n'est moins certain.
Neuf ans après La malédiction d'Edgar, Marc Dugain nous offre une plongée romanesque sans concession au coeur du système français où se mêlent politiques, industriels et espions.
«Edgar aimait le pouvoir mais il en détestait les aléas. Il aurait trouvé humiliant de devoir le remettre en jeu à intervalles réguliers devant des électeurs qui n'avaient pas le millième de sa capacité à raisonner. Et il n'admettait pas non plus que les hommes élus par ce troupeau sans éducation ni classe puissent menacer sa position qui devait être stable dans l'intérêt même du pays. Il était devenu à sa façon consul à vie. Il avait su créer le lien direct avec le Président qui le rendait incontournable. Aucun ministre de la Justice ne pourrait désormais se comporter à son endroit en supérieur hiérarchique direct. Il devenait l'unique mesure de la pertinence morale et politique.» John Edgar Hoover, à la tête du FBI pendant près d'un demi-siècle, a imposé son ombre à tous les dirigeants américains. De 1924 à 1972, les plus grands personnages de l'histoire des États-Unis seront traqués jusque dans leur intimité par celui qui s'est érigé en garant de la morale. Ce roman les fait revivre à travers les dialogues, les comptes rendus d'écoute et les fiches de renseignement que dévoilent sans réserve des Mémoires attribués à Clyde Tolson, adjoint mais surtout amant d'Edgar. À croire que si tous sont morts aujourd'hui, aucun ne s'appartenait vraiment de son vivant.
Al Kenner serait un adolescent ordinaire s'il ne mesurait pas près de 2,20 mètres et si son QI n'était pas supérieur à celui d'Einstein. Sa vie bascule par hasard le jour de l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy. Plus jamais il ne sera le même. Désormais, il entre en lutte contre ses mauvaises pensées. Observateur intransigeant d'une époque qui lui échappe, il mène seul un combat désespéré contre le mal qui l'habite.
Inspiré d'un personnage réel, Avenue des Géants, récit du cheminement intérieur d'un tueur hors du commun, est aussi un hymne à la route, aux grands espaces, aux mouvements hippies, dans cette société américaine des années 60 en plein bouleversement, où le pacifisme s'illusionne dans les décombres de la guerre du Vietnam.
Favori à l'élection présidentielle, Launay a scellé pendant la campagne un pacte avec son plus farouche adversaire, Lubiak, issu du même parti que lui. Mais Launay rêve de s'inscrire dans la postérité. Alors il change la donne en soumettant au referendum une nouvelle constitution.
Une lutte à mort débute entre les deux hommes. Launay décide de se défaire de l'emprise que les services américains ont sur lui. Les alliances de circonstance, soudées avant l'élection, se renversent et la lutte entre services de renseignement s'intensifie.
Dans cette intrigue vertigineuse et actuelle, Marc Dugain réussit à entrer au plus profond de l'intimité psychologique de ses personnages et de la réalité tragique du pouvoir, là où les raisons de la lutte n'importent plus et l'élimination de l'autre devient un objectif en soi.
Ultime partie est le troisième et dernier volet de la trilogie des « chroniques de l'emprise ».
Launay, le favori des élections, va enfin accéder au pouvoir et réformer la constitution contre l'avis de son ennemi intime Lubiak. Les deux personnages se livrent un combat à mort même s'il s'agit d'une mort symbolique. On y retrouve les personnages de Quinquennat. Lorraine, espionne qui ne se sent pas à sa place, témoin de la disparition de Sternfall, est menacée de mort par les services secrets français et américains alors que Launay a ordonné sa disparition.
Terence, journaliste d'investigation intègre, prend la mesure du pouvoir qui est le sien et transige avec ses principes. Le roman nous emmène dans les subtilités de l'exercice du pouvoir mais aussi dans la réalité des services secrets. Il est principalement situé à Paris, en Bretagne et en Islande où le pauvre Sternfall est caché par les services américains. Surtout prisonnier de lui-même, Launay finit par s'affranchir de l'emprise américaine et prend la vraie mesure de sa mission.
Marc Dugain termine la série de la Trilogie de l'Emprise par ce roman où les rivalités entre les protagonistes atteignent leur paroxysme. L'exacerbation des passions politiques est ici montrée dans toute sa cruauté et sa vérité. Ultime partie est la conclusion remarquable d'un projet romanesque traversé par les tensions de l'actualité et les enjeux de pouvoir qui sont à l'oeuvre actuellement dans notre pays.
Au mois d'août de l'an 2000, un sous-marin nucléaire russe s'abîme dans des profondeurs accessibles de la mer de Barents. Vania Altman ferait partie des derniers survivants. Dans un port du cercle polaire, la famille Altman retient son souffle:elle risque une nouvelle fois de se heurter à la grande Histoire. Un demi-siècle après la mort de Staline, c'est désormais un ancien du KGB qui gouverne la Russie. Après nous avoir fait pénétrer dans les coulisses du FBI avec La malédiction d'Edgar, Marc Dugain offre ici une véritable fresque de la Russie contemporaine. Inspirée de faits réels, elle révèle le profond mépris pour la vie manifesté par les gardiens paranoïaques de l'empire russe.
« J'ai failli le rater de peu. Au moment où je l'ai vraiment connu et compris, où je l'ai vraiment aimé, où enfin j'allais pouvoir profiter de lui et de son estime, on me l'a arraché, comme si ce que nous devions construire ensemble nous était interdit. Je me suis épuisé tout au long de mon adolescence à lui résister, tuer le père qu'il n'était pas et quand il s'est révélé être lui-même, il est mort pour de bon. Il est parti avec le sentiment d'avoir réussi tout ce qu'il avait entrepris, de n'avoir cédé à rien ni à personne. » C'est le livre le plus personnel de Marc Dugain. Il retrace le destin de son père, cet homme du XXe siècle à qui il doit beaucoup, en dépit de la difficulté de trouver sa place de fils à ses côtés, mais dont l'inépuisable volonté n'a cessé de l'inspirer.
Automne 1945, alors que les Alliés se sont entendus pour occuper Berlin et le reste de l'Allemagne, une compagnie de militaires français emmenée par le capitaine Louyre investit le sud du pays. En approchant de la ville où ils doivent prendre leurs quartiers, une ferme isolée attire leur attention. Les soldats y font une double découverte : une adolescente hirsute qui vit là seule, comme une sauvage, et le corps calciné d'un homme. Incapable de fournir une explication sur les raisons de son abandon et la présence de ce cadavre, la jeune fille est mise aux arrêts. Contre l'avis de sa hiérarchie, le capitaine Louyre va s'acharner à connaître la vérité sur cette affaire, mineure au regard des désastres de la guerre, car il pressent qu'elle lui révélera un secret autrement plus capital.
«Mon père est rentré avec un regard de déterré accompagné d'un médecin reconnaissable à sa mallette en cuir. L'exécution du plan commençait. Le médecin m'a parlé d'une méningite foudroyante pour écourter la pièce de théâtre. Les plans avaient changé. Je devais partir dans les trois jours, la nuit de ma mise en bière. Pendant les deux journées qui ont suivi, il a effectué un incessant ballet entre son cabinet et la maison. Ma mère, dans son rôle comme si elle sortait du conservatoire, s'ouvrait à qui voulait l'entendre que son fils était atteint d'une méningite virale. Le genre d'annonce qui tient les compatissants éloignés. Je suis mort le lendemain soir. Le médecin a signé le certificat de décès. Je me suis habillé dans mon seul costume. Ma mère m'a maquillé, blafard.»