Sciences humaines
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Ils sont tournés les uns vers les autres. Ils s'observent et s'écoutent. Ils s'échangent des idées, des armes, de l'argent ou des femmes. Dans cet univers clos réservé aux hommes, le pouvoir se relaie et se perpétue. Le boys club n'est pas une institution du passé. Il est bien vivant : État, Église, armée, université, fraternités, firmes... et la liste s'allonge. Des clubs privés londoniens à la Silicon Valley, Martine Delvaux met en lumière ces regroupements d'hommes qui ensemble se relaient le pouvoir et font en sorte de le conserver.
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Serial girls : La fabrique en série du corps féminin, des Barbies aux Pussy Riot et Beyoncé
Martine Delvaux
- Payot
- Petite Bibliotheque Payot
- 2 Mars 2022
- 9782228930307
Les mannequins dans un défilé, les danseuses d'un corps de ballet, la chaîne de montage des poupées Barbie : autant d'images interchangeables, dépersonnalisées. Elles ne se distinguent que par le détail d'un vêtement, d'une courbe, d'une teinte de cheveux. Toutes identiques, l'illusion de la perfection. Ces serial girls ne sont pas la mise en forme des filles telles qu'elles sont, mais bien telles que l'on souhaite qu'elles soient. Ce sont des femmes-objets, des femmes-ornements, des femmes-marchandises. Toutes (re) produites mécaniquement par l'usine ordinaire de la misogynie. Si elle dénonce le conformisme imposé aux femmes, Martine Delvaux expose aussi leur révolte : celle des Pussy Riot, des Femen, de Beyoncé. Leur force, celle du collectif. Dans la série s'incarne alors la résistance au féminin pluriel.
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Les filles en série ; des Barbies aux Pussyriot
Martine Delvaux
- Remue Menage
- Etudes Culturelles
- 7 Février 2019
- 9782890916548
Des corps féminins en rangées. Ils se meuvent en synchronie. Ils ne se distinguent que par le détail d'un vêtement, d'une courbe, d'une teinte de cheveux. Les filles en série sont des filles-machines, des filles-marchandises, des filles-ornements. Toutes reproduites mécaniquement par l'usine ordinaire de la misogynie. Mais cette figure est double : à la fois serial girls et serial killers de l'identité qu'on cherche à leur imposer. Casseuses de party, ingouvernables, elles se mettent à courir.
Entre aliénation et contestation, les filles en série résistent. Cet essai percutant se déploie comme une chaîne qui se fait et se défait, depuis les Cariatides jusqu'aux Pussy Riot.
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Femmes psychiatrisées, femmes rebelles ; de l'étude de cas à la narration autobiographique
Martine Delvaux
- Empecheurs De Penser En Rond
- 15 Mai 1998
- 9782843240324
Pourquoi si peu d'attention a-t-elle été portée au statut des femmes dans la psychiatrie ? En faisant l'histoire de la folie, Michel Foucault a lui-même produit un récit asexué, hommes et femmes absorbés comme un seul corps.
Et pourtant, n'est-il pas troublant que tous les grands inventeurs de la psychiatrie moderne aient une " malade ", une " fille ", en un mot une " muse " qui leur inspire des découvertes : Charcot et Augustine, Breuer et Anna O., Freud et Dora, Janet et Madeleine, Lacan et Aimée, Laing et Mary Barnes ? Ce livre tente de défaire l'inclusion en soulignant la particularité du cas féminin. Il s'agit d'abord de montrer, par l'entremise d'une archéologie des textes, comment le personnage de la " folle " a été construit par les institutions psychiatriques, psychanalytiques et littéraires.
Il s'agit, dans un deuxième temps, d'observer de quelles manières cette " folle " parvient à s'exprimer contre l'ordre établi, essentiellement par le biais de la narration autobiographique : à l'examen de son cas par le thérapeute et à l'écriture qui la détermine, la patiente propose une contre-narration. Selon l'auteur, la " guérison " passerait par la validation de ce témoignage par l'entreprise d'une rencontre narrative au cours de laquelle un interlocuteur est enfin trouvé et comme pris à témoin.
Alors que le diagnostic de " folie " place l'individu sous le code du silence, le récit d'internement devient une revendication. Il interroge brutalement l'institution asilaire et la notion de maladie mentale. Au lieu de rester un objet de recherche sur le divan du psychanalyste. La folle se met alors en circulation. Les récits de cas appartiennent en propre au psychanalyste. En couchant sur le papier une rencontre thérapeutique, le médecin effectue un passage du privé au public.
Il inscrit la voix de la patiente dans la norme : celle qui appartient à la communauté thérapeutique. En la publiant, il la donne à lire et transforme ainsi la patiente en objet figé d'un savoir déterminé. Il s'agit alors toujours de faire un récit " exemplaire ". Lue par un psychiatre, l'étude de cas est perçue comme un document scientifique ; mais lue par la patiente qui en est l'objet, cette étude prend l'allure d'une oeuvre de fiction.
L'auteur étudie ainsi les cas emblématiques : Camille Claude, Zelda Fitzgerald et Sylvia Plath. Leur oeuvre a été un moyen de retourner contre lui-même le discours réducteur de la folie au féminin. L'auteur se penche aussi sur les surréalistes et les cas de Leonora Carrington, Unica Zürn et Colette Thomas qui ont été l'objet d'actes qui tendaient à idéaliser la femme sous les traits de la femme-enfant, muse psychotique ou criminelle, mais en tout cas sorcière.
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Les filles en série ; des Barbies aux Pussy Riot
Martine Delvaux
- Remue Menage
- 20 Octobre 2013
- 9782890914650
Des corps féminins en rangées. Ils se meuvent en synchronie. Ils ne se distinguent que par le détail d'un vêtement, d'une courbe, d'une teinte de peau. Les filles en série sont mises à leur place et créent l'illusion de la perfection. Ce sont des filles-machines, des filles-marchandises, des filles-ornements. Toutes reproduites mécaniquement par l'usine ordinaire de la misogynie.
Mais la figure des filles en série est double : à la fois serial girls et serial killers de l'identité qu'on cherche à leur imposer. Casseuses de party, ingouvernables, elles décorsettent la poupée et se mettent à courir. Entre aliénation et contestation, les filles en série résistent à leur chosification, à l'instar des grévistes féministes de 2012. Cet essai solide et original se déploie comme une chaîne qui se fait et se défait, des Cariatides aux Pussy Riot et aux Femen.
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«En octobre 2017, devant la vague de témoignages suscitée par le mouvement #moiaussi, j'ai senti une urgence : une fois sorties du silence, nous ne devions pas y retourner. C'est la raison pour laquelle j'ai lancé un appel. Ce livre est une chambre d'échos. Un choeur. Sans déesse ni héroïne en tête, des voix avancent. Nous faisons front commun.» Martine Delvaux «Je n'en ai jamais parlé à personne» : paroles recueillies et agencées par Martine Delvaux
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Je n'en ai jamais parlé à personne ; échos de #MeToo
Martine Delvaux, Collectif
- Remue Menage
- 8 Octobre 2020
- 9782890917088
En octobre 2017, devant le déferlement monstre suscité par le mouvement #MeToo, il y avait urgence: une fois sortis du silence, ces récits ne devaient pas tomber dans l´oubli. C´est la raison pour laquelle Martine Delvaux, écrivaine, militante et professeure de littérature à Montréal, a lancé un appel. En quelques jours, près de cent témoignages de violence lui ont été confiés. Ce livre a été pensé comme un collage vivant, une chambre d´échos, un choeur, afin de faire résonner toutes ces voix dans leur unicité, dans leur multiplicité : « Voici ce que nous portons, tous les jours de notre vie. Sans déesses ni héroïnes en tête de file, des voix avancent. Nous faisons front commun.»
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Sexe, amour et pouvoir : il était une fois... à l'université
Martine Delvaux, Valérie Lebrun, Laurence Pelletier
- Remue Menage
- 7 Avril 2015
- 9782890915251
Ce n'étaient jadis que bavardage, ragots ou affaires de moeurs. Non, il n'y avait rien de pourri au royaume du savoir! Pour maintenir l'ordre social, il fallait taire le harcèlement et les agressions, ne pas nommer le boy's club, en être complice. Or des féministes ont rompu la digue, et ce livre nous arrive porté par cette vague de dénonciations spectaculaires. Étudiantes et professeures se penchent ici sur une histoire aussi ancienne que taboue: la relation entre désir et pédagogie. Quel est le rapport entre professeur.e.s et étudiantes, et qu'arrive-t-il lorsque la séduction s'en mêle? Quelles histoires cette relation raconte-t-elle, pervertit-elle ou permet-elle d'inventer? Ce livre ne prétend pas trancher la question du sexe, de l'amour et du pouvoir au sein des universités. Il en montre plutôt la complexité, tout en convoquant la communauté universitaire à une résistance féministe solidaire. Avec des textes d'Isabelle Boisclair, Marie-Hélène Constant, Genevyève Delorme, Martine Delvaux, Catherine Dussault Frenette, Sandrine Galand, Gabrielle Giasson-Dulude, Martine-Emmanuelle Lapointe, Catherine Lavarenne, Valérie Lebrun, Catherine Leclerc, Valérie Lefebvre-Faucher, Kateri Lemmens, Eftihia Mihelakis, Anne-Martine Parent, Laurence Pelletier et Camille Toffoli.