Presque 10 ans se sont écoulés depuis la première édition de ce livre.
Entre-temps, une révolution s'est produite, avec les mouvements #MeToo, puis #MeTooInceste, qui ont libéré et légitimé la parole des victimes de violences sexuelles. Ces mouvements, associés à nos combats acharnés, ont permis une prise de conscience inédite de l'ampleur et de la gravité des violences sexuelles que subissent principalement les femmes et les personnes les plus vulnérables, et ce dès leur plus jeune âge.
Pourtant, les chiffres des violences sexuelles ne baissent pas, l'impunité s'aggrave, et la plupart des victimes de violences sexuelles restent toujours abandonnées, privées de protection, de soins spécifiques, de justice et de réparations. Le déni, la loi du silence et la culture du viol continuent de régner.
Or, si on souhaite que le monde soit enfin plus solidaire et plus juste pour les victimes de ces graves violations des droits humains, que la vérité sur ces crimes et délits sexuels ne soit plus niée, la prise en compte du psychotraumatisme est un préalable. Reconnaître le psychotraumatisme comme la conséquence logique et universelle des violences est une priorité absolue. Informer le grand public et former tous les professionnels sur ses mécanismes (la sidération, la dissociation, la mémoire traumatique), sur ses lourdes répercussions sur la santé et la vie des victimes, et sur les soins efficaces à leur donner, permettra de leur éviter des pertes de chances considérables, et de leur rendre justice.
C'est le combat que je mène avec le Dr Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018, et ce que ce livre s'emploie à faire.
Le harcèlement sexuel est une forme de violence sexuelle très répandue que presque toutes les femmes subissent au cours de leur vie, parfois dès leur plus jeune âge.
En rendant de nombreux espaces de vie hostiles, dangereux et dégradants, les harceleurs - des hommes de leur entourage ou des inconnus - contraignent les femmes à s'en exclure ou à s'épuiser dans des stratégies de contrôle, d'hypervigilance et d'autocensure permanentes. Non seulement traumatisants pour la santé mentale et physique, mais aussi discriminatoires, de tels actes portent atteinte aux droits, à l'égalité des chances, à la dignité et à l'intégrité des femmes.
Si le harcèlement sexuel est un délit, Muriel Salmona montre qu'il est rarement dénoncé. Le mouvement planétaire #MeToo, libérateur et porteur d'espoir, est l'occas ion pour elle de revenir sur un phénomène qui bénéficie encore d'une trop grande tolérance, de la loi du silence, d'une impunité quasi totale.
Dénoncer les idées fausses, le déni et la loi du silence, demander que les droits des personnes victimes soient respectés, pour qu'elles soient protégées, reconnues et soignées, donner des outils pour mieux les comprendre et en être solidaires, c'est l'objectif de ce livre qui fournit des réponses claires :
- aux questions que personne ne devrait plus se poser ;
- mais aussi aux questions que tout le monde devrait se poser.
En France, comme dans tous les pays démocratiques, l'émergence de la thématique de la violence conjugale a connu trois mouvements successifs dans son développement : la reconnaissance des victimes, l'intérêt pour la prise en charge des auteurs et la sensibilité aux enfants exposés à la violence.
Il s'agit de distinguer les situations donnant lieu à séparation et celles où le couple poursuit une vie commune. Les différentes prises en charge sont présentées en précisant les indications de l'accompagnement familial. En contrepoint, est exposé un regard en fonction de la culture, après avoir rappelé les éléments statistiques, les repérages législatifs et leur évolution.
Ce livre propose d'éclairer ces trois aspects - victimes, auteurs, enfants exposés -, pour répondre à des questions que chacun se pose : pourquoi un si long silence ? Quel accompagnement après le dévoilement ? Au-delà du suivi individuel, quelles indications pour la prise en charge du couple et de la famille ?
Cet ouvrage est conçu avec un esprit d'ouverture, sans préjugés dogmatiques, pour aider professionnels et proches à mieux accompagner et prévenir.
La violence éducative est un sujet encore tabou chez les Français, en témoignent les réactions suite à la récente (2015) proposition de loi visant à interdire ces formes de châtiments corporels que sont la fessée, la gifle.... Il semble en effet difficile de remettre en cause le modèle qui nous a construits ou que l'on a soi-même adopté avec ses enfants, puisque cela relève a priori de la sphère privée, du domaine de l'intime. Or ce type d'éducation n'est pas sans conséquences pour le futur adulte, et par là-même, pour la société.
Sous forme de questions-réponses, cet ouvrage écarte les préjugés les plus courants pour démontrer que non seulement la violence éducative n'est pas favorable à l'enfant, mais elle lui est préjudiciable tant au niveau individuel que collectif.
En France, comme dans tous les pays démocratiques, l'émergence de la thématique de la violence conjugale a connu trois mouvements successifs dans son développement : la reconnaissance des victimes, l'intérêt pour la prise en charge des auteurs et la sensibilité aux enfants exposés à la violence.
Il s'agit de distinguer les situations donnant lieu à séparation et celles où le couple poursuit une vie commune. Les différentes prises en charge sont présentées en précisant les indications de l'accompagnement familial. En contrepoint, est exposé un regard en fonction de la culture, après avoir rappelé les éléments statistiques, les repérages législatifs et leur évolution.
Ce livre propose d'éclairer ces trois aspects (victimes, auteurs, enfants exposés), pour répondre à des questions que chacun se pose : pourquoi un si long silence ? Quel accompagnement après le dévoilement ? Au-delà du suivi individuel, quelles indications pour la prise en charge du couple et de la famille ? Cet ouvrage est conçu avec un esprit d'ouverture, sans préjugés dogmatiques, pour aider professionnels et proches à mieux accompagner et prévenir.