« - M. Philippe Chatel ?
- Lui-même. Qui est à l'appareil ?
- Christophe Fournier. Je suis le petit-neveu de Ludovic Fournier.
- Le fameux Sherlock Holmes de l'Oisans qui élucida en 1950 le meurtre de lord Witchell sur les arêtes de la Meije ?
- Mon grand-oncle raffolait des énigmes impossibles à résoudre. Avez-vous entendu parler de l'effondrement du Glacier Carré qui s'est produit le 7 août 2018 ?
- Non, j'aurais dû ?
- La Meije a rendu son verdict, monsieur Chatel. Ludovic Fournier et votre grand-père se sont trompés sur toute la ligne. Le meurtre de lord Witchell à la Meije n'est pas une affaire classée. » Avec Accident à la Meije, Étienne Bruhl inaugure en 1950 un genre nouveau : le polar alpin. Soixante-dix ans plus tard, Nicolas Le Nen relève le défi d'écrire la suite de ce livre devenu culte dans la littérature alpine. Affaire classée à la Meije entraîne une seconde fois le lecteur sur la reine de l'Oisans, dans les traces des héros d'Étienne Bruhl, pour une enquête aussi subtile et surprenante que celle des années cinquante.
Vous allez être très surpris par l'endroit où je me trouve. Je pensais, comme tout le monde, qu'une fois mort, on traversait un long tunnel de lumière pour se retrouver dans un jardin magnifique, opérant ainsi un retour à l'état originel de l'Homme avant qu'il ne soit chassé de l'Éden. En fait, rien de tout cela. Je me trouve dans la cour d'honneur des Invalides, mon endroit préféré de Paris, à deux pas du tombeau de l'Empereur. Elle est telle que je l'ai connue dans ma vie terrestre, entourée du péristyle sous les arcades duquel s'alignent les canons de la monarchie et de l'empire. Mes pas résonnent sur les pavés inégaux qui m'ont toujours rappelé combien ce lieu est chargé d'histoire. Dans la niche, au-dessus de l'entrée de la cathédrale Saint-Louis, Napoléon me toise dans une attitude à la fois martiale et paternelle. Il est là, celui que Clausewitz a surnommé le dieu de la guerre et au pied duquel se sont alignés tant de cercueils de camarades morts au combat. Les reverrai-je ? Je l'ignore.Qui pourrait croire que le Walhalla se trouve au coeur de Paris ? Qui pourrait imaginer qu'on y rencontre toute une galerie de personnages qui ont marqué l'histoire de l'humanité, de l'Antiquité à nos jours ? Qui sait qu'au paradis des soldats, vainqueurs ou vaincus, personne ne peut plus mentir sur la guerre, qu'elle soit conventionnelle ou clandestine?
Le général Nicolas Le Nen est saint-cyrien, breveté de l'École de guerre et auditeur du Centre des hautes études militaires et de l'Institut des hautes études de la défense nationale. Il a commandé le 27e bataillon de chasseurs alpins et le service action de la DGSE. Petites mémoires d'outre-guerre est son septième livre.
Engagés en Afghanistan de décembre 2008 à juin 2009, les sept cents chasseurs alpins français de la task force Tiger ont affronté les insurgés de la province de la Kapisa dans des combats qui les ont conduits des contreforts de l'Indu Kusch jusqu'au fond de la vallée d'Alasay. Ce journal de marche écrit par leur chef de corps et "qui exprime l'incroyable tension du commandement" selon Sylvain Tesson, est un témoignage saisissant et exceptionnel qui nous plonge dans le quotidien de ces hommes fait de violence, de sueur et de sang mais aussi d'héroïsme et d'une formidable fraternité d'armes.
De la révolte des Macchabée aux combats d'Afghanistan, de Little Big Horn à Mogadiscio, des vietminh aux talibans, la guerre de contre-insurrection constitue depuis des siècles le quotidien des armées des grandes puissances. Pourquoi la majorité des récents conflits de ce type ont-ils été perdus par les contre-insurgés ? Comment quelques centaines ou milliers de rebelles ont-ils pu ainsi, à travers le monde, tenir en échec des armées puissantes et entraînées chargées de les détruire ? Qu'en ont dit les théoriciens de la guerre et de la politique ? Comment expliquer le vide conceptuel et pratique sur ce sujet depuis la thèse remarquable d'un officier Français publié aux Etats-Unis en 1964 ? Cet ouvrage fait le point sur la question et souligne le caractère éminemment politique de ce type de combat qu'il faut réinventer. Trois praticiens nous y invitent en proposant trois principes simples et fondateurs à garder en mémoire par tous ceux qui, acteurs ou observateurs, civils ou militaires, sont concernés par les conflits modernes d'aujourd'hui et de demain.
Afghanistan : opération Anaconda 2002, vallée d'Alasay 2009, lai guerre en montagne s'impose à l'actualité avec les combats répétés menés contre les terroristes d'Al-Qaeda et les insurgés talibans. Fondant leurs analyses sur l'histoire, la pensée militaire mais aussi leurs propres expériences tactiques forgées sur les champs de bataille d'Afghanistan, les ailleurs proposent des principes novateurs pour l'action de tous ceux qui doivent combattre aujourd'hui dans cet espace hostile ou ceux qui veulent saisir la complexité des actions qui y sont menées. Guerre en montagne offre ainsi un regard original sur les conflits contemporains en montagne, Afghanistan bien sûr, mais aussi Cachemire et Caucase. Au-delà, cet ouvrage participe à la réflexion sur les opérations militaires dans les environnements les plus difficiles, ces ' zones contestées ' où le ' faible ' choisira systématiquement d'affronter le ' fort '.
Dobropolié, Macédoine, 1918...
Shah-i-Khot, Afghanistan, 2002. Quoi de commun entre ces deux batailles, la première opposant deux armées classiques sur le front d'Orient et l'opération Anaconda, un siècle plus tard, contre les terroristes d'Al-Qaeda ? La montagne, milieu d'une rare complexité, impitoyable pour les néophytes et qui semble faire mentir les principes classiques de la guerre : il faut y penser autrement ! Pour répondre à ce besoin, fondant leurs analyses sur l'histoire et la pensée militaires, les auteurs proposent des principes novateurs pour l'action de ceux qui devront combattre dans cet espace hostile.
Guerre en montagne : renouveau tactique permet ainsi un regard original sur les conflits contemporains en montagne, Cachemire, Caucase ou Afghanistan. Au-delà, il participe à la réflexion sur les opérations militaires dans les environnements les plus difficiles, ces " zones contestées " où le " faible " choisira systématiquement d'affronter le " fort ".