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Olivier Bessard banquy
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Modernité du livre : de nouvelles maisons d'édition pour de nouveaux lectorats
Olivier Bessard-banquy
- Double Ponctuation
- Bibliodiversity
- 24 Janvier 2023
- 9782490855407
Le livre semble à la peine dans la société contemporaine, détrôné par les objets connectés. Les sondages inquiétants sur l'évolution de la lecture font apparaître un tassement du goût pour les livres, notamment chez les jeunes générations. Pour autant, les ventes des produits de l'édition ne sont pas forcément orientées à la baisse et le livre semble conserver peu ou prou la place forte qu'il a dans la société. De nouveaux éditeurs sont apparus ces dernières années, qui cherchent à réinventer ce qu'est l'objet livre en soi pour jouer de sa matérialité, quitte à l'ouvrir aux achats coups de coeur. Les évolutions techniques dans les domaines de la mise en page, de l'imprimerie, du façonnage, du papier ont facilité la fabrication d'objets hors norme et stimulé l'inventivité éditoriale. Ce livre rend hommage à la créativité de ceux qui produisent des livres remarquables et redonnent de la visibilité ou de l'importance à l'art du livre.
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L'édition française s'est métamorphosée depuis les années 1970. D'encore artisanale et familiale, l'édition est passée à l'âge industriel. Alors que l'influence des médias de masse s'accroît et que de puissants groupes industriels et financiers investissent dans le livre, la profession a dû se tourner plus largement vers le grand public. S'ouvre alors l'âge des fast books et des productions « de consommation ».
Que s'est-il passé ? Quelles ont été les tactiques et stratégies des maisons historiques pour s'adapter et s'imposer ? Dans cette chronique détaillée de la vie du livre de 1975 à nos jours, Olivier Bessard-Banquy raconte aussi plus de trente ans d'histoire littéraire et dévoile les secrets de l'édition à l'heure de son nouveau défi : le numérique.
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Splendeurs et misères de la littérature : de la démocratisation des lettres
Collectif
- Armand Colin
- 19 Janvier 2022
- 9782200633073
Il est entendu que la littérature s'est démocratisée depuis l'Ancien Régime mais ce fait, quand il est évoqué, renvoie en général à deux réalités très différentes et pour tout dire presque opposées : d'un côté, la littérature a gagné en audience grâce aux bienfaits de l'instruction publique et à l'essor de l'industrie des lettres, mais de l'autre, elle a en quelque sorte perdu de son caractère sacré pour devenir une simple production de masse aux vertus essentiellement divertissantes. Autrement dit, des belles lettres à la littérature, les textes ont perdu de leur superbe et gagné en diffusion. Comment comprendre cette évolution ? La grande littérature a-t-elle gagné en force ou en importance en conquérant de nouveaux publics, ou bien la démocratisation du monde a-t-elle entraîné une légitimisation des sous-productions qui ont fini par étouffer les chefs-d'oeuvre et les noyer dans le grand bain des publications courantes ? La fin des hiérarchies culturelles constituées entraîne-t-elle la mort de la littérature considérée comme forme d'art supérieure ? Et est-ce la littérature qui s'est démocratisée, ou la démocratie qui a imposé sa littérature contre les héritages du passé ? Ce travail collectif retrace la place des lettres dans la société d'hier à aujourd'hui, loin des lamentos des déclinologues.
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Best-sellers : l'industrie du succès
Sylvie Ducas, Alexandre Gefen, Collectif
- Armand Colin
- 13 Janvier 2021
- 9782200629328
On n'en parle jamais dans la presse littéraire ni à l'école. Pourtant, on ne voit qu'eux dans les trains comme sur les plages, et ils offrent des heures de divertissement voire des cadres de pensée à des millions de Français. Telle est la destinée des best-sellers - innombrables en librairie, têtes de gondoles dans les rayons des hypermarchés et les maisons de la presse, mais absents des programmes académiques ; appréciés des lecteurs qui font la queue dans les salons du livre pour rencontrer leurs auteurs fétiches, mais souvent considérés avec quelque dédain comme une distraction inavouable. Ils sont pourtant une nécessité essentielle, mais cachée, de l'économie française de la culture.Que nous disent les best-sellers, une fois dépassées l'évidence de leurs scores de ventes et les réactions clivées qu'ils provoquent ? Comment influencent-ils notre représentation de la littérature et l'idée que nous nous faisons de ses valeurs ?
Ce volume, issu des actes du colloque de Cerisy de juillet 2018, entend laisser les best-sellers bousculer notre idée de la littérature telle que les institutions scolaires et culturelles l'ont façonnée, pour mieux confronter nos réticences à l'égard des productions commerciales aux success stories anglo-saxonnes. Une approche historique, théorique, économique, poétique et générique du best-seller, où le point de vue des professionnels du livre - éditeurs, libraires, bibliothécaires - rencontre aussi celui des auteurs de best-sellers Michel Bussi, Marc Levy et Martin Winckler.
Avec Magali Bigey, Oriane Deseilligny, Pascal Durand, Anthony Glinoer, Christine Guérinet, Pierre-Carl Langlais, Stéphane Laurent, Bertrand Legendre, Matthieu Letourneux, Ofra Lévy, David Martens, Alix Mérat, Jean-Yves Mollier, Michel Murat, Charline Pluvinet, Christelle Reggiani, Marie-Ève Thérenty, Éric Thiébaud. -
La fabrique du livre ; l'édition littéraire au XXe siècle
Olivier Bessard-banquy
- Pu De Bordeaux
- 13 Octobre 2016
- 9791030000917
L'édition, sous la Troisième République, encore largement artisanale et familiale, s'industrialise à grands pas cependant que des conquistadors de l'imprimé se battent pour défendre la cause du livre et le faire pénétrer dans toutes les familles de France. Ce sont les années de triomphe de Fayard, de Flammarion, d'Albin Michel, mais aussi de Gallimard, de Grasset, de Denoël et de tant d'autres. Insensiblement, au fil des décennies, le volontarisme s'efface pour laisser place à un libéralisme décontracté qui s'impose et qui conduit de plus en plus les éditeurs à publier dans une simple logique de marché pour offrir au grand public ce que celui-ci semble plébisciter. Comment les professionnels du livre sont-ils passés en un siècle à peine d'un monde vertical, ambitieux sur le plan culturel, à un monde ouvert, hyperdémocratique, favorisant l'essor des sous-productions et l'arrogant succès des marques commerciales? À partir d'archives inédites des maisons parisiennes et d'entretiens exclusifs avec les derniers témoins du livre au XXe siècle, Olivier Bessard-Banquy raconte un siècle d'édition où les manoeuvres et autres intrigues abondent dans une langue qui n'exclut ni le rire, ni l'ironie, tout en étant toujours précise, rigoureuse et documentée. Où l'on découvre que les auteurs ne sont pas forcément plus vertueux que les éditeurs...
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Sexe et littérature aujourd'hui ; petite étude des moeurs dans les lettres françaises
Olivier Bessard-banquy
- La Musardine
- L'attrape-corps
- 19 Août 2010
- 9782842714864
Sexe et littérature aujourd'hui est une petite promenade dans la littérature la plus libre, ou la plus osée, publiée depuis peu. Quels sont les auteurs qui ont salué par un verbe vif l'effondrement des interdits et la nouvelle tectonique des corps ? Cette inédite banalité du flirt et de l'amour libre n'a-t-elle pas dévitalisé la littérature galante ? Comment comprendre la poussée de l'écriture érotique féminine depuis les années 1980 ? Et celle du hard et du trash dans les années 1990 ? Virginie Despentes, Michel Houellebecq, Catherine Millet, parmi d'autres, sont-ils dans la descendance des grands auteurs lestes anciens ? Quelle est l'image du sexe qui se dégage de ces littératures salées ? Que dit-elle des moeurs ?
Telles sont les questions auxquelles ce livre se propose de répondre.
Ecrit dans une langue fluide qui évite les lourdeurs universitaires, Sexe et littérature aujourd'hui s'adresse au grand public lettré.
L'auteur s'engage sur des choix qu'il argumente avec passion. Il ne ménage pas ses critiques contre une pseudo littérature en partie fabriquée par des éditeurs prompts à capter les effets de mode sans lendemain.
Polémiques assurées.
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Le livre érotique est une vieille tradition française. Contre l'acharnement des censeurs, en profitant parfois de la tolérance des pouvoirs affaiblis, les auteurs lestes ont cherché à livrer au public le récit des pires turpitudes par goût des obscénités ou de la bravade, pour affirmer la poussée du moi, la volonté de briser les fers de la vieille société, sinon pour moquer les ridicules prescriptions de la morale. L'époque du libertinage aura été la grande époque du livre lubrique, l'apogée de la littérature galante, mais le XIXe siècle et l'entrée dans le noir des conventions bourgeoises n'ont pas tué la flamme des écrits graveleux, loin s'en faut : jusque sous les rigueurs du moralisme le plus tatillon a survécu un véritable roman poivré, inventif et téméraire. Comment cette histoire du livre érotique a-t-elle été possible ? A quelles contorsions les éditeurs galants du XXe siècle ont-ils dû se livrer pour réussir à survivre malgré les tracasseries administratives et les condamnations pour outrage aux bonnes moeurs ? Quand et comment les choses ont-elles changé ? L'effondrement de la censure a-t-il révolutionné l'écrit polisson ? C'est à toutes ces questions et bien d'autres que répondent les éditeurs Jean-Jacques Pauvert et Claude Tchou, le pornographe Esparbec, les patrons des maisons Blanche et La Musardine Franck Spengler et Claude Bard, le libraire érotomane Alexandre Dupouy, l'avocat Emmanuel Pierrat. C'est sur ces différents points que Sarane Alexandrian a écrit le dernier de ses textes, ici recueilli, auquel est ajoutée une étude sur l'éditeur Eric Losfeld par un jeune libraire féru de curiosa, Florian Vigneron. Autant de contributions qui éclairent d'un jour neuf l'activité des professionnels du livre érotique, dans une double passion pour les enfers du sexe et les beautés de la grande littérature.