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Seuil
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L'âge des low tech ; vers une civilisation techniquement soutenable
Philippe Bihouix
- Seuil
- Anthropocene
- 3 Avril 2014
- 9782021160727
Face à des signaux pourtant alarmants - tensions sur les ressources énergétiques et les matières premières, effondrement de la biodiversité, érosion ou artificialisation accélérée des sols, pollutions généralisées, changement climatique. on cherche à nous rassurer. Les technologies « vertes » seraient sur le point de sauver la planète et la croissance. On nous dit que nous serions à l'aube d'une quatrième révolution industrielle : connectés en réseaux intelligents, nous deviendrons tous producteurs - stockeurs d'énergies renouvelables -, et que les nanotechnologies et les matériaux « bio-sourcés » permettraient de répondre à la pénurie, les « fab lab » et les imprimantes 3D s'apprêteraient à bouleverser le système de production, etc.
Pour sauver la planète, toujours plus d'innovation, plus de « high tech » et plus de complexité ? Ce livre démontre la fausseté de ces promesses. Il propose, pour sortir de l'impasse, de prendre le contre-pied de la course en avant technologique pour se tourner vers les « low tech », les « basses technologies ». Il ne s'agit pas de « revenir à la bougie », mais de conserver un niveau de « confort » et de civilisation agréables tout en évitant les chocs de pénuries généralisées. Une société soutenable, fondée sur les basses technologies, mobilisera fortement les savoirs, l'innovation et la recherche, mais orientés par des finalités différentes d'aujourd'hui.
Philippe Bihouix est ingénieur. Il est coauteur de l'ouvrage Quel futur pour les métaux (EDP sciences, 2010), qui traite de la finitude des ressources minières et de son étroite interaction avec la question énergétique.
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Le bonheur était pour demain ; rêveries d'un ingénieur solitaire
Philippe Bihouix
- Seuil
- Anthropocene
- 18 Avril 2019
- 9782021388619
Pendant des siècles, les chantres du progrès par la technique et la science appliquée ont promis à l'humanité le bonheur pour demain, ou au plus tard après-demain. L'emballement numérique, la perspective de technologies « révolutionnaires » ou « disruptives », les limites sans cesse repoussées, les annonces tonitruantes de milliardaires high-tech ont redonné un nouveau souffle aux promesses d'un monde technologique meilleur, d'abondance et de bonheur pour tous, de l'immortalité à la conquête spatiale, en passant par les énergies « propres » et la capacité à « réparer » une planète bien fatiguée.
Non content de tailler en pièces ce « technosolutionnisme » béat, du passé comme du présent, ignorant les contraintes du monde physique et de ses ressources limitées, l'auteur questionne aussi les espoirs de changement par de nouveaux modèles économiques plus « circulaires » ou le pouvoir des petits gestes et des « consomm'acteurs », face aux forces en présence et à l'inertie du système.
Une fois balayées les promesses mystificatrices ou simplement naïves, rien n'empêche de rêver, mais les pieds sur terre : nous pouvons mettre en oeuvre, dès maintenant et à toutes les échelles, une foule de mesures salutaires.
Et si, finalement, le bonheur était bien pour demain ?
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Le désastre de l'école numérique : plaidoyer pour une école sans écrans
Philippe Bihouix, Karine Mauvilly
- Seuil
- 25 Août 2016
- 9782021319187
Pendant que certains cadres de la Silicon Valley inscrivent leurs enfants dans des écoles sans écrans, la France s'est lancée, sous prétexte de « modernité », dans une numérisation de l'école à marche forcée - de la maternelle au lycée. Un ordinateur ou une tablette par enfant : la panacée ? Parlons plutôt de désastre.
L'école numérique, c'est un choix pédagogique irrationnel, car on n'apprend pas mieux - et souvent moins bien - par l'intermédiaire d'écrans. C'est le gaspillage de ressources rares et la mise en décharge sauvage de déchets dangereux à l'autre bout de la planète. C'est une étonnante prise de risque sanitaire quand les effets des objets connectés sur les cerveaux des jeunes demeurent mal connus. C'est ignorer les risques psychosociaux qui pèsent sur des enfants déjà happés par le numérique.
Cet essai s'adresse aux parents, enseignants, responsables politiques, citoyens qui s'interrogent sur la pertinence du « plan numérique pour l'école ». Et s'il fallait au contraire faire de l'école une zone refuge, sans connexions ni écrans, et réinventer les pistes non numériques du vivre-ensemble ?