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Payot
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Quelle est donc cette prétendue beauté devant laquelle tant d'entre nous s'agenouillent, alors que tant d'autres s'ingénient à l'acquérir, quitte à torturer leur corps et à flétrir leur âme ? Faut-il donc plaire à tout prix pour être aimé, pour augmenter le nombre de ses amis, pour faire carrière dans une entreprise, en politique, pour s'assurer, quand on écrit, les faveurs du public ? De là, quelques portraits hauts en couleur concernant les figurants du paraître : le dragueur, le dandy, le libertin, le nouveau libertin. Ne vous demandez plus si vous plaisez. Étonnez-vous plutôt que le monde soit si aimable. II mérite mieux de notre part que des pavanes vaniteuses. Il convient de le saluer autrement, avec légèreté et quelque gravité. A nous montrer trop attentifs à notre image, nous en ou
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" Le chemin m'exalte...
Le chemin fait de moi un homme libre et fier. J'ai donc cherché à restituer avec des mots ce que j'ai cru entendre, apercevoir, respirer. Les chemins de terre avec leurs saisons, leur boue. leurs bas-côtés, leurs bornages, et les sentiers de haute montagne qui s'élancent vertigineusement vers le ciel, les chemins du tout proche mêlés à notre chair et qui en sont comme l'enveloppe, les chemins de l'ailleurs où il est bon d'affronter l'air du large et ceux qui ne mènent nulle part parce que leur destination n'est inscrite sur aucune carte.
" Pierre Sansot Après Du bon usage de la lenteur, Pierre Sansot poursuit son oeuvre de sagesse. Chemin faisant, c'est un nouvel art de vivre qu'il nous propose.
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Le rugby est une fête, le tennis non plus
Pierre Sansot
- Payot
- Petite Bibliotheque Payot
- 23 Janvier 2002
- 9782228895095
Pourquoi avoir associé ici le rugby et le tennis ? Parce que dans l'un et l'autre de ces sports, c'est la même capacité de nous émerveiller, de rebondir, de se mêler à notre vie quotidienne, de nous permettre de rencontrer nos semblables. L'émotion, tout autant que l'adresse et la maladresse, l'amertume de la défaite, y ont leur place. Il s'agit là de redécouvrir notre humanité, notre manière d'appréhender le temps, de vivre.
Pierre Sansot
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J'ai tenté de restituer une certaine joie de l'enfance, une vacance de l'être, un univers de l'école qui maintenant s'éloigne de nous au point de paraître légendaire avec ses objets-fétiches comme le buvard, le cahier de vacances, le carnet de notes, avec ses figures de proue comme le Cancre, le Fayot, le Crack. Au lieu de raconter une histoire, la mienne ou celle d'un autre, j'ai préféré me montrer attentif à ces objets et à délivrer ces figures, délivrer, autant que possible, leur charge poétique, leur sur-réalité. C'est pourquoi le narrateur n'apparaît jamais. Le lecteur découvre à peine quelque constance dans sa manière d'être : heureux de vivre pleinement son enfance et d'observer ses camarades, émerveillé de participer à une liturgie dont il cherche à deviner le sens. (Pierre Sansot)
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Pierre Sansot a quitté le monde en le prolongeant d'un dernier ouvrage consacré aux restes. Ultime clin d'oeil de cet extravagant de l'ordinaire, depuis longtemps intrigué par la profusion matérielle, sentimentale ou sociale des restes de toute nature qui accompagnent chaque personne au fil de son existence. Restes heureux et malheureux, surplus, déchets, restes de table qui nous y retiennent, objets ou souvenirs, individuels ou collectifs. Pierre Sansot nous entraîne à traverser l'immense continent des restes, jusqu'à s'attarder autour de cette interrogation qui nous concerne tous : Que reste t-il d'une vie?
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"Voilà un homme qui prépare son bac chez les romanichels, et l'agrégation dans les bals musettes. Enseignant dans un collège de Marmande, il plaide pour la liberté d'arriver en retard, initie ses élèves au rugby en comparant la mêlée à la philosophie de Merleau-Ponty. Bidasse chez les chasseurs alpins, visiteur de cimetières, noctambule amateur de jardins publics, cafés de gare et bordels d'Agen, Sansot est de ces poètes de l'orthographe auxquels la virgule évoque "une mouche sur la gorge d'une belle"." («Télérama»)
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On a souvent reproché aux jardins publics d'être impersonnels. Pierre Sansot y voit au contraire des lieux de rencontres, parfois de heurts, en tout cas d'émotions partagées. Il en restitue ici la beauté déconcertante, les personnages qui les habitent quotidiennement (gardien, mère de famille, enfants brailleurs, dragueur, commère, petites gens, paumés, simples passants) et les rituels qui s'y déroulent, montrant que pour être authentique un jardin se doit tout à la fois d'éblouir nos sens et de nous interroger sur notre destinée.