L'affaire Dreyfus a fini depuis longtemps de diviser le pays, les salons et jusqu'aux familles. L'innocence du capitaine Dreyfus ne souffre pas discussion. En revanche, l'Affaire elle-même, par son ampleur et ses conséquences, est devenue un objet d'histoire plus que jamais vivant.
De l'accusation d'espionnage à la réhabilitation de Dreyfus, c'est cette histoire que Pierre Miquel raconte, décrivant, à travers elle, l'antisémitisme de la France de la fin du XIXe siècle, le pouvoir de la presse, la naissance de la figure de l'intellectuel et le triomphe (tardif) de l'opinion sur les forces traditionnelles que sont le Parlement, le gouvernement, la justice et l'armée.
21 février 1916 : un déluge de feu, craché par mille trois cents obusiers, s'abat sur les trois divisions françaises tapies dans les forts de Verdun et dans les tranchées alentour. Après neuf heures de bombardement, les troupes d'assaut allemandes s'élancent et réalisent une percée presque décisive. Ainsi commence la plus grande bataille de la Première Guerre mondiale. Pendant huit mois, Français et Allemands vont se livrer une lutte sans merci, une impitoyable guerre d'épuisement. Car la bataille réclame chaque jour son lot de combattants : on dénombre plus de sept cent mille victimes, morts, blessés et disparus. La jeunesse d'Allemagne et de France est laminée sur ces quelques kilomètres carrés de terrain. La guerre qui a embrasé le monde deux ans plus tôt aboutit ici à un suicide des peuples. Ce livre nous plonge dans l'effroyable quotidien de Verdun : les gaz, les pilonnages, les attaques au lance-flammes, les tranchées que l'on prend pour les reperdre aussitôt, la boue, et cette peur omniprésente qui étreint les combattants. Avec Verdun, un point de non-retour est atteint : la mort, désormais, sera industrielle. La victoire de Verdun n'est pas, comme on l'a trop souvent décrite, celle de tel ou tel général. Qu'elle ait porté Pétain au pinacle avant de le rejeter, et Nivelle au sommet avant son limogeage, importe moins que la lutte pour la survie de centaines de milliers de Français et d'Allemands perdus au coeur de l'enfer.
Le Second Empire constitue-t-il une parenthèse dans la continuité française, un régime corrompu, tyrannique, entre Louis-Philippe et la III° République ? Après avoir eu mauvaise presse, cette période est aujourd'hui réhabilitée de toute par car on reconnaît, sous les cendres de la défaite de Sedan la France d'aujourd'hui. Napoléon III vaincu a fait naître l'Allemagne et l'Italie comme il a fçonné un pays moderne. Derrière lui travaillent les équipes qui tracent les lignes de chemin de fer, agrandissent les ports, façonnent les grandes villes actuelles, qu'il s'agisse de Paris, Bordeaux, Marseille, Lyon, Le Havre. Le prix de cette modernisation : l'abandon qu'on croit définitif, d'un régime libéral, le mépris encers un Parlement ramené au niveau d'un conseil général, la toute-puissance de l'administration, le gonflement des effectifs de la police et de l'armée qui doivent moulet la nouvelle société dans un corset d'acier. Les classes populaires rassemblées en lisière des villes sont les témoins d'un luxe indécent et de la corruption installée au coeur de l'Etat ! Le livre de Pierre Miquel est non seulement le récit fascinant de cette aventure politique et industrielle, mais aussi un troublant miroir qui nous renvoie à la réalité française actuelle.
Le 11 novembre 1918, les combats cessent sur le front de France. Les hommes sortent des tranchées, la foule se presse à la Concorde, dans le monde entier la joie éclate. Mais les hommes ont payé cette paix d'un lourd tribut. Le conflit n'a jamais été si meurtrier qu'en 1918.
21 mars : les Allemands attaquent sur le front de Saint-Quentin. Quatre mois durant, les Alliés frôlent la défaite.
18 juillet : les Français contre-attaquent, avec l'appui des Américains et des chars. Il faudra trois mois pour acculer l'Allemagne à la défaite.
11 novembre : à 10 h 55, le soldat Trébuchon tombe frappé d'une balle dans la tête, le dernier des huit millions de victimes.
Pierre Miquel a profondément renouvelé l'histoire de 1918, l'année de la victoire. Une victoire douloureuse, celle des poilus, mais aussi des nations combattant en France pour la paix et la liberté des peuples.
La Campagne de 1814 ressemble à la première invasion des temps modernes. Elle met en scène l'arrivée des cosaques et des uhlans. Les Russes et les Prussiens se ruent dans les villages. Ces batailles mobilisent la dernière armée des conscrits qui aient servi la France : l'armée des Marie-Louise, derniers successeurs des « volontaires » de 1791, et qui combattent sous les ordres d'un des plus grands stratèges de l'Histoire. Car Napoléon est parfaitement génial dans cette campagne organisée autour de quatre fleuves : la Seine, l'Aube, la Marne, l'Aisne.
Par le jeu des circonstances, ces lieux de mémoire vont retrouver cent ans plus tard leurs fonctions de défense. On se déchire déjà en 1814 au Chemin-des-Dames et dans les marais de Saint-Gond.
Avec son talent de conteur, Pierre Miquel rend vie et couleur à l'exploit prodigieux des derniers soldats de Napoléon qui ont retenu pendant soixante jours le souffle de l'Europe.
La marne est à la france ce que la bataille d'angleterre sera pour les anglais en 1940 : une bataille d'arrêt où s'engagent toutes les forces d'une nation contre l'invasion.
C'est pourquoi on parle du miracle de la marne. fin août 1914, la france est envahie, les soldats de joffre font retraite depuis quinze jours, le gouvernement est parti à bordeaux, trois armées allemandes marchent sur paris. la guerre est perdue. et c'est le miracle. sur 245 kilomètres, de meaux à verdun, la résistance s'organise. les civils aident les soldats, les soignent, les enterrent, renseignent, nourrissent, cachent.
Cinq journées atroces, durant lesquelles les pantalons rouges prennent leur revanche, et gagnent. le miracle, c'est leur courage et celui des populations. les poilus de la marne ont sauvé le pays. ils ne savent pas qu'ils en ont encore pour quatre ans.
Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, en août 1914, l'Europe entière est convaincue qu'elle sera brève. Personne ne peut imaginer les souffrances et les horreurs que vont endurer ces hommes appartenant à des sociétés si avancées.
Plus de 250 000 poilus périssent durant les premiers mois de l'offensive. Quatre années de carnage et de désespoir s'ensuivent, qui changent radicalement l'image du combattant : en 1914, il monte au front avec l'illusion d'une victoire rapide. En 1917, il sait qu'il va à la mort. En 1918, équipé de grenades, appuyé par des chars et des avions, il s'agit déjà du combattant de 1940.
Le poilu est le héros sacrifié au début de ce conflit de trente ans. Dans cet ouvrage de référence devenu un classique, Pierre Miquel nous en raconte l'inimaginable tragédie.
Plus de 140 000 ex. vendus tous formats confondus.L'affaire du Chemin des Dames est dans toutes les mémoires. C'est sans doute le théâtre d'un des drames les plus effroyables de la Première Guerre mondiale.
Une offensive française, lancée le 16 avril 1917 sur l'Aisne, aboutit à la perte de plus de 100 000 hommes en quelques jours. Qui est responsable de ce carnage et de l'échec de cette offensive ? Une commission d'enquête fut constituée par le gouvernement pour en déterminer les responsabilités. Pierre Miquel rapporte ici l'événement dans toute sa complexité et se livre à une passionnante étude sur les rapports du pouvoir politique et du pouvoir militaire.
Au printemps de 1940, ceux qui attendent les chars et les avions nazis sont essentiellement des Français. Ils ne disposent pour tout secours étranger que des avions livrés par l'Amérique, et de rares divisions britanniques. Le rôle de la Grande-Bretagne est surtout maritime: elle barre le pas de Calais et tient la mer du Nord. L'Occident compte sur les Français pour tenir la ligne Maginot.Nul ne peut cependant ignorer que la France, saignée à blanc par la dernière guerre, dispose de trop peu d'hommes jeunes pour résister à son puissant voisin: la classe 1936 ne compte que 165 000 conscrits contre 480 000, la même année, en Allemagne. Le Reich a désormais 85 millions d'habitants, dont il peut tirer 12 millions de soldats. Quelle que soit la valeur des combattants français (on se souvient dans le monde entier de la Marne et de Verdun), comment pourraient-ils résister à une masse d'hommes entraînés, fanatisés, bardés de chars et casqués d'avions? Les premiers interrogatoires de prisonniers allemands ont permis de mesurer la détermination de l'adversaire: il se battra de toutes ses forces.Les Français ont-ils la possibilité de sortir de leurs casemates pour prendre l'offensive? Nullement: Belges et Néerlandais sont neutres. Ils ont juré aux Allemands qu'ils construiraient des fortifications au sud de la Belgique pour s'opposer à tout envahisseur, quel qu'il soit.La France est donc la sentinelle sacrifiée du monde atlantique. En est-elle consciente? Ceux qui sont en permission au mois de mai ne montrent aucune hâte à rejoindre leurs corps. Personne ne s'attend à l'agression. Le 10 mai 1940, avant l'aube, les avions allemands par milliers, grondent au-dessus des lignes, de la Hollande à la frontière suisse. Cette fois, la guerre est déclarée.Pierre Miquel, agrégé d'histoire, professeur à la Sorbonne, producteur d'émissions (télévison, radio), a publié notamment chez Fayard, Histoire de la France, les Guerres de religion et la Grande Guerre.
Surnommé le « Père la Victoire », Clemenceau est ce républicain intègre et victorieux qui a su prendre dans l'histoire du XXe siècle une figure mythique avant Charles de Gaulle. De sa naissance vendéenne en 1841 à sa mort en 1929, Clemenceau fut un témoin privilégié d'un des rares moments de l'histoire où le monde bascule. Ce livre rassemble la vie de Clémenceau dans les deux ans (1917-1919) où il s'est trouvé confronté à la guerre et à la paix, porteur des espoirs de son pays.
13 novembre 1917 : le gouvernement Painlevé vient de tomber. La situation de la France est critique et il faut trouver un successeur. Au même moment, les soldats français subissent la boue de Verdun et le sable glacé des Flandres. Les bolcheviks viennent de prendre le pouvoir à Saint-Pétersbourg et les divisions allemandes rapatriées de l'Est s'apprêtent à enfoncer le front occidental. Poincaré souhaite, à la tête du gouvernement, un patriote vigoureux et irréprochable. Le 15 novembre 1917, Georges Clemenceau est nommé par Poincaré président du Conseil. Le « Tigre » résume alors son programme : « Je fais la guerre ! ». Clemenceau se rend au front: adulé des Poilus, il ne ménage pas les généraux, hormis Pétain. «Il ne suffit pas d'un képi galonné pour transformer un imbécile en un homme intelligent», dit-il. Un an plus tard, le 11 novembre 1918, la France est victorieuse.
A 77 ans, le «Tigre» est devenu le «Père la victoire». L'historien Pierre Miquel retrace ces mois décisifs de la vie du «plus grand homme politique contemporain que la France ait connu avant Charles de Gaulle». Homme de tous les fronts, la scène politique comme la boue des tranchées l'ont fait entrer dans l'Histoire. Pour Clemenceau, la victoire sera amère. A Versailles, il ne réussit pas à imposer les vues de la France face à l'américain Wilson. Il devient le «Perd la victoire».
« J'ai pris un plaisir extrême et trouvé grand profit à une lecture que je conseille de faire d'affilée. A partir de quinze ans (avant même, si l'on est gourmand), et sans limite d'âge. » Ginette Guitard-Auviste, Le Monde « Ecrite dans un style vivant et familier, fourmillant d'anecdotes, voici une histoire bien faite pour nous rafraîchir la mémoire. » Le Nouvel Observateur « Admirable synthèse qui convoque à la tribune de l'His-toire la sociologie et l'économie, l'ethnographie et même la politique, afin d'éclairer en ces jours de remise en question la notion même de la France ! » Le Bulletin du Livre « Un ouvrage qui offre à la fois toutes les garanties des meilleurs manuels et tout l'intérêt d'un merveilleux récit. » Robert Serrou, Paris-Match « Sobre, clair, efficace et complète, l'Histoire de la France de Pierre Miquel est à la fois livre de lecture et mémento. Elle rendra à ce double titre de grands services à tous ceux qui veulent commodément être renseignés sur les rois francs, les Années folles ou Azincourt... Et tout le reste! » Lire « Cette gigantesque fresque de l'histoire de notre pays a le mérite rare d'être claire et précise. L'auteur a su dégager, avec quelle habileté, les grandes lignes de l'épopée, ces siècles de rivalités et de luttes qui présidèrent à la naissance d'une nation : la nôtre. » Historama « Enfin une Histoire de la France originale, pratique à consulter et passionnante à lire » Journal des Instituteurs « Un manuel d'histoire pour tous ceux qui l'ont un peu oubliée pour tous ceux qui veulent l'apprendre sans s'ennuyer », tel est le propos de l'auteur - on devrait dire son pari. Un pari réussi. C'est clair, simple, complet, sans excès d'érudition, vivant comme la vie quotidienne. Indispensable dans une bibliothèque. » Claude Pasteur, Elle
Comment Vincent de Paul, fils d'un petit paysan de Pouy, près de Dax, est-il devenu l'une des figures les plus célèbres de son temps et de l'Histoire, un saint assurément pas comme les autres, dont la canonisation sera d'ailleurs singulièrement difficile?Dans un XVIIe siècle marqué par les guerres, les famines et les pestes, mais aussi par la Contre-Réforme et le renouveau de la foi catholique en lutte contre toutes les hérésies, il est celui qui parvient à se faire le confident des plus grands en même temps que l'ami des pauvres.Grâce à ses protecteurs _ parmi les plus illustres familles: les Gondi, les Marcillac _, lui-même persuadé que le message du Christ ne peut être entendu qu'une fois les plus grandes souffrances soulagées, il s'emploie à pratiquer la charité, fondant les Lazaristes et lançant des missions dans les pires lieux de misère, non seulement en France mais aussi aux quatre coins du monde. Avec ses missionnaires et grâce à l'aide précieuse des femmes _ qu'il fait sortir des couvents pour les envoyer sur les chemins de misère _, il porte secours sans relâche, tout au long de sa vie, aux indigents et aux affamés, aux galériens et aux esclaves, aux malades et aux prisonniers, aux enfants abandonnés et aux paysans pillés, qui tous deviennent des assistés du Christ.Car la force du combat de Vincent de Paul, en même temps que sa singularité, est là: dans la foi extraordinaire qui l'a accompagné jusqu'à son dernier souffle.Pierre Miquel, agrégé d'histoire, professeur à la Sorbonne, est l'auteur de nombreux ouvrages tels que Histoire de France, Les Guerres de religion, La Grande Guerre, parus chez Fayard.
Chaque fois que vous prenez le métro, vous entrez sans le savoir dans l'Histoire. Et quelle Histoire !
En 400 stations, hommes illustres, parfaits inconnus, hauts lieux et lieux-dits oubliés racontent pêle-mêle toutes les époques. Dans cette parade insolite, Michel-Ange est associé à l'obscur général Molitor, le modeste jardinier Cadet côtoie Pasteur ou Victor Hugo, tandis que Réaumur, inventeur du thermomètre, est accolé à la ville de Sébastopol dont il ignorait l'existence...
De ligne en ligne, Pierre Miquel transforme nos trajets quotidiens en autant de passionnants voyages.
Après son enquête sur Le vocabulaire latin de l'expérience spirituelle dans la tradition monastique et canoniale de 1050 à 1250, publié dans la même collection en 1989, l'auteur étudie ici, dans un véritable florilège, le vocabulaire de l'expérience spirituelle dans la tradition patristique grecque du IVè au XIVè siècle. Les mots clés de ce vocabulaire sont « dépistés » quant à leur fréquence et à leur acception d'abord chez les Pères grecs d'Irénée à Damascène, puis chez les moines grecs du Ps. Macaire à Nicolas Cabasilas.
Par delà les réticences catholiques de l'emploi du mot expérience lors de la Contre Réforme et du Modernisme, on perçoit l'importance de cette approche de Dieu, face à une théologie parfois trop conceptuelle et spéculative. La mystique grecque est expérimentale sans cesser d'être apophatique. À une époque de renouveau charismatique, ce rappel de la tradition permet de discerner les conditions, les limites et l'authenticité de l'expérience spirituelle.
Reconnue, célébrée et collectionnée avec passion, l'oeuvre de Narcisse Diaz de la Peña a su séduire ses contemporains les plus illustres, Delacroix, Renoir, Van Gogh, et demeure aujourd'hui incontournable pour tout collectionneur ou collection du XIXe siècle. Paysagiste et peintre de genre, de l'Orient, de nus, de fleurs et de chiens en sous-bois, Diaz laisse une oeuvre considérable et extrêmement variée, réalisant une synthèse originale entre le paysage barbizonien et le goût orientalisant et de frivolité de son époque.
Chef de file et pilier, avec Théodore Rousseau, de l'École de la Nature, son oeuvre - où la forêt est omniprésente - traduit l'enchantement joyeux de la réverbération de la lumière. Admiré par Monet et Monticelli sur lequel il exerce une énorme fascination, artificier de la lumière et de la couleur, le peintre profile à travers son oeuvre une manière encore inédite d'appréhender la lumière. Tachiste, il use de l'imprécision volontaire de la forme dans son détail en juxtaposant les couleurs, désagrégeant l'effet lumineux en séparant chaque touche. Pré-impressionniste, grand virtuose de la palette, Diaz éblouit l'oeil par toutes les séductions de la lumière et l'envoûtement d'un grand coloriste.
De juillet à novembre 1916, un million de soldats britanniques, allemands et français, tombent, morts ou blessés, dans la boue du front de Somme. Pourtant en France, cette bataille a longtemps été oubliée, presque éclipsée, comme si l'on avait honte des deux cent mille poilus qui ont perdu la vie dans la plaine picarde. Le 1 er juillet 1916, les armées britanniques et françaises lancent une offensive d'une ampleur sans précédent sur le front de la Somme entre Bapaume, Péronne et Chaulnes.
C'est la grande attaque de 1916 voulue par les généralissimes anglais et français, Haig et Joffre et retardée par la bataille de Verdun. Au premier instant, la vague se brise : trente mille hommes sont tombés à la première heure, soixante mille au premier jour, un par soixante centimètres de front. Le massacre va pourtant se poursuivre jusqu'au 28 novembre. Pierre Miquel raconte l'histoire de cette bataille oubliée, qui fit plus de morts qu'à Verdun : 1 million deux cent mille tués et blessés.
Les lourdes pertes de la bataille ont eu pour conséquence le limogeage de deux illustres généraux français, Joffre et Foch, et celui de l'Allemand Falkenhayn.
Pierre Miquel
Le Vent mauvais de Salonique
La Poudrière d'Orient **
31 décembre 1915. L'expédition franco-britannique des Dar-danelles s'est achevée dans le sang. Du pont de l'Algérie, les
rescapés de l'enfer découvrent Salonique. Sitôt débarqués, ils sont emprisonnés dans un camp insalubre cerné de barbelés et d'espions.
Constantin, le roi des Grecs, affiche son amitié pour les Allemands. Dans l'ombre, le baron prussien Schenk manipule l'opinion. Le général Sarrail a beau se battre sur tous les fronts, il reste pris en tenailles entre Grecs et Bulgares, tandis que les Anglais observent et attendent.
Paul Raynal survit au nom d'un seul espoir : retrouver Carla,
l'infirmière rencontrée sur le port de Marseille. Emile Duguet infiltre les services de renseignements ennemis. Chargé de nettoyer la région des terroristes à la solde des Bulgares, Edmond Vigouroux parcourt les montagnes, accompagné d'Alexandra, la jeune institutrice grecque dont il est épris.
Insolations, typhus, moustiques ravagent les troupes plus rapidement que les combats eux-mêmes. Des ruelles de Salonique aux lambris des salons de Sofia, les soldats sillonnent une poudrière de nationalismes. Ainsi va l'Histoire dans ces Balkans loin d'être unifiés. Ainsi va l'amour dans cet Orient tragique où chaque jour est le jour le plus long.
La suite intitulée La Poudrière d'Orient comprend :
1. L'Enfer des Dardanelles
2. Le Vent mauvais de Salonique
3. Le Guêpier macédonien
4. Le Beau Danube bleu
Voici le moment d'avoir du « discernement » (Apocalypse 13, 18). Cet avertissement de l'apôtre saint Jean est d'actualité en cette fin de millénaire où le retour du sacré, le foisonnement des sectes, jettent le désarroi dans les consciences. Comment situer la mystique par rapport à la théologie, à la métaphysique et à la poésie ? Le Dieu des mystiques est-il l'Absolu et l'Inconnu ?
« S'engager dans la mystique » est-il un désir ou un risque ? La mystique aurait-elle quelque parenté avec l'érotisme, le monachisme et l'intégrisme ? La mystique est vertigineuse, comment résister à ses tentations ? Comment distinguer le goût du merveilleux et la grâce de l'émerveillement ? Enfin la mystique a-t-elle son langage et sa méthode ?
Autant de questions qui imposent un discernement vigoureux pour éviter les dérives.
L'illustration de la couverture reproduit le polyptyque de Roger van der Weydan (1464) des Hospices de Beaune. L'archange saint Michel pèse les âmes lors du Jugement dernier, mais c'est à tout moment de l'histoire de l'humanité et à tout moment de chaque existence personnelle que s'opère le discernement.
Du premier martyr protestant _ en 1523 _ au dernier pasteur persécuté _ à la fin du XVIIIe siècle _ l'affrontement des deux religions, la catholique et la réformée, fit des centaines de milliers de victimes dans toutes les régions de France, et pas seulement à Paris: les villes, les villages et jusqu'aux familles étaient divisées. Dans les deux partis, l'enchaînement de la peur et de la violence conduisait aux pires excès. Le lent combat des huguenots pour la liberté, la longue marche des catholiques pour la réforme de l'Eglise ont touché de près tous les Français, dans le flamboiement sauvage du XVIe siècle. Les idées de Luther et de Calvin n'ont pas apporté que la guerre et la torture. Elles ont fait entrer les Français, à toute allure, dans le monde moderne où chacun choisit et défend passionnément sa religion, au péril de sa vie: un monde d'intolérance et de passion qui redevient étrangement actuel.
Pierre Miquel, agrégé d'histoire, professeur à la Sorbonne, producteur d'émissions (télévision, radio), a publié notamment chez Fayard, Histoire de la France, la Grande Guerre et la Seconde Guerre mondiale.
Soixante-dix ans sans coup d'Etat ni révolution: le plus long régime que la France ait connu. Seul Pierre Miquel, professeur à la Sorbonne, spécialiste de cette période, pouvait tenter en un seul volume une synthèse d'un sujet qui a passionné les chercheurs français, britanniques et américains ces trente dernières années.Comment la France, après tant de monarchies larvées, après vingt ans de dictature impériale, a-t-elle pu vivre en démocratie, isolée dans une Europe monarchique? Comment a-t-elle pu maintenir la République contre vents et marées, crises et guerre, en assurant le remplacement des élites républicaines, en assumant les plus grandes réformes _ scolaire, militaire, fiscale _ qu'elle ait connues? Voilà qui conduit Pierre Miquel, dans un récit captivant, de Sedan (1870) à Sedan (1940), à montrer la naissance, l'épanouissement et la brusque interruption par la guerre étrangère d'un régime que de Gaulle en 1944, au balcon de l'Hôtel de Ville, restaura solennellement. Pour lui la France, mais non la démocratie, s'était écroulée à Sedan.Pierre Miquel, agrégé d'histoire, professeur à la Sorbonne, est également producteur à France-Inter et à Antenne 2. Il est notamment l'auteur de l'Histoire de la France et de La Grande Guerre.
Depuis 1945, l'histoire du monde domine celle des nations : anciennes et nouvelles, elles doivent s'intéger, bon gré mal gré, aux ensembles économiques et stratégiques qui font évoluer la planète. Que la population mondiale ait doublé en un demi-siècle donne la mesure des pulsions sociales qui affectent certaines zones, failles sanglantes de l'écorce terrestre : le Proche et le Moyen-Orient, le Sud-Est asiatique, l'Afrique, la mer des Caraïbes... Dans ces régions s'affrontent les nouveaux empires par l'intermédiaire de petites nations à la démographie galopante.
En un récit continu, précis, passionnant, Pierre Miquel situe les régions de conflit dan l'évolution des ensembles, rendant compréhensibles les crises du quotidien, trop souvent mal perçues - comme la guerre dans les Balkans - parce qu'elles ne sont pas reliées à un demi-siècle d'évolution.
Depuis 1989, la boussole de l'Histoire semble perdre le nord : la chute du Mur de Berlin sonne le glas de l'empire des nouveaux tsars, ouvrant sur le territoire de l'ex-URSS une zone de tempêtes, la guerre du Golfe semble amorcer la reconstitution du monde un dont rêvait Roosevelt sous la houlette puritaione de Washington. Mais la guerre économique se poursuit entre l'Amérioque du Nord, l'Europe et l'Asie du Sud-Est, et les nations du quart-monde sont plus que jamais offertes aux trois plaies de la guerre, des épidémies et de la famine.
Auteur d'une Histoire de France que tous les français ont lue, Pierre Miquel s'eforce dans ce livre de marquer la place de la France dans cette avenure contemporaine de la planète. Une France plus que jamais située au carrefour des axes Sud-Nord et Est-Ouest, au coeur du nouveau cyclone qui commence à se former en Europe, annonçant le fracassant retour de l'Histoire sur le continent qui l'a vu naître.
Juillet 1918. À Paris, le défilé symbolique du 14 Juillet ne peut masquer l'affreuse réalité. L'armée allemande progresse, l'avantage est à l'ennemi. Dans la capitale bombardée, on a peur, les cris des victimes retentissent. Si l'arrivée régulière des renforts américains fait naître l'espoir, l'arrivée non moins régulière des trains de blessés à la gare de l'Est, d'ailleurs interdite aux familles, sape le moral.
Dans la nuit du 15 juillet, sur tout le front de l'Est - aux portes de Reims, Châlons, Épernay-, les Allemands attaquent au même moment. C'est la plus grande offensive du conflit que Ludendorff, avec cinquante divisions galvanisées, vient de lancer contre les Alliés. Il veut en finir. Assiégée, Reims est la proie des flammes. Les habitants sont brancardiers, pompiers; masques à gaz autour du cou, les religieuses courent sans répit soigner des gens qui refusent, malgré les ordres, d'abandonner leur ville aux envahisseurs.
Non loin de là, à dix kilomètres du front, dans la petite église de Suippes, Suzanne la postière de Coulommiers, épouse Jacques Millet, son amant sauvé de la mort par l'intrépide caporal Jules Laffère, frère de la jeune femme. La violence des canonnades rythme ce mariage irréel. La poussière tombe, Suzanne se protège tant bien que mal sous une délicate écharpe de soie blanche, elle pense à l'enfant qu'elle va mettre au monde. Et pendant ce temps-là, baïonnette au canon, Corréziens, Bretons, italiens, mais aussi Sénégalais - « la force noire » - se battent au corps à corps contre les Allemands.
Le temps de la guerre est de tous les temps comme le temps d'aimer. Et, défaite ou victoire, les enfants morts pour la patrie ne reviennent jamais. Fraternité, courage, passion, telles sont les énergies qui soulèvent l'oeuvre de Pierre Miquel, le plus grand conteur de la der des der.
Des histoires terribles de dénonciation et de mensonges, contées avec talent.
Le mensonge a son histoire : depuis les mensonges des prédicateurs envoyant seigneurs et manants dans des croisades au nom de leur foi, la propagande orchestrée contre les Albigeois, les Juifs ou encore Jeanne d'Arc, les mensonges par omission commis au nom de la raison d'Etat - du complot de Ravaillac à l'affaire Fouquet - jusqu'aux mensonges très intentionnels des nations dans le déclenchement de la guerre de 1870 comme dans l'affaire Dreyfus. Le XXe siècle n'est pas en reste, qui a connu les mensonges de masse, celui des camps de concentration et du goulag.
Avec son célèbre talent de conteur, Pierre Miquel retrace l'histoire de ces mensonges, de leur dévoilement par le travail des historiens, et des incertitudes qui demeurent encore.
Parmi les nombreux succès de Pierre Miquel, rappelons, L'Affaire Dreyfus, La Grande Guerre.