Été 1944 : Sadorski a passé huit mois en prison. Il est libéré en échange d'un rapport sur le transfert de Georges Mandel, otage des nazis, qui va être tué sous ses yeux. Crime ordonné par la SS ou par la Milice ? L'inspecteur met ses adjoints sur l'affaire et l'un d'eux est abattu à son tour. Dans un bar de collabos, Sadorski rencontre un jeune milicien qui semble être un pervers sexuel. Ce personnage va le mener à la plus terrifiante « Gestapo française » opérant dans ces dernières semaines avant la Libération...
Depuis que les nazis occupent Paris, l'inspecteur Léon Sadorski coffre les Juifs pour les expédier à Drancy tout en empochant des pots-de-vin. La Gestapo l'arrête et le transfère à Berlin pour une série d'interrogatoires dignes de Kafka. Le but des Allemands en le terrorisant : en faire leur agent et lui confier une mission « spéciale ». Mais à son retour en France, quand une jeune femme est assassinée et que la police SS confisque l'enquête, Sadorski décide de faire justice lui-même, en dépit de tous les dangers...
Octobre 1943. Le colonel SS Ritter est assassiné en plein Paris. La Gestapo convoque l'inspecteur Sadorski et le charge de traquer les « terroristes » juifs FTP-MOI. À la tête d'une unité de gestapistes français, Sadorski se voit déjà opérer un brillant coup de filet, et monter en grade. Mais il cache chez lui une jeune Juive, Julie, qu'il a mise enceinte, tout en se gardant bien de révéler à son épouse l'identité du père véritable... Les choses ne se passeront pas exactement comme il l'avait imaginé. Ce sera bien pire.
Septembre 1944 : partisans de De Gaulle et de Staline rivalisent pour le pouvoir dans Paris fraîchement libéré. C'est à qui rétablira l'ordre le premier, ou plutôt son ordre. Démasqué et menacé d'être fusillé, l'inspecteur Léon Sadorski n'en mène pas large. Le sort en a pourtant décidé autrement. En échange de l'indulgence des cours de justice, l'ex-collaborateur se voit confier par les chefs de l'insurrection une mission semée de pièges : identifier les « taupes » laissées par la police de Vichy au sein du Parti communiste.
Rien ne se passant comme prévu, Sadorski se retrouve séquestré dans un des pires centres de détention et de torture gérés par les FTP. Mais il entend bien échapper à ses geôliers afin de rechercher sa femme, Yvette, disparue dans les purges des premières heures de la Libération. Pour cela, Sadorski aura besoin d'argent, de beaucoup d'argent...
Paris, mai 1942 : une bombe explose devant le Palais de justice, dans un café fréquenté par les Brigades spéciales. Peu de temps après, le cadavre d'une inconnue est découvert en banlieue. Crime passionnel ou politique ? Chargé de l'enquête, l'inspecteur Sadorski doit aussi participer à la grande rafle du Vél d'Hiv, confiée par les nazis à la police française. Un destin tragique menace désormais la lycéenne juive qu'il convoite en secret et dont il a fait interner la mère.
Paris, 1943. Une femme arrêtée pour détention de faux papiers est soupçonnée de trafic de métaux précieux. Aux yeux de l'inspecteur Sadorski, ce marché noir est l'occasion de s'enrichir. Mais il a d'autres préoccupations : protéger Julie, la jeune fille juive réfugiée chez lui. En parallèle, une sombre affaire d'adultère et de lettre anonyme le conduit sur les plateaux du cinéma de l'Occupation. Là, parmi les actrices, il va rencontrer son « Ange du péché » et se transformer en criminel...
À « Monsieur le Commandant », Paul-Jean Husson adresse cette terrible lettre. Signée de la main d'un intellectuel, écrivain renommé et académicien. Héros de la Grande Guerre également, attaché à la France de Pétain. Après la défaite de juin 40, son fils rejoint les résistants de Londres, laissant derrière lui son épouse Ilse. Paul-Jean Husson en tombe éperdument amoureux. Mais si sa nationalité allemande ne le dérange pas, il en va autrement de ses origines juives. Au point de le pousser aux dernières limites de l'ignominie.
Du 10 juin 1940, quand le gouvernement s'enfuit de Paris, au 17, où Pétain annonce la demande d'armistice, huit jours qui ont défait la France.
Et à travers cette France défaite, entre chaos et terreur, commence l'exode. Jetés sur les routes, une famille de grands bourgeois, un soldat, un avocat fasciste, une femme seule et beaucoup d'autres, dans une vaste chasse à courre à l'échelle d'un pays où nul ne sait encore qui sonnera l'hallali.
Italie, avril 1922. Journaliste anglais pour le London Daily Herald, Ralph Exeter assiste à la Conférence de Gêne. Mais il est en réalité un espion à la solde des bolcheviks, chargé de démasquer une taupe au sein de l'Union soviétique. Lorsque son contact russe est assassiné, Exeter est immédiatement soupçonné et ne devra son salut qu'à la protection d'un jeune leader fasciste : Benito Mussolini ...
Avec L'Été 64, Romain Slocombe arpente un chemin intime et nous livre sa première histoire d'amour. Sous des faux-airs de bluette, rythmée par les refrains de Françoise Hardy, il y a dans cette histoire, en creux et sous les plis de l'enfance, bien des détails qui façonnent l'auteur que l'on connaît aujourd'hui.
Ambre rejoint pour les vacances de la Toussaint sa cousine Manon dans la grande demeure familiale d'Andigny, en Normandie. Les deux adolescentes sont aussi proches que si elles étaient soeurs. Dès le premier soir , Manon confie à Ambre le terrible secret qui la hante : trois des patients soignés par le nouveau médecin de leur grand-mère sont décédés brutalement . Or le docteur Carulda est roumain. Et curalda est, incontestablement, l'anagramme de Dracula !
Lundi 10 février 1941, le corps de Victor Krebnitsky est découvert dans sa chambre d'hôtel à Washington. Les conclusions de l'enquête confirment les apparences : un suicide. Dissimulé dans ses lettres à ses proches, l'avertissement de Victor est pourtant clair : « Si on me trouve mort, c'est que j'aurai été assassiné. » Mais l'illusion doit perdurer, car si les purges staliniennes l'ont rattrapé, la femme et le jeune fils de l'ancien agent du NKVD peuvent encore survivre. Et avec eux, son dernier message, leur assurance vie : Le Grand Mensonge, le récit de son existence au service du tyran russe.
Des mots dont le pouvoir surpasse celui des armes.
« Entremêlant faits réels et imaginaires, personnages inventés et figures historiques, Romain Slocombe ressuscite avec un brio époustouflant les années 30 où le romanesque le disputait au tragique. » Le Figaro Magazine
A la suite d'une chute spectaculaire lors d'une compétition d'alpinisme, Karima se retrouve les deux jambes et le bras droit dans le plâtre.
La voilà coincée sur un fauteuil roulant dans l'appartement qu'elle habite avec sa mère et son frère, au huitième étage d'un immeuble de cité. Pour la distraire, son kiné lui offre une paire de jumelles en référence au film d'Hitchcock Fenêtre sur cour. Il ne croit pas si bien dire. Karima se met à scruter l'immeuble d'en face et se prend très vite au jeu.
En juillet 1945, un Allemand en mission diplomatique à Tokyo déserte son poste et s'enfuit vers le sud du Japon. Il y découvre un monde rural idyllique, encore épargné par l'horreur, et médite sur la responsabilité des individus.
"- Écoutez, je vais être franc, monsieur Thévenot. Ce n'est pas très compliqué : je publie un livre sur une jeune fille qui habitait cet immeuble jusqu'en 1942 ou 1943. On m'a dit que vous êtes un des plus anciens locataires.
- Propriétaires.
- Pardon, propriétaires. Et par conséquent.
- Quelle jeune fille ? Quel était son nom, monsieur l'universitaire ?
Il a prononcé ce dernier mot avec une nuance gouailleuse de mépris. Jacques se raidit, avant de répondre :
- Elle s'appelait Paule Carlin. Son père était un peintre assez connu, nommé Karlinski.
La porte se referme avec un claquement. Avant de se rouvrir aussitôt, débarrassée de la chaînette. De s'ouvrir en grand.
- Entrez."
Prisonnière de l'armée rouge est le premier album scandaleux d'un jeune illustrateur de 25 ans qui signe seulement de son prénom, Romain. C'était en 1978 aux Humanoïdes Associés. Le livre est une sorte de manifeste graphique.
Cet esprit punk ingénieux, très proche du groupe Bazooka, s'empare du coté obscur du Japon et invente un nouveau genre du SM, le « bondage chirurgical ». Depuis Romain Slocombe creuse un rail obsessionnel et unique, incarnant son univers fantasmatique monomaniaque sous diverses formes artistiques avec brio. "Prisonnière de l'armée rouge" fait le saut générationnel, bien des monstres ont été tués par les flux quotidiens d'images incontrôlées. On peut enfin lire ces photos redessinées de japonaises ligotées, blessées, tuméfiées, bandées comme de vraies oeuvres, révélant l'atmosphère tragi-comique de la fin des années 70, l'esprit glacé, le détachement des regards chimiques, autant que le talent d'un artiste au coeur du monde et déjà totalement singulier.
Dans la campagne normande, un thanatopracteur reçoit des lettres anonymes l'invitant à un macabre jeu de l'oie. À Paris un soir de mars 1998, tandis que Guy Georges, identifié par son ADN, est sur le point d'être arrêté, la jolie étudiante Julie Coray rentre seule chez elle et se croit suivie. En Lorraine, Anne Chamberland, jeune sculptrice venue présenter une oeuvre éphémère en résidence artistique, se pétrifie lorsqu'elle reconnaît, derrière les kilos accumulés, le visage de l'aubergiste qui la sert à table. Un représentant en insecticides s'invite chez un client dans l'Eure afin de lui soutirer un devis pour travaux : comment imaginer que l'homme, endetté et veuf depuis quelques jours, est capable d'un acte désespéré ?
Dans ces contes cruels sur les routes de campagne, traversés par l'instinct meurtrier et prédateur des hommes, et faisant suite au recueil de nouvelles très japonaises Route 40 (Belfond, 2016), Romain Slocombe nous replonge dans des abîmes de noirceur. Une seule règle ici : les histoires courtes finissent toujours mal...
Parce qu'il a par hasard relevé le numéro d'immatriculation d'une voiture dont le propriétaire est recherché par la police, Jo Bical, qui n'a que douze ans, décide de devenir détective privé. Discrétion oblige, il choisit d'installer son bureau dans un endroit retiré et a l'idée saugrenue d'emménager dans les locaux de l'usine Métallunic, désaffectée depuis plusieurs mois. Or il apparaît bien vite que Jo n'est pas le seul à fréquenter les lieux...
Christelle, jeune provinciale victime d'un accident domestique, se retrouve avec les deux bras dans le plâtre. Or les plâtres, c'est ce qui plaît à Nestor, courtois fétichiste de 52 ans. Ils se rencontrent sur un forum médical en ligne. De laconiques au départ, leurs mails deviennent de plus en plus fournis à mesure que la relation gagne en intensité. Nestor, qui devient obsédé par la jeune fille, écrit un roman masturbatoire intitulé Chère Christelle. II se nourrit autant de la réalité que de ses fantasmes érotiques. Tous deux programment une rencontre à Paris car, coïncidence, Nestor travaille dans une maison d'édition et Christelle cherche à faire publier son premier roman. Attendant fiévreusement sa visite à Paris où il a promis de lui faire connaître les milieux littéraires, Nestor réserve une chambre de luxe dans un grand hôtel en face de l'église Saint-Germain-des-Prés... Quelle sera l'issue de cette aventure érotique et fantasmatique, où chacun cherche à manipuler l'autre ?
Début septembre 2001. Gilbert Woodbrooke part visiter New
York, on inaugure son expo de photos dans une galerie
branchée de Soho, et il doit tenir la caméra lors dun reportage
TV. Il doit aussi contacter une jeune musulmane, Shazna, petite
soeur de son avocate, qui est sans nouvelles delle. Mais le
producteur avec qui il voyage a dautres projets : il veut réaliser
un reportage sensationnel sur laffaire du Dahlia Noir, ainsi que
sur les liens possibles avec les surréalistes réfugiés aux USA
pendant la guerre, notamment Man Ray. Le Journal dune jeune
Anglaise, recrutée par un agent de la CIA au début de la Guerre
froide, lui a révélé de nouveaux éléments. Quand Gilbert
comprend quil sagit du Journal de sa mère, cest un choc
énorme ! En écho à la tempête qui couve sous le crâne de notre
malheureux héros, les terroristes dAl-Qaeda se préparent à
détourner les avions qui percuteront les tours du World Trade
Center, transformant New York en un véritable cauchemar
surréaliste Pour ce monumental thriller politique, Romain
Slocombe a repris chaque piste de l'affaire du Dahlia noir , dont
certaines peu connues encore et, pour la première fois dans
lhistoire du polar, apporte des réponses concrètes à la plus
grande affaire criminelle du xxe siècle: Qui étaient les assassins
d'Elizabeth Short ? Pourquoi laffaire a-t-elle été étouffée par le
LAPD ? Quelle est la responsabilité des surréalistes et la
signification du dernier chef-d'oeuvre de Marcel Duchamp, Étant
donnés, commencé en 1947 et achevé vingt ans plus tard, ce
corps nu de femme tenant une lampe à gaz, enfermée derrière
un mur et conservée au Musée dart moderne de Philadelphie ?
Fauché, dépressif et divorcé, le photographe gaffeur gilbert woodbrooke végète au bord du suicide lorsqu'un job inespéré lui tombe du ciel : interprète pour emiko yûki, une romancière japonaise de dix-neuf ans, en voyage promotionnel à londres. tout irait bien si leur route ne croisait celles d'une petite roumaine prostituée par les gangs albanais et d'un célèbre «young british artist » complètement déjanté, obsédé par les momies égyptiennes et le crime élevé au rang des beaux-arts...
Hommage au film fantastique britannique, satire des milieux de l'art contemporain et attaque violente contre le néo-libéralisme à la tony blair, lolita complex met en lumière la fascination érotique actuelle pour la femme-enfant en illustrant notamment une de ses dérives : l'esclavage moderne de jeunes adolescentes importées de l'est et le traitement infligé à ces enfants devenues prostituées.
Ecrivain, peintre, photographe et réalisateur, romain slocombe entame, après sa tétralogie japonaise, une trilogie tournée, cette fois, vers nos latitudes : l'océan de la stérilité. l'occasion, pour lui, de porter un regard détaché, cruellement amusé mais souvent glaçant, sur les revers d'un occident fragilisé.
Mars 1995 : les terroristes de la secte aumvérité suprême préparent l'attentat au gaz sarin dans le métro de tôkyô.
C'est le moment choisi par le photographe gilbert woodbrooke pour revisiter les îles du soleil levant, cette fois au service d'un reporter de télévision assoiffé de sexe. deux étudiantes japonaises sont leurs premières victimes, tandis que les mafiosi de l'extrême-droite nippone dégainent à nouveau leurs sabres.
Woodbrooke plus yakuzas plus aum : la collision, dans un japon au bord de la crise de nerfs, ne pouvait être qu'apocalyptique !.
Gilbert Woodbrooke, fétichiste anglais bien connu des beautés asiatiques, est parti à Tôkyô où l'on expose ses images de jeunes Nippones en uniforme de la dernière guerre. Ses fantasmes l'entraînent bien malgré lui du côté des redoutables mafias d'extrême droite. On ne se refait pas. Woodbrooke gaffe avec la même frénésie qu'il photographie ces femmes qu'il adore. Lui qui croyait tout connaître du Japon et des Japonaises va découvrir une autre réalité : celle des yakuzas, ces samouraïs en complet veston qui ne badinent pas avec le code d'honneur et ne supportent pas qu'on se moque d'eux...