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Littérature générale
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Lorsque le narrateur décide de questionner ses parents sur leur pays d'origine, le Liban, il ne sait pas très bien ce qu'il cherche. La vie de ses parents ? De son père, poète-journaliste tombé amoureux des yeux de sa femme des années auparavant ? Ou bien de la vie de son pays, ravagé par des années de guerre civile ?Alors qu'en 1975 ses parents décident de vivre à Paris pendant deux ans, le Liban sombre dans un conflit sans fin. Comment vivre au milieu de tout cet inconnu parisien quand tous nos proches connaissent la guerre, les attentats et les voitures piégées ? Déambuler dans la capitale, préparer son doctorat, voler des livres chez Gibert Jeune semble dérisoire et pourtant ils resteront ici, écrivant frénétiquement des lettres aux frères restées là-bas, accrochés au téléphone pour avoir quelques nouvelles. Très vite pourtant la guerre pénètre le tissu parisien : des bombes sont posées, des attentats sont commis, des mots comme « Palestine », « organisation armée », « phalangistes » sont prononcés dans les JT français.Les années passent, le conflit politique continue éternellement de s'engrener, le Liban et sa capitale deviennent pour le narrateur un ailleurs dans le quotidien, un point de ralliement rêvé familial. Alors il faut garder le lien coûte que coûte notamment à travers ces immenses groupes de discussion sur WhatsApp. Le Liban, c'est la famille désormais. Incisif, poétique et porté par un humour plein d'émotions, Beyrouth-sur-Seine est une réflexion sur la famille, l'immigration et ce qui nous reste de nos origines.
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« Sur les photos, les personnes en keffieh, ce sont des Palestiniens ? - Non, ma famille. - Votre famille, ce sont des Palestiniens ? - Non, des Libanais. - Pourquoi alors les avoir couverts d'un keffieh palestinien ? » Il est interdit à un citoyen libanais de se rendre en Israël. Le narrateur, un jeune photographe franco-libanais, décide d'enfreindre la loi de son pays. Arrivé à l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, il subit un interrogatoire de plusieurs heures. Les questions fusent et se répètent. « Comment s appelle votre mère ? Comment s appelle votre père ? Comment vous appelez-vous ? » Des questions qui reviennent comme une berceuse et qui voudraient obliger le narrateur à se définir de manière définitive. Lui qui avait pensé faire ce voyage pour mettre Beyrouth entre parenthèses...
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Dans ce court roman très enlevé, Aleph, le narrateur, se présente comme un antihéros, une sorte de Woody Allen inversé.
Depuis tout petit, sa mère lui répète : « T'es moche, j'espère que tu te referas le nez quand tu grandiras. Et en plus tu ressembles à un juif. » Heureusement pour Aleph, sa mère n'a pas complètement raison : il n'est pas moche.
Enfant, il séduit les commerçants ; adolescent, il plaît aux filles et il se fait des copains, y compris dans le lycée privé des beaux quartiers où ses parents l'envoient.
En revanche, sa mère dit vrai sur un point : il ressemble à un juif. Et pour un Français arabe qui vit entre Paris et Beyrouth, ce n'est pas toujours facile.