On a longtemps défini la période allant de la fin de la Deuxième Guerre mondiale à la Révolution tranquille sous l'angle d'un certain monolithisme idéologique : le «?duplessisme?» et le clérico-nationalisme semblaient dominer la vie intellectuelle, politique, sociale et économique québécoise. Or, dans le milieu des groupes d'affaires francophones, les débats font rage. La corporatiste Association professionnelle des industriels (API) et la libérale Chambre de commerce de Montréal (CCDM) interviennent activement sur la place à accorder à l'Etat fédéral et provincial ou au syndicalisme ouvrier. Elles participent à la Commission royale d'enquête sur les problèmes constitutionnels (commission Tremblay) dans les années 1950 puis à l'idée phare de planification économique mise en branle par le gouvernement de Jean Lesage. Ce faisant, elles influencent les fonctionnaires et technocrates provinciaux dans les années 1960 afin de favoriser l'épanouissement de la classe d'affaires francophone au Québec. Ce livre nous plonge dans les discours contrastés des dirigeants économiques qui contribuent à l'édification du Québec moderne, avant que les valeurs néo-libérales des années 1980 ne tendent à uniformiser le discours patronal.
Quel rôle doit jouer l'enseignement de l'histoire, surtout l'histoire nationale, dans notre société ? Doit-il être tourné vers le passé ou vers l'avenir ? Doit-il être mis au service de la citoyenneté, de l'identité ou même de l'édification nationale ? Le nouveau programme de formation en histoire et éducation à la citoyenneté, inspiré de l'histoire sociale et des plus récents travaux de didacticiens, vise à refléter la diversification de la société québécoise. Pour certains, cela remet en cause l'histoire nationale.
Mais le « renouveau pédagogique » évolue dans ses approches et sa pédagogie L'apprentissage par les élèves du primaire et du secondaire des réalités historiques du Québec et du monde, à l'aide de situations d'apprentissage novatrices, tout comme les effets du nouveau curriculum, commencent à peine à être étudiés. Cet ouvrage propose de faire le point sur un domaine en plein renouvellement.
Avec des textes de Félix Bouvier, Ivan Carel, Mourad Djebabla, Étienne Dubois-Roy, Luc Guay, Paul Inchauspé, Alexandre Lanoix, Samy Mesli, Sébastien Parent, Julien Prud'homme, Christian Rioux, Jacques Rouillard et Michel Sarra-Bournet.
Louis Bernard a été une des personnes les plus influentes au sein de l'État québécois pendant plus de trois décennies. Il a tour à tour été qualifié de « mandarin des mandarins », parce qu'il a été le patron de tous les fonctionnaires, et d'« éminence grise », en raison de sa participation aux décisions gouvernementales sous plusieurs premiers ministres. La plupart des Québécois savent peu de choses de celui qui a pourtant été un proche collaborateur de René Lévesque et de Jacques Parizeau, et qui a également conseillé Jean Lesage, Daniel Johnson, Jean-Jacques Bertrand, Robert Bourassa, Lucien Bouchard et Bernard Landry. En recueillant son témoignage sur les événements politiques qu'il a vécus et ses propos sur la gouvernance et l'avenir du Québec, cet ouvrage rend compte de sa contribution aux affaires publiques.