Londres. Un homme raconte sa relation amoureuse et érotique avec un homme marié.
Pour retenir son amant, pour s'assurer qu'il reviendra, il lui prépare cookies et gâteaux. Le narrateur n'hésite pas à en donner les recettes afin de renforcer la sensualité de la relation. Sept recettes de petites douceurs parsèment donc le roman. Il s'organise ainsi une narration où se mêlent homo-érotisme et sensualité, les cookies et les gâteaux sortant tout juste du four quand l'amant arrive.
Entre scènes à l'érotisme cru et recettes de petites douceurs gourmandes, la relation amoureuse évolue dans toutes ses composantes passionnelles.
Sept petites douceurs est une ode à l'amour, à l'harmonie des corps, à la relation de l'homme avec la beauté et l'art, et aussi à l'exil.
Il était jeune, il était pauvre, il était juif, il se sentait poète, artiste et poète, il vivait à Londres, à Whitechapel.
Shaun Levin évoque ici le destin d'Isaac Rosenberg, peintre et poète britannique mort dans les tranchées en 1918.
Né dans une famille de Juifs émigrés d'Europe de l'Est, installé dans l'East End de Londres, il est très tôt tourmenté par des aspirations artistiques aussi évidentes aux yeux des siens que difficiles à réaliser dans un tel dénuement.
La première partie, « Esquisses », retrace son parcours à travers une série de tableaux centrés sur sa vie à Londres, partagée entre apprentissage dans un atelier de gravure et études à la Slade, on le suit au fil de rencontres décisives et expériences infructueuses, d'affinités avec les Juifs communistes et anarchistes de Whitechapel et l'on observe son aspiration à une vie de gloire et de luxe.
« Note ce que je te dis », disait-il à Morley le doigt en l'air comme en manière d'avertissement. « Note bien ce que je te dis », disait-il tard dans la nuit, pris de boisson dans Brady Street alors qu'ils sortaient du Carpenter's Arms. « À ma mort, je compterai parmi les poètes anglais. » La deuxième partie, « Méditation », évoque le pèlerinage du narrateur sur la tombe d'Isaac Rosenberg à côté d'Arras. Le narrateur, lui-même appelé Shaun Levin, a entendu parler d'Isaac Rosenberg comme d'« un grand poète juif » sur le BBC World Service dans sa jeunesse.