Le petit Motl vient de voir mourir son père, qui était chantre à la synagogue.
Devenu orphelin, il doit exécuter les tâches quotidiennes que lui imposent sa maman et sa vie de misère. Motl décide de les raconter avec son regard d'enfant juif d'Ukraine de la fin du XIXe siècle. Et comme il n'a plus rien à perdre, Motl rêve de quitter l'Europe pour l'Amérique...
On retrouve avec le Motl de Sholem-Aleikhem ce qui a probablement inspiré René Goscinny et son petit Nicolas, la légèreté pour raconter des événements pas forcément légers.
Ce roman est l'un des grands classiques de la littérature yiddish. Des générations de Juifs d'Europe orientale et de nombreux Juifs immigrés en Europe occidentale ou en Amérique se sont identifiés à Motl. Il s'agit d'un petit bijou d'humour et de sensibilité.
Le recueil contient trois nouvelles écrites autour de 1905. Elles ont la même toile de fond : la révolution avortée en Russie.
Les trois sont des monologues où le narrateur s'adresse à un interlocuteur.
Guitel Pourishkevitsh Comment Guitel parvient à faire réformer son fils et se retrouve affublée du surnom de Guitel Pourishkevitsh, un surnom qui marie la carpe et le lapin.
Joseph Comment un « gentleman » raconte une histoire qui s'avère être un rêve.
Trois veuves Comment un homme, à force de convoiter trois générations de femmes, finit célibataire.
Dans une langue savoureuse, chaque narrateur raconte une mésaventure personnelle. Le lecteur se demande si le narrateur se moque de lui-même ou si Sholem- Aleichem lui porte un regard attendri et ironique.
Menahem-Mendl, le héros de ce livre, nous est familier comme l'est le Vagabond de Chaplin. Ce volume rassemble les lettres qu'il échange avec sa femme demeurée à Kasrilevke, l'archétype du shtetl, tandis que lui va de Yehoupetz à Yehoupetz (plus connue sous le nom de Kiev) en passant par New York, Varsovie et Vienne. Nous sommes en 1913, au coeur de la crise des Balkans. Misère et antisémitisme déchirent l'Europe de l'Est et le sionisme se cherche encore.
C'est dans cet univers que Menahem-Mendl, acteur et observateur, prend place avec ses projets grandioses et ridicules, avec ses citations talmudiques et ses explications cocasses. Sholem Aleikhem est un de ces alchimistes qui savent transformer le plomb du malheur en pépites de rire. Un classique de l'humour juif !
Alors qu'il vogue vers l'Amérique, le narrateur raconte à Shalom-Aleikhem les malheurs survenus à son fils pendant la 1ère Guerre mondiale à Krushnik, une bourgade polonaise.
L'armée allemande occupe la région jusqu'alors sous domination russe. Les Allemands cherchent un autochtone pour faire office de maire. Se doutant que rien de bon ne sortirait de cette distinction, tous les notables, tant polonais que juifs, trouvent un moyen de se défiler ; le sort tombe sur le fils du narrateur.
Comme souvent chez l'auteur, cette situation tragique provoque le rire. Au-delà du rire, l'auteur parvient à décrire, dans une verve extraordinaire servie par une excellente traduction, les relations entre Juifs et Polonais, Juifs et Russes, Juifs et Allemands.
Voici des contes issus d'une autre époque, celle du Shtetl polonais de la fin du XIXè siècle. Certes, ce sont des histoires pour enfants, avec leurs animaux de ferme, mais jamais on n'oserait en raconter de pareilles à nos enfants de nos jours :
Chien martyrisé (Rabtshik, un chien juif), vieux cheval surexploité (Mathusalem), enfant handicapée laissée à l'abandon (Créature...) Bien que Sholem Aleikhem (auteur de la pièce Un violon sur le toit) soit une figure de proue de la langue yiddish, nous souhaitons par cette édition lui ouvrir un autre horizon que celui de ses origines.
Celui, peut-être, de parents qui, en secret, voudraient retrouver l'effroi de certaines histoires enfantines... ou découvrir un génie de la narration.
Ce coffret en série limitée a été conçu spécialement pour les fêtes de fin d'année. Il contient les deux titres de Sholem-Aleikhem précédemment publiés par l'Antilope :
- "Guitel Pourishkevitsh et autres héros dépités", histoires, traduit du yiddish par Nadia Déhan-Rotschild, publié en avril 2016 ;
- "Les mille et une nuits de Krushnik", récit tragicomique, traduit du yiddish par Nadia Déhan-Rotschild et Evelyne Grumberg, publié en octobre 2018.
Empreints d'un humour dévastateur, les treize récits de Sholem Aleikhem réunis dans ce recueil se situent toujours à la frontière de l'absurde et du drame.
L'auteur nous fait découvrir l'univers juif d'Europe orientale au tournant du XXe siècle et dessine à traits mordants et tendres la vie des petites gens et celle de la bourgeoisie naissante.
Le lieu de l'action ? Un train dénommé le Traîne-savates. Les personnages ? Ces Juifs d'Europe orientale contraints à la débrouillardise par des siècles de vilénies et de pogroms. Munis de cette seule arme, ils s'exercent à affronter les tracasseries quotidiennes et les embrouilles administratives, mais aussi, et surtout, à l'art de compliquer les choses... Dans le train, ils se racontent tout, leurs histoires tragicomiques font revivre le monde disparu du shtetl, et soulignent avec drôlerie l'absurdité de la vie.
Un conseil.
Un conseil avisé. c'est ce que vient chercher un jeune homme affolé chez l'écrivain sholem aleikhem. les mots se bousculent, le voilà déjà qui vide son sac, raconte sa vie, sa femme si souvent malade. sa femme, c'est bien là le problème. que veut-elle de plus qu'elle n'a déjà ? et pourquoi fait-elle venir à tout bout de champ le nouveau docteur. nous voilà en plein vaudeville, mais un vaudeville d'europe de l'est, avec une pointe d'accent yiddish.