Entre intime et universel. « Un jour, grand-père m'a dit que j'étais un enfant de salaud. Oui, je suis un enfant de salaud. Mais pas à cause de tes guerres en désordre papa, de tes bottes allemandes, de ton orgueil, de cette folie qui t'a accompagné partout. Ce n'est pas ça, un salaud. Ni à cause des rôles que tu as endossés : SS de pacotille, patriote d'occasion, résistant de composition, qui a sauvé des Français pour recueillir leurs applaudissements. La saloperie n'a aucun rapport avec la lâcheté ou la bravoure. Non. Le salaud, c'est l'homme qui a jeté son fils dans la vie comme dans la boue. Sans trace, sans repère, sans lumière, sans la moindre vérité. [...] Le salaud, c'est le père qui m'a trahi. »
Une histoire singulière Avec une plume minimaliste, Sorj Chalandon rend hommage aux victimes de la plus grande catastrophe minière d'après-guerre de France.
Fils de paysans, Michel Flavent souhaite travailler à la mine de Liévin comme son frère Joseph et devenir une gueule noire. Mal entretenue, la fosse s'effondre le 27 décembre 1974 tuant 42 mineurs dont Joseph. La famille ne s'en remet pas. Michel s'exile à Paris. Après quarante ans de bonheur avec sa femme Cécile, il retourne vivre à Liévin. Ses souvenirs d'enfance sont intacts empreints d'amour et de tendresse, il les revit au plus près des émotions. Son souhait, faire éclater la vérité pour se libérer de sa colère.
Une belle leçon de vie ! Lorsque le médecin lui annonce : « Il y a quelque chose », le monde de Jeanne, libraire discrète, s'écroule. Passée la stupéfaction, elle décide de se battre et s'éprend de liberté. Elle découvre l'urgence de vivre, l'insoumission, l'illégalité, le bonheur interdit, une ivresse qu'elle ne soupçonnait pas. Avec Brigitte la flamboyante, Assia l'écorchée et l'étrange Mélody, trois amies d'affliction, Jeanne la rebelle va détruire le pavillon des cancéreux et élever une joyeuse citadelle !