2008, Gloucester, États-Unis.
Dix-sept jeunes filles d'un même lycée tombent enceintes en même temps. Stupeur dans la ville. La rumeur publique fait état d'un pacte. Les gamines se seraient concertées pour faire et élever leurs enfants ensemble. Qu'en est-il exactement ? À une journaliste venue enquêter sur l'événement, quatre d'entre elles se racontent. Il y a Lana, la meneuse, dont le père a disparu un jour, la laissant seule avec une mère devenue mutique, abrutie de médicaments, d'alcool et de télévision.
Placée un temps dans un foyer, elle y a rencontré Cindy dont la mère a quitté le domicile pour s'enfuir avec le plombier et que sa tante a ensuite recueillie. Il y a Sue, coincée entre ses parents puritains et bien-pensants, et Kylie, qui partage la passion de sa mère pour Kylie Minogue et enchaîne les concours de Mini-Miss depuis toute petite. Leurs voix se succèdent pour évoquer le « groupe », leurs relations, le mystère de leur grossesse multiple et ce pacte, qui leur permet d'échapper au quotidien d'une ville portuaire où le chômage et ses conséquences déciment les familles et laissent peu de place à un avenir meilleur. À travers la narration croisée de ces quatre vies d'adolescentes, à travers le récit de leur enfance et de leurs blessures, de leurs espoirs et de leurs bonheurs, Vanessa Schneider nous raconte avec tendresse et non sans humour une certaine société américaine entre désoeuvrement, rêves et réalité.
De l'île d'Haïti au début du siècle jusqu'au petit appartement de la rue Cardinet à Paris, la narratrice retrouve la trace de Clara, la mère de sa mère, morte centenaire à la fin de l'été dernier. L'auteur ne parvient pas à l'appeler « grand-mère », elle la connaît si peu. Elle l'a rencontrée pour la première fois au lendemain de ses trente ans.
La mère de la narratrice a vingt et un ans lorsqu'elle décide de ne plus jamais voir Clara. Elle tient sa promesse alors que les deux femmes (mère et fille) vivent dans la même ville à quelques stations de métro l'une de l'autre. Quand elles décident de se retrouver, trente-cinq ans après, il n'y a plus rien à rattraper, plus rien à espérer mais la narratrice découvre enfin cette grand-mère inconnue et extravagante, née en Haïti, arrivée en France au milieu des années 1920. Noire.
L'auteur retrouve son enfance, réécrit sa vie, de la petite fille aux cheveux bouclés et à la peau mate que ses camarades traitaient de « sale négresse » dans la cour de l'école à la jeune femme qu'elle est devenue, mère à son tour d'un petit garçon.
Elle retrouve les scènes tendres et insolites qui ont bercé ses premières années auprès de parents très aimants mais tous deux incapables de justifier, sinon de préciser, les raisons de leur éloignement de Clara. À la narratrice adulte de coudre et de découdre le tissu relationnel de sa mère et de sa grand-mère et de percer peu à peu les mystères de ses origines.
En redonnant corps à celle qui s'est dérobée jusqu'au bout, qui a refusé tous les rôles y compris celui de mère, l'auteur se réinscrit dans sa lignée, reconstitue son rapport à sa propre mère. En lui rendant ainsi une identité qui lui a échappé si longtemps, c'est à elle, finalement, qu'elle offre ce récit émouvant et apaisé.
« Où es-tu mon amour, que fais-tu ? Ton absence me donne des vertiges, je n'arrive plus à marcher droit. Tout se brouille, tout s'enroule. J'aperçois la brume de tes cheveux mousseux, la courbe de ton nez, ta veste élimée dansant sur les trottoirs. Je donnerais tout pour que tu reviennes. » Mais il ne revient pas et ne reviendra pas. Jeanne, divorcée, mère de deux petits enfants, est brutalement quittée par un beau jour d'été, et c'est comme le ravissement de tous ses espoirs, le début d'une longue descente, et surtout le retour de tous ses démons : une mère trop présente, un père absent, une identité fragile qui casse comme du verre. Ressusciter, se reconstruire, aimer à nouveau ?
« Je garde de l'enterrement un souvenir étrange.
Il n'y avait pas beaucoup de monde autour du cercueil d'Ohé. Je me souviens des frères de mon père, le vrai et les faux, de sa soeur, de quelques parents que nous ne fréquentions pas. Je voyais la plupart d'entre eux pour la première fois. Autour du caveau familial, dans cette allée arborée du cimetière du Montparnasse, je dévisageais ces gens, ma famille, cette "famille de fous" comme disait mon père et dont il nous avait tenus à l'écart.
»
Réunions de cabinet, soirées privées, Conseil des ministres, cuisines, L'énigmatique monsieur Hollande nous invite à une visite inédite de l'Élysée au fil des textes de Vanessa Schneider et des photos de Jean-Claude Coutausse.
Le chef de l'État leur a donné accès aux coulisses du Palais comme aucun président de la Ve République ne l'avait fait jusque-là avec des journalistes. Ce qu'ils ont observé va bien au-delà de la politique. Car l'Élysée est également un lieu de vie avec ses histoires d'amitié, d'amour, ses tensions et ses frictions.
Cette plongée intime au coeur du pouvoir est aussi le portrait d'un personnage insaisissable et contesté, François Hollande.