Tu étais libre et sauvage. D'une beauté à couper le souffle. Tu n'étais plus une enfant, pas encore une adulte quand tu enflammas la pellicule du Dernier Tango à Paris, un huis clos de sexe et de violence avec Marlon Brando.
Tu étais ma cousine. J'étais une petite fille et tu étais célèbre. Tu avais eu plusieurs vies déjà et de premières fêlures. Tu avais quitté ta mère à quinze ans pour venir vivre chez mes parents. Ce Tango marquait le début d'une grande carrière, voulais-tu croire. Il fut le linceul de tes rêves. Tu n'étais préparée à rien, ni à la gloire, ni au scandale. Tu as continué à tourner, mais la douleur s'est installée.V. S.Un récit magnifique, tout en émotion contenue. François Forestier, L'Obs.Un livre sobre et sur le fil, un roman qui se dévore. Marion Ruggieri, Elle.Une lettre d'amour des plus émouvantes. Bruno Corty, Le Figaro.
Une poignée de femmes et d'hommes radicalisés a décidé de mettre la France à feu et à sang. Pour détruire le capitalisme et les classes dirigeantes qui l'incarnent, elle a opté pour la lutte armée. Braquages, attentats à la bombe, et bientôt assassinats, les terroristes frappent puis disparaissent, dans un souffle âcre de tracts, d'explosifs et de terreur. Leur nom de guerre : Action directe.
En ce mitan des années 1980, la police a placardé leurs visages flous sur les murs de France. Commence alors une traque intense et chaotique menée par des équipes aguerries qui suivent leurs traces du bitume lyonnais aux fermes les plus reculées, des HLM de banlieue aux librairies de la gauche radicale. Luigi Pareno, solitaire et douloureux, méthodique et taciturne, y consacre toute son énergie, sa rage et ses obsessions.
Une jeune femme à l'air presque sage, toujours vêtue de jeans, occupe particulièrement ses pensées. La police la surnomme « la fille de Deauville » en attendant de mettre un nom sur son visage. Née dans les beaux quartiers, Joëlle Aubron deviendra l'une deux meurtrières d'Action directe. Pareno l'observe à distance, des rues de Paris à la cellule de Fleury Mérogis où elle est un temps incarcérée, d'une planque en Belgique au Loiret enneigé où elle se cache avec ses amis Jean-Marc Rouillan et Nathalie Ménigon. Elle l'intrigue, il la hait autant qu'il s'attache.
La fille de Deauville est le roman de la colère et du feu, d'une folie révolutionnaire qui sème des cadavres sur sa route, et des rêves d'absolu. Traqués, reclus, les membres du dernier carré d'Action directe s'aiment, se désirent, se déchirent, comme dans l'attente d'une fin inéluctable. La vie de Luigi Pareno semble suspendue à leur capture : même sa douce Chantal finit par s'écarter de lui, tant la violence emporte tous ceux qui l'approchent.
Vanessa Schneider nous propose aujourd'hui le roman de l'impossible révolution, traversé d'espoir et de cris, mais aussi de mélancolie et de douceur. Paysages et silences, lits tièdes ou pavés brûlants, elle nous embarque avec ces femmes et ces hommes qui se croyaient libres.
A Gloucester, ville portuaire des Etats-Unis décimée par le chômage, dix-sept jeunes filles d'un même lycée tombent enceintes en même temps. La rumeur publique fait état d'un pacte entre les adolescentes, qui se seraient concertées pour concevoir et élever leurs enfants ensemble. Lana, la meneuse, Sue, issue d'une famille très catholique, Kylie élevée par une mère célibataire et Cindy, qui espère bientôt vivre en couple avec le papa, se racontent à une journaliste venue enquêter sur l'évènement.
Clara aura longtemps été un mystère.
Quand elle est hospitalisée, sa fille, partie sans crier gare trente ans plus tôt, accepte enfin de la revoir. Sa petite-fille ne l'a jamais connue. Le moment est-il venu de comprendre les raisons du silence entre sa mère et Clara? Cette rencontre tardive sera aussi une chance unique de renouer avec ses origines noires, de se découvrir un passé qu'elle ne soupçonnait pas.
- Pilier d'une " famille de fous ", Marthe était autrefois belle, adultère, extravagante. Elle avait conservé de son enfance en Roumanie un caractère indépendant. Pourtant, toute sa vie, elle se raccroche à des petits papiers, des mots qu'elle n'a pu dire et que sa petite-fille, Vanessa Schneider, retrouve après sa mort. Des mots comme " Tâche de ne pas devenir folle ".
- Née en 1969, Vanessa Schneider est journalistique politique. Son premier roman La Mère de ma mère, est disponible en Points.
« Où es-tu mon amour, que fais-tu ? Ton absence me donne des vertiges, je n'arrive plus à marcher droit. Tout se brouille, tout s'enroule. J'aperçois la brume de tes cheveux mousseux, la courbe de ton nez, ta veste élimée dansant sur les trottoirs. Je donnerais tout pour que tu reviennes. » Mais il ne revient pas et ne reviendra pas. Jeanne, divorcée, mère de deux petits enfants, est brutalement quittée par un beau jour d'été, et c'est comme le ravissement de tous ses espoirs, le début d'une longue descente, et surtout le retour de tous ses démons : une mère trop présente, un père absent, une identité fragile qui casse comme du verre. Ressusciter, se reconstruire, aimer à nouveau ?