Les questions d'ordre public, de sécurité et d'insertion des forces de police dans la société française sont au coeur de nombre de débats d'actualité. L'institution policière est un observatoire privilégié des relations entre État et société, aujourd'hui comme hier. Dans une perspective historique de longue durée, quatre spécialistes des polices en France nous proposent une histoire sur le temps long, des guerres de Religion à nos jours. Ils explorent l'organisation, la vie, les ressources, les méthodes et la culture de ceux qui ont, au fil du temps, assuré tour à tour le contrôle des populations, leur encadrement, leur répression ou leur sécurité.
Ouverte aux comparaisons comme à l'étude des circulations internationales, cette histoire des polices françaises fait la part belle aux échanges qui ont pu exister avec d'autres polices européennes, aux espaces colonisés, mais aussi au récit des grandes affaires et faits divers qui ont mobilisé les policiers depuis le XVIe siècle. L'ouvrage, vivant et richement illustré, comporte une partie « Atelier » permettant d'évoquer les sources, certains fronts pionniers de la recherche ou des débats historiographiques actuels.
Selon certains observateurs du siècle des Lumières, la police de Paris, en dépit de ses défauts, est « la plus parfaite » pour tenir une aussi grande ville d'Europe. La vaste réforme impulsée par Colbert en 1666 a créé la lieutenance générale de police. Se voulant plus préventive que répressive, soucieuse d'être utile en diversifiant les services proposés (salubrité, santé, voirie), cette police développe un puissant appareil bureaucratique, renforce sa surveillance sur la société et son emprise sur le territoire urbain, mais moissonne sans faiblesse les « indésirables ». Cette étude de la nature des relations entre police et population, de la soumission à la révolte, de l'amour à la haine, s'inscrit dans le renouveau de l'histoire des polices en histoire moderne et contemporaine.
Cet imposant ouvrage comprend la transcription et l'édition annotée des Mémoires de Lenoir, ancien Lieutenant général de police, en charge pendant la première décennie du règne de Louis XVI (1774-1785).
Ces « mémoires » souvent cités, utilisés ponctuellement, sont toutefois demeurés inédits jusqu'alors et n'ont jamais été donnés à lire dans leur intégralité. Ils constituent une sorte de monument inachevé, érigé en défense de la police parisienne de l'Ancien Régime, souvent considéré comme un modèle à l'échelle de l'Europe mais lourdement critiquée alors que s'ouvre la Révolution. Lenoir s'y montre à la fois mémorialiste témoignant de son activité passée et la justifiant face à la postérité, et homme d'expérience qui réfléchit sur les conceptions et les pratiques de la police.
nouvelle présentationCet ouvrage propose de définir les principales déterminations culturelles de la France d'Ancien Régime. Il décrit la « religion ordinaire » et les croyances, les gestes qui accompagnent les grands moments de l'existence : la naissance, le mariage et la mort. Il dépeint les différentes formes de la sociabilité, les contraintes du labeur quotidien et la fragilité de la vie. Il prend en compte le choc des réformes religieuses et les effets de la diffusion de la Réforme catholique, le développement de l'imprimé, les transformations de la culture matérielle... Autant de mutations qui modifient les « sensibilités » de Français de la Renaissance aux Lumières.Vincent Milliot est professeur d'histoire moderne à l'université de Caen.
Cultures et sensibilités. L'empreinte du sacré. Christianisation et acculturation religieuse. Naître, convoler, mourir. Sensibilités affectives : familles, enfances, vieillesses. Les formes de la sociabilité. Pauvretés. Le travail. Manières de vivre et d'habiter : culture matérielle et naissance de l'intimité. La culture de l'imprimé. Les paradoxes des Lumières.
L'histoire de la police connaît depuis quelques années un net renouvellement et ce livre voudrait en porter témoignage.
Fruit d'une enquête collective, cet ouvrage réunit spécialistes de la police d'Ancien Régime, de la Révolution et du premier XIXe siècle. Il s'interroge sur la . production régulière et sur la circulation de " mémoires policiers ", textes de praticiens du maintien de l'ordre portant sur le fonctionnement de leur institution ou dessinant de plus vastes projets de réforme. Tous témoignent de l'intensité des réflexions et du débat inspirés par la police, ses fonctions et ses modes d'action dès le XVIIIe siècle.
Les études réunies ici portent sur la police de plusieurs villes françaises (Bordeaux, Lyon, Strasbourg, Grenoble, Paris, Nantes), mais aussi sur des institutions responsables du maintien de l'ordre, comme la maréchaussée et la gendarmerie, ou sur des rouages décisifs comme le ministère de la Police générale au moment du Directoire. Les auteurs ont choisi de donner un aperçu de l'intérêt de ces textes grâce à la publication de certains d'entré eux, parmi lesquels on remarquera un inédit de Siéyès, consacré au maintien de l'ordre au début de la Révolution française.
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Cet ouvrage explore les fondements de la société française d'Ancien Régime, ses structures démographiques, sociales, économiques, ainsi que ses rouages administratifs. Il témoigne de la construction de l'État monarchique à travers l'étude des finances, de la justice ou de l'armée, et les résistances que la centralisation suscita. Il montre enfin comment, par delà la fracture de la Révolution de 1789, des éléments de continuité unissent l'« ancien » et le « nouveau » régime.
Cet ouvrage apporte à l'étudiant en histoire les méthodes pour aborder les diverses épreuves du cursus universitaire. Du brouillon à la réalisation d'un commentaire, il apprend à cerner un texte, ses idées et son plan. Le lecteur découvre comment interpréter justement et situer dans leur contexte des documents statistiques et des illustrations. De plus, il y trouvera les indications pour ordonner ses idées dans une dissertation ou lors d'un oral, et les méthodes pour utiliser ou constituer une bibliographie. La partie didactique s'accompagne d'exemples et d'exercices corrigés qui pourront servir de modèle.
La rigueur et la clarté de cet ouvrage en font un outil pédagogique indispensable.
Cette synthèse présente et explore les fondements de la société française d'Anciens Régime, ses structures démographiques, sociales, économiques, administratifs et culturelles.
Elle montre comment s'est construit la l'Etat monarchique à travers l'étude des finances, de la justice ou de l'armée, et les résistances suscitées par la centralisation, jusqu'aux soubresauts de l'avant-1789. Elle présente également les éléments constitutifs de la société française du temps : urbains et ruraux, noblesse, clergé et bourgeois, mais aussi peuple des villes qui marque de son empreinte les dernières décennies de la monarchie.
Pour mieux comprendre la nature des sociétés de l'époque, les auteurs s'attachent à décrire les cadres mentaux, intellectuels et affectifs d'une population qui, malgré les crises, guerres et épidémies, voit son chiffre presque doubler entre le xvie et la fin du xviiie siècle.
Les réflexions et les débats suscités en Europe, dans le dernier tiers du XVIIIe siècle, par la police, l'agencement de ses dispositifs, ses fonctions, ses techniques et modes opératoires, ont nourri la rédaction de nombreux textes, des " mémoires ", dans lesquels faiseurs de projets, réformateurs ou amateurs éclairés, impliqués à des degrés divers dans les appareils de police ou d'autres branches de l'administration, avancent des propositions amélioratrices.
Leur étude nom renseigne sur les pratiques et les conceptions de l'ordre comme sur les savoirs administratifs et les cultures de gouvernement qui les fondent. Les études réunies ici font suite au volume sur Les mémoires policiers (1750-1850) (dir. par V. Milliot, PUR, 2006) centré sur l'espace français. Par son ouverture aux grandes cités d'Europe, ce nouvel ouvrage, jalon dans un chantier de l'histoire des polices en pleine effervescence, aborde la question de la circulation des modèles, des idées et des textes à un moment fondateur pour la genèse de la police moderne, entendue comme institution cardinale de régulation sociale
Cet ouvrage entend aider à confronter les analyses, les méthodes et les terrains d'enquêtes de l'histoire, de la géographie, de la sociologie, du droit, des sciences politiques et même du cinéma documentaire pour appréhender les moments où les villes entrent « en ébullition » du fait des tensions qui perturbent leur vie sociale ou de leur désordre matériel devenu « explosif ».
Avec le soutien du projet FNS Sinergia, de l'équipe DAMOCLÈS, université de Genève, du centre de recherche en Histoire quantitative, CRHQ UMR 6583 et ESO UMR 6590.
Cet ouvrage apporte à l'étudiant en histoire les méthodes pour aborder les diverses épreuves du cursus universitaire. Du brouillon à la réalisation d'un commentaire, il apprend à cerner un texte, ses idées et son plan. Le lecteur découvre comment interpréter justement et situer dans leur contexte des documents statistiques et des illustrations. De plus, il y trouvera les indications pour ordonner ses idées dans une dissertation ou lors d'un oral, et les méthodes pour utiliser ou constituer une bibliographie. La partie didactique s'accompagne d'exemples et d'exercices corrigés qui pourront servir de modèle. La rigueur et la clarté de cet ouvrage en font un outil pédagogique indispensable. Vincent Milliot est professeur en histoire moderne à l'université de Caen. Olivier Wieviorka est professeur des Universités à l'ENS Cachan.