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Yann Rivière
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Dans les derniers siècles de l'Empire romain d'Occident, Rome fut à plusieurs reprises saccagée par les Barbares. Le plus célèbre de ces sacs reste celui de 410 par les Goths d'Alaric mais il y en eut d'autres : par des Vandales venus de Carthage, par les Barbares du général Ricimer et du chef ostrogoth Totila qui faillit bien raser la Ville.
Fondé sur une relecture serrée des sources et sur les dernières trouvailles de l'archéologie, ce livre retrace cette succession d'assauts et les moyens mis en oeuvre par les Romains pour y faire face et en réparer les blessures.
Se démarquant du cliché de la « décadence » romaine et des lectures qui gomment la violence des événements, Umberto Roberto brosse ici un vivant tableau des dernières décennies de la Rome impériale et signe un ouvrage captivant.
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De la fondation mythique de Rome, en 753 avant notre ère, jusqu'à l'assassinat du dernier empereur, en 480, guerres, alliances, retournements et troubles politiques mettent la Ville à feu et à sang. De la République à l'Empire, des oeuvres littéraires aux cultes religieux, des conquêtes à l'économie, cette chronologie fait revivre la civilisation romaine dans ses fastes comme clans ses excès, clans sa splendeur comme dans son déclin. Un portrait complet et haut en couleurs de la Ville éternelle sur plus d'un millénaire.
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Histoire du droit pénal romain ; de Romulus à Justinien
Yann Rivière
- Les Belles Lettres
- La Roue À Livres
- 5 Février 2021
- 9782251451565
Jamais les Romains n'ont employé de formule pour désigner ce que nous appelons le « droit pénal ». Devrait-on penser pour autant avec Theodor Mommsen que « le droit pénal romain n'ayant jamais formé un tout, il ne peut être question d'en retracer l'histoire » ? Non, précisément, car l'histoire ne saurait supposer un système doctrinal qui en déterminerait l'objet comme un tout.
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Le cachot et les fers, detention et coercition a rome
Yann Rivière
- Belin Éditeur
- 12 Mai 2004
- 9782701135946
Les formes de la contrainte dans la Rome antique, trop souvent reléguées en toile de fond d'une histoire des institutions sociales et politiques, viennent ici en pleine lumière.
L'identification précise des instruments matériels et du dispositif procédural mis au service de la coercition ouvre une connaissance plus vaste de la société romaine et des pouvoirs qui s'emploient à conserver, adapter ou renouveler l'ensemble de ces moyens. Dans quelle mesure la condamnation pénale a-t-elle contribué à l'organisation du travail ? Par quels biais d'assimilation la qualification de certains criminels rejoint-elle la représentation du captif conduit en triomphe, ou le statut de l'esclave ? Comment le principe d'intégrité du prévenu, lentement élaboré sous la République, s'est-il déconstruit sous l'Empire, malgré quelques faux-semblants ? Au lendemain des persécutions, les empereurs chrétiens ont-ils introduit quelque nouveauté dans le régime de la détention des prévenus ou le contrôle des esclaves ? Telles sont quelques-unes des questions qui sous-tendent l'enquête.
Ici et là, au fil du temps, l'expression matérielle de la coercition tient en trois mots : carter et vincula, " le cachot et les fers ".
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De la dictature à l'état d'exception : approche historique et philosophique
- Ecole Francaise De Rome
- 9 Décembre 2022
- 9782728314997
À une époque où les crises s'enchaînent au point de paraître permanentes, les législations d'urgence, les mesures dérogatoires connaissent une expansion telle que l'exception semble devenir la règle. Pourtant, le concept même d'état d'exception ne va pas de soi et alimente, dans le champ académique, de nombreux débats. Ne masque-t-il pas, derrière le sentiment partagé de quitter un monde politique et constitutionnel stabilisé, des situations juridiques très différentes ? Ce faisant, ne nous rend-il pas, paradoxalement, impuissants à penser le monde qui vient ?
Les textes rassemblés ici proposent d'élargir ces réflexions en les réinscrivant dans le temps long. Ils présentent un vaste répertoire des formes historiques de « l'exceptionnalité », depuis l'institution romaine de la dictature jusqu'à l'état d'urgence contemporain, en tenant compte des normes et des pratiques juridico-politiques, mais aussi des concepts qui leur ont été associés.
Au fil d'un dialogue entre histoire et philosophie, cet ouvrage vient interroger la manière dont les termes « dictature » ou « état d'exception » se sont modifiés en laissant émerger des questions récurrentes, comme celle du rapport du droit et du politique à l'histoire et au temps... -
Un livre en forme de défi : faire revivre et donner à comprendre un personnage et une époque considérés comme familiers, et pourtant si éloignés de nous.
Sur le Grand Camée de France, on le voit chevauchant Pégase, superbe et triomphant. Il est le prince de la jeunesse, le César que Rome et le monde espèrent lorsque reviendra le temps de la liberté. Mais Germanicus, lorsqu'il meurt à Antioche en 19, à 34 ans, emporte avec lui une gloire inaccomplie. Auréolé de vertus républicaines, de courage militaire et de maîtrise intellectuelle, le petit-fils de Marc Antoine, l'époux d'Agrippine, le père de Caligula paraît avoir brûlé les étapes. Après avoir brillé en Illyrie, c'est en Germanie qu'il se distingue, infligeant une sévère défaite au légendaire Arminius. C'est en Orient qu'il s'épanouit ensuite, faiseur de roi et de paix, populaire au point de susciter la jalousie de l'empereur Tibère, son oncle et père adoptif. La mort le frappa en plein vol, le soustrayant peut-être au destin sanglant qui caractérise sa famille. La perte fut ressentie à la hauteur des espérances qu'il avait entretenues. Statues, bas-reliefs, médailles, inscriptions lui furent consacrés, magnifiant sa mémoire presque à l'égal d'un dieu. Et lorsque l'Antiquité se réinstalla dans la culture occidentale au XVIe siècle, le nom et la personne de Germanicus investirent la musique, la littérature et l'art bien plus que son destin l'aurait laissé supposer.
En reconstituant le parcours de Germanicus, Yann Rivière nous entraîne sur les lieux que, en ces débuts de l'Empire, Rome s'attacha à conquérir, chez les peuples divers qu'elle soumit de gré ou de force, dans les subtilités de la politique et de la religion mêlées, et au coeur de cette dynastie julio-claudienne, où le génie, la folie et le meurtre se côtoyèrent. -
Faire parler et faire taire les statues : De l'invention de l'écriture à l'usage de l'explosif
Yann Rivière, Caroline Michel D''Annoville
- Ecole Francaise De Rome
- 28 Mars 2017
- 9782728312443
La première étude sur les "statues parlantes" de la Rome antique
L'enquête a pris pour point de départ une figure familière aux habitants du quartier de la place Navone, la célèbre statue parlante de Pasquino. Dès sa découverte à la Renaissance et jusqu'à nos jours, ce marbre antique est devenu le lieu d'affichage d'épigrammes et d'autres formes d'expression écrite à l'encontre des autorités religieuses et politiques, les « pasquinades ». A partir de ce cas spécifique dont la renommée à l'époque moderne est singulière, l'enquête s'est vite élargie à l'ensemble des manifestations illicites dont les statues ont été le réceptacle depuis l'Antiquité, mais aussi plus largement aux divers signes et manifestations qui leur ont été attribuées, sans négliger le lien unissant la statue elle-même, dès sa conception ou son installation dans un lieu public, et le texte qui l'accompagne officiellement. L'image statuaire, par la vie et les paroles qu'on lui prête, devient alors le lieu d'une expression revendicative, voire d'une contestation violente. Pour en finir avec les forces qu'elle déploie ou qui s'affrontent dans la représentation elle-même, il n'y a qu'un pas à franchir, lorsque la conjoncture s'offre aux manifestations brutales : la destruction ou la mutilation de l'objet lui-même. Ainsi les mécanismes à l'oeuvre pour « faire parler » une statue portent-ils toujours en eux le risque de les « faire taire » un jour. Les travaux réunis dans le présent volume - centrés sur le monde gréco-romain, ils s'ouvrent à d'autres contextes et d'autres périodes - appartiennent donc aux deux volets indissociables d'un même effort d'explicitation, depuis la naissance de l'Ecriture jusqu'à l'âge de la médiatisation planétaire. -
Confiscations le pouvoir et Rome de la fin de la république à la mort de neron
Yann Rivière, Clément Chillet, Marie-claire Ferriès
- Ausonius
- Scripta Antiqua
- 14 Novembre 2016
- 9782356131720
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SOCIO n° 14/2020 : Prisons
Michel Wieviorka, Yann Rivière, Xavier Rousseaux, Stefan Scheuzger, Falk Bretschneider, Michel Bisa Kibul, Marie Houllemare, Natalia Muchnik, Elizabeth Portzamparc, Sylvie Ayimpam
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 19 Novembre 2020
- 9782735126651
L'historiographie de la prison a, dès ses débuts, intégré la dimension transnationale de son objet en se focalisant notamment sur la circulation des projets et des expériences. Mais elle en a délaissé des pans entiers, considérant le xixe siècle comme le berceau de la peine privative de liberté telle que nous la connaissons encore aujourd'hui et se focalisant sur les puissances occidentales. Ce dossier vise à interroger cette construction, en suivant deux démarches principales. Tout d'abord, il s'agit d'élargir l'analyse chronologiquement en se demandant si l'enfermement pénal ne résulterait pas d'expériences antérieures à la Révolution française. Ensuite il convient de l'élargir géographiquement et de penser deux mouvements ensemble : d'une part, un mouvement global vers la « réforme pénitentiaire » au xixe siècle, dont l'impulsion se situerait dans le monde occidental, d'autre part, des reconfigurations de traditions locales qui ne résultent pas simplement d'une modernisation par alignement sur un type occidental.
Ce dossier met ainsi en lumière qu'une nouvelle histoire de la prison et des pratiques d'enfermement, ouverte chronologiquement et géographiquement, est aujourd'hui nécessaire.