Le père, un héros pour sa fille, est très malade. Il va bientôt mourir. Sa fille n'a de cesse de l'entourer, d'être présente et d'essayer de lever le mystère de sa vie.
Car le père, enfant juif avant la guerre, a été sauvé d'une mort certaine grâce à sa mère.
Sans attendre que la Hongrie rejoigne l'Allemagne, sa mère l'a emmené loin de la capitale et l'a caché dans un orphelinat.
L'identité juive du héros s'éloigne, laissant la place à une autre identité : le communisme.
Au point que l'enfant devenu adulte va croire au système et par là même accepter ses dérives.
À travers l'histoire de son père, Yudit Kiss met en évidence une identité juive bien différente de celle d'Europe occidentale : celle des populations juives des pays de l'ex-bloc communiste, plus précisément ici de la Hongrie.
La lessive et autres histoires de femmes migrantes rassemble plusieurs récits recueillis auprès de femmes venues d'ailleurs en Suisse. Yudit Kiss a soumis ces histoires à ses interlocutrices qui ont été très touchées par cette reconnaissance qui leur a été accordée. Leurs vies ont pris forme et ces récits de vie ont transfiguré leurs destins.
Il s'agit de parcours singuliers marqués par la migration sous contrainte - on ne quitte pas son pays volontairement. C'est ainsi que ces femmes viennent du monde entier : l'Algérie, l'Espagne, l'Angola, la Russie, le sud de l'Italie, le Jura, la Tunisie, la Turquie, la Somalie, la Hongrie, et le Burkina Fasso.
Yudit Kiss a écrit ces récits en mobilisant de nombreux styles narratifs en fonction de chaque histoire avec une prédilection pour le conte et parfois même le conte fantastique. Elle explore ainsi les lieux d'origines, les origines familiales, le tracé des déplacements et les péripéties de l'arrivée et de l'installation en Suisse de ces femmes immigrées. Ces histoires explorent toute la gamme de destins parfois heureux, mais aussi tragique et dont les maîtres mots sont le courage et la résilience de ces femmes.