Au XVe siècle, lorsque les Espagnols découvrent les Hautes Terres du Guatemala ou la péninsule du Yucatàn, il y a déjà près de sept siècles que s'est éteinte la splendeur classique maya. Les cités, en ruines, dévorées par la forêt tropicale, ne seront redécouvertes qu'à partir du XIXe siècle. Au-delà du cliché d'un empire dont le peuple, tantôt laborieux et pacifique, tantôt cruel et sacrificateur, se serait consacré à la seule contemplation des astres, Paul Gendrop fait le point des connaissances sur cette grande civilisation mésoaméricaine.
L'urbanisme, terme apparu récemment dans la langue (au début du XXe siècle), n'est pas aisé à définir. Il a suscité de nombreuses « théories » dont aucune n'a fait l'unanimité. Peut-être cette difficulté s'explique-t-elle par le caractère essentiellement pluridisciplinaire d'une activité qui vise à créer dans le temps une disposition ordonnée de l'espace, en recherchant harmonie, bien-être et économie. En effet, l'urbanisme relève autant de l'art que de l'architecture, de l'économie que de la sociologie, de l'histoire que de la géographie, du droit que de l'ingénierie.
Quelle est l'histoire de l'urbanisme depuis son origine, et en quoi consiste concrètement sa pratique en France depuis les diverses lois qui ne cessent de se succéder et de complexifier sa pratique ?
La couleur est comme l'air qu'on respire, elle est partout : des affiches publicitaires aux feux de signalisation, des tendances de la mode au langage des fleurs, dans l'art, le design et la décoration d'intérieur...
Mais connaissez-vous la signification des couleurs ? Saviez-vous qu'elle diffère selon les cultures et même les époques ? Qu'est-ce que le mouvement impressionniste doit à la chimie ? Le blanc est-il une couleur ? Le bleu est-il votre couleur préférée, à vous aussi ?
Amandine Gallienne déploie une palette de 100 mots pour raviver notre regard. En coloriste de métier, elle donne quelques bons conseils pour accorder les couleurs, maîtriser les codes afin de mieux les dépasser. Un seul mot d'ordre : amusez-vous !
Perçue comme un mouvement sans fin, et souvent sans logique, la mode est un phénomène social et psychologique universel, dont le vêtement n'est qu'un des éléments représentatifs. Les auteurs expliquent comment les plus grands penseurs, auteurs, artistes et créateurs se sont emparés de cette question pour décrire et explorer tant la mode-mouvement que la mode-vêtements. Que nous révèle le processus ostentatoire de la mode sur certaines facettes les plus secrètes de la nature humaine et de sa relation au pouvoir ? Comment et pourquoi la France a-t-elle, si longtemps, dominé la mode dans le monde ?
Cet ouvrage dévoile les dessous des phénomènes de mode. Il propose des explications à la réussite d'une mode et des pistes de recherche sur la prédictibilité d'un mécanisme humain auquel nul n'échappe.
Le cinéma est un art. Un art indissociable des techniques qui le rendent possible. De la prise de vues au mixage en passant par la prise de son, le montage ou l'étalonnage, chaque étape de la création d'un film fait appel à des techniques, à des supports, à des outils à partir desquels l'oeuvre prend corps.
Vincent Pinel fait le point sur les instruments, les principes et les procédés relatifs à l'image et au son qui, depuis la chambre noire jusqu'au numérique, sont à la disposition du cinéaste. Il donne à comprendre les différents stades de l'élaboration d'une oeuvre cinématographique, depuis son projet jusqu'à sa diffusion.
Après avoir été pendant longtemps au service de la pratique architecturale, l'histoire de l'architecture est devenue récemment un enjeu dans la légitimation culturelle d'une profession. Cette histoire elle-même, depuis le milieu du XIXe siècle, n'a cessé de gagner en autonomie : problématiques nouvelles, territoires et objets diversifiés posent à l'historien des questions fortes. En retraçant l'histoire de l'architecture jusqu'au développement de ses démarches les plus contemporaines, Gérard Monnier nous aide à mieux comprendre les orientations actuelles d'une discipline dont les enjeux esthétiques, mais aussi sociaux et politiques, se révèlent fondamentaux dans notre monde moderne.
Qu'ont en commun l'anastylose, l'iconoclasme et une cadole ? Les substantifs « mécénat », « propriété » et « souscription » ou encore les adjectifs « vernaculaire », « identique » et... « beau » ?
Ce sont, parmi tant d'autres, des mots du patrimoine. Cette cadole, bel exemple de propriété vernaculaire, ne sera pas restaurée à l'identique, mais par anastylose, avec l'aide de mécènes iconoclastes . Des mots pour définir et décrire le patrimoine reçu des générations qui nous ont précédés, d'autres pour exprimer notre devoir de mémoire, et ainsi sauvegarder les objets patrimoniaux qui nous entourent, donc les messages qu'ils portent. Quelques mots encore pour convaincre de l'importance de cette transmission aux jeunes générations et de son rôle dans la vie sociale et économique des territoires.
Guy Sallavuard en a retenu 100, avec à l'esprit une conviction : la sauvegarde du patrimoine est l'affaire de tous. Ce patrimoine, qui est la meilleure porte d'entrée sur la culture.
L'histoire coloniale et postcoloniale fait aujourd'hui débat dans la société française, comme en témoignent les polémiques sur la torture en Algérie, la place de l'histoire coloniale dans le récit national ou la question spécifique des immigrations postcoloniales. Or, l'objet des Postcolonial Studies, c'est précisément de relire l'histoire coloniale et postcoloniale en cherchant à saisir comment la colonisation a profondément affecté les sociétés colonisées, mais aussi les anciennes métropoles et, au-delà, l'ensemble de l'Occident.
Comment s'enracine le racisme colonial, dans les colonies et dans les métropoles, et quelles en sont les conséquences contemporaines ? Les rapports géopolitiques et économiques, déjà inégaux durant la colonisation, se reproduisent-ils ? Comment la " rencontre coloniale " a-t-elle provoqué, au-delà de la domination, le métissage des cultures et bouleversé l'identité des hommes ? Nicolas Bancel propose d'explorer, parmi d'autres, ces questions, en s'appuyant sur des exemples concrets, tout en éclairant les idées développées par les Postcolonial Studies.
Né au cours des années 1960 et 1970, l'art urbain est devenu un phénomène artistique planétaire.
Exercé au départ gratuitement et sans autorisation dans l'espace public, il agrège des pratiques et des formes aussi diverses que le graffiti, le muralisme ou le street art, et charrie des influences qui vont de la publicité aux cultures de masse en passant par le militantisme. Sans former un véritable mouvement, tous ces artistes n'en ont pas moins des points communs. Parmi eux, la capacité à oeuvrer dans la ville en toute liberté, avec une remarquable économie de moyens.
Quatre auteurs reviennent sur les origines de l'art urbain, depuis l'émergence de pratiques contextuelles et du graffiti writing dans les années 1960 jusqu'à sa reconnaissance publique, institutionnelle, médiatique et même marchande. Quatre regards complémentaires, portés sur un mouvement hétérogène, car accessible à tous.
À l'origine une prouesse technique, la photographie s'est peu à peu affirmée comme un art et un moyen d'expression avec ses propres codes. À l'heure des smartphones, les photos - multiples et instantanées - sont tellement à la portée de tous qu'on en oublierait presque la révolution que produisit en son temps cette nouvelle manière de copier le réel.
De la camera obscura au chlorure d'argent, du trop oublié Niépce au célèbre inventeur du daguerréotype jusqu'au selfie, vous serez incollable sur l'histoire d'un art qui n'a jamais été aussi actuel.
Qu'est-ce qu'une oeuvre d'art ? Comment l'étudier ? Ces deux questions résument le champ immense de l'histoire de l'art. Discipline autonome, par ses méthodes, son histoire propre et les oeuvres mêmes qui en constituent l'objet, elle est en même temps une branche de l'Histoire totale de la culture et de la civilisation. Comment a-t-elle évolué ? Quels sont ses champs d'étude ? Dans quelle mesure les nouvelles technologies lui ont-elles permis de se développer ?
Xavier Barral I Altet s'adresse aux étudiants qui commencent ou poursuivent des études d'histoire de l'art, mais également à tous ceux que l'art - ses oeuvres, ses techniques, ses périodes (depuis l'Antiquité jusqu'à l'époque actuelle), ses institutions, ses théoriciens, ses créateurs - passionne.
Si ses racines remontent à la Renaissance, le design naît au début du XXe siècle, lorsque artistes, architectes, artisans décident d'assumer la production industrielle standardisée et mécanisée et de travailler non plus contre elle et à cause d'elle, mais avec elle et grâce à elle. Derrière l'apparition du mot « design », c'est une nouvelle culture du projet et du prototype qui se fait jour, et qui n'a de cesse d'évoluer depuis.
En retraçant l'histoire de l'essor et de l'âge d'or du design industriel, puis sa crise d'identité et le renouveau du design contemporain, Stéphane Vial nous invite à comprendre, au-delà de la spécificité d'un métier, l'originalité d'une culture et d'une discipline scientifique à part entière.
Penser la ville contemporaine revient à se pencher sur les conditions de vie de l'écrasante majorité des Terriens. C'est décrire et analyser les réalités urbaines pour mieux imaginer le futur des villes. C'est aussi se frotter aux mots des experts, qu'ils soient architectes, urbanistes ou encore élus. De " NIMBY " à " bobo " en passant par les " ZFU ", " équilibre spatial " ou encore " gentrification ", l'urbain semble susciter la création de néologismes et autres acronymes plus ou moins opaques.
Ce livre n'entend pas être un simple lexique. Il invite, au gré des mots - " bidonville ", " Dubaï ", " toilettes publiques ", " aéroport " -, à une promenade sur la planète urbaine. Flânant entre réalités et utopies, les auteurs croisent des approches sociologiques, philosophiques, écologiques, juridiques, cinématographiques pour mieux donner à comprendre les ressorts de la vie citadine et inventer les territoires urbains de demain.
Entre collections permanentes et expositions temporaires, les musées n'ont jamais été autant fréquentés. Mais qu'entend-on par « musée » ? Quoi de commun entre le Louvre, marque internationale qui s'exporte à Abu Dhabi, le MuCEM inauguré en 2013 à Marseille, le musée Champollion des écritures du monde à Figeac et les plus de 1 200 autres lieux ayant le label « musée de France » ?
Marie-Christine Labourdette présente le cadre juridique et le modèle économique d'un secteur en forte mutation. Elle explore surtout tous les éléments qui font du musée un lieu essentiel à la vie culturelle, scientifique et pédagogique de notre pays. À son aura internationale aussi. Elle montre comment ce qui donne corps à un musée c'est bien entendu sa collection, mais aussi tout le propos scientifique particulier dont il est porteur. C'est encore un bâtiment, un lieu de recherche, un espace et des outils de médiation. Un public, enfin.
Les parfums répondent aux modes, sont le reflet d'une époque, la transcendent parfois. Ils sont aussi affaire de chimie, de marketing, de processus de fabrication et de commercialisation. Ils doivent respecter des normes de sécurité de plus en plus précises. Ils représentent un marché international de plusieurs milliards d'euros. Ils sont surtout affaire de création.
À partir d'une palette de matières odorantes, Jean-Claude Ellena raconte comment fonctionne l'odorat et comment se compose un parfum. Il nous livre sa manière unique de créer une fragrance, de jouer avec nos souvenirs olfactifs pour rendre le parfum séducteur.
Fondée en 1941 par Paul Angoulvent, traduite en 40 langues, diffusée pour les éditions françaises à plus de 160 millions d'exemplaires, la collection " Que sais-je ? ", est aujourd'hui l'une des plus grandes bases de données internationales construite, pour le grand public, par des spécialistes.
La politique d'auteurs, la régularité des rééditions, l'ouverture aux nouvelles disciplines et aux nouveaux savoirs, l'universailité des sujets traités et le pluralisme des approches constituent un réseau d'informations et de connaissance bien adapté aux exigences de la culture contemporaine.
Désormais confronté à la dispersion des lieux de culture, à la diversité des oeuvres présentées, à leur nombre croissant tout comme à celui des publications qui les concernent, le public paraît encore aujourd'hui déboussolé par l'irruption de l'art contemporain. Que penser en effet de ces chefs-d'oeuvre qui n'en sont peut-être pas ? Ou plutôt : comment les penser ?
Cet ouvrage permet d'aborder sans détour le travail artistique d'aujourd'hui dans toutes ses dimensions. Il montre que, bon gré mal gré, notre société est bel et bien devenue une société culturelle, et qu'il en résulte, au niveau artistique comme aux yeux du public, des conséquences troublantes.
La photographie n'a jamais été aussi présente dans notre vie quotidienne. Facebook, Instagram, Pinterest... Chaque jour, des millions d'internautes n'hésitent pas à se raconter en images. Le numérique et les Smartphones ont démocratisé une technique qui n'est plus réservée seulement à la presse ou à la publicité. Témoins les expositions, dans les musées comme dans les galeries, qui a ttirent de plus en plus de monde.
De Niépce, l'inventeur de la photographie, à Photoshop, célèbre logiciel de retouche, en passant par Avedon et Penn, camera obscura, Cartier-Bresson, Kodak ou encore selfie, Pierre-Jean Amar nous donne quelques clés pour comprendre la photographie, son histoire et ses techniques, mais aussi de bons conseils pour réussir ses clichés. En photographe reconnu et proche de Willy Ronnis, dont il a réalisé les tirages, il illustre un art qui dépend finalement moins de l'oeil du téléobjectif que de l'oeil humain.
En 1492, une nouvelle secoue l'Europe : de l'autre côté de l'océan existe une terre inconnue, un « Nouveau Monde », où vivent des peuples aux coutumes étonnantes, parfois inquiétantes. Bâtisseurs de splendides cités, liés entre eux par des interactions complexes, ils ont développé un système de valeurs et des technologies d'un très haut degré de sophistication.
Depuis leur découverte, les civilisations précolombiennes n'ont cessé de fasciner et de soulever de multiples questions, dont certaines restent, aujourd'hui encore, sans réponse.
Aztèques, Incas, Mayas, Mochicas, Olmèques, Zapotèques... De Mésoamérique jusqu'aux Andes, du bassin du Mississippi au bassin de l'Amazone, c'est leur histoire qui est retracée dans ces pages, du moins ce que nous en savons, notamme nt grâce aux traditions orales, aux sources coloniales et à l'archéologie.
D'un traité du XVIIe siècle aux procédés aléatoires de composition, de la présence scénique de l'interprète aux « gargouillade », « saut de chat » et « sissonne » du ballet classique, de la respiration à la répétition, les mots de la danse sont nombreux. Geisha Fontaine en retient 100 qui, selon elle, disent le mieux les multiples facettes de cet art de l'espace qui est aussi un art du temps.
Le mouvement, le corps, la création chorégraphique, les courants esthétiques sont abordés sous toutes leurs formes. Histoire et techniques, enjeux théoriques et questions pratiques : c'est la place de la danse dans nos sociétés qui est ici interrogée, et le dialogue qu'elle entretient avec les autres arts, notamment la musique.
Passant d'un terme à l'autre, le lecteur est ainsi invité à créer sa propre chorégraphie, mot à mot, pas à pas...
S'il est un artiste qui, par son nom même, domine toute l'histoire de l'art et continue de déchaîner passions et polémiques, c'est sans conteste Léonard de Vinci (1452-1519). La célébration du 500e anniversaire de sa mort constitue l'occasion d'écrire une synthèse subjective sur la vie, l'oeuvre et la fortune d'un homme qui continue, malgré tout, de demeurer insaisissable.
Peinture, dessin, architecture, musique, ingénierie, anatomie, cartographie, poliorcétique, hydraulique, physique... Toutes les disciplines savantes ont semblé intéresser cet insatiable curieux, à la polyvalence admirable, archétype même de l'homme de la Renaissance.
Après avoir brossé un panorama de la carrière d'un homme qui a irradié de ses apports bien des foyers artistiques, Mathieu Deldicque se penche sur les recherches que le peintre de La Joconde a menées dans bien des domaines de l'art et de la connaissance.
Personne n'arrive innocent devant une oeuvre d'art. Usages, pratiques, principes, voire règles, assignés à l'art sont légion. Même à ceux qui considèrent que le regard porté sur une oeuvre doit être tout d'intuition et d'inspiration, non conceptuel, non intellectuel et qu'il ne faut aucune théorie, cette idée d'une disposition instinctive pour l'art est ellemême...
Théorique.
Ces a priori sur l'art - parfois contradictoires - sont des échos de théories issues des écrits de Platon, Aristote, Kant, Hegel, Nietzsche, Benjamin, sans oublier les écrits des critiques et des artistes eux-mêmes.
C'est du point de vue de leurs effets sur les pratiques que ces pratiques sont explorées ici.
Depuis l'Antiquité, on reconnaît à la musique des vertus thérapeutiques. Dans la pensée chinoise comme dans le monde arabe médiéval, les traitements musicaux sont décrits comme une évidence. En quelque lieu et à quelque époque que ce soit, les connaissances scientifiques, la pensée philosophique ou les représentations anthropologiques permettent de tisser des liens entre musique et médecine. C'est aujourd'hui l'objet de la musicothérapie, discipline à part entière quoique récente, et du musicothérapeute, professionnel du secteur de la santé.
De la clinique aux neurosciences, de la musicothérapie active ou réceptive à la musicothérapie individuelle ou de groupe, partez avec François-Xavier Vrait à la découverte des modèles et des références, mais aussi des champs d'application et des pratiques, qui prouvent que la musique adoucit les maux...
Comment juger d'un tableau ? Que dire de l'émotion ressentie devant une oeuvre d'art ?
Si le beau et l'art sont des sujets philosophiques anciens, l'esthétique en tant que discipline indépendante dotée d'un objet autonome n'apparaît qu'au XVIIIe siècle, lorsque les notions d'art, de sensible et de beau se sont liées entre elles.
De Platon à Michel Henry en passant par Kant ou Adorno, cette discipline semble difficile à définir. Est-elle une critique du goût, la théorie du beau, la science du sentir, la philosophie de l'art ?