Qui sont ces corps abstinents ? Intriguée par ce sujet tabou et opaque, abstinente elle-même pendant cinq ans, l'écrivaine Emmanuelle Richard a recueilli l'intimité de ces sexualités non partagées. Pour Sandrine, l'abstinence est son ordinaire car elle ne parvient pas à établir le lien dont elle aurait besoin pour se sentir bien avec l'autre ; le jeune Noâm a profité de ce temps de retrait pour redéfinir sa masculinité ; Virginie dit avoir gagné son autonomie grâce aux sextoys ; Paul est un retraité très heureux malgré la fin de toute relation sexuelle dans son couple; pour Sylvia, l'absence de sexualité est une libération. Près de quarante personnes se confient, loin des stéréotypes et des idées approximatives, tissant peu à peu un récit polyphonique empreint de délicatesse.
Lorsqu'elle reconnaît, sur l'écran de son téléphone, le visage de l'homme avec qui elle a eu une liaison, Lena Moss panique. Celui qui l'a presque étranglée vingt ans plus tôt est recherché par Interpol pour exactions commises sur les femmes.
Que doit-elle faire ? Se rendre au commissariat pour témoigner contre lui ou se soumettre à la peur et se taire ?
Qui était-elle au moment où elle a vécu une aventure singulière et sexuelle avec ce géant texan ? En plongeant dans le passé, Lena revisite cette relation trouble, aussi enivrante qu'effrayante, et dissèque l'ambivalence du désir.
Emmanuelle Richard, avec une écriture percutante, renverse le regard masculin et n'hésite pas à nommer les choses : le geste déplacé d'un homme sur une femme est une bombe à retardement, un regard mauvais est une flèche fichée dans le coeur. Mais elle écrit aussi la jouissance et le plaisir avec une précision sensible.
Ça parle de rêve et de réalité, de ce que l'on voudrait et de ce que l'on se voit devenir. Ca parle de honte et de place, de petits boulots et de cohabitation impossible, parce qu'à force d'humiliations il n'y a plus de neutralité possible. Ca parle du sentiment d'être l'Autre et de mépris qui finit par s'inverser. Alors la colère, jusque-là carburant, finit par éclore en fleur de haine carnivore, et la haine des pauvres se retourner en haine des riches.
Elle est rêche, nerveuse, tordue, électrique. Elle ne peut plus attendre, il faut qu'elle rencontre un garçon. D'errances en déambulations dans un village où elle n'a pas sa place, l'adolescente marche. À la recherche des autres, pour enfin être vue, car qui peut vivre sans être vu, aimé, désiré ?
« L'appel de la rue est une urgence impérative, un souffle rauque, un ordre qu'on ne peut contester. »
C'était l'été 2013. Je venais de quitter C. Je voulais respirer des hommes nouveaux mais je ne voulais surtout pas d'amour. Je me suis inscrite sur des sites de rencontre. J'ai rencontré E. par un biais qui n'avait rien à voir. E. venait d'être quitté par une fille pour qui il était prêt à se couper le bras au couteau à pain. J'ai voulu être aimé par lui comme il l'aimait elle. Je me suis perdue.
Qui sont ces corps abstinents ? Intriguée par ce sujet tabou et opaque, abstinente elle-même pendant cinq ans, l'écrivaine Emmanuelle Richard a recueilli l'intimité de ces sexualités non partagées.
Pour Sandrine, l'abstinence est son ordinaire car elle ne parvient pas à établir le lien dont elle aurait besoin pour se sentir bien avec l'autre ; le jeune Noâm a profité de ce temps de retrait pour redéfinir sa masculinité ; Virginie dit avoir gagné son autonomie grâce aux sextoys ; Paul est un retraité très heureux malgré la fin de toute relation sexuelle dans son couple; pour Sylvia, l'absence de sexualité est une libération.
Près de quarante personnes se confient, loin des stéréotypes et des idées approximatives, tissant peu à peu un récit polyphonique empreint de délicatesse. Par-delà la mélancolie, sans amertume ni ostentation, s'élève une parole forte sur l'absence du toucher où se laisse entendre l'universelle quête du sens. Et d'amour - comme toujours.
Ici, sur la côte, il fait beau toute l'année, on entend l'océan de partout, la première question qu'on pose en se croisant, c'est : « Ça va, les vagues ? » Tout est tracé d'avance. À 3 ans, mis à l'eau ; à 9 ans, sponsorisés ; à 15 ans, stage d'hiver à Hawaï. Ensuite, les coaches et la compétition. C'est comme ça. Normal. On est surfeur de père en fils. Sans réfléchir. Faustin, lui, veut choisir sa vie. Partir loin de l'océan, avec Lise, dont il est amoureux depuis toujours. Trouver sa voie. C'est alors qu'arrive un nouveau, Charlie. Il a la grâce. Il danse avec les vagues. Lise ne voit plus que lui. Que faire ?
Nées dans les milieux maritimes méditerranéens au cours du XIIe siècle, les cartes marines dites « cartes-portulans » constituent le coeur de l'ouvrage. Dessinées sur parchemin, sillonnées de lignes en étoile évoquant les directions de la boussole et représentant la succession des ports et des mouillages le long des rivages, ces cartes accompagnèrent les navigations européennes et l'exploration du monde jusqu'au XVIIIe siècle. Instruments de navigation utilisés à bord des bateaux, elles furent aussi produites sous la forme d'images du monde enluminées, destinées à de riches commanditaires, illustrant les intérêts économiques et politiques des puissances maritimes européennes. Réunissant les contributions d'une quinzaine de spécialistes européens, le livre fait le point des connaissances sur ce type de cartes et reflète le renouveau historiographique des dernières années.
Ainsi, sous un angle inédit, l'ouvrage interroge la manière dont les Européens ont découvert et conquis mais aussi étudié et représenté territoires et peuples du XIVe au XVIIIe siècle. Les cartes-portulans s'imposent au regard contemporain comme de véritables oeuvres d'art dont le caractère spectaculaire tient autant à leur taille, imposante, qu'à leur polychromie et à leur univers exotique.
La prolifération actuelle des images suscite de nombreuses interrogations, au sujet des possibilités de relations et de circulations qu'implique l'image en tant que lieu de médiation, ainsi que sur les notions d'identité et de communauté. Modifiant notre rapport au monde, à l'histoire et à la mémoire, l'image nécessite un dialogue entre ces différents domaines de recherche que sont la littérature, le cinéma ou la sociologie, défi relevé par cet ouvrage collectif pluridisciplinaire.
Cet ouvrage interroge les nouvelles formes spatiales de la pauvreté en Europe et les politiques publiques de lutte contre cette pauvreté toujours mouvante : en quoi les maillages territoriaux et les politiques qu'ils portent peuvent-ils faire société et territoire, dans une Europe de la diversité et des inégalités sociales et territoriales ?
Avec le soutien de l'ANR et de l'ENS de Lyon.