Dans cet ouvrage, où une large place est laissée à l'iconographie (peintures, gravures, photographies), Georges Vigarello s'attache à montrer comment l'évolution de la robe est intimement liée au contexte social et culturel de chaque époque. Ainsi, du Moyen Âge à aujourd'hui, il retrace cette histoire faite de ruptures et de révolutions, pour mettre en lumière combien les profils et les modes suggèrent une sensibilité culturelle, épousent une vision du monde, incarnent l'évolution des moeurs. Car l'apparence de la femme traduit bien souvent ce qui est attendu d'elle, d'où l'enjeu d'une histoire des robes.
Des premiers bustes lacés au XIIIe siècle à la mini-jupe contemporaine, en passant par le corset et la ceinture étranglée de l'époque moderne ou le fourreau du XIXe siècle, les robes occidentales innovent, se métamorphosent, transforment les corps, les silhouettes, les démarches, les mouvements. Statuts et représentations de la femme sont ici révolutionnées ici avec les cultures et les sensibilités.
Catalogue officiel de l'exposition Le théâtre des émotions au musée Marmottan Monet (Paris) du 13 avril au 21 août 2022. Près de quatre-vingts oeuvres du Moyen Âge à nos jours, provenant de collections particulières et de prestigieux musées français et internationaux sont réunies et retracent l'histoire des émotions et leurs traductions picturales du XIVème au XXIème siècle. Fruit de la collaboration entre Georges Vigarello, historien et agrégé de philosophie et Dominique Lobstein, historien de l'art, l'exposition porte un nouveau regard sur ces oeuvres en contextualisant leur création.
Pourquoi cette série de sculptures autour des personnes de petite taille ?Car je souhaitais représenter le choc du regard qui se confronteà la différence. Ce regard insistant, curieux, parfois jugeant,qui attise la curiosité chez la personne qui regarde.Ces regards dérangeants face à des repères morphologiquesinhabituels, je les ai connus à destination de ma plus jeune fille,qui souffre d'une maladie orpheline.C'est bien le rapport à la différence, à l'exclusion, à la « normalité »communément admise dans notre société queje souhaite questionner chez le spectateur de mon oeuvre.Et si nous changions notre échelle de valeur ?Et si la différence devenait la norme ?