johann chapoutot
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Les Irresponsables : Qui a porté Hitler au pouvoir ?
Johann Chapoutot
- Gallimard
- Nrf Essais
- 6 Février 2025
- 9782073061195
Un consortium libéral-autoritaire, tissé de solidarités d'affaires, de partis conservateurs, nationalistes et libéraux, de médias réactionnaires et d'élites traditionnelles, perd tout soutien populaire : au fil des élections, il passe de presque 50% à moins de 10% des voix et se demande comment garder le pouvoir sans majorité, sans parlement, voire sans démocratie. Cet extrême centre se pense destiné à gouverner par nature : sa politique est la meilleure et portera bientôt ses fruits. Quand les forces de répression avertissent qu'elles ne pourront faire face à un soulèvement généralisé, le pouvoir, qui ne repose sur aucune base électorale, décide de faire alliance avec l'extrême droite, avec laquelle il partage, au fond, à peu près tout, et de l'installer au sommet. Cette histoire se déroule en Allemagne, entre mars 1930 et janvier 1933. Elle repose sur une lecture des archives politiques, des journaux intimes, correspondances, discours, articles de presse et Mémoires des acteurs et témoins majeurs. Elle révèle non pas la progression irrésistible de la marée brune, mais une stratégie pour capter son énergie au profit d'un libéralisme autoritaire imbu de lui-même, dilettante et, in fine, parfaitement irresponsable.
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Le monde nazi : 1919-1945
Johann Chapoutot, Christian Ingrao, Nicolas Patin
- Tallandier
- Histoire
- 19 Septembre 2024
- 9791021045804
Le 30 janvier 1933, Adolf Hitler est nommé chancelier du Reich. Les nazis avaient développé, depuis 1919 et le traumatisme de la Grande Guerre, une vision du monde qui n'avait d'original que sa cohérence raciste et son élan utopique. Ils surent exploiter le contexte d'une crise majeure, celle de 1929, pour subjuguer les consciences et accéder au pouvoir.
Le pouvoir leur fut donné, avec une inconséquence sidérante, par les élites en place qui pensaient que Hitler ne tiendrait que quelques semaines et que ses partisans seraient « domestiqués ». Or les nazis prirent immédiatement le contrôle du pays avant de le conduire à la destruction, réduisant finalement le continent tout entier à un immense charnier. Le monde intérieur nazi, cet imaginaire politique pétri de haine, d'angoisse et d'utopie, avait donné naissance en l'espace de douze années à un monde infernal ; un monde qui impliquait la mort de dizaines de millions de personnes, dont la majorité des Juifs du continent.
Dans cet ouvrage, trois historiens du nazisme proposent un récit inédit, une histoire totale du national-socialisme, de sa naissance en 1919 à son effondrement en 1945. En se fondant sur les renouvellements de l'historiographie internationale de ces trente dernières années ainsi que sur une pratique constante des sources, Johann Chapoutot, Christian Ingrao et Nicolas Patin analysent le nazisme de l'intérieur : le système de croyances, les émotions fanatiques et la culture militante des années 1920 ; la nature du « Troisième Reich » comme « dictature de la participation » fondée sur un consentement massif de la population ; enfin, la « guerre génocide » de 1939-1945, apocalypse raciale qui réalise les potentialités de l'eschatologie nazie. -
Libres d'obéir ; le management, du nazisme à aujourd'hui
Johann Chapoutot
- Gallimard
- Nrf Essais
- 9 Janvier 2020
- 9782072789243
Reinhard Hohn (1904-2000) est l'archétype de l'intellectuel technocrate au service du III? Reich. Juriste, il se distingue par la radicalité de ses réflexions sur la progressive disparition de l'État au profit de la «communauté» définie par la race et son «espace vital». Brillant fonctionnaire de la SS - il termine la guerre comme Oberführer (général) -, il nourrit la réflexion nazie sur l'adaptation des institutions au Grand Reich à venir - quelles structures et quelles réformes ? Revenu à la vie civile, il crée bientôt à Bad Harzburg un institut de formation au management qui accueille au fil des décennies l'élite économique et patronale de la République fédérale : quelque 600 000 cadres issus des principales sociétés allemandes, sans compter 100 000 inscrits en formation à distance, y ont appris, grâce à ses séminaires et à ses nombreux manuels à succès, la gestion des hommes. Ou plus exactement l'organisation hiérarchique du travail par définition d'objectifs, le producteur, pour y parvenir, demeurant libre de choisir les moyens à appliquer. Ce qui fut très exactement la politique du Reich pour se réarmer, affamer les populations slaves des territoires de l'Est, exterminer les Juifs. Passé les années 1980, d'autres modèles prendront la relève (le japonais, par exemple, moins hiérarchisé). Mais le nazisme aura été un grand moment managérial et une des matrices du management moderne.
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Entre juillet 1942 et mai 1944, mille quatre cent dix personnes d'origine juive ont été arrêtées et transférées de Bordeaux vers le camp de Drancy, puis vers celui d'Auschwitz, où la plupart d'entre elles ont été exterminées.
Octobre 1997 : Maurice Papon (1910-2007), secrétaire général de la préfecture de Gironde à l'époque des faits, comparaît devant la Cour d'assises de Bordeaux, inculpé de complicité de crimes contre l'humanité pour sa participation active à l'organisation de ces convois.
Jean-Jacques Gandini a assisté à l'intégralité de ce procès qui a duré six mois. Il propose une remarquable synthèse de ce procès fleuve qui cristallise une bonne partie des ambiguïtés de l'histoire de France du XXème siècle. -
Le Ravin : Une famille, une photographie, un massacre au coeur de la Shoah
Wendy Lower
- Tallandier
- Texto
- 13 Mars 2025
- 9791021065239
13 octobre 1941, Myropil, en Ukraine. Un tireur pointe son fusil sur une femme, à demi masquée par un nuage de fumée. Elle est penchée en avant, au bord d'un ravin, et tient la main de son petit garçon.
L'historienne américaine Wendy Lower a voulu rendre justice à cette femme et ses enfants. Au terme de dix années d'enquête menée en Ukraine, en Allemagne, en Slovaquie, en Israël et aux États-Unis, elle est parvenue à identifier les victimes et les tueurs, ainsi que le photographe slovaque qui a saisi cette exécution.
À travers cette image unique, Wendy Lower nous livre une lecture nouvelle et saisissante des massacres nazis perpétrés par les Einsatzgruppen. -
La première biographie française de l'"espion du siècle".
Homme de l'ombre, préférant largement les coulisses aux feux des projecteurs, Reinhard Gehlen (1902-1979) a traversé les heures les plus tragiques du XXe siècle avec une dextérité inégalable, avant de progressivement sombrer dans l'oubli.
Militaire de carrière, il gravit peu à peu les échelons de la Wehrmacht au cours des années 1930. En 1942, il est nommé chef du service de renseignement sur les armées étrangères de l'Est, où il fournit au commandement de l'armée hitlérienne de précieuses informations sur l'Armée rouge. Critique des décisions stratégiques d'Hitler dès les premières années de la guerre, il se rapprochera des conspirateurs de juillet 1944, évitant toutefois la purge consécutive à l'échec de l'opération Walkyrie .
Après la chute du IIIe Reich, Gehlen réussit à cacher son passé et poursuit sa carrière dans le renseignement en collaborant avec la CIA - n'hésitant pas à recruter d'anciens nazis à son service. Son réseau, ses méthodes et son zèle anticommuniste le rendent bientôt indispensable et font de lui un allié de poids pour les États-Unis et le bloc de l'Ouest.
Personnage volontiers occulte, d'une grande duplicité, Gehlen tentera tout au long de sa vie de faire oublier ses accointances nazies, forgeant ainsi sa propre légende d'" espion du siècle ".
Clément Tibère, d'un style fluide et percutant, raconte les vies multiples de cette figure hors norme, nous relatant sans concession ses succès, mais aussi ses ambivalences et ses échecs, jusqu'à sa chute et sa disgrâce. -
Pour les nazis, la «culture» était à l'origine la simple transcription de la nature : on révérait les arbres et les cours d'eau, on s'accouplait, se nourrissait et se battait comme tous les autres animaux, on défendait sa horde et elle seule. La dénaturation est intervenue quand les Sémites se sont installés en Grèce, quand l'évangélisation a introduit le judéo-christianisme, puis quand la Révolution française a parachevé ces constructions idéologiques absurdes que sont l'égalité, la compassion ou l'abstraction du droit. Pour sauver la race nordique-germanique, il fallait opérer une «révolution culturelle», retrouver le mode d'être des Anciens et faire à nouveau coïncider culture et nature. C'est en refondant ainsi le droit et la morale que l'homme germanique a cru pouvoir agir conformément à ce que commandait sa survie. Grâce à la révision générale des normes et à la réécriture de l'histoire de l'Occident, il devenait licite, moral et prescrit de frapper et de tuer.
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Quitter Berlin : Journal de jeunesse
Gershom Scholem, Sonia Goldblum
- Rue D'Ulm
- Versions Françaises
- 14 Mars 2025
- 9782728808830
Adolescent, Scholem redécouvre ses racines, apprend la langue hébraïque, étudie le Talmud, les mathématiques et la philosophie, fréquente Martin Buber et les milieux Ostjuden, fait la rencontre déterminante de Walter Benjamin et réfléchit sur le sionisme. Écrit dans une langue fiévreuse, particulièrement dense et foisonnante, son Journal de jeunesse évoque tour à tour son opposition à la guerre et à l'idéologie de l'assimilation, l'anarchisme, ses relations orageuses avec son père, la figure de son frère Werner, socialiste, ses séjours à Munich, Heidelberg, Iéna et Berne, les prémices de son intérêt pour la mystique juive et de sa vocation d'historien... Inédit en français, il constitue un témoignage irremplaccable sur l'Allemagne pré-hitlérienne et la genèse de sa pensée.
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Devant l'ampleur et le caractère inédit des crimes nazis - qu'ils soient collectifs ou individuels -, les historiens butent sur leur causalité profonde, qui reste obscure. Ces comportements monstrueux s'appuient pourtant sur des fondements normatifs et un argumentaire juridique qu'il faut prendre au sérieux. C'est ce que fait ici Johann Chapoutot dans un travail de grande ampleur qui analyse comment les philosophes, juristes, historiens, médecins ont élaboré les théories qui faisaient de la race le fondement du droit et de la loi du sang la loi de la nature qui justifiait tout : la procréation, l'extermination, la domination.
Une profonde intimité avec une immense littérature publique ou privée - correspondances, journaux intimes -, avec la science et le cinéma du temps, rend sensible la manière dont les acteurs se sont approprié ces normes qui donnent un sens et une justification à leurs manières d'agir. Comment tuer un enfant au bord de la fosse peut relever de la bravoure militaire face à l'ennemi biologique. Si le métier d'historien consiste à comprendre et non à juger, ou à mieux comprendre pour mieux juger, ce livre jette une lumière neuve et originale sur le phénomène nazi.
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La radicalité du mal que le nazisme représente, le nombre insensé de ses victimes et la violence hors norme de ses bourreaux interrogent sans fin voire engendrent une forme de scepticisme.
Comment les nazis se sont-ils persuadés que la vie sociale et politique reposait sur la « biologie » ? Comment les barrières mentales ont-elles si facilement sauté ? Comment l'antijudaïsme ancien s'est-il mué en Allemagne en un antisémitisme exterminateur ? Comment les meilleurs juristes en sont-ils venus à récuser la morale et le droit communs ? Comment une part de la population a-t-elle fini par croire qu'elle vivait un moment particulier de malheur et de détresse qu'il fallait conjurer de toute urgence ? En somme, par quelle « révolution culturelle » des hommes ordinaires sont-ils devenus des barbares ?
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Le grand récit ; introduction à l'histoire de notre temps
Johann Chapoutot
- PUF
- 29 Septembre 2021
- 9782130825364
L'histoire n'est pas une réalité brute, mais surtout, le récit que l'on en fait, à l'échelle individuelle comme à l'échelle des groupes et des sociétés, pour donner sens au temps, au temps vécu, au temps qui passe. Jadis, le sens était tout trouvé : il avait pour nom(s) Dieu, Salut, Providence ou, pour les plus savants, Théodicée. À l'orée du XXe siècle, la lecture religieuse n'est plus crédible, dans le contexte de déprise religieuse qui caractérise l'Occident - l'Europe au premier chef. La question du sens (« de la vie », « de l'histoire »...) en devient brûlante et douloureuse, comme en témoignent les oeuvres littéraires et philosophiques du premier XXe siècle, notamment après ce summum d'absurdité qu'aura constitué la mort de masse de la Grande Guerre. La littérature entra en crise, ainsi que la philosophie et la « pensée européenne » (Husserl). On ne peut guère comprendre le fascisme, le nazisme, le communisme, le national-traditionnalisme mais aussi le « libéralisme » et ses avatars sans prendre en compte cette dimension, essentielle, de donation et de dotation de sens - à l'existence collective comme aux existences individuelles -, sans oublier les tentatives de sauvetage catholique ni, toujours très utile, celles du complotisme.
Au rebours de l'opposition abrupte entre discours et pratiques, ou de celle qui distingue histoire et métahistoire, il s'agit d'entrer de plain-pied dans l'histoire de notre temps en éclairant la façon dont nous habitons le temps en tentant de lui donner sens.
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Les 100 premiers jours de Hitler : Quand les Allemands ont adhéré au Troisième Reich
Peter Fritzsche
- Tallandier
- Histoire
- 4 Mai 2023
- 9791021055087
EN À PEINE 100 JOURS, HITLER TRANSFORME UNE DÉMOCRATIE EN TYRANNIE ; LES NAZIS INSTALLENT UN REICH PRÊT À FAIRE SOMBRER L'EUROPE DANS LA GUERRE.
La nomination de Hitler au poste de chancelier, le 30 janvier 1933, n'avait rien d'inévitable et ne permettait pas de prédire l'avenir de l'Allemagne. Pourtant, entre ce qui se joue à la chancellerie du Reich, en janvier 1933, et la construction du premier camp de concentration à Dachau, en mars de la même année, la route est aussi directe que brève.
En 100 jours, les nazis ont confié les pleins pouvoirs à leur Führer, installé un commissaire du Reich dans chaque Land, démantelé les syndicats, repris en main de nombreuses institutions de la vie civile et promulgué des lois faisant des Juifs allemands des citoyens de deuxième classe. Ils ont également détruit toute forme d'opposition politique. Au 101e jour, des corporations d'étudiants brûlent des ouvrages considérés antipatriotiques.
Peter Fritzsche, historien américain spécialiste de l'Allemagne, montre que la plupart des réfractaires se sont ralliés à Hitler quand il est devenu chancelier. En quelques semaines, « tout se réduit à une unique alternative : nazis contre non-nazis. Et les nazis semblent avoir solidement établi les fondations d'une nouvelle et fervente communauté nationale, le Troisième Reich ». La rapidité et la radicalité des changements émergent de manière frappante, posant en filigrane la question des menaces qui pèsent sur les pays démocratiques. -
Les 100 mots de l'histoire
Johann Chapoutot
- Que sais-je ?
- Que Sais-Je ? Les 100 Mots
- 15 Septembre 2021
- 9782130735175
Selon le philosophe allemand Ernst Cassirer (1874-1945), être historien, c'est d'abord apprendre à lire. À lire une langue, à déchiffrer un monde, à cartographier un univers mental : celui des hommes et des femmes du passé. Donc, contrairement aux idées reçues, l'histoire n'est pas qu'une affaire de dates, elle est aussi affaire de mots.
Johann Chapoutot en a sélectionné 100 pour sensibiliser le grand public à une discipline au coeur du débat d'idées contemporain, et qui s'est construite comme une science, avec son épistémologie (l'historiographie), mais une science bien littéraire, dont l'objet n'est rien de moins que le temps !
Voici le petit livre d'un historien chevronné qui, en amoureux du gai savoir, vous fera entrer dans l'histoire...
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Deux grands noms de l'histoire de l'Allemagne contemporaine dressent une biographie renouvelée du personnage le plus fantasmé du XXe siècle. D'où venait Hitler, quel était son véritable buit et l'a-t-il atteint ? Plus qu'un portrait, c'est un parcours, entre échecs personnels et succès politiques, entre folles obsessions et pragmatisme froid, que Johann Chapoutot et Christian Ingrao retracent. L'une de ses prophéties était : « Il n'y aura plus jamais de novembre 1918 dans l'histoire allemande. » : lui et le peuple allemand ne survivront pas à la défaite. En déconstruisant méthodiquement le mythe - cette ambition ultime d'Hitler et de Goebbels -, le travail de l'historien peut aider à vaincre une dernière fois le nazisme : Hitler n'était ni brillant, ni même saint d'esprit ; son projet ne reposait sur aucune forme de rationalité ; l'ampleur de ses crimes est inédite et documentée. Comment alors a-t-il pu emmener toute une population aussi loin dans le meurtre et l'autodestruction ?
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Fascisme, nazisme et régimes autoritaires en Europe (1918-1945)
Johann Chapoutot
- PUF
- Quadrige
- 31 Août 2013
- 9782130618751
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Histoire de l'Allemagne (1806 à nos jours)
Johann Chapoutot
- Que sais-je ?
- Que Sais-Je ?
- 18 Mai 2022
- 9782715408142
De l'histoire de l'Allemagne, nous avons surtout retenu ce qui nous concerne : 1870, deux guerres mondiales, les horreurs du nazisme, le Mur et sa chute, la puissance économique retrouvée depuis la réunification. Nous savons aussi l'apport littéraire et philosophique des Allemands.
Raconter l'Allemagne contemporaine, c'est évidemment revenir sur ces faits. C'est peut-être aussi, de 1806 à nos jours, suivre le fil de la lente construction d'une démocratie libérale. « Unité, droit et liberté » sont les trois premiers mots de l'hymne choisi par les Allemands en 1949. Ils disent le dessein ancien, proclamé dès 1813 et qui s'est réalisé pendant la seconde moitié du XXe siècle, de faire nation dans la liberté et le droit.
Pour donner à comprendre cette histoire complexe et souvent mal connue, Johann Chapoutot a composé un récit historique aussi riche que vivant, où se mêlent événements politiques, vie culturelle et paroles d'Allemands.
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Quand la République de Weimar est-elle morte ? On retient généralement un événement central : l'appel à la chancellerie, à Berlin, d'Adolf Hitler. On ne prête guère d'attention à un autre fait, provincial, obscur : l'assassinat violent, dans un bourg reculé de Silésie, d'un ouvrier communiste par cinq SA ivres et brutaux. Débordé par une base impatiente et altérée de pouvoir, Hitler fait une entorse à son légalisme proclamé et prend fait et cause pour les assassins.
Devant la menace, le gouvernement commue la peine des meurtriers. L'Etat de droit prend fin : les nazis revendiquent une nouvelle légalité, qui fait des meurtriers des soldats et d'un crime, un acte de guerre ou de justice. Ce fait divers invite à une histoire politique et culturelle de la République de Weimar, mais aussi du parti nazi : le contentieux entre la base SA et la hiérarchie du parti devait être réglé plus tard, lors de la Nuit des longs couteaux.
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Des soldats noirs face au Reich
Johann Chapoutot, Jean Vigreux
- PUF
- Hors Collection Puf
- 16 Septembre 2015
- 9782130621690
Une « guerre pour la civilisation » germanique et pour l'Europe blanche : c'est ainsi que les nazis présentaient leur entreprise, qui avait également une dimension de revanche, à la fois sur la Première Guerre mondiale et sur la « honte noire » infligée par les Français. En effet, depuis les années 1920, racistes et xénophobes allemands ne décoléraient pas : la France avait osé faire occuper le territoire de l'Allemagne par des soldats de couleur, issus des troupes coloniales. Lors de la campagne de France, en mai-juin 1940, environ trois mille de ces soldats coloniaux ont été assassinés, en-dehors de toute action de combat, par des unités militaires allemandes issues de la Wehrmacht et de la Waffen-SS. Ce livre revient sur ces événements, sur leur contexte historique et idéologique, sur le mépris du droit international affiché par l'Allemagne nazie, et sur le sort des soldats coloniaux qui échappèrent à la mort et partirent en captivité.
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Les 100 mots de la ville
Johann Chapoutot
- Que sais-je ?
- Que Sais-je ? Les 100 Mots
- 24 Septembre 2014
- 9782130632115
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Histoire franco-allemende Tome 9 ; l'heure des choix ; 1933-1945
Alya Aglan, Johann Chapoutot, Jean-Michel Guieu
- Pu Du Septentrion
- 14 Novembre 2019
- 9782757429570
De Hitler à Sigmaringen, l'histoire comparée, parallèle et croisée de la France et de l'Allemagne permet de comprendre un moment crucial d'une Europe secouée par la grande dépression économique, déchirée par l'émergence des totalitarismes et par la Seconde Guerre mondiale. Dans ces années matricielles du xxe siècle, le flux inexorable d'événements monstres n'a exonéré ni les personnes ni les institutions les mieux établies d'un choix civilisationnel. Des deux côtés du Rhin, l'engagement s'affirme alors comme une issue vers l'avenir. L'édification d'un « Reich de mille ans » génocidaire qui aspire la vie de millions de soldats et de travailleurs entend unifier par la force le continent contre le bolchevisme, tandis que les résistances clandestines, soumises à la répression, réinventent l'idée d'Europe chère aux années 1930.
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Méthodologies ; comprendre, apprendre, réussir
Johann Chapoutot, Geoffroy Lauvau
- PUF
- Licence ; Methodo
- 24 Août 2009
- 9782130574088
Quelles sont les clés essentielles pour gérer au mieux ses premières années de formation et tirer profit des enseignements délivrés au cours de son cursus universitaire ? Dissertation, commentaire composé, explication de texte, traduction, exercices oraux, etc.
: comment s'y préparer, en saisir l'esprit et la lettre ? Quelles sont les méthodes spécifiques et conseils propres aux différentes disciplines que sont les lettres, tes langues vivantes, la géographie, l'histoire et la philosophie ? Ce manuel expose les exigences communes à toutes les matières de lettres et sciences humaines - conseils généraux d'organisation du travail, d'approfondissement culturel en sciences humaines - avant de détailler, par discipline, les méthodes de travail et de composition des différents exercices universitaires.
Animé d'un souci de simplicité et de transdisciplinarité, ce guide méthodologique vous accompagnera tout au long de votre parcours universitaire et vous donnera toutes les clés pour réussir.
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À mon frère le paysan
Elysée Reclus, Clément Vuillier
- Reliefs Éditions
- Bibliotheque Illustree
- 8 Novembre 2024
- 9782380362008
La Bibliothèque illustrée de Reliefs accueille une nouvelle collection de titres engagés :
- Un ouvrage illustré, préfacé et réalisé avec soin
- Un texte court et percutant montrant la persistance des enjeux de l'écologie politique
Après Histoire d'une montagne, retrouvez un nouveau titre d'Élisée Reclus, illustré par Clément Vuillier et préfacé par Johann Chapoutot.
Brochure publiée en 1899 par le journal anarchiste Les Temps nouveaux, À mon frère le paysan est un cri de colère et d'alarme du géographe Élisée Reclus. Après avoir dénoncé la propriété des héritiers et des spéculateurs, il invoque le droit de tous à la terre, s'opposant à son « exploitation scientifique », et conclut par un appel à la solidarité. Un manifeste visionnaire aux échos contemporains. -
Une biographie de l'un des rares nazis français.
Le premier ouvrage à étudier cette période de sa vie, trop souvent éludée, y compris dans les travaux publiés récemment.
Une contribution majeure à l'histoire du fascisme.
Apprécié par les générations de l'après-guerre pour ses biographies à succès et ses reportages sur le monde arabe dans Paris Match, Jacques Benoist-Méchin (1901-1983) fait figure d'honorable homme de lettres, invité vedette de la célèbre émission télévisée " Apostrophes " à la fin de sa vie.
Mais dans sa jeunesse, Benoist-Méchin a cédé aux sirènes du fascisme. Auteur dans les années 1930 d'une monumentale
Histoire de l'armée allemande et d'un trompeur
Éclaircissements sur Mein Kampf, ce baron-artiste-intellectuel entre au gouvernement de Vichy après la défaite de 1940. Le maréchal Pétain le charge de missions de confiance, et bientôt Benoist-Méchin devient l'éminence grise de l'amiral Darlan qu'il accompagne au Berghof, invité par Hitler en 1941.
Faisant office de quasi-ministre des Affaires étrangères, Benoist-Méchin oeuvre à l'alliance militaire avec l'Allemagne nazie contre l'Angleterre et les États-Unis. Il fut l'indiscutable champion de la
Kollaboration sous l'Occupation. La justice de la Libération ne s'y est pas trompée, qui l'a condamné à mort. Il fut gracié deux mois plus tard par le Président Auriol.
Prolongeant son étude du régime de Vichy sous l'angle spécifique de la collaboration d'État avec le IIIe Reich, Bernard Costagliola relate le destin d'un autodidacte de talent égaré dans l'ornière nazie.