paul ardenne
-
Dès les débuts du XXesiècle, de nombreux artistes délaissent le territoire de l'idéalisme, rejettent en bloc les formes traditionnelles de représentation et désertent les lieux institutionnels pour s'immerger dans l'ordre des choses concrètes. La réalité devient une préoccupation première, avec, pour conséquence, une refonte du «monde de l'art», de la galerie au musée, du marché au concept d'art lui-même. Émergent alors des pratiques et des formes artistiques inédites:art d'intervention et art engagé de caractère activiste, art investissant l'espace urbain ou le paysage, esthétiques participatives ou actives dans les champs de l'économie, des médias, ou du spectacle. L'artiste devient un acteur social impliqué, souvent perturbateur. Quant à l'oeuvre d'art, elle adopte un tour résolument neuf, problématique, plus que jamais en relation avec le monde tel qu'il va. Elle en appelle à la mise en valeur de la réalité brute, au «contexte» justement. L'art devient contextuel. C'est de cette inflexion, caractéristique de l'art moderne puis contemporain, que nous entretient l'auteur en livrant la première synthèse sur le sujet. Il privilégie les exemples concrets mais aussi les questions que ces pratiques ne manquent pas de soulever.
-
Redux : L'hypothèse gautronienne
Paul Ardenne
- Le Bord de l'eau
- La Muette
- 15 Novembre 2024
- 9782385190989
L'association « Redux », dite encore des « Gautroniens », est une éco-communauté intentionnelle d'un genre nouveau et radical, active dans l'Ouest français entre 2015 et 2018, année de sa disparition inexpliquée. Cette expérience communautaire insolite, inspirée par le désir d'une vie en tous points « écologique », prend des tours inattendus, aussi doux que brutaux et aussi vitalistes que morbides. Les « Redux » aspirent à l'absolu de la vie « naturelle ». Leur expérience alternative s'inscrit dans le sillage des micro-sociétés du passé : communautés de Levellers, de Mormons, de socialistes primitifs, utopie de la « Tribu » Écoovie ou de Twin Oaks, plus rigoureusement encore et sans concession d'aucune sorte. Leur choix : se développer dans la séparation, sans contact avec la société établie. Jusqu'à ce point, se rendre « anthropophobiques », pour en user d'un néologisme - vivre au plus près de la nature en n'accordant plus le moindre crédit à l'humanité telle que nous la connaissons, la vivons et en reproduisons les manières d'être. L'enquête présentée en ces pages a été menée au fil du temps par l'autorité locale (Gendarmerie nationale) et différents infiltrés, restés discrets, du Renseignement. Elle offre un témoignage de première main sur une inflexion sociopolitique typique notre cette période pétrie d'éco-anxiété : inventer une Vita Nova fusionnant définitivement l'humain et son environnement.
-
Un art écologique ; création plasticienne et anthropocène
Paul Ardenne
- Le Bord de l'eau
- La Muette
- 11 Septembre 2019
- 9782356876669
Croît de la pollution, raréfaction des ressources, dérèglements météorologiques, réchauffement climatique - Le désordre écologique est en route, lourd de menaces pour la survie des espèces, dont la nôtre.
Bien des créateurs, conscients de l'urgence d'une réplique « verte », s'engagent et instituent de nouvelles normes d'expression, d'essence écologique. Pour changer les mentalités, pour réparer, pour refonder l'alliance avec la Terre, jusqu'à nouvel ordre notre unique zone d'habitat possible. Car l'anthropocène est là, cette ère de la vie de notre planète où les effets de l'activité humaine affectent celle-ci, en surface et dans l'atmosphère, plus que l'action tellurique. Ce qu'il faut, c'est agir, s'investir, susciter une symbolique du combat et de l'éthique.
Adaptées aux exigences du développement durable, les oeuvres plasticiennes éprises d'écologie adoptent des formes inusitées : travail dans et avec la nature, développement de laboratoires, pratique du recyclage et des interventions éphémères, création collaborative et poétique de la responsabilité...
L'annonce d'un âge nouveau de l'art.
-
Fassbinder, clap de fin est consacré aux dernières années du célèbre réalisateur allemand, notamment à son ultime film, Querelle, adapté du roman de Jean Genet. Analysant tour à tour la vie et l'oeuvre de Fassbinder, Guillaume de Sardes montre combien l'une et l'autre sont liées, toutes deux marquées par le rejet des normes bourgeoises et une fascination pour les marges et leurs occupants. Cinéaste radical, Fassbinder a fait de son existence la matière même de son oeuvre laissant derrière lui des films froids, présentant une société minée par le désir.
-
Christian Biecher Architecte : Les Choses en plus
Paul Ardenne, Jean-Philippe Hugron
- Aam - Archives D'Architecture Moderne
- 18 Avril 2025
- 9782871434436
Christian Biecher, reconnu pour ses talents de designer, se consacre depuis une vingtaine d'années à sa passion première : l'architecture. À l'instar de l'emblématique magasin du Printemps à Strasbourg, le travail présenté ces six dernières années peut se définir par ces trois leitmotivs : le contexte, le vivant et l'harmonie. C'est une douzaine de projets qui sont ici présentés, du programme urbain du Jardin des Mécannos dans le 18e arrondissement de Paris à la réhabilitation du domaine vinicole de Santenay, en partie destiné à l'accueil de touristes, en passant par le centre d'art de la rue Pascal à Paris et le chai des Hauts de Talmont.
-
Christian Hauvette architecte : L'érudition en partage
Paul Ardenne, Christine Desmoulins
- Aam - Archives D'Architecture Moderne
- 5 Février 2025
- 9782871434184
De tous les architectes créateurs, au début d'un parcours florissant dans les années 1980 à ses
dernières réalisations en 2011, Christian Hauvette incarne à la fois l'homme de lettres, le savant amateur de
musique, particulièrement ouvert à la création artistique. Fort d'une approche conceptuelle et pluridisciplinaire
du métier d'architecte, il n'a cessé tout au long de sa carrière de tisser des liens entre la conception
architecturale et l'élaboration d'une oeuvre littéraire ou musicale. La rigueur technique de ses constructions lui
attire des débuts remarqués, avec des oeuvres démonstratives comme l'école nationale Louis-Lumière à Noisyle-Grand, la crèche de la rue Saint-Maur à Paris ou la « boîte à vents », affectueux qualificatif donné aux
bureaux du rectorat de la Martinique.
Ce nouvel ouvrage, à la suite des trois précédentes monographies, rend hommage à Christian
Hauvette en sa qualité d'architecte mais aussi de directeur d'agence, puis de professeur, notamment auprès
des étudiants d'architecture de Rennes et Versailles. L'engagement de Christian Hauvette auprès des jeunes
générations s'exprime également dans sa relation avec ses anciens élèves et collaborateurs. C'est avec cet
objectif que quatre de ses anciens élèves/collaborateurs répondent aux questions de Christine Desmoulins
afin de dresser un portrait chronologique, agence après agence, de l'homme qui se cachait derrière l'architecte.
Jacques Moussafir (Moussafir architectes), Claire Guieysse (Atelier Robain Guieysse), Anne-Flore Guinée
(Guinée Potin Architectes) et Colin Reynier (DATA Architectes), architectes et anciens collaborateurs, lui
rendent hommage en évoquant les réalisations phares de Christian Hauvette. -
L'art en joie : esthétiques de l'humanite joyeuse
Paul Ardenne
- Le Bord de l'eau
- La Muette
- 20 Octobre 2023
- 9782356879547
Ouvrage d'histoire de l'art illustré, consacré à la représentation artistique de la joie : la face souriante de l'art antique à aujourd'hui (art occidental et nonoccidental); les corps en fête, seuls ou en groupe ;
Les formes d'art participatif visant le bien-être et l'harmonie ; l'art caritatif dispensant le bienfait concret, dans l'esprit du care.
Les différentes formes d'expression examinées sont le dessin, la peinture, les bannières, la sculpture, la photographie, l'art vidéo, les performances.
La joie est, aussi, un enjeu politique : Arbeit macht Freude nazi, stratégies de l'entertainment, culture Feelgood, joie préfabriquée par les médias de divertissement et constituant un marché... Ces « usages » spécifiques de la joie, qui la dénaturent, donnent lieu à un champ de représentation spécifique, aussi analysé et illustré dans l'ouvrage. -
Portraits d'exil
Béatrice Toulon, Catherine Van den Steen
- Buchet/Chastel
- Beaux Livres
- 16 Juin 2022
- 9782283036761
La série Portraits d'exil est composée de vingt peintures représentant les portraits en pied de personnes en exil en France.
Ces portraits sont dessinés au fusain sur toile de coton. Le fond de chaque portrait reprend un vingtième de la réinterprétation colorée faite par Catherine Van den Steen de La Chute d'enfer des damnés peinte par Rubens en 1620, La Chute et inversement.
Chaque portrait est réalisé aprés une longue interview que l'artiste fait accompagnée d'une journaliste, Béatrice Toulon.
Quatre thèmes structurent cet entretien : d'où je viens ; mon voyage ; ce que j'ai apporté avec moi ; mes projets, mon désir.
Au-delà des expositions de l'oeuvre, il s'agit de garder la trace du cheminement unique et bouleversant de chacune des personnes ayant participé au projet.
-
L'image corps ; figures de l'humain dans l'art du IIe siècle
Paul Ardenne
- Le Regard
- 6 Janvier 2011
- 9782841052622
Objet
Rédaction d'un ouvrage synthétique dont le sujet d'étude est le suivant : Les représentations artistiques du corps humain au XXe siècle, du cubisme à l'art virtuel.
Argument
L'intérêt esthétique pour le corps, au XXe siècle, se révèle à la mesure des accidents symboliques majeurs qu'enregistre alors ce dernier : 1° - abandon de la conception du corps comme corpus d'essence divine ; 2° - croissance du matérialisme, qui élargit la voie aux théories de l'"Homme machine", base d'une relation plus technique qu'éthique au corps ; 3° - crise profonde, et sans doute irréversible, de l'humanisme.
La représentation artistique du corps, pour une large part, décalque cette évolution, symbolique: forme instable, le corps dorénavant esthétisé s'offre plus comme une proposition problématique que comme incarnation de l'"être". Ne détenant plus une signification finie, il cesse dans la foulée de revêtir une apparence unique. Fin des représentations génériques et explosion de la figure, bientôt remise en cause de manière continue des débuts à la fin de notre siècle, entre corps fragmenté du cubisme (année zéro) et notre corps synthétique ou dématérialisé de l'âge virtuel de l'art (années quatre-vingt-dix).
Antécédents
Les études ayant trait au corps dans l'art du XXe siècle ne manquent pas. Citons pour les plus récentes celles de Marc Le Bot (Figures du corps) ou Arnaud Labelle-Rojoux (L'acte pour l'art), en plus des catalogues des expositions Hors Limites (Paris), Identités et Altérités - Images du corps, 1895-1995 (Venise), L'art au corps (Marseille)... dans la dernière décennie.
Loin d'épuiser la question, cependant, ces points de vue cumulés relèvent d'options analytiques restrictives. Les plus fréquentes : une perception outrageusement humaniste, qui tend à nier les effets artistiques de déflagration ou de contestation du corps (le point de vue de Jean Clair par exemple) ; l'attention trop exclusive portée à la célébration théâtrale, certes omniprésente entre Dada et le néo-Fluxus mais cependant non hégémonique en termes de représentation du corps. Il n'existe pas, du coup, d'ouvrage réellement objectif relatif à la question envisagée, pas plus qu'une synthèse accessible. -
La bonne ville, pour une architecture bienveillante
Paul Ardenne, Alfonso Femia
- Aam - Archives D'Architecture Moderne
- 9 Avril 2021
- 9782871433798
Tous deux émus par la crise sanitaire liée au virus COVID-19, Paul Ardenne et Alfonso Femia engagent un dialogue franc questionnant les conséquences de la pandémie sur les habitats, les lieux de vie, de travail, de soin, de repos.
Se définissant volontiers comme un architecte de la générosité, Alfonso Femia en appelle désormais au développement d'une architecture du soin. Cette approche humaniste, soucieuse non plus seulement du bien-vivre des habitants mais aussi du bien-être des individus, impose aux architectes une mission longtemps sacrifiée : soigner, prendre soin, et notamment des défavorisés, des malades, des isolés, des jeunes et des aînés.
Comment offrir une architecture adaptée attachée à satisfaire et prendre soin de chaque individu ? Que pourrait être un bâtiment protecteur ? Portés par leurs convictions et leurs visions de l'architecture, Paul Ardenne et Alfonso Femia tentent dans cette conversation de proposer des pistes pour construire le logement, l'école ou l'hôpital de demain.
-
L'Atlas est un artiste parisien né en 1978. Fasciné par l'écriture manuscrite dès son plus jeune âge, il se rend dans différents pays arabes dans les années 1990 pour y étudier la calligraphie. En France, il commence à développer son art du graffiti, qu'il combine avec sa passion pour l'écriture. L'équilibre entre la forme et la lettre est depuis lors au coeur de sa pratique. Ses oeuvres prennent pour point de départ la signature de l'artiste - L'Atlas, qu'il décline de milles manières. À partir des années 2000, il privilégie le gaffer, avec lequel il trace son nom sur différents supports, tels que les toiles, trottoirs ou façades d'immeubles. L'Atlas crée un alphabet tout en méandres qui, ancré dans la ville, invite à s'interroger sur l'universalité de la langue et les limites de l'illisible.
-
Art, le présent ; la création plasticienne au tournant du XXIe siècle
Paul Ardenne
- Le Regard
- 12 Novembre 2009
- 9782841052271
Voici dix ans, Paul Ardenne livrait avec Art, l'âge contemporain une synthèse qui fit date, présentant dans toute sa richesse et sa complexité la création plastique du dernier tiers du XXe siècle. Art, le présent est la suite de cette étude. L'auteur s'y consacre à l'examen des formes plastiques qui émergent autour de l'an 2000, une production artistique pro-fuse qu'il analyse en qualité de chercheur en esthétique mais aussi de témoin direct. L'affaiblissement des postures radicales et modernistes, et l'irruption conjointe de la postmodernité enregistrés par les trois dernières décennies ont pour effet une rapide mutation culturelle, tôt sensible dans le champ des arts plastiques. L'âge des avant-gardes, de façon définitive, est révolu, l'art échappe aux lois, aux dogmes, aux manifestes. Son sens, du coup, devient plus incertain, de même que ses méthodes, sa fonction sociale. Cette plus grande incertitude à cerner la définition de l'art et, partant, la fonction même de l'artiste aboutit à une crise de l'autorité du point de vue, avec son inévitable conséquence, une poétique débridée et interrogative, voire erratique. Nul domaine de la " vie " - esthétique, social, politique - sur lequel la création plastique ne vienne à présent mordre, en un mouvement d'ouverture totale et d'expansion indéfinie des formes. De cette nouvelle donne résultent une création en butte aux quêtes d'identité, confrontée notamment au problème générationnel, plus une autre, expérimentale, élastique et mutante, variant concepts, méthodes, styles et finalités. L'art adopte un aspect protéiforme, il offre une richesse plastique encore jamais connue. Cet essai en fait le tour, sans restriction, au risque assumé de la surabondance des entrées, dans une perspective archéologique plutôt que critique : dire l'art tel qu'il est, et non ce qu'on voudrait qu'il soit.
-
Vaporiser-créer, de la légèreté à la densité L'exposition " AEROSOLTHERAPIE " présente divers travaux plastiques de quinze peintres ou dessinateurs utilisant tous l'aérosol ou l'ayant utilisé - Jules Olitski et Roland Topor, de la partie, sont décédés respectivement en 2004 et 1997. Cette utilisation s'avère d'une nature diverse, protéiforme. Certains artistes ont recours à la bombe de peinture de manière exclusive, soit pour tracer, soit pour recouvrir la toile ou le support du dessin.
D'autres, plus parcimonieux ou plus aventureux, en usent en complément de manières de peindre ou de dessiner plus conventionnelles. Le spray, l'acte de vaporisation, vient dans ce cas enrichir à la fois leur palette, la composition et l'effet stylistique produit. L'aérosolthérapie, la technique de soin qui fournit à l'exposition son intitulé, consiste à faire inhaler à un malade, par nébulisation, des médicaments en suspension dans un gaz, et ce, pour acheminer dans ses voies respiratoires un micro-brouillard (l'aérosol au sens strict) de substances curatives.
Rapporté à l'expression artistique, le principe aérosol-thérapeutique entend suggérer que la peinture aérosol, la Spray Painting, n'est pas sans effet sur l'état même de la représentation, picturale comme graphique. Légère par sa matière mais dense par ses effets, celle-ci peut agir comme une relance inventive, comme un renforcement, comme un étai bénéfique. Son pouvoir de dynamiser l'art pictural ou le dessin en fait un allié essentiel, fraternel, secourable au besoin, de la création plasticienne.
-
Architecture : le boost et le frein ; comment l'humain bâtit au XXIe siècle
Paul Ardenne
- Le Bord de l'eau
- La Muette
- 10 Septembre 2021
- 9782356878069
L'architecture et l'urbanisme contemporains sont à l'image des fractures qu'engendre le néolibéralisme, système économique inégalitaire aux ambitions mondialistes qu'imposent à l'échelle planétaire les années 1980 puis le tournant du 21e siècle. Une débauche de bâtiments somptuaires, partout, sort de terre, battant des records de luxe, de hauteur et d'affichage publicitaire.
L'architecture de misère, celle des pauvres, des déplacés économiques et climatiques, au même moment, prolifère. Sur le plan humain, la tension se fait extrême entre, d'un côté, métropoles engagées dans le renouveau et le branding et, de l'autre, masses de population mal logées, rejetées par l'étalement urbain en périphérie des villes ou condamnées au bidonville et à la tente de survie. Maximalisme d'un bord, celui des vainqueurs du système. Précarité de l'autre bord. Contrebuter l'indignité, rétablir plus d'équilibre est à l'ordre du jour. Pour les partisans du « nouveau monde », l'architecture du futur sera éthique et écologique ou ne mérite pas d'être.
-
C'est en 2003, dans ce cadre singulier qu'est la ville fantôme de Cook, en Australie, que Laurent Mulot a « implanté » le premier Centre d'art contemporain Fantôme de Middle of Nowhere, avec les deux seuls habitants de cette petite ville. L'oeuvre a ensuite tissé sur les six continents le réseau des Centres d'art contemporain fantôme, à partir desquels d'autres travaux se sont développés, au gré des rencontres et de ses préoccupations esthétiques. Middle of Nowhere monographie, reparcourant plus de 20 années de recherche, est jalonnée à chaque étape par des rencontres qui sont déterminantes pour la suite de l'oeuvre. C'est ainsi que le travail réalisé en Antarctique a amené Laurent Mulot à des collaborations de plus en plus étroites avec les scientifiques, et permit d'entrer en collaboration avec des astrophysiciens sur cette notion du Milieu de Nulle part.
-
La maison de celui qui cherche : le monde de Jean-Francois Fourtou
Paul Ardenne, Isabelle Bouffard, Marie Darrieussecq
- Dilecta
- 3 Mars 2023
- 9782373721355
Jean-François Fourtou et les Éditions Dilecta préparent conjointement la première monographie de l'artiste, dont le langage artistique - issu d'un monde onirique émergeant des souvenirs de son enfance - associe sculpture, architecture, photographie et offre des expériences vivre autant que des réalisations à voir. Tout en prenant comme point de départ son histoire personnelle, l'artiste aime jouer avec nos propres souvenirs, ressentis et questionnements. Convoquant notre mémoire, il semble ouvrir des passages vers une démarche intime traçant notre passé et libérant nos rêves. Qu'il s'agisse de La Maison tombée du ciel, La Maison de géant, La Ruche, les Nanitos, dans une résonance poétique, avec puissance et humanité, ses installations concrétisent la notion de bâtisseurs de vies. Cette publication donnera à voir les oeuvres de Jean-François Fourtou à travers plus de trente années de carrière. Elle accompagnera le lecteur dans la compréhension de son parcours créatif (thèmes, médiums, sites...) en lui ouvrant les champs analytiques de ses trajectoires artistiques. Cette étude sera nourrie des textes de Paul Ardenne (qui mettra en lumière la nature de l'oeuvre de l'artiste, ses mobiles, sa forme, son impact), de Marie Darrieussecq (qui s'attachera particulièrement au caractère onirique du travail de Jean-François Fourtou) et d'une série d'entretiens avec Isabelle Bouffard (qui développera avec l'artiste les clés de lecture cachées au-delà des premières apparences ludiques de son oeuvre).
-
Learning from the water
Paul Ardenne, Jean-Philippe Hugron
- Aam - Archives D'Architecture Moderne
- 16 Juin 2023
- 9782871434276
Dans la foulée du chantier théorique, expérimental et critique ouvert par la Biennale du Détroit de Messine (« Biennale dello Stretto »), qui s'est tenue du 30 septembre au 15 décembre 2022 en Calabre et en Sicile, Les Méditerranée(s) invisible(s) poursuit une réflexion, collective et transversale, sur la coexistence des différentes Méditerranées, dont la réalité dépasse largement les fiction transmises par la mythologie et l'industrie du tourisme.
Il donne à entendre la pluralité d'histoires, d'approches, d'expériences et de possibles déployés autour de cette étendue d'eau mythique, de manière à faire saillir les liens invisibles qui, profondément, unissent ces cultures.
Cet ouvrage polyphonique cherche ainsi à pérenniser cette rencontre inouïe que fut la Biennale. Par la mise en relief de formes de vie communes, en dépit d'une disparité de langues, de mémoires, de conditions socioéconomiques, ce livre est un hommage à ces Méditerranées invisibles, forgeant une communauté qui se reconnaît à des manières d'être, de penser et d'habiter le territoire.
La philosophie d'Alfonso Femia, à laquelle se joignent les voix des architectes Marc Barani et Carmen Santana, se fait ici engagée, tendue vers l'avenir, à la recherche de forces en présence, méconnues ou oubliées pour « conjoindre la conscience [du] présent [...] et de l'usage de ses lieux, et le développement futur de ce même territoire ». -
Clouzot et les arts plastiques ; une suite contemporaine
Paul Ardenne
- Manufacture De L'Image
- 5 Janvier 2018
- 9782366690347
Henri-Georges Clouzot, 1907-1977, cinéaste français, auteur mémorable de plusieurs chefs-d'oeuvres du Septième art que tout un chacun a en tête : Le Corbeau (1943), Manon (1949), Quai des Orfèvres (1947), Les Diaboliques (1955), Le Salaire de la peur (1953), La Vérité (1960), La Prisonnière (1968).. Le réalisateur, aussi, du Mystère Picasso (1956), qui reste à ce jour un exemple inégalé de saisie, par l'oculus cinématographique, de la création plasticienne en train de se faire. Pour la première fois dans l'histoire du cinéma, un peintre (et quel peintre : rien moins que le créateur immortel de Guernica) réalise sous les yeux du spectateur plusieurs tableaux, une création dont on a tout loisir dedécouvrir alors toute la complexité, et les errements, en témoin privilégié.
-
Terre habitée ; humain et urbain à l'ère de la mondialisation ; attraction urbaine
Paul Ardenne
- Archibooks
- 7 Avril 2011
- 9782357331211
Rapportée à la ville en général, à son architecture et à ses modes d'habitat, la " mondialisation " égale moins d'Ailleurs et plus d'Occident. Évolution dommageable ? Évolution, du moins, que l'auteur de cet ouvrage a soin de constater et d'analyser sur site, d'un bout à l'autre du monde actuel, sans s'en déclarer d'entrée de jeu l'avocat ou le pourfendeur. En 2005, Paul Ardenne nous livrait un récit de voyages dont la ville était le sujet principal avec cette double interrogation : comment, aujourd'hui, la bâtit-on, et comment y habite-t-on ? La réflexion proposée, moins celle d'un globe-trotter que d'un géographe pointilleux, fait une large part à la description, aux faits, à la vie même. Paul Ardenne revient aujourd'hui sur cet ouvrage et nous propose une version entièrement revue et augmentée de nouveaux chapitres.
-
-
L'intitulé de cette exposition, «Mon coeur mis à nu», s'inspire duÂÂÂÂ titre éponyme donné par CharlesÂÂÂÂ Baudelaire à un de ses écrits les plus personnels, rédigé en 1864 et publié à titre posthume (1897). Le poète, sans filtre et à tâtons, y interroge sa propre position de créateur, sa condition humaine et sociale. «De la vaporisation et de la centralisation duÂÂÂÂ moi.ÂÂÂÂ Tout est là.» Cette formule, qui ouvre Mon coeur mis à nu, constitue le fil de l'exposition. Comment ne pas s'égarer, comment se retrouver, comment, créateur, ne pas perdre le centre. Le catalogue, qui se présente comme une bible (couverture en cuir, tranchefile, signet) montre un très large ensemble de travaux de Philippe Pasqua: peintures, sculptures monumentales, ainsi que de nombreux textes consacrés principalement aux sculptures et à la démarche de l'artiste. «Mon coeur mis à nu» Exposition: du 29 juin au 27 octobre 2024 The Storage 38 Av. du Fond de Vaux, 95310 Saint-Ouen-l'Aumône «Philippe PasquaÂÂÂÂ est un artiste contemporainÂÂÂÂ français. Il est notablement connu pour saÂÂÂÂ peinture, saÂÂÂÂ sculptureÂÂÂÂ et sesÂÂÂÂ dessins. Autodidacte et solitaire, célèbre entre autres pour sesÂÂÂÂ vanités, il est aujourd'hui considéré comme l'un des artistes majeurs de sa génération. Né à Grasse le 15 juin 1965, Philippe Pasqua déménage à Paris en 1975. Il commence à peindre vers l'âge de dix-huit ans, période durant laquelle il s'installe deux ans à New York. En 1985, il se fait connaître en peignant des sortes deÂÂÂÂ fétichesÂÂÂÂ et des silhouettes évoquant leÂÂÂÂ vaudou. Il ne réalise sa première exposition qu'en 1990. D'après le critique d'artÂÂÂÂ José Alvarez, Philippe Pasqua a une approche ludique de son travail, ce qui le conduit à être productif et à mener pour ce faire une vie d'ascète: il dort peu, ne boit pas et ne fume pas. En l'espace de trois ans, entre 1995 et 1997, il produit près d'un millier de toiles» (notice «Philippe Pasqua», Wikipedia, extrait).
-
Anselm Kiefer Sternenfall
Pierre Assouline, Paul Ardenne
- Le Regard
- Monographies
- 22 Mai 2007
- 9782841052035
Anselm Kiefer
Sternenfall - Chute d'Etoiles
Paul Ardenne - Pierre Assouline
L'exposition STERNENFALL qu'Anselm Kiefer a présenté au Grand Palais était constituée de dix ouvres. Sept d'entre elles sont des " maisons " - c'est ainsi que l'artiste les nomme -, lesquelles sont idéalement réalisées aux dimensions des ouvres qu'elles accueillent. Chacune de ses maisons renferme tableaux, sculptures, installations en liaison avec la cosmogonie, Ingeborg Bachmann et Paul Celan.
Pour le catalogue, Anselm Kiefer a réalisé une centaine de " gouaches " - photos rehaussées d'écritures, de cheveux, d'objet en plomb, d'acrylique, d'émulsion. Elles évoquent l'ensemble des thèmes correspondant à chaque maison et aux trois sculptures monumentales qu'accueille le Grand Palais. Elles complètent les ouvres présentées, auxquelles s'ajoutent nombre de photographies de sa " Babel de production " qu'est Barjac dans le Sud de la France.
Véritable livre d'Artiste, le catalogue offre aux amateurs d'Anselm Kiefer un ouvrage d'une exceptionnelle curiosité artistique.
Editions du Regard
Editions du Regard S.A.R.L. 104 000 ? - 1 rue du Delta 75009 Paris - tél 01 53 21 86 80 - fax 01 53 21 86 90
Code APE 221 A - RCS Paris B 312 032 261 - Siret 312 032 261 000 33 - TVA / FR41 312032261 www.editions-du-regard.com e-mail : c.simon@editions-du-regard.com -
Soeurs / sisters
Paul Ardenne, Louisa Raddatz
- Le Bord de l'eau
- La Muette
- 20 Octobre 2023
- 9782356879721
« Vous ne pouvez laisser la peur vous empêcher de vivre votre vie ». Qui s'exprime ? « Julia et Gina Raddatz ». Laisser la peur prendre le dessus, sûrement pas. C'est avec cet exergue que s'ouvre le livre Soeurs, récit de voyage de type photoreportage publié sous la forme d'un portfolio. Son contenu, au fil des pages, dévide par centaines une succession d'autoportraits. Ceux, exclusivement, de deux jeunes femmes allemandes, Julia et Gina Raddatz, occupés de traverser à vélo les États-Unis d'Amérique en tous sens, plusieurs années durant. Julia est l'aînée, et Gina, de quelques années sa cadette. Leur aventure commence en 2008 et se continue jusqu'en 2015, sinon au-delà. Toujours en Amérique à l'heure où l'on écrit ces lignes, les deux soeurs « migratrices » n'ont pas encore trouvé un point d'attache. Le mouvement dans l'espace, et dans l'espace américain plutôt qu'un autre, décidément, avec, réalisés à chaque étape de ce voyage, des selfies, un marquage, une trace visuelle.
-
Cet essai a été rédigé à l'occasion de l'édition 2012 du Printemps de Septembre à Toulouse, festival de création contemporaine. Paul Ardenne en était le directeur artistique, avec ce thème général, « L'Histoire est à moi ! » L'auteur, historien de formation, interroge ici son rapport particulier au temps historique et le sens de sa passion pour l'Histoire. Le passé est nécessaire pour vivre au présent mais il est le passé, une perte. Sauf s'il est ressaisi comme une matière à incorporer, où se couler, dont extraire une forme de vie. Quand l'Histoire se fait sensation, incarnation, chair.
Il n'est pas d'Histoire qui vaille sans l'élaboration d'un lien intime entre elle et nous, un lien qui est non plus seulement l'Histoire avec ses faits mais nous dans l'Histoire tout comme l'Histoire en nous, un mélange d'événements mais aussi d'affects, de fantasmes - une construction en vérité très personnelle.