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pierre leyris
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Écrit sous un pseudonyme masculin, paru en 1847, Hurlevent est le premier et le seul roman d'Emily Brontë, qui mourra un an plus tard. Ce livre aux péripéties violentes, qui fit scandale et fascina des générations d'écrivains - de Virginia Woolf à Patti Smith, en passant par Georges Bataille -, raconte l'histoire d'un amour maudit, dont l'échec pèse sur toute une famille et sur deux générations, jusqu'à l'apaisement final. «Emily était pareille à un petit volcan qui, endormi, aurait pourtant bouillonné sans arrêt et aurait craché sa lave dans les mots et les actions des personnages qu'elle avait choisis. [...] Son esprit sans entrave n'a pas créé un monde propret. En écrivant Hurlevent, elle n'a pas offert ce que les gens souhaitaient : elle a offert ce qu'elle avait.» Patti Smith.
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«Une fois dans la bibliothèque, il me fallut environ deux secondes pour mettre la main sur le Bartleby de Melville. Bartleby ! Herman Melville, Bartleby, parfaitement. Qui a lu cette longue nouvelle sait de quelle terreur peut se charger le mode conditionnel. Qui la lira le saura.» Daniel Pennac.
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L'ÉTRANGE CAS DU DOCTEUR JEKYLL ET DE M. HYDE
Robert Louis Stevenson
- Folio
- Folio Classique
- 10 Juillet 2003
- 9782070424481
Ce célèbre roman ne se réduit pas à une histoire de double, une parodie de Frankenstein. Qu'est-ce qui se cache derrière la porte ? L'intérieur de notre être, où voisinent le civilisé et le sauvage, l'animalité et l'humain, la mort et la vie ? Ou bien un crime secret que nous devrions expier ? Les frontières entre le jour et la nuit s'estompent, comme dans le brouillard ou dans la pluie de Londres. La peur s'insinue en nous, notre identité personnelle vacille. Stevenson multiplie les points de vue, à travers diverses récits, dont le dernier, celui du docteur Jekyll, laisse ouverte une question : et si M. Hyde courait encore à travers le monde ? Hyde n'est pas seulement le mal que Jekyll a expulsé de lui. C'est plutôt la figure du malheur. Par elle, Stevenson a donné une forme à ses tourments. Par l'art, il a triomphé de ses songes cruels.
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Sur la place publique de Boston, les honorables paroissiens estiment qu'il aurait fallu, au moins, marquer le front d'Hester Prynne au fer rouge. Au lieu de quoi, elle ne devra porter sur sa poitrine qu'une lettre écarlate, afin de rappeler à tous son crime odieux :
L'adultère et le bébé qui en est né. Comble de scandale, la lettre qu'elle a brodée, exubérante, la pare comme un bijou. Dans la Nouvelle-Angleterre du XVIIe siècle, forgée par le puritanisme, la jeune femme est mise au ban de la société. Mais l'humiliation publique n'est qu'un aspect de la peine : la colère du mari trahi et la culpabilité qui ronge le père de l'enfant vont se révéler des poisons bien plus terribles.
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Dans la dernière pièce de Shakespeare, un souverain, Prospéro, et sa fille, échouent sur une île lointaine. Prospéro, qui est magicien, triomphe de tous les périls, notamment grâce à Ariel, un esprit; mais cette féerie dramatique pose les plus graves questions:«Cette apparence, cette jeunesse d'Ariel, cette vie qui semble si naturellement pour la terre, non pour le ciel, c'est évidemment une des questions latentes de La Tempête; et une des grandes raisons de l'étonnement de Shakespeare devant la magie comme y crut longtemps Prospéro.»Yves Bonnefoy.
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La terre vaine et autres poèmes
Thomas stearns Eliot
- Points
- Points Poésie
- 15 Septembre 2023
- 9791041413157
Il n'y a pas même de solitude.
Dans les montagnes.
Mais des faces enflammées des faces.
Hargneuses qui ricanent.
Au seuil des maisons de boue craquelée.
Ce volume, présenté dans une traduction de Pierre Leyris qui fait référence, se compose de plusieurs groupes de poèmes suivis de notes (certaines établies par T. S. Eliot lui-même). Premiers poèmes, Mercredi creux, Mercredi des cendres, Poèmes d'Ariel, Quatre quatuors, éclairent une oeuvre poétique qui a dominé la première moitié du siècle. La Terre vaine, le chef-d'oeuvre de T. S. Eliot, désormais considéré comme un classique de la poésie anglo-saxonne du XXe siècle, complète ce recueil. -
«De nombreux poèmes apparaissent comme les membres épars d'une geste romanesque inachevée. Ce sont royaumes combattants, conspirations et luttes, vengeances sanglantes, rivalités et trahisons amoureuses, abandons meurtriers - qui, dirait-on, pourraient se répéter toujours, se poursuivre sans fin parmi les landes et les collines de Haworth. Si les personnages sont souvent mal saisissables (ils semblent même parfois se fondre l'un dans l'autre, ou se dédoubler, ou changer de sexe), c'est qu'ils n'ont guère été rêvés que pour définir des situations humaines exemplaires. Mais les sentiments qu'ils expriment, les passions qu'ils portent, s'imposent au contraire avec force, indéniablement épousés par Emily.» Pierre Leyris.
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La nuit des rois / Twelfth Night
William Shakespeare
- Flammarion
- Gf ; Bilingue
- 19 Avril 2023
- 9782080419705
À la suite d'un naufrage, les jumeaux Viola et Sébastien échouent séparément en Illyrie. Sans ressources ni protection, Viola est contrainte de se travestir pour entrer à la cour d'Orsino, le seigneur du lieu. Sous le nom de Césario, elle devient le page d'Orsino, qui lui propose de s'entremettre entre lui et celle qu'il aime, Olivia. Mais cette dernière se montrera moins sensible aux arguments d'Orsino qu'aux charmes ambigus du jeune page... Comédie mettant en scène un chassé-croisé amoureux rythmé de bouffonneries, La Nuit des Rois a servi de divertissement pour les fêtes de l'Épiphanie au temps du règne d'Élisabeth I. Interrogeant avec gaieté les identités fluctuantes et le travestissement, elle est donnée ici dans une édition bilingue et dans la belle traduction de Pierre Leyris, qui tire pleinement parti du style et du désordre joyeusement baroques de ce chef-d'oeuvre de Shakespeare.
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Silas Marner ; le tisserand de Raveloe
George Eliot
- Folio
- Folio Classique
- 12 Janvier 2023
- 9782072989278
Depuis l'installation du tisserand Silas Marner dans la campagne anglaise, près du village de Raveloe, les langues vont bon train. Cet homme solitaire, venu de la ville, au regard étrange, aux transes soudaines, et qui passe ses journées devant un métier à tisser, suscite à la fois méfiance et fascination. Chaque soir, Silas Marner s'enferme et contemple avec ravissement le fruit de son travail, des pièces d'or et d'argent. Jusqu'au jour où ce beau trésor se volatilise et où Silas découvre, près de son feu, une fillette aux cheveux d'or... Tout en portant un regard très réaliste sur l'Angleterre rurale du XIX? siècle qui inspira les débuts de son oeuvre, George Eliot, dans ce roman de 1861, écrit un véritable conte moral, où l'on voit un homme cheminer vers sa renaissance spirituelle.
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Pierre doit épouser Lucy. Il découvre qu'il a une demi-soeur que sa mère refuse de reconnaître. Pierre s'enfuit alors avec elle, à New York, où Lucy s'avise de les rejoindre pour vivre avec eux. Bientôt, leur vie à trois devient l'objet d'un scandale. Cette vie tourne au cauchemar quand Pierre, devenu assassin, entraîne ses compagnes dans la mort.
Un roman somptueux, publié en 1852, d'une force et d'une modernité implacables.
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Bartleby le scribe / Bartelby the Scrivener
Herman Melville
- Folio
- Folio Bilingue
- 29 Mai 2003
- 9782070425051
«Bartleby the Scrivener est l'histoire d'un homme qui préfère ne plus jouer au jeu des hommes, ou, comme on dirait aujourd'hui, qui préfère ne plus jouer le jeu des hommes. Il exprime cette préférence par un conditionnel poli, I would prefer not to, mais elle est à ce point radicale qu'il se refuse à toute explication.» Daniel Pennac.
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Souvenirs intimes de David Copperfield ; de grandes espérances
Charles Dickens
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 20 Octobre 1954
- 9782070101672
«Dickens (1812-1870) sut se forger, en utilisant ses souffrances d'enfant pauvre et négligé, une volonté de fer ; mise au service de son génie, elle lui permit de s'élever promptement à la gloire et à la fortune. Ses quinze romans n'absorbèrent qu'une part de son énergie prodigieuse, mais un siècle et demi de lecture et de critique n'en ont pas épuisé les richesses artistiques. C'est dans David Copperfiled, centre d'une oeuvre en constante recherche et où se côtoient avec bonheur l'humour et le pathétique, que Dickens s'est peint le plus directement.» Sylvère Monod.
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Robin Vote, jeune Américaine somnambule hantée par une légère folie, fascine son entourage. Le baron Félix Volkbein, un juif autrichien érudit qu'elle épouse et à qui elle donne un fils, Guido, enfant retardé qu'elle abandonne en quittant le foyer. Nora Flood, raffinée, douce et ardente, dont elle s'éprend puis qu'elle délaisse au profit de la richissime Jenny Pethridge. Et le docteur Matthieu O'Connor, un désemparé hypersensible, qui recueille les confidences de chacun. Dans un style hautement poétique, Djuna Barnes met en évidence la part sombre de l'être, le mal auquel les personnages sont asservis.
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"J'ai rencontré John Synge pour la première fois pendant l'automne de 1896. Il me dit qu'il avait appris l'irlandais à Trinity College, sur quoi je le pressai d'aller aux îles Aran pour y trouver une vie qui n'eût pas été exprimée en littérature, au lieu d'une vie où tout avait été exprimé. Plus d'une année devait s'écouler avant qu'il ne suivît mon conseil, n'allât s'établir pour un temps dans une chaumière d'Aran et ne trouvât le bonheur, ayant enfin échappé, comme il l'écrivit, à la sordidité des pauvres et à la nullité des riches." William Butler Yeats
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De l'assassinat considéré comme un des beaux-arts
Thomas De Quincey
- Gallimard
- L'imaginaire
- 2 Mai 2002
- 9782070423323
«Le Roman noir anglais avait déjà plus d'un demi-siècle quand De Quincey s'avisa d'y ajouter l'Essai noir. Il imagina de considérer le meurtre sous un angle esthétique, inventant une société d'amateurs qui appréciaient la qualité esthétique des assassinats commis depuis Caïn jusqu'à Burke et Hare, qui attiraient les vagabonds chez eux pour les étouffer sous des oreillers et les vendre comme sujets anatomiques ; et jusqu'à Williams qui, tout dernièrement, avait terrifié Londres en anéantissant deux familles entières. Cette récapitulation meurtrière s'effectuait selon des variations drolatiques, sur un mode ironique et léger.» Pierre Leyris.
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Le premier livre des merveilles
Nathaniel Hawthorne
- Pocket Jeunesse
- Pocket Junior Mythologie
- 26 Février 1999
- 9782266086509
Découvrez les plus célèbres légendes de la mythologie grecque racontées par un grand romancier américain du XIXe siècle : vous tremblerez avec Persée face à la Méduse, vous suivrez Hercule sur le chemin du jardin des Hespérides. Midas et Pandore, Philémon et Baucis vont feront partager leurs misères et leur bonheur.
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Carnets : en un mot comme en quatre
Antonin Artaud, Samuel Taylor Coleridge
- Fario
- 1 Mars 2024
- 9782385730055
« En un mot comme en quatre, Samuel Taylor Coleridge, comme un certain nombre de poètes notoires à qui comme à lui il fut ordonné de se taire par tels moyens de brimade occulte auxquels il serait temps enfin d'apprendre à résister, Coleridge, dis-je, avait eu vent d'une vérité qu'il n'a pu transmettre à personne et qu'il n'a pu faire passer dans ses poèmes que de très loin (...) » Ainsi commence cet étonnant commentaire des Carnets par Artaud, en 1947, lequel poursuit un peu plus loin : « Car ce qui reste de Coleridge dans ses poèmes est encore moins que ce qui de lui-même est resté dans sa propre vie. » Ces quelques lignes disent assez la proximité profonde, intime, presque indicible en réalité, qui, à un siècle distance, lie Coleridge à Antonin Artaud.
Peu de temps après le retour d'Antonin Artaud de Rodez, Henri Parisot lui demanda d'écrire une préface pour une traduction qu'il préparait de poèmes de Coleridge. Entre juillet et octobre 1946, Antonin Artaud entreprit à plusieurs reprises d'écrire cette préface sans parvenir à une forme qui le satisfasse. Finalement il envoya en novembre un texte à Henri Parisot sous forme de lettre à laquelle il donna le titre de « Coleridge le traitre ». Texte sur lequel il pratiqua par la suite nombreuses corrections manuscrites. Écrit en juin 1947, au moment où Artaud apportait d'ultimes remaniements, le fragment présenté ici, constitue vraisemblablement l'un de ces addendas. Les deux oeuvres (les Carnets de Coleridge et le texte d'Artaud) ont été publiées ensemble dans la revue L'Ephémère (n° 17) de l'été 1971. -
CE LIVRE compile des légendes et des contes anciens d'Argentine, recueillis puis réécrits par l'écrivain et naturaliste William Henry Hudson, alias Guillermo Enrique Hudson. La première histoire du recueil est aussi la plus connue, elle s'intitule « El Ombú ». À l'ombre de cet arbre majestueux et solitaire, la voix du vieux Nicandro s'élève sur l'étendue des Pampas. Alors commence l'émerveillement.
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ce volume rassemble des poèmes et des proses du grand poète victorien gerard manley hopkins, dans une remarquable traduction de pierre leyris qui met en lumière toute la tension et l'invention de cette oeuvre visionnaire.
le choix de poèmes, dont le naufrage du deutschland, chef-d'oeuvre de la maturité, est accompagné par des fragments de journal, sermons et lettres qui racontent l'âme du poète, écartelée entre son amour de la poésie et les exigences de son sacerdoce.
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Archer légendaire, héritier de l'arc d'Héraclès, dont les flèches sont invincibles, Philoctète croupit sur l'île de Lemnos, où ses compagnons, en route pour Troie, l'ont abandonné, car la gangrène dont il est atteint dégage une puanteur insupportable.
Or, sans l'arc d'Héraclès, la ville de Troie ne pourra tomber. Après l'avoir trahi une première fois, les Grecs, conduits par Ulysse, viennent le persuader, par la ruse, de leur accorder son aide. Trompé, isolé, misérable, humilié, Philoctète finit par céder et consent à ce qui lui est demandé. A près de quatre-vingt-dix ans, en 409 avant notre ère, Sophocle a composé cette tragédie lyrique (appartenant au cycle troyen Ajax, Electre, Philoctète), puissante, qui montre les limites de l'héroïsme et rappelle la fragilité inhérente à la condition humaine. -
Wuthering Heights, unique roman de la plus tourmentée des soeurs Brontë, Emily, a d'abord paru en français sous le titre Les Hauts de Hurlevent. Mais, en 1972, Pierre Leyris choisit d'intituler sa très belle traduction Hurlevent des monts pour mieux mettre en avant le nom de la demeure isolée où naît la passion brûlante et interdite qui consume Heathcliff et Catherine Earnshaw. Sur ces «hauteurs où le vent fait rage», le destin de leur amour sera fatal : par leur faute, le malheur s'abattra sur tous les habitants de la maison maudite... «Peut-être la plus belle, la plus profondément violente des histoires d'amour», selon Georges Bataille, qui, dans La Littérature et le Mal, considérait cette oeuvre posthume comme «un des plus beaux livres de la littérature de tous les temps».
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Un inconnu - sa malle de voyage indique «Barbox Frères» - descend sur un coup de tête du train à 3 heures du matin sur le quai de Mugby, noeud ferroviaire au sud de Birmingham. Ayant fait la connaissance de M. Lalampe, préposé à la signalisation, et de sa fille Phébé, il s'arrête quelques jours dans cette petite ville pour faire le point sur sa vie et décider d'un nouveau chemin qui le rendra enfin heureux. Quelle meilleure idée que d'essayer chacune des sept destinations qui partent de l'Embranchement de Mugby ? Et si le bonheur se trouvait justement là, au carrefour des voies de chemins de fer ? Un conte malicieux sur la recherche du bonheur et la destinée.
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Dans une Espagne imaginaire du XIXe siècle, une noble famille désargentée héberge un officier écossais en convalescence...
Dans cette nouvelle écrite juste après L'étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde, Stevenson mêle récit fantastique, conte gothique et histoire d'amour tragique.
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Herman Melville s'est inspiré, pour écrire Benito Cereno, d'un fait divers : des esclaves noirs, transportés à bord d'un galion espagnol, s'étaient révoltés, avaient massacré les Blancs, à l'exception du commandant, Don Benito Cereno, et de quelques matelots qu'il fallait épargner pour pouvoir être ramenés en Afrique. À court de vivre et d'eau et contraints de toucher à un petit port du Chili, ils avaient forcé Don Benito à feindre d'être resté le maître à bord, eux-mêmes demeurant apparemment ses esclaves soumis, et le Nègre Babo jouant auprès de lui, pour le surveiller étroitement, le rôle du serviteur personnel plein de zèle lors de son entretien avec le capitaine Delano. Celui-ci, en effet, mouillé dans le port et voyant ce navire évidemment désemparé, était venu lui offrir son aide. Mais il avait éprouvé à son bord un sentiment croissant d'étrangeté et de malaise, jusqu'au moment où un coup de théâtre - le saut de Don Benito par-dessus bord - avait révélé le véritable état des choses. De ce fait divers, le talent de Melville a fait une parabole, celle de l'ambiguïté foncière où est piégée l'infime condition humaine.