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thomas w. gaehtgens
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La cathédrale incendiée ; Reims, septembre 1914
Thomas W. Gaehtgens
- Gallimard
- Bibliotheque Des Histoires
- 11 Octobre 2018
- 9782072799860
Le bombardement de la cathédrale de Reims par les Allemands en septembre 1914 a été, à tous égards, un grand événement qui a marqué les débats de la guerre:pour les Français, c'est le signe de la barbarie allemande et de la déchristianisation germanique, un crime de guerre contre la ville du sacre des rois, le symbole de Jeanne d'Arc. L'incendie est la vraie déclaration de guerre de la Kultur à l'allemande contre la civilisation à la française. Mais il y a beaucoup plus:cet incendie est le point d'orgue d'une grande polémique sur l'invention du gothique qui court en France depuis le XIX? siècle et dont les enjeux sont l'identité des deux pays. Une polémique qu'illustrent en particulier Huysmans dans son roman La Cathédrale, Émile Mâle, surtout, qui voit dans cette exaltation du gothique l'âme de la nation et du Renouveau catholique, Proust lui-même avec «La mort des cathédrales», Rodin et Maurice Barrès. À quoi les Allemands avaient opposé la cathédrale de Cologne, symbole de la germanité et du Reich de Guillaume II, et l'identification du gothique à la race germanique. En dépit de la fracture qui semblait ouverte à jamais entre la France deux fois envahie et l'Allemagne deux fois vaincue en ce XX? siècle, Reims et sa cathédrale ont fini par devenir, avec la rencontre de Charles de Gaulle et de Konrad Adenauer en 1962, le lieu par excellence de la réconciliation et de l'unification de l'Europe.
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Heurs et malheurs du portrait dans la France du XVIIe siècle
Peter Geimer, Aude Virey-Wallon, Thomas-W. Gaehtgens, Centre Allemand D''Histoire De L''Art /
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 13 Octobre 2022
- 9782735128693
Le portrait est sans conteste le genre artistique le plus fécond du début des Temps modernes. Dans la France du XVIIe siècle, qui se distingue par une mobilité sociale inconnue jusqu'alors, le portrait permet précisément d'appuyer la revendication d'un nouveau statut social ou d'assurer un rang acquis, mais désormais remis en question. Le portrait se fait également l'écho de la discussion capitale concernant le rapport entre le corps et l'âme. Pourtant, les sources écrites parvenues jusqu'à nous, qui s'intéressent au portrait, sont étonnamment parcimonieuses. L'Académie royale de peinture et de sculpture fondée en 1648, en particulier, est presque totalement muette à ce sujet. Et ce, bien que nombre de ses membres gagnent leur vie comme portraitistes et que le genre voie son importance s'accroître au cours du Grand Siècle: les portraits se multiplient, tandis que leur prix augmente constamment. Il semble que l'Académie ait sciemment passé sous silence le portrait et les débats afférents, afin de mieux célébrer comme sa véritable mission la peinture d'histoire, sur laquelle l'institution nous a laissé d'innombrables témoignages. La présente étude reconstitue les discours autour du portrait dans la France du XVIIe siècle et dévoile une discussion d'une vivacité surprenante, où d'aucuns se sont même demandé si le portrait ne méritait pas - plutôt que la peinture d'histoire - d'occuper la première place dans la hiérarchie des genres.
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Au-delà des Lumières : La peinture religieuse à la fin de l'ancien régime
Martin Schieder, Evelyne Nerlich-Sinnassamy, Thomas-W. Gaehtgens, Centre Allemand D''Histoire De L''Art /
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 1 Janvier 2016
- 9782735120642
Cet ouvrage vient combler une lacune importante de l'historiographie du XVIIIe siècle français. Si des tableaux d'église ont régulièrement été mis à l'honneur dans les expositions et les études consacrées à l'art de ce siècle, aucune synthèse n'avait été consacrée à la peinture religieuse. L'auteur met en perspective l'évolution des mentalités religieuses, les modifications liturgiques, les débats philosophiques, l'histoire politique et sociale, et la critique d'art pour analyser la crise de la peinture religieuse, perçue dès le XVIIIe siècle comme une « décadence ». Il propose une interprétation fine des contenus et des caractéristiques formelles de la peinture religieuse, à travers laquelle il montre que la peinture sacrée du XVIIIe siècle, loin d'être seulement l'héritière conservatrice de la peinture d'histoire du Grand Siècle, est un domaine de création extrêmement réceptif à tous les bouleversements des Lumières.
À l'appui de nombreux exemples de commandes de décors peints d'églises parisiennes ou de province, du contexte historique et d'une érudition théologique sans faille, Martin Schieder propose ainsi une ambitieuse analyse des changements et permanences dans la peinture sacrée du XVIIIe. -
Peindre contre le crime : De la justice selon Pierre-Paul Prud'hon
Peter Geimer, Aude Virey-Wallon, Thomas-W. Gaehtgens, Centre Allemand D''Histoire De L''Art /
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 19 Novembre 2020
- 9782735127078
Peint en 1808 pour une salle d'audience du Palais de Justice de Paris, le tableau de Pierre-Paul Prud'hon La Justice et la Vengeance divine poursuivant le Crime a toujours été considéré comme un chef-d'oeuvre du romantisme français, mais rarement étudié sous l'angle de l'histoire du droit pénal. Pourtant, les débats contemporains autour de la question du libre arbitre jouèrent un rôle fondamental dans le choix de son iconographie. Selon la conception invoquée par Prud'hon, l'homme agissant librement est pleinement responsable de ses actes, y compris de ses crimes, responsabilité qui confère au législateur le droit moral de fixer des sanctions, même sévères. Les réflexions d'Emmanuel Kant revêtent dans ce contexte une importance majeure. Prud'hon en eut probablement connaissance par l'intermédiaire du commanditaire du tableau, le préfet du département de la Seine Nicolas-Thérèse-Benoît Frochot, auquel est attribuée ici la paternité du programme iconographique. À travers la présente monographie, Thomas Kirchner montre combien cette célèbre peinture est l'exact reflet des discussions juridiques et philosophiques qui animèrent la France révolutionnaire, et donnèrent naissance au nouveau Code pénal et à un nouveau Code d'instruction criminelle.
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L' Art comme expérience : Les 3 Stoppages étalon de Marcel Duchamp
Herbert Molderings, Anne-Marie Geyer, Centre Allemand D''Histoire De L''Art /, Thomas-W. Gaehtgens
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 1 Septembre 2007
- 9782735111480
Les 3 Stoppages étalon de 1913-1914 sont l'oeuvre fondatrice de l'esthétique de Marcel Duchamp, au centre de laquelle se situent l'individu et le hasard. Leur genèse concrète et leur statut dans l'oeuvre duchampienne recèlent encore bien des énigmes que l'auteur se propose de percer par une minutieuse analyse. Avec cet «ouvrage autour des trois fils» s'amorce dans l'oeuvre de Duchamp un glissement de la peinture aux méthode de l'expérience artistique parascientifique. Dès ce moment, chacune de ses actions artistiques a pour but de saper le primat de la pensée scientifique dans la société moderne. Les outils intellectuels de son esthétique sont l'humour et l'ironie, son modèle est la «pataphysique» d'Alfred Jarry. Dans l'univers de la pensée duchampienne où il n'y a plus de certitudes absolues ni de vérités, le seul point d'ancrage est l'individu, d'où la fascination de l'artiste pour les thèses individualistes radicales du philosophe allemand Max Stirner dont la pensée enflamme l'avant-garde anarchiste parisienne, et en particulier les adeptes du groupe autour de L'action d'art. Duchamp partage non seulement leur individualisme radical mais aussi l'idée que la vocation de toute activité artistique n'est pas de créer des oeuvres d'art mais de faire de sa vie une oeuvre.
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Essai sur les visages des bustes de Houdon
Willibald Sauerländer, Thomas-W. Gaehtgens, Centre Allemand D''Histoire De L''Art /
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 2 Juillet 2005
- 9782735110742
Avec ses bustes, Jean-Antoine Houdon a plus qu'aucun autre contribué à ce que l'on puisse se faire encore aujourd'hui une image des personnalités des Lumières. Si différents que soient les visages représentés entre 1764 et 1791, tous reflètent la justesse de l'esprit d'observation et la sensibilité visionnaire de l'artiste.
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Reims, la reine des cathédrales : Cité céleste et lieu de mémoire
Willibald Sauerländer, Jean Torrent, Thomas-W. Gaehtgens, Centre Allemand D''Histoire De L''Art /
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 24 Avril 2018
- 9782735124183
À l'occasion du 800e anniversaire de la cathédrale Notre-Dame de Reims, Willibald Sauerländer prononçait un éloge que ce livre reprend dans une version revue et augmentée. Il se concentre particulièrement sur le souvenir des pratiques sacrées et des cultes, de la vénération des reliques jusqu'au sacre des rois, qui prêtèrent à la cathédrale une intense vie liturgique dans la France prérévolutionnaire. L'auteur évoque successivement le choeur en tant que métaphore iconographique de la Jérusalem céleste, les statues de saints comme guides vers leurs châsses et leurs reliques, et la cathédrale comme lieu de l'onction et du couronnement des souverains français. Le volume se conclut par un chapitre évoquant les sculptures de la cathédrale et leur lien spirituel avec le rituel du culte et des fêtes qui animaient l'église métropolitaine.
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Lessing, la critique et les arts
Thomas-W. Gaehtgens, Centre Allemand D''Histoire De L''Art /
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 12 Décembre 2014
- 9782735117352
L'oeuvre de Lessing a connu en France une fortune exceptionnellement précoce, et si elle a été marquée par un certain recul depuis la décennie 1970-1980, les toutes dernières années se signalent par un vif regain d'intérêt. Sans doute, les travaux d'érudition, les essais théologiques et philosophiques, très imbriqués dans les querelles de la seconde moitié du XVIIIe siècle, relèvent-ils d'une archéologie de l'histoire des idées - ils valent à yeux des auteurs comme témoignages mais leur contenu objectif a perdu une bonne part de son intérêt. Il n'en va pas de même de la réflexion critique ni du discours sur l'art. Lessing reconnaît la philologie déterminante et à travers elle, le discours sur l'oeuvre se fait discours sur la démarche rationalisante d'un savoir qui s'édifie dans et par la controverse. L'opposition et le conflit sont posés en condition préalable de l'exposé et c'est elle qui lie les contributions de cet ouvrage sur la poétique et l'esthétique.
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« Et les grands cris de l'Est » : Robert Delaunay à Berlin, 1912-1914
Sophie Goetzmann, Thomas-W. Gaehtgens, Centre Allemand D''Histoire De L''Art /
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 1 Juin 2021
- 9782735127344
Sur quoi repose le succès d'un artiste en dehors de son pays d'origine? Les attentes d'un public étranger orientent-elles la réception d'une oeuvre, parfois au prix d'une déformation de son sens initial? Le transfert d'une production artistique d'un contexte culturel à un autre peut donner lieu à un « malentendu productif » conduisant les récepteurs à apprécier celle-ci à l'aune de leurs propres références nationales, a priori loin des intentions revendiquées par son auteur.
Ce phénomène expliquerait-il le succès de Robert Delaunay en Allemagne avant la Première guerre mondiale? Le peintre orphiste y est l'un des artistes les plus célèbres, dans un contexte pourtant marqué par de fortes tensions nationales. Au cours de l'année 1913, avec l'aide du galeriste et directeur de revue Herwarth Walden, il expose et voyage à deux reprises à Berlin. Ses oeuvres y suscitent l'engouement particulier de trois artistes expressionnistes aux trajectoires très différentes, et dont les travaux semblent à première vue très éloignés de ceux du Français: les peintres Ludwig Meidner et Lyonel Feininger, et l'architecte Bruno Taut.
Dans un premier temps, ce livre retrace en détail ce qui a été alors lu et vu de l'oeuvre de Delaunay dans la capitale allemande. Ensuite, à travers l'étude de la réception critique de Delaunay par trois figures majeures de la scène artistique berlinoise, il revient sur l'idée que le contexte culturel national entraverait la compréhension d'une oeuvre ou en influencerait systématiquement les interprétations. En dépassant ainsi les préjugés nationaux qui nourrissent les débats esthétiques au début du XXe siècle et continuent d'imprégner aujourd'hui encore l'histoire de l'art, Sophie Goetzmann nous révèle les liens inattendus qui unissent, par-delà les frontières, les avant-gardes désignées sous les termes d'orphisme et d'expressionnisme. -
Art-Pouvoir-Discours : La carrière intellectuelle d'André Félibien dans la France de Louis XIV
Stefan Germer, Aude Virey-Wallon, Centre Allemand D''Histoire De L''Art /, Thomas-W. Gaehtgens
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 19 Mai 2016
- 9782735120635
Stefan Germer a consacré l'un de ses derniers grands ouvrages à l'historiographe et théoricien d'art du Grand Siècle, André Félibien. L'auteur analyse, comment, sous le règne de Louis XIV, Félibien est parvenu à formuler une conception nouvelle de l'art qui marquera la théorie et l'histoire de l'art jusqu'au XIXe siècle. Il montre comment grâce à ses écrits, Félibien a gagné la reconnaissance générale. Il décrit dans le détail sa brillante ascension sociale qui lui a fait accéder aux plus grandes instances politiques et artistiques du royaume, et a fait de lui une figure d'autorité. L'attention portée aux écrits de Félibien - descriptions et récits de fêtes, monuments et décorations - met en perspective leur lien avec la rhétorique monarchique et sa mise en scène. Tous comme les écrits théoriques, jalons de la critique d'art et de l'historiographie, ils participent de la doctrine artistique et académique caractéristique du temps. L'ouvrage de Stefan Germer se distingue particulièrement par l'exposition de sources inédites et ses riches illustrations. Il est une référence incontournable pour la connaissance de la biographie de Félibien et plus encore, il met en évidence la portée durable de ses écrits dans la manière de penser l'histoire de l'art.
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Lecon inaugurale 147 par thomas w. gaehtgens 47
Thomas W. Gaehtgens
- College De France
- 1 Octobre 1999
- 9782722600485
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Empfindsamkeitsarchitektur : Der Hameau de la Reine in Versailles
Felix Vogel, Thomas-W. Gaehtgens, Centre Allemand D''Histoire De L''Art /
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 8 Juin 2023
- 9782735129027
Le hameau de la Reine à Versailles, commandé par Marie-Antoinette et construit par Richard Mique entre 1783 et 1789, se compose d'un ensemble de douze maisons rurales agencées autour d'un étang artificiel. Ce site en apparence vernaculaire se caractérise pourtant par une contradiction: nombre de ces bâtisses rustiques étaient habitées par le personnel y travaillant ou étaient utilisées pour la production agricole, tandis que d'autres servaient uniquement aux plaisirs de la cour. La salissure externe était en fait peinte, et une partie des intérieurs recelaient des décors opulents. À l'aide de sources d'archives qui n'avaient pas été étudiées jusqu'à présent, ce livre reconstitue l'histoire de la fonction et de l'utilisation de cette partie des jardins du Trianon. De plus, il analyse le hameau selon l'angle des sciences de la culture, en le situant dans la mouvance naissante de l'Empfindsamkeit (sentimentalisme). Cette approche met en lumière le caractère objectal de l'architecture, le statut des « corps exposés », l'utilité comme catégorie esthétique ou encore la question de la création artificielle de la « naturalité ». Ces thématiques centrales revêtent une portée qui va bien au-delà de cette période charnière: dans le hameau de la Reine, l'authenticité devient un calcul esthétique dont les traces s'étendent jusqu'à aujourd'hui.
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Les Matériaux : Une autre histoire de l'art moderne
Monika Wagner, Thomas-W. Gaehtgens, Peter Geimer
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 25 Septembre 2025
- 9782735130320
Monika Wagner propose ici une première étude complète des matériaux dans l'art du XXe siècle, en s'attachant à leur mise en oeuvre et à leur signification. À travers des oeuvres particulièrement exemplaires, elle prend en compte les matériaux traditionnels, mais aussi ceux qui ont été nouvellement développés ou qui sont étrangers à l'art pour les replacer, au-delà des mythologies personnelles des différents artistes, dans le contexte de leurs utilisations et de leurs attributions ordinaires. La reconstruction critique de leur signification ouvre ainsi un nouvel accès à la compréhension de l'art moderne. Les matériaux convoqués et étudiés sont au coeur de l'art du XXe siècle, à commencer par la couleur en peinture, en passant par les objets de tous les jours ou provenant de la nature, jusqu'aux matières les moins palpables comme l'air ou la lumière. Les exemples que Monika Wagner a choisi d'élucider révèlent ce que nous disent ces matériaux dans la conjonction de leurs utilisations au cours de l'histoire et de leurs assignations sociales ou de sexe. De nombreuses illustrations complètent en les éclairant les analyses des oeuvres étudiées.
Monika Wagner (1944) est professeure émérite d'histoire de l'art à l'université de Hambourg. Ses recherches portent sur la peinture des XVIIIe-XXe siècles, l'histoire et la théorie de la perception, l'aménagement des espaces publics et, en particulier, la sémantique des matériaux de l'art. Son livre Das Material der Kunst. Eine andere Geschichte der Moderne (Munich, Beck, 2001) a fait date; le présent ouvrage en offre la première traduction française. -
De Grünewald à Menzel : L'image de l'art allemand en France au 19e siècle
Centre Allemand D''Histoire De L''Art /, Thomas W. Gaehtgens, Thomas-W. Gaehtgens
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 1 Novembre 2003
- 9782735109999
À la recherche de leurs identités nationales respectives, Allemands et Français - s'admirant ou se rejetant mutuellement - ne cessèrent de se référer les uns aux autres. Pendant tout le 19e siècle, les Français témoignèrent beaucoup d'intérêt pour la littérature, la musique et la philosophie du pays voisin ; les tableaux et les gravures d'Albrecht Dürer ou de Hans Holbein, de Matthias Grünewald ou de Lucas Cranach étaient perçus et étudiés comme relevant d'une histoire commune de l'art européen. Les critiques français informaient leurs lecteurs sur les maîtres allemands anciens et contemporains, même si leurs jugements n'étaient pas toujours dénués de préjugés nationaux. Le présent ouvrage explore les correspondances complexes entre tradition et modernité, entre art allemand et art français. Aussi les thèmes qui en constituent la mosaïque - histoire de l'art et critique d'art, amitiés d'artistes, politique des musées, expositions - abordent-ils tous les domaines de la médiation artistique ayant contribué à forger, dans la France du 19e siècle, une image de l'art allemand passé et présent. Ce livre propose de nouvelles pistes de recherche, présente d'éloquentes études de cas, explicite des méthodes, et surtout analyse dans toutes leurs implications les dialogues entre oeuvres d'art ainsi qu'entre artistes et critiques vivant de part et d'autre du Rhin.
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Le Bauhaus et la France, 1919-1940/Das Bauhaus und Frankreich, 1919-1940.
Isabelle Ewig, Peter Geimer, Thomas W. Gaehtgens, Thomas-W. Gaehtgens, Centre Allemand D''Histoire De L''Art /, Matthias Noell
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 1 Novembre 2002
- 9783050037202
Le Bauhaus est l'une des plus importantes écoles d'art du 20e siècle. Tandis que les répercussions du Bauhaus aux États-Unis ont fait l'objet de nombreuses études, l'accueil que lui a réservé la France n'a jusqu'à présent guère été envisagé. Le volume prouve l'existence de contacts entre artistes, critiques et galeristes français et allemands, qui contredisent l'idée assez largement répandue d'une France ignorant tout du Bauhaus. Reste à savoir si les uns et les autres partageaient des conceptions artistiques identiques : les contributions bilingues (allemand-français) réunies ici répondent à la question, tout en montrant combien les circonstances historiques et culturelles ont pesé sur la réception du Bauhaus. L'ouvrage contribue à l'histoire des relations artistiques entre la France et l'Allemagne au 20e siècle.
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Patrimoine annexé : Les biens culturels saisis par la France en Allemagne autour de 1800
Bénédicte Savoy, Thomas-W. Gaehtgens, Centre Allemand D''Histoire De L''Art /, Peter Geimer
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 1 Septembre 2003
- 9782735109883
Entre 1794 et 1811, la France révolutionnaire puis impériale confisque plusieurs milliers d'oeuvres d'art et de livres précieux dans les pays d'Europe occupés par ses armées. Après la chute de l'Empire, ces objets ont été pour la plupart restitués à leurs propriétaires légitimes. L'ouvrage constitué de deux tomes décrit les modalités et les effets des saisies pratiquées par la France dans le domaine allemand. Il évoque les principaux acteurs impliqués dans les opérations des deux côtés du Rhin : Vivant Denon, Jacob Grimm, les frères Humboldt. Le premier tome éclaire le rôle déterminant que cette politique d'appropriation a joué dans la prise de conscience patrimoniale des États germaniques au début du 19e siècle. Il examine le sort réservé, en France, aux Suvres confisquées dans les collections allemandes. Le second tome est consacré à la spectaculaire exposition au Louvre, en 1807-1808, des Suvres confisquées par Vivant Denon dans les collections d'Allemagne du Nord. S'appuyant principalement sur la notice sommaire qui accompagnait l'exposition, sur les procès-verbaux dressés lors des saisies (la plupart sont publiés ici pour la première fois) et sur les listes d'objets restitués, ce catalogue propose une reconstitution inédite et amplement illustrée de l'événement, sans précédent dans l'histoire des musées allemands, et de l'évolution du goût en Europe.
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Jacques Lemercier, architecte et ingénieur du roi
Alexandre Gady, Serge Gady, Thomas-W. Gaehtgens, Centre Allemand D''Histoire De L''Art /
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 2 Juillet 2005
- 9782735110421
Figure majeure de l'architecture française du 17e siècle, aux côtés de Salomon de Brosse, François Mansart et Louis Le Vau, Jacques Lemercier n'avait encore jamais fait l'objet d'une monographie, ni en France, ni à l'étranger. L'ouvrage a pour ambition de combler cette lacune et de sortir l'artiste des notices de dictionnaire plus ou moins controuvées. Issu d'une grande famille de maîtres maçons de Pontoise, formé auprès de son père puis à Rome dans les années 1605-1610, Lemercier a connu à son retour en France une remarquable carrière, couronnée en 1639 par le titre de "Premier architecte du roi". Son nom est associé aux plus grands chantiers du royaume, grâce à la protection de Marie de Médicis, de Louis XIII, puis d'Anne d'Autriche, mais surtout du cardinal de Richelieu, son principal "patron". Architecte, "urbaniste", dessinateur de jardin, enfin décorateur, Lemercier a été considéré par Sauval comme "le premier architecte de son siècle". Surtout connu aujourd'hui pour la chapelle de la Sorbonne et le pavillon de l'horloge au Louvre, Lemercier laisse une oeuvre monumentale et très diverse.
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Études pour un portrait de Van Gogh par Francis Bacon
Jurgen Schilling, Centre Allemand D''Histoire De L''Art /, Thomas-W. Gaehtgens
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 2 Juillet 2005
- 9782735110728
Entre 1956 et 1957, Francis Bacon peint une série de huit toiles qui a pour sujet Vincent Van Gogh. Depuis leur présentation à la Hanover Gallery en mars 1957, ces études pour un portrait de Van Gogh ont engendré de nombreuses observations, mais elles n'ont jamais été analysées dans leur ensemble et l'histoire de leur genèse n'a pas fait l'objet d'une attention particulière. L'essai propose une étude approfondie de ces huit toiles en s'appuyant sur l'analyse de leur mode de réalisation et sur la place qu'elles tiennent au sein de l'oeuvre de Bacon. L'auteur y met en valeur le rôle charnière que joue cette série dans la peinture de Francis Bacon et souligne le rôle catalyseur de Vincent Van Gogh comme personnage emblématique pour la scène artistique londonienne des années 1950.
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Théorie et pratique de la peinture : Sandrart et la Teutsche Academie
Michele-Caroline Heck, Centre Allemand D''Histoire De L''Art /, Thomas-W. Gaehtgens
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 1 Février 2006
- 9782735111084
La Teutsche Academie est publiée à Nuremberg en 1675, 1679 et 1683 pour l'édition latine, mais son discours se situe dans le contexte européen. De ses séjours à Rome et en Hollande, Sandrart a en effet tiré une connaissance intime de la peinture, et toutes les expériences de la pratique picturale sont conciliées dans une conception qui n'est pas soumise à une doctrine idéale. Le théoricien allemand propose ainsi une approche nouvelle de l'artiste, de l'art, de l'Suvre, en établissant la relation entre théorie et pratique comme fondement de son discours. Modifiant les rôles respectifs du dessin et de la couleur, il définit un art fondé sur le principe d'imitation qui fait intervenir la raison. À la fois cours de peinture et mise en Suvre de la théorie dans le tableau, le propos de la Teutsche Academie s'adresse simultanément au peintre et à l'amateur : il donne au premier les fondements de l'art de peindre et éduque le regard du second. En faisant se rejoindre l'activité de peintre de Sandrart et son activité d'écrivain historien de l'art, le livre offre un regard renouvelé sur un texte fondamental de l'histoire de l'art européen.
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Goethe et l'art
Ernst Osterkamp, Thomas-W. Gaehtgens, Centre Allemand D''Histoire De L''Art /
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 6 Novembre 2014
- 9782735117123
Les arts plastiques comme fondation, recours et visée de l'oeuvre de Goethe, c'est là toute la nouveauté de la perspective proposée par cet ouvrage fondamental. Au recueil d'articles approfondis rédigés par les meilleurs spécialistes (tome I), succède une analyse des écrits de Goethe sur les arts (tome II). Un lexique des artistes qui entrent dans la réflexion de l'auteur allemand, qu'il s'agisse d'artistes du passé ou de ses contemporains, permet d'envisager les figures qui ont joué un rôle dans la construction de sa pensée artistique et esthétique. Cet ouvrage combine la fonction du modèle encyclopédique fondé sur la recherche la plus actuelle et ouvert sur de nouveaux points de vue et celle du dictionnaire qui présente des savoirs acquis et des connaissances utiles.
Il donne enfin à Goethe toute la place qu'il mérite dans l'histoire de l'art et l'esthétique. Il nous livre des dossiers qui permettent de saisir à la fois ce que veut dire « art » et ce que les diverses pratiques artistiques donnent à comprendre de ce que sont nos facultés, notre humanité, et notre socialité. -
Das Das Spektakel der Auktion : Die Gründung des Hôtel Drouot und die Entwicklung des Pariser Kunstmarkts im 19. Jahrhundert
Lukas Fuchsgruber, Thomas-W. Gaehtgens, Centre Allemand D''Histoire De L''Art /
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 15 Octobre 2020
- 9783035803495
« La bourse de l'art », le « casino »: c'est ainsi que les critiques d'art du XIXe siècle désignent l'hôtel Drouot. À partir de 1852, les commissaires-priseurs centralisent leurs ventes aux enchères en ce lieu, métamorphosant par là le marché de l'art français en profondeur. Lukas Fuchsgruber nous emmène dans les coulisses du spectacle des enchères et montre l'importance de ces ventes publiques pour le monde de l'art parisien de l'époque. À partir des spécificités économiques et juridiques de ce secteur en France, d'une part, et de leurs liens d'interdépendance avec l'histoire de l'art française, d'autre part, l'auteur met en lumière les relations des artistes et marchands d'art avec le célèbre hôtel des ventes, ainsi que sa réception par la critique. Sources d'archives, textes historiques et nombreuses illustrations nous conduisent à travers les différentes pièces de l'édifice, éclairant une période clé du développement du marché de l'art français. En mettant ainsi l'accent sur la maison de ventes aux enchères comme l'un des lieux centraux de l'art, cette étude ouvre de nouvelles perspectives pour l'histoire de l'art du XIXe siècle.
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Orient et ornement : L'espace à l'oeuvre ou le lieu de la peinture
Isabelle Tillerot, Mark Ledbury, Thomas-W. Gaehtgens, Peter Geimer
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 24 Avril 2018
- 9782735124169
Tout tableau est un fragment. Mais qui, du cadre ou du mur, construit le lieu de la peinture ? Que s'est-il passé lorsque cette énigme occidentale fut confrontée à l'époque moderne à une autre représentation du monde ? Si l'Europe des Lumières est souvent caractérisée par les chinoiseries et l'ornement rocaille, c'est un nouveau regard sur l'Extrême-Orient qui est analysé ici, celui qui lie l'histoire du tableau à une idée de l'espace transmise par les décors des objets venus d'Asie. Dans quelle mesure la présence réelle ou fantasmée de l'Orient a-t-elle modifié le rapport de la peinture au support qui la donne à voir ? Tel est l'objet de ce livre qui présente le changement de paradigme dans la construction du goût suscité par les notions orientales de paysage, de lointain et de vide, pour que le sort de la peinture se transforme. D'où vient la place particulière qu'elle acquiert au XVIIIe siècle ? De quelle façon fut bouleversée son exposition pour qu'elle devienne le tableau que nous connaissons aujourd'hui ?
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La Réalité en partage : Pour une histoire des relations artistiques entre l'Est et l'Ouest en Europe pendant la guerre froide
Mathilde Arnoux, Thomas-W. Gaehtgens, Centre Allemand D''Histoire De L''Art /
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 15 Octobre 2018
- 9782735124411
Traiter des relations artistiques européennes entre l'Est et l'Ouest pendant la guerre froide est un défi. Compte tenu de la limitation des circulations et de l'imprégnation du champ artistique par les idéologies rivales durant la période, la démarche peut en effet paraître illusoire. Mais considérer ces limites incite à les questionner. La recherche sur les relations artistiques en Europe durant la guerre froide engage à une réflexion sur la manière de cerner les relations artistiques et sur ce qui fait relation.
Partant d'une étude révélant l'importance particulière du couple de notions réel et réalité dans les discours sur l'art et pour les pratiques artistiques des années 1960, 1970 et 1980, cet essai considère les apports d'un regard croisé autour d'une notion dans le cadre d'une recherche transnationale. À partir d'exemples concrets de relations artistiques entre la France, la RFA, la RDA et la Pologne, la réflexion porte sur les conceptions singulières des notions de réel et de réalité selon les contextes, tout en éclairant les partages, incompréhensions, malentendus. Cette démarche permet d'opérer des distinctions et d'effectuer des rapprochements qui conduisent au questionnement des lignes de divisions politiques et idéologiques ayant marqué l'analyse de la période, pour offrir un point de vue renouvelé sur les relations artistiques en Europe durant la guerre froide. -
Käthe Kollwitz in Los Angeles 1937 : Eine Ausstellung zwischen antiquarischen Büchern und der Hollywood Anti-Nazi League
Françoise Forster-Hahn, Centre Allemand D''Histoire De L''Art /, Thomas-W. Gaehtgens
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 17 Novembre 2022
- 9782735129034
En juin1937, Jacob Zeitlin inaugure une exposition d'oeuvres graphiques de Käthe Kollwitz dans la galerie de sa librairie à Los Angeles. Il s'agissait de la première exposition du travail de Käthe Kollwitz en Californie du Sud. La Hollywood Anti-Nazi League for the Defense of American Democracy était co-sponsor de l'exposition et du vernissage, une soirée glamour qui vit se succéder l'écrivain et activiste allemand Ernst Toller et le compositeur américain George Antheil comme intervenants. Parmi les invités illustres, on peut citer Fritz Lang, Richard Neutra, Arnold Schönberg, George Gershwin, Kurt Weill et d'autres célébrités de l'industrie du cinéma et de la communauté d'exilés austro-allemands. L'exposition Kollwitz devint la pierre angulaire des grands champs conflictuels de la ville: bien plus qu'un simple événement culturel de la galerie-librairie de Zeitlin, elle faisait figure d'action politique ciblée de la Hollywood Anti-Nazi League. L'oeuvre de Kollwitz se retrouva ainsi sous le feu croisé de la confrontation entre le combat antifasciste de la ligue et les actions violentes de groupes nazis à Los Angeles. Dans ce contexte de tensions politiques, Käthe Kollwitz fut perçue comme une artiste anti-nazi et son exposition se vit attribuer un rôle actif dans la lutte contre Hitler. Les différents chapitres de ce livre montrent comment cet événement en vint à être le carrefour de quatre itinéraires de vie: celui de Käthe Kollwitz, de Jacob Zeitlin, d'Ernst Toller et de George Antheil.