Dans quelles directions nos sociétés vont-elles aller avec la crise écologique et la pénurie d'énergie? Le fondateur de la permaculture est aussi l'initiateur d'une nouvelle approche écologique de la prospective. On s'accorde sur la réalité du désastre écologique ainsi que sur les ravages du « développement » industriel, mais à quoi pourront ressembler des sociétés plus écologiques ? Quels sont les scénarios d'avenir possibles ? La permaculture - projet de transformation indissociablement agricole et social - cherche depuis ses origines à répondre à cette question. Pour David Holmgren, l'un des cofondateurs de la permaculture, la descente énergétique est à la fois le scénario le plus plausible et celui qui a le moins retenu l'attention des chercheurs et des planificateurs. En regard des trois scénarios d'avenir plus classiques (surenchère technophile, développement durable et effondrement), la descente énergétique apparaît comme une voie mal explorée, qui pourtant répond pleinement au double enjeu du changement climatique et du pic des énergies fossiles.
Premier ouvrage sur le scandale des pesticides, Printemps silencieux a entraîné l'interdiction du DDT aux États- Unis. Cette victoire historique d'un individu contre les lobbies de l'industrie chimique a déclenché au début des années 1960 la naissance du mouvement écologiste.
Printemps silencieux est aussi l'essai d'une écologue et d'une vulgarisatrice hors pair. En étudiant l'impact des pesticides sur le monde vivant, du sol aux rivières, des plantes aux animaux, et jusqu'à nos cellules et notre ADN, ce livre constitue l'exposition limpide, abordable par tous, d'une vision écologique du monde.
Avec plus de 2 000 000 d'exemplaires vendus, Printemps silencieux est un monument de l'histoire culturelle et sociale du 20e siècle.
Un livre de cuisine sur le poison, aussi court soit-il, il y a fort à parier que l'idée ne plaise pas à tout le monde. Pourtant, à bien y regarder, c'est vraiment une idée dans l'air du temps. Aujourd'hui, et peut-être plus que jamais dans l'histoire de l'humanité, le poison semble être partout et chacun s'improvise sorcier. Nutritionnistes, naturopathes, chefs ou journalistes piaffent et répètent à satiété : il faut manger de ci et pas de ça, ici et pas là-bas, dans cette proportion ou à cette fréquence. La vie culinaire de nos contemporains ressemble à un long parcours semé d'embûches dont l'objectif serait de ne pas s'empoisonner dans un monde toujours plus toxique. C'est bien simple : l'homme ne peut vivre sans s'empoisonner. Ou, pour le dire autrement, le poison, c'est la vie.
Saviez-vous qu'au siècle de la machine à vapeur, on s'inquiétait déjà de la surconsommation d'énergie et des limites à la croissance?? Pensiez-vous que la «?fée électricité?» avait été rejetée par des réfractaires au confort moderne, soucieux de ne pas dépendre de grands systèmes techniques?? Imaginiez-vous que nos ancêtres fustigeaient les automobilistes «?écraseurs?» et s'en prenaient à l'accélération des transports?? Que des travailleurs s'opposaient au sacro-saint «?développement des forces productives?»?? Que des écologistes avant l'heure alertaient sur la destruction de la nature par la civilisation industrielle?? Contrairement au fameux adage selon lequel «?on n'arrête pas le progrès?», le recours à l'histoire démontre qu'il n'y a pas de fatalité technologique. L'humanité n'est pas vouée à s'adapter, résignée, à l'implacable règne des machines. La course à la puissance a toujours fait face à de profondes remises en cause. Les textes réunis ici s'appuient sur la mémoire de ces résistances pour nourrir la réflexion actuelle autour de la nécessaire décroissance. Alors que l'expansion indéfinie nous conduit à l'abîme et que l'artificialisation du monde s'intensifie, des bifurcations restent possibles. Et elles sont vitales.
Ma grand-mère Annick, plus bretonne qu'il n'y eut jamais sous les cieux du Nord-Finistère, s'inquiétait que ma maigreur infantile me laissât emporter par le premier coup de noroît venu, et elle m'incitait à ingurgiter «Autant de beurre que Dieu peut en bénir». C'est par livres entières qu'elle en déversait sur les tartines, dans les patates et le farz, espérant me remplumer façon Popeye. J'ai donc gardé les pieds sur terre, et développé un sens du goût assez précis ; le gras est le vénal messager des saveurs : laissez du beurre auprès d'un autre aliment, il en prendra le goût. Par chez moi, le seul beurre qui vaille est salé, pour autant, la plupart des recettes de ce petit précis grassouillet peuvent être réalisées avec du beurre doux, à vos risques et périls
Ne vous fiez pas à sa gueule cassée et à son air revêche, le céleri-rave est un tendre qui se met les gourmets dans la poche ! Cette plante herbacée est devenue incontournable et figure en bonne place dans la liste d'ingrédients des plus grands classiques, du pot-au-feu au céleri-rémoulade que Jean Yanne voulait facétieusement célébrer à travers un recueil de poésie en alexandrins, en passant par la très chic salade Waldorf des palaces et des transatlantiques du début du XXe siècle.
Le céleri-rave se consomme cru ou cuit, il mériterait un monument. Modestement, je compte bien apporter ma pierre à l'édifice avec des recettes pour toutes les circonstances.
Le grunola aurait été inventé en 1860 aux États-Unis par le Docteur et propriétaire de cures thermales, James Caleb Jackson, convaincu qu'une bonne alimentation est le meilleur des remèdes. Originellement, il s'agissait d'une fine couche de pâte de farine de blé complète cuite au four. Peu avant la révolution industrielle de 1900, le Docteur John Harvey Kellogg s'empare de ce principe en le rebaptisant « granola ».
Plus qu'un phénomène revival, la confection de granolas est la satisfaction de pouvoir maîtriser la composition de ses petits-déjeuners céréaliers aussi sains que gourmands, et de faire partager ce rituel extraordinaire sous forme de présents. Ces dix recettes ont été longuement travaillées, améliorées, retouchées, pour parvenir à un orgue idéal. Les diverses associations de saveurs et de textures offrent à chaque recette un univers bien spécifique.
La mandarine c'est certain, c'est l'Orient. Mais pour moi, c'est avant tout Nogent, Nogent-en-Bassigny. Une des capitales françaises de la coutellerie. C'est là-bas que M. Slobbes, nous apprit à lire, à écrire, à compter, à jouer au ballon et découvrir les goûts du monde. C'est en classe de CP que j'ai mangé ma première tomate et découvert la figue séchée. C'est dans cette ville qui me faisait l'effet d'une métropole que, suivant ses pas, je suis tombé amoureux de la mandarine. J'ai aimé tout de suite ce goût que je ne connaissais pas. J'ai aimé suçoter ses pépins. J'ai aimé surtout l'attendre, au plus froid de l'hiver ce fruit chaud du soleil.
Mis au point en Louisiane au début du IXe siècle par Mr. McIlhenny, banquier en faillite mais épicurien de nature, le Tabasco® classique est le nom éponyme d'un état du Sud-Est du Mexique à côté du Chiapas ou les piments rouges sont récoltés à la main pour élaborer cette sauce très épicée. Le Tabasco est omniprésent dans les cuisines privées, celles des restaurants et dans les bars. Ces « dix façons » sont des recettes concoctées autour d'un apéritif dînatoire, une sorte de smörgåbord fantaisiste à base de finger food ou petites bouchées apéritives, inspirées de mes périples autour du monde.
Tout, tout, tout, vous saurez tout sur le zizist. Aucune autre famille de fruits ne connaît une telle pluralité de goûts, tailles, formes et couleurs que les agrumes. Leurs points communs sont surtout anatomiques : l'écorce est formée de deux couches : la première, colorée et chargée d'huiles essentielles, est celle que l'on appelle zeste en cuisine, et la seconde, appelée albédo ou zist, est blanche, plus ou moins épaisse et spongieuse selon les variétés. À l'intérieur de la peau se cache la pulpe, organisée en quartiers eux-mêmes séparés en petites vésicules joliment nommées «poils à jus», «sacs à jus» ou «poils succulents» - de l'anatomie, donc. L'orange, le plus familier des agrumes, se décline elle-même en plusieurs variétés. Chacun de ses composants possède des vertus culinaires et condimentaires, et tous peuvent être utilisés de plusieurs façons (crus, cuits, pressés, confits, râpés, séchés, glacés, infusés...). On pressent alors l'étendue de la palette aromatique et chromatique qui s'offre aux cuisiniers, entre douceur, acidité et amertume.
Que se passe-t-il lorsque seuls certains types de plantes et de personnes sont valorisés ? Dans Monocultures de l'esprit, la penseuse indienne Vandana Shiva s'attaque à ce qui pourrait être le problème central du « développement » : en maximisant certains types de production, nous éliminons systématiquement tous les autres types de vie, humaine et non humaine. L'autrice analyse de façon méthodique comment une certaine vision de la science portée par l'Occident a conduit à un système de monoculture dans l'agriculture et la foresterie - un modèle qui est en train d'être imposé à tous les pays des Suds, où il supplante des systèmes ancestraux véritablement durables de ces sociétés, et plonge des millions de personnes dans la pauvreté. Pour lutter contre ces monocultures de l'esprit, Shiva appelle à une démocratisation des savoirs légitimant la diversité, et à une « insurrection des connaissances subjuguées ». Cinq essais militants et accessibles sur les véritables implications de la monoculture, par une des plus grandes altermontialistes du Sud global.
Un petit manuel de savoir assembler car, en matière d'accords, il en va souvent comme dans les relations amoureuses. La plupart du temps l'un (ou l'une) domine l'autre ou dans le meilleur des cas la (ou le) met en valeur. Et puis il y a ces moments magiques où les deux se trouvent juste en face/phase, se révélant l'un l'autre, ou pour reprendre une métaphore tauromachique, lorsque taureau et torero s'accordent sur le même rythme, en « s'accouplant. » Dans ce cas, un plus un ne font plus deux, mais trois dans cette réalité gustative augmentée qu'est un accord réussi. En se replongeant dans les chroniques sur les accords majeurs du cognac, écrites pour le magazine En Magnum Jean Dusaussoy a souhaité montrer le cognac à table, de l'entrée au dessert, en dix façons. Et même si des producteurs ou des chefs seront associés à chacun des accords, tous ayant été testés lors d'ateliers, l'idée n'était pas de faire un livre de recettes, mais d'ouvrir le champ des possibles gustatifs afin que les gourmets s'emparent du cognac au-delà des befores et afters.
C'est un canard tête de lard, susceptible et revanchard. C'est un canard ancestral voué aux gémonies et quasi disparu des élevages. Je parle ici du canard de barbari, dit le marin. Quelle ingratitude. Sa chair persillée incomparable, son foie d'une finesse et d'une douceur des meilleurs miels ne seront bientôt plus qu'un vague souvenir pour paysan esseulé aux confins d'une Landes aveuglément tournée vers l'océan et ses terribles tourments. Je vais donc vous délivrer les diverses certitudes culinaires que cet amiral de légende nous offre, car voyezvous, si dans le cochon tout est bon, dans le canard tout est art.
Pour se connaître il faut d'abord connaître la nature. Libre nature, recueil de textes écrits entre 1857 et 1905 par Elisée Reclus, rappelle ce fait fondamental d'appartenance organique : l'être humain n'est ni au-dessus, ni à-part, de la nature. Il en fait partie - avec juste un surcroît de conscience.
Dans ces courts textes (des essais, mais aussi des correspondances et des observations de ses nombreux voyages), le géographe libertaire et précurseur de l'écologie politique, y aborde les thématiques de l'être humain en lien avec son milieu naturel. Avec quelques questions très actuelles comme le végétarisme, la religion et la morale, l'habitat ou la vie animale. Opposé autant aux dominations qu'aux soumissions aux lois naturelles, Reclus nous parle de reconnaissance et d'inclusion, de droits comme de devoirs : « Le vaste monde nous appartient, et nous appartenons au monde. » La nature devient, à travers les yeux du géographes, un monde en soi. Un vis-à-vis essentiel pour enrichir notre pensée.
Le chat s'est attelé à nous faire accepter le paradoxe sur lequel se fonde notre relation : faire ami-ami avec un fauve. Exerçant son emprise sur notre esprit, il en a percé les couches les plus profondes et a reprogrammé notre cerveau. Et nous voici sous influence, ensorcelés par son sourire qui, tel celui du chat du Cheshire, flotte encore longtemps dans l'air quand tout le reste s'est évaporé. Par un brillant tour de passe-passe, ce prestidigitateur de génie a réussi à prendre le pouvoir et à étendre son empire en nous faisant oublier qu'il était un prédateur et que nous devions en avoir peur. Du jour où nous l'avons laissé entrer, s'infiltrant par les toits, poussant les portes, se coulant par les chatières, il a dérobé les clés de notre âme. Il s'est installé de la cave au grenier, s'étalant, si possible, au centre du canapé. À peine a-t-on eu le temps de déceler sa présence qu'il nous a presque déjà croqués...
En fin d'automne, respirer l'intense parfum acidulé, évoluant entre mandarine et pamplemousse de la peau du yuzu transporte instantanément au pays du soleil levant. Emblématique de la culture japonaise par sa saisonnalité, cet agrume offre de multiples utilisations -de l'art de vivre à la gastronomie-. Point n'est besoin désormais de voyager au Japon pour le découvrir, le sentir, et le cuisiner, il est cultivé en France et dans les pays du Sud, et a même fait son entrée dans le dictionnaire Larousse en 2016. Dans ce nouvel opus, je propose des recettes simples pour savourer ses puissants arômes .
Plantes invasives, maladies émergentes, pertes de biodiversité : dans le sillage des déséquilibres créés par le monde moderne (ce qu'Anna Tsing appelle les « ruines du capitalisme »), une foule de vivants se met à habiter les écosystèmes de façon troublante.
Autour de la notion de « prolifération », l'anthropologue explore ici, en trois courts textes, les différentes facettes des multiples déséquilibres biologiques en cours.
Une invitation à découvrir ce que les espèces proliférantes peuvent raconter sur notre monde en plein bouleversement.
La France est réputée pour ses fonds de sauce et ses jus. Réduits, sirupeux, collants, nappants... c'est un gage de qualité que recherche le cuisinier lorsqu'il va dîner au restaurant. Sapide et droit, le jus souligne le caractère d'une assiette d'un coup de cuillère en fin de dressage. C'est une véritable valeur ajoutée, un concentré de goût, la quintessence du gibier, la caramélisation liquide de la volaille, figés dans la chaleur réconfortante du collagène. Étant tombée dans la marmite quand j'étais petite, le jus ne cesse de frémir sur un coin de piano, enrobant « la femme du boucher » d'une odeur familière. C'est aujourd'hui la base de ma cuisine, le salut de mes plats, et la touche finale sans laquelle j'ai un goût d'inachevé. Le maigre résultat obtenu après de longues heures de cuisson le rendent de plus en plus rare. Faites donc chanter vos fourneaux au beurre noisette et ne jetez plus vos os! Le jus, c'est aussi le souvenir olfactif d'un dimanche en famille, l'amour maternel qui réchauffe le coeur au son du poulet rôti qui crépite au four.
1846 - Robert Fortune intègre le kumquat aux collections Royales d'Horticultures. Il n'en fallait pas moins pour me faire fondre devant ce petit agrume plein de caractère et l'acclimater dans ma cuisine. Je ne résiste jamais devant l'opportunité de rendre hommage au botaniste écossais qui nous le rapporta et qui aujourd'hui offre son nom au genre Fortunella. Un homme trop souvent passé sous silence et qui contribua entre autres choses à rompre le monopole chinois de la production du thé et à diversifier sa production, à Darjeeling notamment. Véritable caresse vitaminée qui pointe le bout de son pépin au sortir de l'hiver le Kumquat s'acclimate à merveille dans nos assiettes se prêtant au jeu de l'exotisme ou se fondant dans le décor de nos recettes les plus traditionnelles. Vous aussi, acclimatez de nos dix façons ce petit agrume à vos assiettes et profitez de son goût douçâtre, de son jus vif et de sa légère astringence.
Oppression des femmes et destruction de la nature seraient deux facettes indissociables d'un modèle de civilisation qu'il faudrait dépasser : telle est la perspective centrale de l'écoféminisme. Mais derrière ce terme se déploie une grande variété de pensées et de pratiques militantes.
Rompant avec une approche chic et apolitique aujourd'hui en vogue, ce livre restitue la richesse et la diversité des théories développées par cette mouvance née il y a plus de 40 ans : critique radicale du capitalisme et de la technoscience, redécouverte des sagesses et savoir-faire traditionnels, réappropriation par les femmes de leur corps, apprentissage d'un rapport intime au cosmos...
Dans ce road trip philosophique alternant reportage et analyse, l'auteure nous emmène sur les pas des écoféministes, depuis les Cévennes où certaines tentent l'aventure de la vie en autonomie, jusqu'au nord de l'Inde, chez la star du mouvement Vandana Shiva. Elle révèle aussi les ambiguïtés de ce courant, où se croisent Occidentaux en quête d'alternatives sociales et de transformations personnelles, ONG poursuivant leurs propres stratégies commerciales et politiques, et luttes concrètes de femmes et de communautés indigènes dans les pays du Sud.
Soufflé, éclaté, grillé, pilé, moulu, de la farine traditionnelle en passant par le grain très fun du pop-corn, il est l'ingrédient multifacette par excellence. Son mode de culture décrié en a fait l'emblème d'un système alimentaire à la dérive, mais pourtant le maïs reste la première céréale consommée au monde. En Amériques, il règne en maitre sur la cuisine et il a quelque peu bouleversé mes convictions. Je me suis alors intéressé de plus près à son histoire. Dix recettes, entre Europe et Amériques. Un exercice culinaire qui nous incite au questionnement pour nous réconcilier avec cet ingrédient chargé d'histoire et d'exotisme. Un hommage à toute les civilisations amérindiennes, ces peuples du maïs, fort d'un héritage sacrée qu'il ne faut surtout pas oublier.
Le tahini, c'est d'abord une histoire de texture : pur, il colle à la cuillère et au palais. Émulsionné avec de l'eau et quelques gouttes de citron, il devient crémeux, avec un petit goût noisette de reviens-y. T'y trempes un doigt, tu termines le bol. Le tahini au Moyen-Orient, c'est un peu comme de la mayonnaise. T'en mets un peu partout parce que ce sera forcément bon. Cette purée de sésame écrasé s'accorde aussi bien avec des crudités, des légumes au four, une viande ou du poisson... que sur une tartine de pain avec du miel, de la mélasse de grenade ou de caroube. Selon les traditions et les goûts, elle accompagne, assaisonne, enveloppe, exhausse, adoucit, tranche... Au Moyen-Orient, tout placard de cuisine recèle un pot de tahini. Comme le sumac, je l'ai véritablement découvert à Jérusalem. J'en ai retrouvé dans divers plats. Dans une saladede feuilles fraîches de zaatar, dans le caviar d'aubergine, gratiné sur un chou-fleur rôti et même en glace... Désormais, impossible de m'en passer.
Avoir grandi dans le Parc naturel Régional du Morvan vous fait forcément avoir un rapport particulier avec l es sapins. Notre belle contrée en est garnie. Alors il allait de soit pour moi de grignoter tout au long de l'année des petits bouts de paysages Morvandiaux. Pickles, grillades et autres gourmandises végétales qui feront le plaisir des petits comme des grands. Et autant vous prévenir tout de suite, ça va sentir le sapin dans les cuisines...
Originaire du Bassin Méditerranéen et apprécié depuis l'Antiquité, l'origan, origanum vulgare, cousin de la marjolaine avec qui il partage de nombreuses caractéristiques et avec qui il est souvent confondu, est particulièrement utilisé dans la cuisine italienne mais aussi, provençale, grecque, portugaise, marocaine, mexicaine et pilier de la cuisine levantine avec le zaatar, dont il est indissociable. Son arôme puissant épicé et balsamique, presque camphré, s'intensifie avec le séchage. À l'état frais, il s'enrichit d'agréables notes herbacées plus délicates. Une odeur si familière à la cuisine italienne qui nous fait plonger directement dans la sauce tomate.