Lassée de participer au cirque social qu'elle observe quotidiennement à Montréal, Anouk quitte son appartement pour une cabane rustique au Kamouraska, là où naissent les bélugas. Encabanée dans le plus rude des hivers, elle apprend à se détacher de son ancienne vie et renoue avec ses racines. Couper du bois, s'approvisionner en eau, dégager les chemins, les gestes du quotidien deviennent ceux de la survie.
Débarrassée du superflu, accompagnée par quelques-uns de ses poètes essentiels et de sa marie-jeanne, elle se recentre, sur ses désirs, ses envies et apprivoise cahin-caha la terre des coyotes et les sublimes nuits glacées du Bas-Saint-Laurent.
Walden, publié en 1854, se présente comme le récit des deux années (1845-1847) que son auteur, Henry David Thoreau, a passé à vivre seul dans les bois, près du lac Walden, dans une cabane qu'il avait construite de ses mains. Mais si ce texte relate bel et bien, saisons après saisons, cette expérience de vie autosuffisante et frugale, vivifiante aussi, passée au plus près de la nature, il ne se limite pas au simple exposé d'un art de vivre. Longuement mûri, réécrit huit fois entre 1847 et 1854, Walden est le chef-d'oeuvre littéraire de Thoreau.
Ses références littéraires, ses images, ses injonctions à vivre de façon plus libre et anticonformiste, à l'abri aussi bien d'une tradition sclérosante que des travers de la société capitaliste industrielle moderne, ses magnifiques pages de descriptions de la nature sauvage et de l'environnement pastoral de Concord ainsi que ses exercices d'introspection en font une oeuvre singulière, qui garde aujourd'hui intacte toute sa portée subversive.
« Well... avec de la chance, on retrouvera ton corps au printemps. » Le vieux barbu en chemise à carreaux ne plaisanta qu'à moitié lorsqu'il apprit mon intention de traverser l'Alaska. Seul à bord d'un petit canoë, je m'apprêtais à naviguer deux-mille kilomètres sur le Yukon, d'un bout à l'autre de « la dernière frontière ». C'est ainsi que les Américains ont baptisé? ce territoire vaste comme trois fois la France. Au gré du courant, de la frontière canadienne à la mer de Béring, s'est dévoilé un Grand Nord loin des fantasmes, terre sauvage et hostile où se côtoient le beau et le tragique, la violence et l'humanité la plus profonde....
C'est le récit de cette grande aventure entreprise il y a quelques années que Volodia Petropavlovsky nous livre ici avec sincérité et humour.
Mes souvenirs sont des crépuscules ;
Aucune de mes histoires n'a de commencement. » Une femme sans passé se cache dans la forêt depuis des années. Elle y vit en ermite, cueille, pêche, piège et admire la beauté du monde sauvage. Son existence dans des gorges difficiles d'accès est spartiate mais heureuse, jusqu'au jour où une détonation claque sur le causse.
Ce coup de fusil sonne le départ d'une course contre la montre pour préserver ce coin de paradis et précipitera une suite d'événements implacables qui révélera cette femme à elle-même. Offrant la vision d'une vie autre, à l'instar du roman Dans la forêt de Jean Hegland, La Femme paradis pousse le lecteur à interroger ses certitudes, ses limites et ses désirs.
Compositrices : l'histoire oubliée de la musique, comme son titre l'indique, se présente comme un manuel d'histoire de la musique, recoupant volontairement les mêmes périodes que la plupart des ouvrages de références, c'est-à-dire huit grandes parties : Antiquité, Moyen-Âge, Renaissance, époque des absolutismes (baroque), siècle des Lumières (classique), période romantique (XIXe siècle), période moderne (1890-1945), période contemporaine. Ce découpage traditionnel permet au lecteur de se référer à ses connaissances préalables, ou inversement d'arpenter par la suite d'autres ouvrages structurés sur les mêmes bases, dans le but à la fois de favoriser la comparaison des approches et de faciliter un travail intellectuel de complément entre les livres.
Une sédentarité heureuse évoque une vie bien remplie faite de marches, de jardinage et de hautes rêveries sous le ciel. Il s'agit pour l'auteur de rendre compte d'un voyage immobile dans un coin préservé de l'Auvergne, proche de la Creuse des étangs et des tourbières. Sous la forme de chroniques, les mots en rendent la simple vérité :
Quelques échanges avec des jeunes restant au pays, la solitude, la neige et la pluie, la nostalgie de l'enfance et les vies en devenir. La maison familiale est au coeur du livre, un tel ancrage permet de laisser résonner en soi et alentour la musicalité des saisons et des jours. Ces pages font l'éloge d'une belle vie en creux. Parions que les lecteurs y croiseront la lenteur que l'existence leur confisque. Un ralenti verdoyant, positif et partageable.
C'est décidé, Tom, Luna et leurs parents descendront le canyon de la Tara en raft.
Une belle étape de plus dans leur vie nomade. Pourtant, malgré les paysages monténégrins époustouflants, la complicité familiale et la présence rassurante de Goran, leur guide serbe, la tension envahit peu à peu le canyon et le drame frappe, sans appel. Du haut de ses 15 ans, Tom prend de plein fouet la violence du deuil et de la solitude. Dans l'errance qu'engendre le délitement de sa famille, il découvre la grande douleur, celle qui fissure les barrières et ouvre les portes à ceux qui savent s'engouffrer dans la détresse d'autrui. Mais, en dépit du chaos, Tom ne peut s'empêcher de retracer les événements et le doute s'immisce : ne sont-ils pas les victimes d'une Histoire bien plus grande que la leur?
En presque quarante ans, Mylène Farmer a façonné un univers très personnel et insolite dont l'aspect inaccessible a nourri l'imaginaire de ses nombreux admirateurs comme du grand public. Elle a su s'imposer dans le paysage de la culture pop francophone, s'adaptant aux modes tout en préservant ses inspirations propres. Absente des scènes médiatiques, ces rares concerts connus pour leur grande technicité et la paradoxale grande intimité qui y règne, attirent toujours des dizaines de milliers de personnes qui constituent un public loyal habité par une ferveur presque religieuse. Cet ouvrage s'attache à analyser le parcours et la carrière atypiques de la chanteuse, à expliquer son statut d'icône désormais indiscutable, à travers ses oeuvres et ses interventions médiatiques.
Simon Parcot est écrivain et philosophe. L'année de ses vingt ans, un drame l'envoie sur les routes : il part sur les chemins de Compostelle et de Stevenson en soli taire, marche en Himalaya puis revient en France vivre dans la vallée sauvage du Vénéon (Oisans). La montagne et son univers lui inspirent Le Bord du monde est vertical, son premier roman.
de là ce résultat capital que, malgré l'extrême violence des moeurs des envahisseurs germains, le moule qu'ils imposèrent devint, avec les siècles, le moule même de la nation.
france devint très légitimement le nom d'un pays oú il n'était entré qu'une imperceptible minorité de francs. l'idée que l'origine de tout cela soit une conquête ne vient à personne. c'est la gloire de la france d'avoir, par la révolution française, proclamé qu'une nation existe par elle-même. nous ne devons pas trouver mauvais qu'on nous imite. le principe des nations est le nôtre. mais qu'est-ce donc qu'une nation ? comment la france persiste-t-elle à être une nation, quand le principe qui l'a créée a disparu ? en quoi le principe des nationalités diffère-t-il du principe des races ? voilà des points sur lesquels un esprit réfléchi tient à être fixé, pour se mettre d'accord avec lui-même.
les hommes appliqués veulent porter en ces matières quelque raison et démêler les confusions oú s'embrouillent les esprits superficiels. ne peut-on pas avoir les mêmes sentiments et les mêmes pensées, aimer les mêmes choses en des langages différents ? qu'est-ce qu'une nation ? conférence prononcée en sorbonne le 11 mars 1882.
« Mama sé, mama sa, mama makossa », ce mantra de Manu Dibango (1933-2022) a été repris, samplé, plagié de Michael Jackson à Rihanna, en passant par les Fugees ou encore Beyoncé. Paru à l'occasion de la coupe d'Afrique des Nations en soutien aux Lions Indomptables du Cameroun, « Soul Makossa » constitue dès sa parution en 1972 un véritable manifeste culturel. Ce titre est la porte d'entrée naturelle dans l'oeuvre foisonnante de ce compositeur et saxophoniste d'exception, qui a su fusionner entre autres l'afro-beat de Fela Kuti et le zouk de Kassav', et donner naissance à la world music. Les tribulations artistiques de Manu Dibango l'ont conduit de Reims à Bruxelles, de Douala à Abidjan, de Paris à New York, où il a partout été acclamé, devenant dans les années deux mille le patriarche de la musique africaine. Ces entretiens, avec son ami et producteur Yves Bigot, rendent hommage à sa personnalité à travers son histoire personnelle comme musicale, sa vision originale du panafricanisme, et ses observations lucides des enjeux culturels et géopolitiques entre les peuples.
Longuement mûri, Walden est le chef-d'oeuvre littéraire de Thoreau. Ses références littéraires, ses images, ses injonctions à vivre de façon plus libre et anticonformiste, ses magnifiques pages de descriptions de la nature sauvage ainsi que ses exercices d'introspection en font une oeuvre singulière, qui garde aujourd'hui intacte toute sa portée subversive. Considéré comme l'ouvrage fondateur du genre littéraire nature writing, apprécié par des générations d'écrivains américains, à commencer par certains des représentants de la Beat Generation, Walden est aussi à la source de la réflexion écologiste sur l'utilisation des ressources et la préservation des espaces sauvages. La traduction de référence de Brice Matthieussent est enfin disponible en format poche.
Introduction Jim Harrison
Passant de Beyoncé à Mick Jagger, de Tony Blair à Ronald Reagan, d'Occupy Wall Street à la guerre du Vietnam, cet abécédaire explore les rapports entre les artistes et les tendances sociétales dans le paysage anglo-saxon des années soixante à nos jours. En plus de 140 entrées, l'auteur s'attache à éclairer les contextes dans lesquels sont ancrés les grands combats de cette époque, étudiant les liens qui se font et se défont entre les cultures musicales d'une part et les générations, les classes sociales et les mouvements politiques d'autre part. Il dissèque les relations entre la musique et la société avec la volonté de mettre à distance les légendes, soulignant l'engagement ou l'inconséquence de certains artistes et scrutant ceux qui, avant Obama, avaient fait de la pop une composante de leur stratégie politiqu
Detroit, Motor City. Ce nom est depuis 100 ans synonyme de l'industrie automobile américaine, mais dans la musique, il signifie haute énergie, usine à hits, PFunk, techno. Il évoque John Lee Hooker et Iggy Pop, Marvin Gaye et Jeff Mills, Bob Seger et George Clinton. Il embrasse toute l'histoire de la musique américaine, des big bands Swing qui soulevaient des ballrooms parmi les plus grandes du pays aux soirées techno qui faisaient vibrer les murs des friches industrielles, en passant par les shows télévisés prestigieux de la Motown, le chaos des soirées psychés des années de braise de l'après-68 et la brutalité du hardcore des années Reagan. Detroit sampler raconte cette épopée de vinyle, de furie et d'électricité par une analyse libre et passionnante de l'évolution musicale de la ville.
Le 3 juillet 1971, la mort de Jim Morrison, survenue à Paris, bouleverse la jeunesse occidentale. Le chanteur des Doors est alors l'une des rock stars les plus adulées, un sex-symbol provocateur et controversé. Mais dans ce livre c'est d'un Jim Morrison bien différent dont Hervé Muller parle : celui qu'il a côtoyé pendant les derniers mois de sa vie, alors qu'il se trouvait dans la capitale française pour échapper au « Roi Lézard », image qu'il avait pourtant contribué à créer, mais dont il avait perdu le contrôle. Hervé Muller fait la part des choses entre le mythe et la réalité de cette existence, aussi brève qu'intense, en esquissant le portrait d'un poète sensible. Il y raconte aussi son enquête sur les circonstances de la mort du chanteur et reconstitue l'essentiel des dernières vingt-quatre heures de sa vie. Cet ouvrage est également l'occasion de redécouvrir les photos sans fard de Morrison prises par l'auteur.
Poussé par un besoin viscéral de fuir la ville, Geffray - petite frappe en manque d'estime - se porte à la rencontre de Louis et Pauline, fermiers et parents amputés d'un fils qui les a mis sur la paille. Georges, un entrepreneur en quête de reconversion rachète la ferme où ils vivent et entend bien modeler l'espace à sa guise pour assouvir la démesure de son projet foncier. Gravitant autour d'un canyon qui n'est autre que le poumon de la montagne, tous les personnages courent après leur dernière chance alors que leur avenir fait écho à celui du lieu. André Bucher décrit cet enjeu avec passion dans une langue immersive et poétique. Il y fait se croiser des destins, mêlant leur sort à celui de cet endroit qui les recueille, suspendu entre ciel et terre, dans le dernier acte d'une saison de l'incertitude.
À l'automne 1959, deux Français passionnés de blues, Jacques Demêtre et Marcel Chauvard, s'envolent pour la première fois aux États-Unis, missionnés par le magazine Jazz Hot. Ils rencontrent Muddy Waters, John Lee Hooker, B.B. King, Champion Jack Dupree, Buddy Guy, J.B. Lenoir, Tampa Red, Elmore James et bien d'autres au cours de leur périple entre New York, Détroit et Chicago.
De Harlem au South Side de Chicago en passant par le Black Bottom de Détroit, ils arpentent les lieux où se joue et se vit le blues: boîtes de nuit, salles de concerts, appartements modestes, églises, sous-sols, studios d'enregistrement et maisons de disques, pour en rapporter un témoignage ainsi que des photographies sans précédent pour l'époque.
Voyage au pays du blues retrace cette odyssée au plus près des artistes, dans leur intimité et leur quotidien, bien avant que ceux-ci ne deviennent des figures tutélaires et indétrônables du blues.
Qu'elle arrache un sourire, émeuve aux larmes ou hérisse le poil, la voix de Céline Dion ne laisse personne indifférent. Et si la chanteuse a souvent été décriée par la critique pendant ses années de gloire, elle est désormais considérée comme l'une des rares figures indéboulonnables de la culture populaire. Lancée en 1982 dans un coin reculé du Québec, et pensée pour conquérir un public international, sa carrière exemplaire a été patiemment façonnée par deux accros au travail et au succès : « Céline » et René Angélil ; la star en devenir et son ambitieux imprésario. En revenant sur l'ensemble de son parcours et sur les épisodes clefs de l'une des plus impressionnantes discographies pop des dernières décennies, ce livre donne aussi à voir la conquête plus personnelle d'une voix. On y découvre le cheminement physique et spirituel de Céline qui, marquée par la discipline d'une vestale romaine, parfait son instrument pour transmettre au mieux ses émotions, indépendamment des barrières de langue et de culture.
David McCae, écrivain new-yorkais en mal d'inspiration et citadin convaincu doit quitter Brooklyn pour l'Alaska dans le but de terminer les mémoires du gouverneur Kearny.
Le politicien visant la réélection, il envoie son porte-plume étoffer l'ouvrage d'un chapitre élogieux : le célèbre alpiniste Dick Carlson, ami de longue date, aurait de belles choses à raconter sur leurs aventures. Direction Valdez pour David, vers le froid, les paysages sauvages et un territoire qui l'est tout autant. Plus adepte du lever de coude que de l'amabilité, l'alpiniste n'en est pas moins disert et David en apprend beaucoup. Trop.
Devenu gênant, la violence des hommes, et celle d'une nature qui a préservé tous ses droits, va s'abattre sur lui et l'obligera à combattre ses démons pour survivre.
Ne croyez pas ce que disent les vieux bluesmen du Delta. Le blues n'est ni une affaire d'hommes ni le fruit du diable, on le doit à une femme : Ma Rainey, la « mère du blues ». Elle a été la première à incarner cette musique, où se reflétaient la douleur et les espoirs d'être née noire, femme et pauvre dans le Sud des États-Unis, à l'orée du XXe siècle. Pionnière dans une époque de changements, son parcours et sa voix témoignent autant de l'affranchissement des artistes noirs que d'une féminité rebelle, assumant une sexualité libérée. Star du vaudeville et des premiers 78-tours dans les années 1920, elle a été le modèle de Bessie Smith, Louis Armstrong et bien d'autres. Ancêtre commun au jazz, au rock, au funk, au hip-hop et à toute leur descendance, sa contribution est historique.
Acteur et témoin privilégié de l'émergence du free jazz à la fin des années cinquante, le trompettiste afro-américain Don Cherry s'est construit dans l'ombre des plus grands saxophonistes de son temps: Ornette Coleman, John Coltrane et bien d'autres. Tête de proue de l'avant-garde, Cherry se sent tôt à l'étroit dans une Amérique conservatrice et va alors entamer un long voyage, au sens propre, et se construire un univers unique où se mêlent le jazz, les folklores du monde et maints autres champs. Sa vie emprunte ainsi une trajectoire singulière où se croisent notamment Lou Reed, Allen Ginsberg, Alejandro Jodorowsky ou Sun Ra. Cette biographie entend donner au lecteur les clés de ce monde en proposant une discographie contextualisée et appuyée par de nombreux témoignages d'époque.
John Coltrane est l'un des premiers noms qui nous vient à l'esprit lorsqu'on parle de jazz mais il n'est pas simple d'appréhender l'ensemble de son oeuvre. Constamment à la recherche de nouvelles sonorités et de techniques novatrices, désireux de faire évoluer son jeu, il a fait évoluer le jazz. Après avoir joué avec les plus grands (Dizzy Gillespie, Miles Davis, Thelenious Monk) auprès desquels il développe son style unique, il crée la sensation avec un album enregistré en même temps qu'il travaille avec Miles davis sur Kind Of Blue et qui sera un des monuments du be-bop : Giant Steps. Après ce coup d'éclat, il emprunte une voie qui n'appartient qu'à lui et dont l'apogée sera atteinte avec A Love Supreme, avant d'embrasser les terres nippones et d'explorer fièvreusement le free jazz.
Dans les territoires immenses du Montana, Matt Weldon, adolescent livré à lui-même, tente de renouer avec ses origines et fouille le passé d'un père décédé et d'une mère internée. Il découvre au fil des jours une vie qu'il ne soupçonnait pas, partagé entre l'admiration et la stupeur. Incontrôlable et dévasté, son grand frère Jack est habité par une rage qui le mettra en travers de sa quête et le conduira à commettre l'irréparable. Le lecteur est aux prises avec la rudesse du monde rural et autarcique qui habite cette aventure, ne trouvant du répit que dans les instants où l'osmose avec la nature grandiose du Montana est salvatrice. L'écriture acérée de P. Gain et sa capacité à immerger le lecteur dans son univers permettent le contraste du récit, entre réalisme cru et évasion poétique.