Cet ouvrage consacré à l'adaptation de l'habitat aux menaces qui pèsent sur notre planète est une combinaison des genres. Beau livre par ses dimensions et sa mise en valeur visuelle, il s'adresse aussi bien aux acteurs du bâtiment qui souhaitent adopter une démarche plus écologique qu'au grand public en quête d'idées inspirantes qui font envie et donnent de l'espoir. C'est en outre un appel à l'action pour se mettre au diapason des urgences mondiales ; et, enfin, le témoignage au travers de cent cinquante exemples d'une créativité bouillonnante, et souvent ingénieuse, qui n'attend qu'à se mettre au service d'un monde meilleur.
Pour mettre de l'ordre dans cette profusion de projets, certains très audacieux et d'autres pleins de bon sens, le livre a fait l'objet d'un découpage en dix-neuf verbes correspondant à dix-neuf stratégies architecturales. Les chapitres, intitulés « respirer », « coopérer », « démocratiser », « remplir », « flotter », « imprimer », « transformer », « tisser »... invitent le lecteur à un tour du monde des expériences, des prototypes et des solutions efficaces déjà mises en oeuvre, et sont l'occasion d'entendre les architectes expliciter leur démarche. Implantées sur les cinq continents, depuis les quartiers chic d'Amsterdam jusqu'aux camps de réfugiés sahraouis en Algérie et aux îles menacées par la montée des eaux, ces maisons d'un genre nouveau émanent de tous types d'acteurs.
Grâce au travail de recueil d'expériences mené par les deux auteurs, on comprend qu'une révolution architecturale est en cours, qui s'intéresse à toutes les dimensions du bâti : rapport au paysage et à l'environnement, économie, matériaux, confort, aménagement intérieur, climatisation, autonomie, efficacité énergétique, accessibilité, etc. Et qu'étant donné la performance des matériaux et technologies modernes, la seule limite à l'innovation est l'imagination des concepteurs.
Manhattan est l'arène où se joue le dernier acte du monde occidental. Avec l'explosion démographique et l'invasion des nouvelles technologies, Manhattan, depuis la fin du XIXe siècle, est devenu le laboratoire d'une nouvelle culture, celle de la « congestion » ; une île mythique où se réalise l'inconscient collectif d'un nouveau mode de vie métropolitain. New York délire est un « manifeste rétroactif » ; c'est le récit des intrigues d'un urbanisme qui, des origines à Coney Island jusqu'aux théoriciens du gratte-ciel, a fait exploser la grille d'origine. Ce livre, polémique et prémonitoire (publié en 1978), illustre les relations entre un univers métropolitain mutant et la seule architecture qu'il puisse produire. Il dit aussi que, souvent, l'architecture génère la culture.
Un roadtrip d'étude de trois mois dans l'Est des États-Unis à la découverte de l'architecture vernaculaire.
Un témoignage en douze étapes, qui associe constructions modernes et traditionnelles, pour s'imprégner et s'inspirer de principes architecturaux encore riches d'enseignements.
Présentation d'une centaine de maisons remarquables bâties depuis 1900, qui, célèbres ou méconnues, révèlent les valeurs et les tendances de leur époque.
Les années cinquante et soixante sont parmi les plus marquantes et les plus créatives de l'histoire du design.
Dans cet après-guerre consumériste, la nouveauté est portée aux nues et s'invite dans tous les secteurs de la conception. De la Vespa à l'Instamatic, des meubles Knoll aux caractères Helvetica, studios, ateliers et usines, inventent et diffusent les formes d'un monde nouveau.
Tour d'horizon complet du style années cinquante, cet ouvrage, riche de mille photographies et d'articles signés par les plus grands spécialistes du domaine, est une aubaine aussi bien pour l'antiquaire et le collectionneur que pour le simple amateur d'objets aux lignes incomparables.
Art, design, architecture, mobilier, luminaires, objets, textiles, intérieurs, graphisme...
Ce manuel, qui a connu un succès considérable depuis les années 1980 en Amérique latine (Brésil) puis en Amérique du Nord (Mexique et États- Unis), est pour la première fois traduit en français. Il s'agit d'un traité sur l'approche intuitive, empirique et contextuelle de la construction, dont Johan van Lengen a collecté le savoir-faire auprès des gens de la campagne et des zones précaires des grandes villes pendant de nombreuses années : Indiens, paysans, habitants des favelas, délogés... Il observe ce qu'il est possible de faire avec peu de ressources, notamment industrielles, et présente de manière didactique et essentiellement grâce au dessin un éventail de possibilités économiques et à faible impact environnemental. Une source d'inspiration pour les candidats à un mode de vie alternatif.
En 1898, paraît To-morrow : A Peaceful Path to Real Reform d'Ebenezer Howard, dans lequel l'urbaniste britannique développe le concept de « citéjardin ». Son modèle est une critique directe de la ville libérale et misérable qui émerge pendant la Révolution industrielle, et associe logement social et présence de la nature. Les cités-jardins fleuriront d'abord en GrandeBretagne au début du XXe siècle, puis gagneront le continent européen, formant un patrimoine d'une grande richesse.
Contre la réduction formaliste des Modernes qui n'ont de cesse de séparer l'homme de la nature, Maurice Sauzet a cherché à créer des lieux répondant aux attentes profondes de ses clients et constituant des vecteurs d'expériences sensorielles et émotionnelles.
Ce manuel explique à la fois les fondements de sa démarche et, de manière progressive et didactique, sa méthode de travail à travers deux types d'habitations - une création et une rénovation.
Le lecteur, qu'il soit maître d'oeuvre ou candidat à la réalisation de sa propre maison, trouvera dans cet ouvrage un support de réflexion sur l'art vital d'habiter un lieu dans une immédiateté existentielle.
Un livre à mettre entre toutes les mains, écrit par un architecte militant.
Célèbre designer et architecte « de campagne », Marc Held livre ses réflexions sur un monde urbain toujours plus dense, plus étendu, plus mortifère. Un monde qui incarne les « valeurs » de notre société consumériste et destructrice, prête à tous les abus pour assurer sa survie.
Refusant de voir cette évolution comme une fatalité, l'auteur trace les contours de ces villes de la bio-croissance qu'il imagine, en phase avec les modes de vie respectueux du vivant qu'une certaine jeunesse expérimente déjà.
Si la dénonciation des mégapoles et de leurs effets délétères a déjà été largement faite, le regard empathique et généreux d'un professionnel du design et de l'architecture aussi créatif vient enrichir notre horizon et nous redonne envie de ville.
Cet ouvrage au carrefour de l'histoire des techniques, de l'histoire militaire et de l'histoire de l'aménagement territorial, comble une lacune importante en matière d'histoire de la production cartographique française pour la période contemporaine.
Après un important essai sur la production cartographique la seconde partie est composée de dossiers qui traitent chacun d'une série cartographique particulière et de ses dérivés, soit plus de deux cents séries.
Ce livre a été composé à partir d'archives manuscrites, de textes imprimés et des documents cartographiques proprement dits, soit plus de 40 000 pièces qui ont été consultées à l'Institut géographique national (IGN).
Les cartes publiées sont issues des archives de l'IGN et ont été spécialement numérisés pour cette publication.
Depuis la tragédie de la rue d'Aubagne, en novembre 2018, Marseille est devenue à la fois le symbole de la défaillance des pouvoirs publics et le lieu de convergence d'une multitude de regards et de propositions. Sa population la plus déshéritée, au chevet de laquelle se sont pressés ministres et Président, attend toujours des réponses politiques fortes contre la ségrégation et le logement indigne.
Cet ouvrage dépeint une ville pauvre et divisée, à la forme urbaine complexe. Analyse de la corrélation entre migrations et espace construit, il décrit une réalité urbaine où l'immigration joue un rôle important. Au-delà de cette démarche descriptive, les auteurs envisagent ici des modalités de conception et d'aménagement susceptibles de favoriser le vivre-ensemble.
Le kirigami est un art japonais, cousin décomplexé de l'origami, qui s'autorise les ciseaux.
Servant ici d'élégantes silhouettes d'animaux, il y a en lui de la virtuosité et quelque chose de l'haïku. Entre les mains de l'architecte Olivier Leblois, également auteur d'une gamme de meubles en carton, la feuille devient volume et structure, concept et méthode. Ce bestiaire de papier à construire soi-même offre l'occasion de s'approprier les possibilités constructives du pliage par une manipulation concrète. Avec 150 modèles et une réflexion sur le pli, cet ouvrage s'adresse aussi bien aux amateurs qu'aux enseignants et professionnels de la création, la technique du pli permettant, entre autres, de donner de la rigidité à des matériaux tels le bois, le verre, le métal ou le béton.
« On me dit que certains ne s'intéressent pas aux cartes ; j'ai peine à le croire... » Robert Louis Stevenson Il y eut, à l'instar de Rome, les capitales « nombrils du monde », phares spirituels des civilisations. Aujourd'hui, question villes, l'éternité n'a plus cours. Plus aucune d'elles n'est le centre ni la carte du monde.
Sous l'effet d'une modernité dévorante, elles enflent, débordant bientôt les planches des plans-guides. Parfois elles se déplacent, meurent aussi ou changent de nom.
Une chose reste : il n'y a pas deux cités semblables. Et quand le planisphère veut embrasser le monde, l'échelle du plan de ville fait surgir - parfois dans l'extrême détail - leurs réalités particulières.
De marbre, de papier, de tissu - et choisis tels les morceaux d'une anthologie -, les plans réunis ici convoquent la minutie cartographique et le trait à l'aquarelle, l'économie politique et la poésie, le rationnel et l'inventif..., se donnant à lire comme autant d'histoires, de rêves et autant d'aventures.
Au fil des pages, ils dessinent sous nos yeux un curieux atlas urbain qui, plus qu'à trouver notre chemin, nous invite à nous perdre.
" les choses changent.
Les rêves et les visions d'aujourd'hui seront peut-être la réalité de demain. nous pourrions faire un usage plus simple des technologies modernes. l'architecture et les installations climatiques devront changer, tout autant qu'évoluent nos idées sur l'utilisation de l'énergie. les possibilités de capter les énergies passives naturelles pour alimenter notre cadre de vie sont immenses. " david wright.
Franck Boutté est ingénieur civil des Ponts et Chaussées et architecte. En 2007, il fonde l'agence Franck Boutté Consultants qui intervient comme conseil en maîtrise d'ouvrage, en particulier en matière d'énergie et d'environnement sur de gros projets architecturaux ou urbains, en France et à l'étranger.
Son agence développe depuis plus de quinze ans des concepts et des méthodologies, ainsi que des stratégies et des solutions concrètes visant à améliorer la soutenabilité et l'habitabilité des territoires et des bâtiments, en oeuvrant à toutes les étapes des projets et à toutes les échelles, dans une démarche à la fois contextuelle et soucieuse d'effets induits positifs. C'est le caractère exemplaire de cette approche qui est salué par cette nomination.
Être moins qu'un chien c'est, dit Charles Mingus, être noir et musicien de jazz dans une Amérique blanche qui ne quitte l'indifférence ou le mépris de la communauté noire que pour piller ses valeurs culturelles. Être moins qu'un chien c'est, tout en luttant contre le pouvoir blanc par la charge revendicative de la création, être forcé, dans le quotidien, de jouer son jeu. « Ma musique est vivante, elle parle de la vie et de la mort, du bien et du mal. Elle est colère. Elle est réelle parce qu'elle sait être colère. » Quand la rage de Mingus passe par les mots, cela donne cette fresque corrosive qu'est Moins qu'un chien, cynique souvent, impitoyable envers lui-même, mais surtout pour ceux qui oppressent ou transigent.
L'Agence de la transition écologique (Ademe) définit l'économie circulaire comme un système économique d'échange et de production qui, à tous les stades du cycle de vie des biens et des services, vise à rationaliser l'utilisation des ressources et à réduire son impact sur l'environnement, tout en augmentant le bien-être des individus. Le secteur du bâtiment se doit d'intégrer cette vision dès la phase de conception, dans une démarche d'anticipation. La construction neuve des logements est en effet beaucoup plus consommatrice de ressources que leur rénovation.
Il devient donc primordial pour les métiers de la construction de limiter la consommation des matières premières, d'anticiper les usages par la réversibilité et la modularité des systèmes constructifs et enfin d'intensifier le tri, le réemploi et la valorisation des déchets. Sur le terrain, nombre d'acteurs sont d'ores et déjà engagés dans cette voie, mais les questions de moyens et de méthode ne sont pas partout résolues. De fortes disparités existent aussi bien entre les filières de matériaux qu'entre les territoires.
Cet ouvrage collectif, coordonné par l'Ademe, présente un «?benchmark?» des initiatives européennes et met en lumière les grands enjeux de la circularité dans le secteur de la construction, en même temps qu'il pose un cadre de définition et d'indicateurs. Il a pour ambition de capitaliser les expériences pionnières et de les diffuser afin d'encourager ces pratiques d'avenir.
Funeste commémoration de la grande peste qui frappa Marseille en 1720, un nouveau virus se propage sur la planète. C'est sur la première, qui décima sa ville natale au xviiie siècle, qu'Antonin Artaud écrivait en 1934. Pourtant, relu au prisme de l'actuel contexte épidémique, c'est de notre civilisation vacillante que le texte de ce génial insurgé semble tracer le tableau.Pour celui dont l'oeuvre entier navigue entre surréalisme et folie, la peste est le signe d'un désordre plus vaste que l'enchevêtrement des corps putréfiés. Comme le théâtre déborde la scène, la peste dépasse le microbe. La peste, comme le théâtre, est le temps de la démesure ; des forces et des possibilités se libèrent, qui nous arrachent collectivement à l'inertie et font tomber les masques.
Puissante, visionnaire, la prose d'Artaud vient interroger en creux le devenir de nos sociétés moribondes ; notre devenir.
En mettant à nu nos fragilités et nos errements, la pandémie actuelle aura-t-elle une vertu cathartique qui « nous rendra à tous l'équivalent naturel et magique des dogmes auxquels nous ne croyons plus » ?
Ce recueil de trois récits est le témoignage d'un destin individuel. Poète et écrivain en exil, Nicolas Sarafian vit et travaille à Paris. Il est ouvrier typographe dans un quotidien parisien. Très marqué par les périodes tragiques de sa jeunesse, les lieux qu'il visite font référence à ces terres qu'il a dû quitter.
Sa passion pour la Méditerranée, la mer bleue qu'il va rechercher toute sa vie, inspire le premier texte. Le deuxième récit est centré sur une relation amicale avec un personnage original avec des dialogues profonds, amicaux mais également sans concession. Dans «Aix-lesBains», Sarafian éprouve des sentiments contradictoires.
Les montagnes sont source de mélancolie. Ses pensées sont toujours rattrapées par le destin tragique des écrivains arméniens, porteurs de lumière
La maison, engagement intime, résonne au plus profond de notre être comme l'expression d'un lieu où l'on se sent bien. C'est par la dimension sensible de l'habiter que l'espace va pouvoir correspondre à cette quête de spiritualité qui touche aujourd'hui la maison occidentale. Les 20 maisons présentées ici illustrent comment les Japonais, sur des parcelles exiguës, ont su créer des espaces de vie riches et variés, entre dedans et dehors, entre intimité et ouverture sur la ville, pour o. rir des lieux où l'art d'habiter répond aux besoins de vivre une certaine présence au monde. En o. rant une approche sensible de ces espaces, ces exemples permettront d'expérimenter la manière dont est vécu l'espace au Japon et de s'inspirer de solutions d'aménagement spécifi ques aux petites surfaces.
Le point de départ de ce manuel est un questionnement : l'architecture constitue-t-elle un objet de sociologie ? Son originalité réside dans une présentation synthétique des travaux existants sur l'architecture et les architectes qui fait le lien entre 3 dimensions : les mécanismes et acteurs de la production architecturale et urbaine, les usagers et habitants, les bâtiments eux-mêmes comme production symbolique. Il s'adresse en priorité aux étudiants en architecture et en urbanisme mais intéressera également les sociologues et étudiants en sciences sociales qui travaillent sur la sociologie de la ville.
Ce texte du philosophe allemand Joachim Ritter est republié aujourd'hui dans une traduction de Gérard Raulet. Le paysage y apparaît comme une création moderne, liée à l'émergence de la sensibilité esthétique ; c'est-à-dire de la capacité à se relier de façon non utilitaire à la nature, de jouir de sa seule apparence. Alors que la science et la technique définissent les contours de la modernité, il prend en charge ce qu'elles laissent de côté : les relations sensibles et émotionnelles au monde qui nous entoure. De ce fait, le paysage ne peut se concevoir que dans le cadre d'un regard sécularisé sur le monde, justement permis par la rationalité moderne. Avec Ritter, le paysage acquiert la dignité et la profondeur d'un enjeu philosophique fondamental pour la compréhension de la modernité.
Célèbre photographe humaniste français, Willy Ronis a fondé sa renommée sur ses clichés des quartiers populaires de Paris, mais ses quelques voyages à l'étranger ont rarement été mis en valeur. En 1967, la commande d'un reportage sur la République démocratique allemande (RDA) fut une de ses rares missions hors du territoire français, et l'occasion de livrer au public un témoignage authentique de la vie quotidienne de l'autre côté du Mur.