Pierre Sky introduit dans cet essai le concept de chant-contre-chant, qui désigne la superposition de « deux types de voix dans la bande-son d'un film : celle d'un artiste qu'on entend chanter par le biais d'une platine, d'une radio ou d'un juke-box, par exemple, et celle d'un ou de plusieurs personnages qui reprennent simultanément la même chanson. » Il montre comment ce procédé narratif traverse en réalité toute l'histoire du cinéma parlant et, en fils spirituel de Serge Daney, il mène son analyse sur plusieurs fronts : celui du cinéma, bien sûr, qu'il soit d'auteur ou populaire (l'auteur aborde des films aussi variés que Casablanca ou Les Gardiens de la Galaxie), mais aussi celui de l'imagerie télévisuelle (et notamment l'émission Carpool).
On y constate que, s'il est parfois périphérique ou simplement ornemental, le chant-contre-chant revêt une fonction bien plus profonde, voire centrale, chez Nanni Moretti, dont l'oeuvre sert de fil rouge à cet essai.
Cinéaste culte, Richard Fleischer est l'auteur de près de cinquante films (Les Vikings, 20 000 Lieues sous les mers, Soleil vert...) dont nombre de classiques. Il a longtemps souffert de la réputation de yes man, soit un réalisateur prêt à accepter tous les projets. S'il est vrai qu'il a dirigé quelques commandes, sa filmographie compte quantités de chefs-d'oeuvre, adulés par des cinéastes de premier plan. Dans cet essai, richement illustré, Nicolas Tellop retrace sa carrière cinématographique, démontre la cohérence de son oeuvre et révèle, enfin, la force de ce véritable artiste.
A l'occasion de l'adaptation de l'un de ses romans au cinéma, Philippe Mezescaze est invité sur le tournage à La Rochelle. Cette expérience, profondément bouleversante, l'amène à croiser les acteurs qui interprètent sa mère, sa grand-mère, et lui-même. Entre jeux de miroirs et métamorphose de sa propre enfance, les souvenirs ressurgissent au gré des scènes et des rencontres avec son jeune alter ego, Noah, enfant perspicace et sensible.
Cet épisode a amené le romancier à écrire une dernière confession sur Irène, sa mère encore enveloppée d'un mystère. "Je ne sais rien d'elle" retrace à la fois la construction d'une identité et l'épopée d'un tournage. Ce récit autobiographique, inspiré par l'enfance de Philippe Mezescaze, est un témoignage émouvant et troublant.