Anacaona
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Dans ce Petit manuel, Djamila Ribeiro, philosophe et féministe brésilienne, aborde le racisme dans le milieu professionnel et culturel, parle de négritude, de blanchité, de désirs et affects. En dix chapitres courts et impactants, elle présente des pistes de réflexion pour reconnaître les discriminations, prendre conscience de certains privilèges, adopter des pratiques antiracistes et féministes et, ainsi, assumer la responsabilité de faire bouger les choses.
C'est une pratique qui commence dans les attitudes quotidiennes, et nous concerne toutes et tous. Djamila Ribeiro, chercheuse en philosophie politique, est la référence du mouvement féministe noir, antiraciste, pro-LGBT et antimachiste au Brésil. Chroniqueuse pour la presse et la TV, elle donne des conférences dans le monde entier. Avec un demi-million de suiveurs sur les réseaux sociaux, c'est une activiste de poids.
Préface de Françoise Vergès, militante féministe décoloniale et politologue. Pratique, direct et fort.
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Pensée féministe décoloniale : panorama du féminisme décolonial d'Amérique latine
Lelia Gonzalez, Maria Lugones, Sueli Carneiro
- Anacaona
- Epoca
- 8 Mai 2022
- 9782490297191
Quinze autrices originaires d'Amérique du Sud, centrale et caribéenne questionnent les concepts du genre, du patriarcat, du développement. Elles défendent un féminisme communautaire et autochtone, un féminisme noir, un écoféminisme, une améfricanité. Elles prônent le bien vivre, une autre conception des droits humains ou un nouveau véganisme. De cet ouvrage émerge une pensée contestatrice, multiple et rénovatrice, qui questionne, enrichit et mobilise de nouvelles réflexions et actions pour le(s) féminisme(s) contemporain(s). Un livre pour lutter contre toutes les formes d'oppression et rêver à de nouvelles solidarités... En couverture, un clin d'oeil au wiphala, ces carrés de sept couleurs assemblés en drapeau, symbole politique et culturel pour de nombreux peuples autochtones d'Amérique.
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Peut-on porter un turban, des dreadlocks ou une coiffe de plumes autochtone ? Oui et non, car les accessoires culturels fonctionnent comme des piliers d'identités pour les peuples historiquement subalternisés par l'Occident. Ils portent en eux une ancestralité et des pratiques sociales de lutte et de résistance qui doivent être respectées. Séparant l'appropriation culturelle des autres formes d'échange culturel, Rodney William révèle comment l'appropriation participe aux dispositifs d'invisibilité et de génocide culturels, en affaiblissant intentionnellement les savoirs et les connaissances des peuples noirs, autochtones et minoritaires. S'appuyant sur des bases anthropologiques, R. William dialogue dans cet essai engagé avec la cosmogonie africaine et des auteurs comme Frantz Fanon, Stuart Hall, Kabengele Munanga et Abdias Nascimento. RODNEY WILLIAM a grandi dans un univers baigné de samba, de capoeira, et de spiritualité afro-brésilienne. Anthropologue, docteur en sciences sociales, il est aussi babalorixa, dignitaire de la religion afro-brésilienne candomblé. « Rodney William étudie l'appropriation culturelle sous l'angle historico-culturel du colonialisme. Il établit une connexion avec les pratiques prédatrices des marchés capitalistes colonisateurs actuels, qui se servent des attributs culturels d'un peuple pour faire du profit, et vident de sens ses symboles d'appartenance. » DJAMILA RIBEIRO, philosophe.
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Pesticides : Un colonialisme chimique
Larissa Mies Bombardi
- Anacaona
- Epoca
- 15 Février 2024
- 9782490297313
Les pesticides, présents dans l'eau et l'alimentation de toute la population ou presque, font désormais partie de notre quotidien. Cet usage massif, nocif pour la santé humaine et l'environnement, est une conséquence directe de la mainmise de l'agro-industrie qui domine physiquement et idéologiquement toute la planète. Dans ce scénario, le Brésil occupe une place spéciale : il est le plus grand consommateur mondial de pesticides, lesquels sont produits en majorité par des multinationales européennes. L'Europe exporte ainsi ces poisons qu'elle ne veut plus chez elle, et intoxique les corps et les terres étrangères. Cynique colonialisme chimique... Mais par l'effet boomerang de la mondialisation, ces pesticides reviennent sur notre continent par le biais des produits agricoles brésiliens, dans un cercle d'empoisonnement qu'il convient de briser en interdisant ces produits ici et là-bas. Larissa Mies Bombardi, chercheuse et spécialiste des pesticides au Brésil, vit en exil en Europe.
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Le transféminisme : genres et transidentités
Leticia Nascimento
- Anacaona
- Epoca
- 1 Mars 2022
- 9782490297177
Reprenant la célèbre confrontation Ne suis-je pas une femme ?, la travesti Leticia Nascimento interroge : Et moi, ne puis-je pas être une femme ? Si on ne naît pas femme mais qu'on le devient, alors le transféminisme a toute sa place dans le mouvement féministe. Cet essai appelle à la reconnaissance des transidentités - dont la construction n'est pas plus « artificielle » que l'identité cisgenre - et s'oppose aux discours pseudo-scientifiques sur la transidentité comme déviance ou pathologie. Dénonçant l'inégalité de traitement entre femmes cis et transgenres (tandis que les unes peuvent se faire refaire la poitrine comme elles l'entendent, les autres doivent passer par l'évaluation d'équipes multidisciplinaires), l'autrice insiste sur l'importance de l'autodétermination (« Nous par nous-mêmes ! ») comme marque de refus du CIStème. Se basant sur une réflexion décoloniale et intersectionnelle, sa réflexion pluralise les sujettes du féminisme, en incluant d'autres corps et identités de genre qui ne répondent pas à la binarité homme/femme. LETICIA NASCIMENTO, professeure universitaire, qui s'autodéfinit femme noire, grosse et travesti, fait des ponts entre les différents systèmes d'oppressions. Invitant à l'empathie, sa réflexion pousse les personnes cisgenres à s'interroger sur leur identité et leurs privilèges cis, tout en encourageant l'empouvoirement des personnes transgenres.
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LA PLACE DE LA PAROLE NOIRE questionne qui a droit à la parole dans une société où la masculinité, la blanchité et l'hétérosexualité sont la norme.
S'appuyant sur les réflexions de féministes historiques comme Simone de Beauvoir et de féministes noires modernes, Djamila Ribeiro révèle la position critique de la femme noire : elle est l'autre de l'autre, à la marge du débat sur le racisme centré sur l'homme noir, et à la marge du débat sur le genre centré sur la femme blanche.
Le féminisme noir ne crée pas de scissions, bien au contraire : il rompt avec la scission créée par une société inégale et réfléchit à la façon dont les oppressions de race, de genre, et de classe s'entrecroisent.
Djamila Ribeiro, maître en philosophie politique, est la référence du mouvement féministe noir, antiraciste, pro-LGBT et antimachiste au Brésil. Chroniqueuse pour la presse papier et TV, elle donne aussi des conférences dans le monde entier. Avec un demi-million de suiveurs sur les réseaux sociaux, c'est une activiste de poids.
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Le colorisme : métissage, nuances de couleur de peau et discriminations
Alessandra Devulsky
- Anacaona
- Epoca
- 16 Mars 2023
- 9782490297221
Le colorisme est un sous-produit du racisme et hiérarchise les personnes en fonction de la teinte de leur peau : plus elle est claire, plus elle est appréciée et valorisée - dans le domaine esthétique, intellectuel, ou professionnel, avec des différences entre les hommes et les femmes. Les origines violentes du colorisme remontent au temps de l'esclavage et de la colonialité, où les enfants métis·ses illégitimes des maîtres bénéficiaient de privilèges basés sur leur proximité d'avec la norme européenne, alors seul modèle d'humanité. Mais la grande conquête des mouvements sociaux actuels est d'avoir réuni l'ensemble des Noir·es, des carnations les plus foncées aux plus claires, mettant ainsi fin à un éclatement qui opposait des personnes de la même communauté et niait tout l'éventail des négritudes de la diaspora. Pour l'autrice, la lutte antiraciste passe par la lutte contre le colorisme. Les Noir·es à peau claire, tout en reconnaissant certains de leurs privilèges, peuvent aussi vivre pleinement leur négritude. Alessandra Devulsky est avocate, docteure en droit e'conomique et financier de l'Universite' de Sa~o Paulo. Elle vit aujourd'hui à Montre'al, où elle enseigne à l'université du Québec.
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Racisme et machisme à la télévision, métisses et carnaval, Serena Williams, féminisme noir, quotas raciaux, mobilisation sur les réseaux sociaux, blackface... Rien n'échappe au regard aiguisé de la philosophe, féministe et activiste Djamila Ribeiro. Dans ces chroniques originellement publiées dans la presse, Djamila Ribeiro réagit à chaud sur des situations du quotidien, à partir desquelles elle aborde des concepts comme le patriarcat, les droits LGBT+, l'autonomisation des femmes, et évoque des auteures de référence pour le féminisme comme Angela Davis ou Simone de Beauvoir. Parce que l'exemple brésilien nous aide aussi à penser la situation française, son regard critique est plus que jamais nécessaire. DJAMILA RIBEIRO maître en philosophie politique, est la référence du mouvement féministe noir, antiraciste, pro-LGBT et antimachiste au Brésil. Chroniqueuse pour la presse et la TV, elle donne aussi des conférences dans le monde entier. Avec un demi-million de suiveurs sur les réseaux sociaux, c'est une activiste de poids. « Djamila Ribeiro démystifie le féminisme noir » (Globo) « Faut-il lire Djamila Ribeiro ? Évidemment ! » (Folha de São Paulo)
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Mémoires de la plantation ; épisodes de racisme ordinaire
Grada Kilomba
- Anacaona
- Epoca
- 18 Mars 2021
- 9782490297122
Grada Kilomba analyse de courts témoignages de femmes noires, qui parlent de la famille, du couple, ou des images qui leur sont attachées. Elles racontent le racisme dit "ordinaire" - ces remarques, gestes, actions, aux conséquences psychologiques réelles. Car pour lautrice, le racisme ordinaire nest pas un événement isolé ou ponctuel : cest une exposition constante qui fait revivre des scènes dun passé colonial, et mêle passé et présent.
Quel est le poids de lhistoire, le poids dêtre classé·e comme "Autre" dans une société où la blanchité est la norme ? Comment devenir sujet après avoir été marginalisé·e ? Comment dire ce qui a été mis sous silence ? Dans cet essai influencé par la pensée de Frantz Fanon et devenu référence internationale dans les études postcoloniales, lautrice nest pas celle qui est décrite : cest elle qui parle.
Dobjet détude, elle en devient le sujet et sinterroge : Qui peut parler ? Qui peut produire du savoir ? Il est urgent de penser à des stratégies pour décoloniser le savoir, la parole et nos imaginaires. "? Une intervention importante et innovante ? " (Paul Gilroy) GRADA KILOMBA est psychologue, professeure duniversité et artiste. Elle enseigne et travaille sur les questions postcoloniales et les études de genre.
Ses installations artistiques ont été exposées à Berlin, São Paulo, New-York, et dans le monde entier.
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L'adoption internationale : mythes et réalités
Joohee Bourgain
- Anacaona
- Epoca
- 30 Avril 2021
- 9782490297139
A quoi pensez-vous quand vous entendez "âadoption internationaleâ" : à un acte d'amour, un geste qui sauve un·e orphelin·e ? Dans cet essai, l'autrice propose d'analyser les pratiques et les enjeux de l'adoption internationale. A partir d'une critique des rapports asymétriques de pouvoir entre le Nord et le Sud et des outils de réflexion des études postcoloniales, Joohee Bourgain détricote un par un divers mythes autour de l'adoption - le mythe de l'abandon, de l'orphelin·e misérable, ou de l'adoption comme acte non-raciste, pour ne citer qu'eux.
Mais si cette mythologie n'est jamais questionnée, n'est-ce pas parce que l'on entend rarement les personnes adoptées s'exprimer sur ce sujet ? L'autrice témoigne à partir de sa propre expérience d'adoptée sud-coréenne, fait le lien avec le vécu d'autres minorités, et appelle à la politisation pour que la prise de conscience individuelle soit suivie d'une organisation collective.
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Guide pratique antimachiste : Pour personnes de tous les genres
Ruth Manus
- Anacaona
- Epoca
- 27 Avril 2023
- 9782490297238
Dans ce portrait critique de notre société patriarcale, l'autrice pointe les comportements et discours sexistes que nous reproduisons tous et toutes, hommes et femmes, et cherche à déconstruire les modèles qui nous sont imposés dès l'enfance. Car admettre que nous sommes toustes concerné.es par le machisme est le premier pas pour s'en affranchir. Valoriser les petites filles pour autre chose que leur apparence, ne pas interrompre une femme lorsqu'elle parle, comprendre que les violences faites aux femmes ne se limitent pas aux agressions physiques et sexuelles, s'intéresser à la diversité des identités de genre et d'orientations sexuelles, ne pas considérer que l'on « aide » une femme lorsque l'on fait des tâches ménagères... Voici quelques-unes des pistes avancées pour lutter simplement contre le machisme au quotidien.
Ayons le courage de changer nos mentalités pour changer la société ! La lutte contre la violence patriarcale est un combat collectif au nom de l'égalité et de la liberté pour tous et toutes.
RUTH MANUS est avocate spécialiste en droit du travail féminin, conférencière et autrice de sept livres sur les questions féminines. Ce Guide pratique est une introduction et une invitation au débat. -
Dialogue transatlantique : perspectives de la pensée féministe noire et des diasporas africaines
Djamila Ribeiro, Nadia Yala kisukidi
- Anacaona
- Epoca
- 9 Novembre 2021
- 9782490297160
Un dialogue entre deux femmes, philosophes, noires, l'une Brésilienne, l'autre Française d'origine congolaise.
Dans ce dialogue, né d'une rencontre à Paris, ces deux intellectuelles pensent leurs expériences diasporiques de part et d'autre de l'Atlantique et interrogent leur rapport au savoir, au militantisme, aux débats qui traversent les espaces publics français et brésilien.
Leurs voix, parfois éclatées, font constamment retour vers ce qui leur est commun. Leurs récits partagés de la négritude composent une mémoire dense et plurielle - une mémoire africaine diasporique.
Les deux philosophes parlent de l'Afrique, du féminisme, de l'empowerment, du poids de la colonialité, et surtout de la puissance des intellectuelles noires - car, insistent-elles, l'histoire noire n'est pas seulement celle d'une lutte : c'est aussi celle de la pensée.
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1492 ; Anacaona, l'insurgée des Caraïbes
Paula Anacaona
- Anacaona
- Terra
- 6 Novembre 2023
- 9782490297290
L'Europe et l'Amérique vivaient de part et d'autre de l'océan, chacun ignorant l'existence de l'autre, jusqu'à 1492, lorsque Cristobal Colón découvre les Antilles et décide de les coloniser. Anacaona règne alors sur un des royaumes d'Haïti. Elle et son peuple taïno accueillent les Espagnols avec cordialité, amitié, respect. Mais les Espagnols mettent en place leur projet colonisateur : ils déstructurent la société taïno, détruisent ses lieux de culte, lui imposent un nouveau mode de vie... Délibérément, ils exterminent un peuple et sa culture. Moins d'un siècle après, les Taïnos ont totalement disparu d'Haïti et des Caraïbes - entraînant la déportation massive d'Africain·es et leur esclavagisation. La mémoire enfouie de cette extermination n'a cependant pas disparu. Par la voix d'Anacaona, revivez l'histoire des Taïnos, peuple premier des Antilles... On a déjà beaucoup parlé de cette conquête - mais par la voix des colons. Écoutons cette fois les hommes et les femmes colonisées : leurs tentatives d'adaptation, leur désespoir, leurs résistances. En racontant l'histoire d'Anacaona, c'est tout un peuple qui revient à la vie et entre dans les mémoires. Paula Anacaona est éditrice et traductrice. Portant le pseudonyme de cette guerrière légendaire, elle a écrit son histoire en mémoire de ces mort·es sans sépulture, victimes d'une politique de l'oubli et d'un projet colonial méprisant.
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Treize histoires, treize femmes dans un portrait magistral de la fraternité féminine. Fil directeur de ces portraits pleins d'empathie: une narratrice en visite, qui toque aux portes pour écouter des histoires. Elle rencontre ces femmes qui acceptent de se conter et de se confier, librement, parfois pour la première fois. Elles nous livrent leurs rêves et angoisses, leurs sexualités et leurs amours, leurs conquêtes...
La résignation ne trouve aucune place dans les vies de ces femmes : elles résistent, insoumises aux pressions et aux agressions du racisme, du sexisme et des conventions sociales d'une société encore patriarcale.
Conceição Evaristo est la plus importante voix de la littérature afro-brésilienne, et plus particulièrement féminine. Ses deux précédents romans L'histoire de Poncia et Banzo, mémoires de la favela, se sont vendus à plusieurs dizaines de milliers d'exemplaires au Brésil.
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Esclave rebelle, féministe avant l'heure, fine stratège et redoutable en capoeira, Dandara est surtout une femme maîtresse de son destin.
Dandara est la compagne de Zumbi, chef mythique de la première République d'esclaves libérés au Brésil. Mais elle est restée pendant longtemps dans l'ombre de Zumbi. Aujourd'hui, plongez dans l'aventure fascinante de sa vie!
La légende de Dandara nous révèle un pan d'histoire méconnu, et célèbre ces femmes guerrières et héroïques qui ont lutté pour notre liberté. Une inspiration, pour que nous soyons tous, à notre façon, des héroïnes et des héros.
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L'intellectuelle brésilienne Joice Berth présente sa version de l'empowerment - terme anglo-saxon désignant l'autonomisation, ou pouvoir d'agir. Ces dernières années, ce concept a malheureusement été vidé de son sens original et a perdu son pouvoir transformateur pour devenir une pratique individualiste, carriériste, récupérée par le néo-libéralisme.
L'empowerment est pourtant un véritable outil d'émancipation politique et sociale. Les féministes noires du Brésil, dont Joice Berth est l'une des figures de proue, s'en sont donc réemparées pour questionner les inégalités dans la société, et penser à un ensemble d'actions antiracistes, antisexistes, anticapitalistes. Elles l'appliquent au domaine politique, économique, culturel, et également de façon novatrice au domaine affectif et esthétique, dans un processus de libération par rapport à la norme imposée comme belle et digne de respect.
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Le Lesbianisme : Gouines, lesbiennes, bisexuelles et dissidentes de genre
Dedê Fatumma
- Anacaona
- Epoca
- 15 Juin 2024
- 9782490297320
Dedê Fatumma est noire et lesbienne, ce qui nest pas rien dans un monde orienté par la logique patriarcale et la suprématie blanche, dans lequel on napprend rien sur lamour, mais tout sur la violence et la haine. Elle expose ici la construction de son identité et les chemins parcourus pour comprendre les violences qui touchent les femmes gouines, lesbiennes, bisexuelles et dissidentes de genre. Elle montre les inégalités croisées dans les relations sociales de genre, de classe, de race et de sexualité, face au cistème de pouvoir. En rompant avec les normes colonisatrices des corps qui déshumanisent, subalternisent, et terrorisent, Dedê Fatumma montre dautres manières daimer entre femmes. « Comme le bambou, je plie mais ne rompt pas je suis une noire lesbienne résistante. Le corps et lesprit malmenés par la violence du racisme et du machisme, je continue à aimer les femmes, et ce nest pas négociable. Car aimer les femmes, cest maimer moi-même. En elles, je me trouve, et cest pour cela que je suis multiple. » Valdecir Nascimento, activiste historique du mouvement des femmes noires et lesbiennes au Brésil. Dedê Fatumma est poétesse, assistante sociale et percussionniste renommée. Toute sa trajectoire de vie est marquée par la musique.
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Familles mixtes : tensions entre couleur de peau et amour
Lia Vainer schucman
- Anacaona
- Epoca
- 28 Septembre 2022
- 9782490297214
Si biologiquement la race n'a pas de fondement, elle existe bien socialement. Dans des sociétés construites sur l'idée de supériorité d'une race sur d'autres, comment alors cette idéologie pénètre-t-elle au sein des familles et notamment des familles mixtes ? L'autrice, psychologue, est partie de l'hypothèse que les familles mixtes pouvaient être le lieu idéal d'une prise de conscience et d'une déconstruction du racisme chez les personnes blanches. Interrogeant des familles mixtes interraciales, elle s'est demandé dans quelle mesure la couleur, la race et le racisme imprégnaient leurs relations affectives même entre générations. Les témoignages recueillis montrent à quel point il est difficile de faire tomber les hiérarchies raciales au sein même des familles. Car croire que l'amour est plus fort que tout serait oublier que l'amour est lui aussi une construction sociale, et qu'il est influencé par la société. « Il est tout à fait possible d'être contre le racisme ; de penser que le racisme est un mal contre lequel nous devons tous et toutes lutter ; de se marier avec un·e Noir·e ; et, en même temps, d'être raciste. Même dans des relations affectives solides et amoureuses, les hiérarchies raciales construites dans une société raciste peuvent être maintenues et légitimées. » LIA VAINER SCHUCMAN est l'une des plus importantes chercheuses brésiliennes sur la question raciale dans le domaine de la psychologie. Ce livre est le fruit de sa recherche de post-doctorat en psychologie sociale.
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Solitude la flamboyante
Paula Anacaona, Claudia Amaral
- Anacaona
- Terra
- 28 Novembre 2020
- 9782490297115
Années 1780, Guadeloupe. La jeune métisse Solitude est demoiselle de compagnie. Relativement favorisée, elle ne remet pas en question l'ordre colonial et esclavagiste jusqu'à ce que des rencontres décisives lui fassent rejoindre la lutte pour l'abolition de l'esclavage.
Car un vent de révolte souffle dans les Caraïbes... Entre les Neg' Marrons qui s'enfuient et s'organisent collectivement, les insurgés de Saint-Domingue, et la Révolution en France, l'Histoire est en marche. En 1789, tous les hommes sont proclamés libres et égaux en droits. Mais la France des Lumières oublie une partie de l'humanité : dans les colonies, l'esclavage est maintenu... Solitude se bat pour la liberté générale avec ses soeurs et frères révolutionnaires, avec succès : l'esclavage est enfin aboli en 1794. Mais l'euphorie est de courte durée car rien n'est pensé pour intégrer les anciens Esclaves, sans terres, analphabètes, traumatisés par des années d'asservissement. Lassée de la violence de cette société prédatrice et exploitatrice, Solitude crée alors une communauté utopiste clandestine, basée sur la sororité et l'entraide - qui ne survivra cependant pas au rétablissement de l'esclavage par Bonaparte en 1802.
Solitude, la flamboyante décrit la complexité des relations dans les colonies : entre maîtres et Esclaves, Esclaves et Affranchis, Métis clairs et Noirs foncés de peau. Il raconte également la résistance spirituelle et culturelle de ces femmes et hommes soumis à une brutalité perverse. C'est cette résilience, puisée dans une force ancestrale, qui les a maintenu·e·s en vie.
Librement inspiré de la vie de cette grande héroïne guadeloupéenne, ce roman révèle une Solitude bienveillante et généreuse. Menant avant l'heure un combat antiraciste, écologiste, féministe et décolonial, elle apparaît dans toute sa modernité. En racontant son histoire à la première personne, l'autrice mêle volontairement histoire et mémoire pour renverser la perspective du récit dominant.
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Quelle est la relation entre humour et racisme ? Pour y réfléchir, le docteur en droit Adilson Moreira propose le concept de racisme récréatif - une pratique qui exprime un mépris dissimulé envers les minorités sous la forme de l'humour, tout en protégeant l'image sociale du « blagueur » qui ne peut ainsi être qualifié de raciste. Mais comment classer cet humour qui reproduit des stéréotypes négatifs sur les minorités raciales ? Ne fait-il que divertir ? Peut-on rire de tout au nom de la liberté d'expression ?
« C'était pour rire ! » : il paraît que l'humour raciste aurait un caractère bénin. Pourtant, il a des conséquences sociales concrètes sur les minorités visées : il les empêche d'avoir une réputation sociale positive et d'être perçues comme des acteurs sociaux de valeur. Pour l'auteur, le racisme récréatif est donc une pratique stratégique visant à préserver la position sociale du groupe dominant et à légitimer les hiérarchies raciales de la société.
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Plongée vertigineuse dans le monde du crime de São Paulo. Très noir. « Il est temps que je me venge, ma faim s'est transformée en haine. » Au Brésil, dans la favela, 5 voyous planifient le braquage parfait. Sans perspective de futur, tombés dans l'engrenage cruel de la haine, poussés par une faim ultime, ils tuent, aiment ou meurent dans des proportions démesurées. «Ici, pas de distance intello, on est là in vivo dans une favela de Sao Paulo, dans le ghetto in utero. Lecture du KO et littérature du chaos. » Ferréz est le chef de file de la littérature périphérique au Brésil. Le Manuel s'est vendu à 200 000 exemplaires au Brésil.
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La conception de l'universel, érigée sur le modèle européen, imprègne encore la société, et accorde aux personnes blanches des avantages concrets et symboliques. La blanchité apparaît ainsi comme une place de privilège racial, économique et politique, où la racialité, non-nommée, est chargée de valeurs, d'expériences, et finit par définir la société. Le silence qui entoure cette place de privilège, fruit de l'histoire coloniale et esclavagiste, vise à la conserver tout en justifiant les inégalités par un discours méritocratique. C'est ce que l'autrice appelle Le pacte de la blanchité, un accord souvent inconscient d'auto-préservation qui unit les personnes blanches dans la défense de leurs intérêts et accorde moins de chances et d'opportunités à mesure que l'on s'éloigne de l'idéal de la blanchité. Cet essai nous invite à nous décentrer et à étudier la condition blanche et ses implications culturelles, morales, socio-économiques et politiques. Cida Bento, docteure en psychologie, a été l'une des pionnières des études sur la blanchité au Brésil. Elle est aujourd'hui une référence dans ce domaine et celui des actions affirmatives.
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Qui va faire à manger ? Femmes, travail domestique et alimentation saine
Bela Gil
- Anacaona
- Epoca
- 9 Avril 2024
- 9782490297306
L'industrie alimentaire hégémonique propose des produits ultratransformés colorés, appétissants, accessibles partout et bon marché, qui contribuent grandement à l'épidémie mondiale de maladies comme le diabète ou l'obésité, tandis que la nourriture saine devient un privilège. Le fait-maison, plus nutritif, requiert de cuisiner, ce qui prend du temps. Bela Gil s'interroge donc : qui va faire à manger ? Est-ce la mère, la conjointe, la travailleuse immigrée ? Et qui fera à manger pour elle et sa famille ? La cheffe et activiste brésilienne relie l'alimentation aux inégalités de genre, de race et de classe, et montre qu'il est urgent de s'attaquer à l'invisibilité du travail domestique qui pèse sur les femmes. Les activités de soin, qui garantissent la reproduction de la vie, doivent recevoir une juste rémunération, ce qui améliorera l'accès à une alimentation saine, équitable et durable. « Dans ce livre, Bela Gil relie santé publique et justice de genre. L'alternative à la nourriture ultratransformée et industrielle qui rend nos peuples malades, ce sont des aliments frais et sains, préparés par des hommes, des femmes et des sociétés qui partagent le travail et la connaissance de cuisiner en tant que science, en tant qu'art, et revendiquent l'alimentation comme un commun. » Vandana Shiva Bela Gil est cheffe de cuisine et présentatrice de télévision. Elle milite en faveur de l'agroécologie et d'une alimentation saine pour toutes et tous, et pour la planète. Après avoir écrit plusieurs livres de recettes, elle livre ici son premier essai, fruit de ses années d'expérience et d'observations sur le terrain.
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La trajectoire, les errances, les rêves et les désenchantements de Poncia, petite-fille d'esclaves, de la campagne à la favela. Dépossédée de ses racines en même temps que de sa famille, cherchant la reconstitution de sa mémoire et de son identité, Poncia tombe peu à peu dans une torpeur d'aliénée.
Témoignage de la souffrance et de la résistance du peuple Noir, L'histoire de Poncia libère la mémoire des Afro-brésiliens.
« Ponciá Vicêncio était esclave. Esclave d'une vie qui se répétait. Esclave du désespoir, du découragement et d'un horizon bouché ; esclave, oui ! Et incapable d'inventer une autre vie, une nouvelle vie. »