" mon tueur craint de souffrir, dit le jeune homme à l'alchimiste, une nuit qu'ils regardaient le ciel sans lune.
- dis-lui que la crainte de la souffrance est pire que la souffrance elle-même. et qu'aucun coeur n'a jamais souffert alors qu'il était à la poursuite de ses rêves. l'alchimiste est le récit d'une quête, celle de santiago, un jeune berger andalou parti à la recherche d'un trésor enfoui au pied des pyramides. dans le désert, initié par l'alchimiste, il apprendra à écouter son coeur, à lire les signes du destin et, par-dessus tout, à aller au bout de son rêve.
Destiné à l'enfant que chaque être cache en soi, l'alchimiste est un merveilleux conte philosophique, due l'on compare souvent, au petit prince, de saint exupéry, et à jonathan livingston le goéland, de richard bach.
11835. Gus, un jeune scientifique, est envoyé par le musée d'Histoire naturelle de Lille pour étudier la faune du nord de l'Europe. Lors d'une traversée, il assiste au massacre d'une colonie de grands pingouins et sauve l'un d'eux. Il le ramène chez lui aux Orcades et le nomme Prosp. Sans le savoir, Gus vient de récupérer le dernier spécimen sur Terre de l'espèce. Une relation bouleversante s'instaure entre l'homme et l'oiseau. La curiosité du chercheur et la méfiance du pingouin vont bientôt se muer en un attachement profond et réciproque.
À l'heure de la sixième extinction, Sibylle Grimbert convoque un duo inoubliable et réussit le tour de force de créer un personnage animal crédible, avec son intériorité, ses émotions, son intelligence, sans jamais verser dans l'anthropomorphisme ou la fable. Le Dernier des siens est hanté par une question aussi intime que métaphysique : que veut dire aimer ce qui ne sera plus jamais ?
Sibylle Grimbert est éditrice et romancière. Elle a déjà publié aux éditions Anne Carrière Le Fils de Sam Green, Avant les singes et La Horde.
Le surnom de «?reine des glaces?» colle à la peau de Christa Cristofersson, une ingénieure renommée de la Silicon Valley. Au-dedans, pourtant, elle vibre intensément. Mais l'émotivité est un luxe qu'elle ne peut se permettre.
Elle dirige une entreprise de biotechnologies, maudit le jour où elle a rencontré son ex-mari, tente d'élever du mieux possible ses jumeaux, se bagarre avec son vieux bougon de père qui tempête contre notre monde de technologies déshumanisantes et, de temps en temps, elle rend visite à sa mère qui végète dans un hôpital psychiatrique.
Au hasard d'un test génétique, Christa découvre que toute sa mythologie familiale repose sur une erreur. Sa mère ne l'a pas abandonnée à la naissance pour une quête de plaisirs superficiels, mais a en réalité sombré à cause d'une maladie jamais diagnostiquée : une dégénérescence neurologique qui la prive de l'accès à ses émotions.
Christa est porteuse du même gène altéré et, potentiellement, de la même maladie incurable. Seule la présence à ses côtés d'un compagnon qui la connaîtrait intimement au point de pouvoir stimuler ses souvenirs et ses circuits émotionnels pourrait retarder l'échéance.
Christa ne croit pas en l'existence de l'âme soeur, mais elle croit en la science, alors, cette âme-soeur, elle va la créer.
Avec Au-dedans, Yannick Grannec affronte une des plus grandes préoccupations contemporaines. S'il ne convient pas de la nommer ici, on peut suggérer que l'ombre de Mary Shelley plane sur ce roman visionnaire.
Imaginez...
Vous êtes en vacances à Bali et, peu de temps avant votre retour, vous consultez un vieux guérisseur. Sans raison particulière, juste parce que sa grande réputation vous a donné envie de le rencontrer, au cas où...
Son diagnostic est formel : vous êtes en bonne santé, mais vous n'êtes pas heureux.
Porteur d'une sagesse infinie, ce vieil homme semble vous connaître mieux que vous-même. L'éclairage très particulier qu'il apporte à votre vécu va vous entraîner dans l'aventure la plus captivante qui soit : celle de la découverte de soi. Les expériences dans lesquelles il vous conduit vont bouleverser votre vie, en vous donnant les clés d'une existence à la hauteur de vos rêves.
Avec L'homme qui voulait être heureux, c'est tout un monde de possibilités nouvelles qui s'ouvre à nous à la lecture de cette histoire passionnante, où l'on découvre comment se libérer de ce qui nous empêche d'être vraiment heureux.
Robert Oppenheimer aimait les femmes, courser les trains au volant de sa puissante voiture, affronter les tempêtes à la barre de son bateau et galoper sur les chemins du Nouveau-Mexique. Par-dessus tout, il aimait la physique car elle réveillait en lui le philosophe, le poète. Un poète riche, un philosophe inquiet de l'avenir des pauvres, un philanthrope qui finança le parti communiste et les Brigades internationales luttant contre Franco en Espagne. Aussi, lorsque en 1942 le général Groves le choisit pour diriger les recherches sur la création de la bombe atomique à Los Alamos, les services secrets, le contre-espionnage et le FBI se liguent pour empêcher la nomination d'un communiste. Groves résiste, convaincu de la loyauté de Robert Oppenheimer. Trois ans plus tard, après les bombardements d'Hiroshima et Nagasaki, la célébrité et l'influence d'Oppenheimer sont immenses. Pour tous, il est devenu « Doctor Atomic ». Mais cet intellectuel sensible à l'art et aux exigences humanistes prend conscience de la responsabilité de la science et s'oppose à la volonté de la détourner au profit de l'armée. Il se fait de puissants ennemis au sein du complexe militaro-industriel, qui élabore un piège pour le faire tomber.
Ils ont tué Oppenheimer nous plonge au coeur de la guerre froide et du redoutable dialogue entre la science et le pouvoir. C'est le livre d'une bascule du monde, engendrée par la course à l'armement, mais aussi celui, plus intime, d'un homme flou, à la fois victime et bourreau, symbole du savant tourmenté par les conséquences morales de ses découvertes. Virginie Ollagnier fait de Robert Oppenheimer un formidable personnage de fiction.
Charlotte Davis est une fille en lambeaux. À dix-sept ans, elle a déjà perdu plus que la plupart des gens en une vie. Mais elle a appris à oublier. Le verre brisé avec lequel elle se coupe apaise sa peine jusqu'à ce qu'il ne reste que le calme. Le verre brisé murmure : Tu n'as plus besoin de penser à ton père et à la rivière. À ta meilleure amie, qui est partie pour toujours. Ou à ta mère, qui n'a plus rien à te donner.
Chaque nouvelle cicatrice endurcit un peu plus le coeur de Charlie, pourtant cela fait toujours aussi mal. Si mal que ça n'a plus d'importance, et parfois cette douleur est nécessaire pour remonter la pente.
Girl in pieces est le portrait profondément émouvant d'une adolescente dans un monde qui ne lui doit rien et lui a tant pris, et du chemin qu'elle entreprend pour se réparer. Le premier roman de Kathleen Glasgow est d'une authenticité déchirante et d'une honnêteté sans faille. Une histoire dont on ne peut se détourner.
Kambili a quinze ans.
Son monde est limité aux murs de la résidence luxueuse d'Enugu, au Nigeria, où elle vit avec ses parents et son frère Jaja. Son père, Eugène, est un riche notable qui régit son foyer selon des principes d'une rigueur implacable. Sa générosité et son courage politique (il possède le seul journal indépendant du pays) en font un véritable héros de sa communauté. Mais Eugène est aussi un fondamentaliste catholique, qui conçoit l'éducation de ses enfants comme une chasse au péché où les plus terribles punitions trouvent leur justification dans la foi.
Quand un coup d'Etat vient secouer le Nigeria, Eugène, très impliqué dans la crise politique, est obligé d'envoyer Kambili et Jaja chez leur tante. Les deux adolescents y découvrent un foyer bruyant, plein de rires et de musique. Ils prennent goût à une vie simple, qu'ils croyaient dangereuse et païenne, et ouvrent les yeux sur la nature tyrannique de leur père. Lorsque Kambili et son frère reviennent sous le toit paternel, le conflit est inévitable et la maison se transforme en champ de bataille où les enfants vont se révolter pour gagner leur liberté.
L'Hibiscus pourpre est un roman bouleversant sur la fin de l'innocence, la violence domestique, l'intolérance religieuse et l'émancipation.
Il existe une légende urbaine qui circule dans les palais de justice et les commissariats : si un jour votre chemin croise celui d'un énorme dossier intitulé Le Rapport chinois, ne l'ouvrez pas. On parle de malédiction, on prétend que sa lecture rend fou.
Certains disent qu'il a quelque chose à voir avec les cartels de la drogue ; pour d'autres, c'est le manifeste d'un complot mondial.
Quelques-uns parlent d'un texte visionnaire. Tous décrivent sa lecture comme une plongée sans retour de l'autre côté du miroir...
On s'accorde sur le nom de son auteur, un certain Tugdual Laugier.
Ceci est son histoire.
L'art de la guerre consiste à soumettre son adversaire sans le combattre. C'est ainsi que le père de Victor Laplace s'est fait détruire. C'est ainsi que le jeune Victor espère venger sa mémoire, en s'infiltrant au coeur même du système qui l'a brisé. Sa stratégie est claire : se faire embaucher dans le prestigieux cabinet de conseil que dirige son ennemi, l'approcher pas à pas, l'écouter patiemment dévoiler la recette de ses triomphes, l'accompagner dans son ascension en attendant l'ouverture, la brèche où il pourra s'engouffrer. Une partie d'échecs pour laquelle l'apprenti possède une arme décisive : sa maîtrise des algorithmes et de l'intelligence artificielle. Car à l'heure où le succès ne répond plus au mérite ou à l'intelligence, mais à d'autres règles sociales qu'on peut traduire en équations, celui qui sait les déchiffrer peut à tout moment renverser le jeu en sa faveur. Mais à quoi devra renoncer Victor Laplace pour parvenir au dernier étage du monde ?
Dans une variation sur le thème des Illusions perdues, teintée d'un esthétisme à la Tom Wolfe, Bruno Markov réinvente le mythe de la réussite individuelle à l'heure des nouvelles technologies. Captivant, émouvant et subversif, Le Dernier Étage du monde offre un grand huit romanesque qui s'empare des questions éthiques les plus brûlantes autour de l'intelligence artificielle et de l'économie de l'attention.
Bavière, 1931. Accusé d'un crime qu'il n'a pas commis, le jeune professeur norvégien Thörun Gärensen est contraint de rejoindre ceux qui sont promis à devenir les maîtres de l'Allemagne. Spécialiste du paganisme et des courants ésotériques européens, il intègre bientôt l'Ahnenerbe, un mystérieux institut de recherches culturelles qui répond exclusivement à l'autorité d'Heinrich Himmler.
Traçant peu à peu sa voie au sein du régime, Thörun devient le témoin privilégié des croyances et des superstitions que partagent en secret les plus hauts dignitaires allemands. Il est fasciné par ce qu'il découvre, mais il a conscience qu'il se corrompt à collaborer avec des fauteurs de guerre et des assassins.
En quête désespérée de rédemption, Thörun croit trouver son salut auprès de Laüme et Dalibor Galjero, deux aristocrates roumains qui semblent partager beaucoup avec lui. Au lieu de le sauver, le couple va l'entraîner au plus profond des noirceurs de l'âme humaine... Perdu, déchiré, le jeune Norvégien sait son destin scellé. Et pourtant... Si le rachat venait de la main que lui tend soudain un certain officier anglais ? Et s'il s'avérait que seul un damné puisse secourir un autre damné ?
Calcutta, 1936. Le prestige de l'Inde coloniale de Kipling se ternit. Les nationalistes hindous pactisent avec Berlin pour chasser les Britanniques de la péninsule. Tout juste arrivé de Londres, le jeune officier David Tewp est chargé de préparer la prochaine visite du couple le plus sulfureux de l'époque : le duc de Windsor et son épouse, l'Américaine Wallis Simpson. Mais, dans le sillage de l'homme qui vient de renoncer à la couronne d'Angleterre pour s'unir à celle qu'il aime, gravitent plus d'ennemis que d'amis.
Bientôt lancé sur les traces d'une trop belle photographe autrichienne et d'un couple d'aristocrates roumains aux sympathies politiques ambiguës, Tewp plonge dans un univers de ténèbres auquel sa bonne éducation et son rationalisme ne l'avaient en rien préparé.
Des brasiers funéraires de Calcutta aux palais d'une noblesse décadente, entre jeux d'espions, guerre civile, disparitions d'enfants et rites étranges, la traque des Ogres du Gange a commencé...
1582, grand-duché de Toscane. Ilario d'Orcia apparaît sur la scène du monde. Non par la grande porte, mais par l'entrée la plus discrète qui soit. Cela convient à sa morphologie, puisque sa taille ne dépassera jamais celle d'un enfant. Mais si son corps est minuscule, son intelligence est vive et son appétit de connaître impérieux.
Moinillon, peintre, ermite, médecin ou prophète, Ilario parcourt une Europe où se flétrissent les grandioses espérances d'une Renaissance désormais moribonde. De Venise à Rome et de Malte à Prague, c'est l'avènement du Baroque, un âge d'ambitions, de découvertes et d'excès. C'est le temps de Kepler, de Faust et du Caravage, une parenthèse sensuelle et dangereuse où tous les futurs se trouvent possibles, au point même qu'un contrefait peut se rêver doge de la plus belle cité qui fut jamais.
Voyage gigantesque et frénétique accompli par un tout petit homme, Le Parlement des Instincts est une épopée fabuleusement généreuse et inventive, une expérience de lecture colossalement immorale dont les férocités joyeuses exaltent le souffle du langage, la puissance du rire, la force de l'art et le simple bonheur d'exister !
Venise, février 1713. Les musiciennes rivales de la Piéta et des Incurabili vont jouer ensemble pour la première fois devant un parterre venu de l'Europe entière. Lorsqu'une tribune s'effondre sur le public, le chirurgien Azlan de Cornelli intervient et sauve un grand nombre de blessés, aidé par un mystérieux médecin qui disparaît aussitôt. Cet accident est le premier rouage d'un engrenage qui conduira Azlan au coeur des secrets de la Sérénissime.
Dans Les filles du choeur, le destin d'Azlan de Cornelli va croiser celui de deux femmes en lutte contre leur condition : Maria de la Violla, placée très jeune dans la cage dorée de la Piéta, qui cherche à échapper à un mariage forcé, et Sarah Koppio, jeune juive du ghetto, détentrice d'un étrange héritage familial, un message codé indiquant l'emplacement du Codex Quanum. Ce traité arabe, datant du XIIème siècle, pourrait créer une véritable révolution dans l'histoire de la médecine.
Ensemble, ils vont tenter de résoudre l'énigme du Quanum pour découvrir ses secrets, tout en bravant les sbires de l'Inquisition et les espions d'une organisation occulte prêts à tout pour se l'accaparer.
Avec Les Filles du choeur, Éric Marchal inaugure un triptyque d'aventures intitulé Le soleil suivant. Dix ans après l'épopée du Soleil sous la soie, Azlan de Cornelli nous emporte dans sa quête à travers l'Europe des arts, des sciences et de la chirurgie.
Éric Marchal est né en 1963 et vit à Vittel. Son premier roman, Influenza, paru en deux tomes (Les Ombres du ciel, 2009 ; Les Lumières de Géhenne, 2010), a reçu le prix Carrefour Savoirs 2009. Il est également l'auteur des livres Le Soleil sous la soie (2011), La Part de l'aube (2013), Là où rêvent les étoiles (2016), Les Heures indociles (2018) et Villa Imago (2019). Tous ses ouvrages ont paru aux Éditions Anne Carrière.
1584, en Provence. L'abbaye de Notre-Dame du loup est un havre de paix pour la petit communauté de bénédictines qui y mène une existence vouée à Dieu et à soulager les douleurs de Ses enfants. Ces religieuses doivent leur indépendance inhabituelle à la faveur d'un roi, et leur autonomie au don de leur doyenne, soeur Clémence, une herboriste dont certaines préparations de simples sont prisées jusqu'à la Cour.
Le nouvel évêque de Vence, Jean de Solines, compte s'accaparer cette manne financière. Il dépêche deux vicaires dévoués, dont le jeune et sensible Léon, pour inspecter l'abbaye. A charge pour eux d'y trouver matière à scandale, ou à défaut ... d'en provoquer un.
Mais l'évêque, vite dépassé par ses propres intrigues, va allumer un brasier dont il est loin d'imaginer l'ampleur. Il aurait dû savoir que, lorsqu'on lui entrouvre la porte, le diable se sent partout chez lui. Evêque, abbesse, soigneuse, rebouteuse, seigneur ou souillon, chacun gardeune petite part au Malin. Et personne, personne n'est jamais aussi simple qu'il y paraît.
Dans ce livre, Marcel Rufo se dévoile. Il raconte son enfance et son apprentissage en psychiatrie. Comment vit-on ce métier ? « En nous appuyant sur nos peines, nous devenons plus forts, plus modestes et plus déterminés dans le soin.
Marcel Rufo va aussi à la rencontre d'enfants et d'adolescents avec l'empathie qui le caractérise, comme dans oedipe toi-même, son premier ouvrage, publié en 2000 aux éditions Anne Carrière, qui s'était vendu à 350 000 exemplaires. »
Le Triumvirat est le pouvoir nouvellement investi dans la capitale, mais la re´bellion s'organise dans les provinces. Et partout, on s'interroge : jusqu'ou` ira la guerre ? Tandis que la pe`gre e´tend son emprise et que la Foi se re´ve`le, le destin des femmes et des hommes de Seth est plus incertain que jamais. Rien n'e´chappe aux engrenages implacables du cercle- monde. Telle est la trage´die d'un E´tat a` l'agonie. L'Empire s'effondre... Il est de´sormais en ruine. Quel monstre s'appre^te a` sortir de ses entrailles fumantes ? En ces temps de clair-obscur, les frontie`res s'effacent ; la raison et la justice, la victoire et la de´faite, tout perd son sens. Rien n'est joue´, les combats continuent. Et au milieu de ce chaos, tous veulent toucher la peau du ciel.
Deuxie`me tome de la trilogie L'Empire s'effondre, Toucher la peau du ciel confirme avec e´vidence la force narrative de Se´bastien Coville. Il signe avec ce deuxie`me opus un roman d'aventures riche et palpitant, qui poursuit la cre´ation d'un univers complet et d'une mythologie au coeur de son histoire.
Québec, 1930.
Gabrielle est mariée avec Edward depuis bientôt dix ans. Entre la maison de l'île d'Orléans et celle de la Grande-Allée, elle mène une vie bien remplie, entourée de ses cinq enfants. De toute évidence, il s'agit d'un mariage heureux. Mais cette chose qui devrait être si simple fait pourtant froncer bien des sourcils dans l'entourage de Gabrielle. Décidément, le bonheur est suspect en cette époque où notre sainte mère l'Église nous dit que nous ne sommes pas sur terre pour être heureux mais pour accomplir notre devoir.
L'élégante Gabrielle a bien du mal à se soumettre au code strict de la société bien sage et bien pensante. Et si c'était possible de changer le monde autrement que par la prière ? Dans ce premier volet de la grande trilogie romanesque intitulée " Le Goût du bonheur ", Marie Laberge brosse une vaste fresque du Québec de l'avant-guerre. Fidèle à sa manière, elle nous fait partager le destin de personnages si vrais qu'ils semblent bondir de la page.
Grâce à une écriture qu'on dirait faite pour traduire les mouvements du coeur les plus subtils ou les plus inavouables, elle éclaire de l'intérieur une époque où, sous la gangue des conventions sociales et de la religion, les passions ne brûlaient pas avec moins de force qu'aujourd'hui.
Pendant la Grande Dépression, dans une petite ville du New Jersey, une fille d'immigrants italiens, Marie Genovese, lutte pour son autonomie et sa liberté. Ses bons à rien de frères sont tentés par le parti fasciste américain et ne jurent plus que par Mussolini. Marie préférerait qu'ils s'intéressent un peu moins à la politique et l'aident un peu plus à la pâtisserie que leur a léguée leur mère et qui est au bord de la ruine.
Pour ne rien arranger, elle est amoureuse d'un homme qui n'est pas de sa condition. Elle n'a aucune aspiration conjugale et se contenterait d'un peu de bonheur dans sa vie, mais cela aussi, c'est un voeu dangereusement moderne pour une femme de son époque.
Marie ne peut compter que sur elle-même... et peut-être sur la recette d'un gâteau de ses ancêtres.
Harlem. 1933. Une femme noire, tirée à quatre épingles, est relâchée de prison. Son nom : Stéphanie St Clair. Signes particuliers : un accent français à couper au couteau et un don pour les chiffres. Née dans la misère à la Martinique, la célèbre Queenie est à la tête de la loterie clandestine de Harlem. Avec l'aide d'une poignée de complices loyaux, elle a patiemment bâti un véritable empire criminel qui règne sur Harlem tout en protégeant ses habitants des exactions des policiers.
Jean-Michel est très heureux, en apparence : il a une femme brillante, un enfant éveillé, une belle carrière dans l'immobilier. Pourtant, ce bonheur est illusoire.
Les bleus sur sa joue pourraient être imputables à un mauvais coup au rugby. S'il n'ose pas en parler, c'est parce que la vérité est dérangeante. Un homme battu, c'est le déshonneur, mais battu par sa femme, c'est l'extrême soumission, la castration au ciseau à bois.
Jean-Mi endure les gifles et reste avec sa femme, jusqu'au jour où une rencontre improbable lui ouvre les yeux sur sa vie de couple.
« La violence est apparue incolore, insidieuse, avant d'éclabousser nos murs. D'abord une remarque désobligeante, ensuite des reproches, puis des gifles distribuées entre mes manquements et mes oublis. Je croyais que ce serait passager, que tu allais redevenir comme avant. Et plus tard, un coup de pied, un cendrier lancé à la figure. Tu me cognes pour canaliser la tempête qui prend toute la place dans ta tête.
Parce que c'était plus qu'une claque, Marylène, c'était l'hôpital et des points de suture. Une gueule de mec brisé. » Nicolas Robin, 44 ans, est l'auteur de plusieurs romans, dont trois, très remarqués, parus aux éditions Anne Carrière : Roland est mort (2016), Je ne sais pas dire je t'aime (2017) et Une folie passagère (2019). Dans La Claque, il aborde le sujet encore méconnu et pourtant bien réel des hommes battus.
A l'aube du XVIIIe siècle, un des plus petits Etats d'Europe, le duché de Lorraine, se relève de l'occupation française, dans l'espoir de connaître une génération de paix.
Nicolas Déruet est chirurgien ambulant. Emprisonné à la suite d'une opération durant laquelle le patient est décédé, il est obligé de s'exiler dans les armées de la coalition en guerre contre les Turcs. De retour à Nancy, il développera son art à l'hôpital Saint-Charles et n'aura de cesse de laver son honneur. Des campagnes lorraines aux steppes hongroises, des hôpitaux militaires aux ors des palais royaux, il connaîtra le destin hors norme d'un homme guidé par la passion de la chirurgie et déchiré par le choix impossible entre deux femmes que tout oppose : l'accoucheuse Marianne Pajot et Rosa, marquise de Cornelli.
Dans cette épopée romanesque, Eric Marchal s'empare d'un thème passionnant, la rivalité féroce entre médecins et chirurgiens. Il nous convie aux opérations que réalise son héros, Nicolas Déruet, toutes tirées de cas réels, documentés par les comptes rendus de l'Académie royale de chirurgie.