Le toucher nous ancre dans la vie. Le tact fonde notre lien à l'autre. La main pense. Les gestes créatifs, ceux des artistes et des artisans ou ceux que nous produisons quotidiennement réveillent en nous la liberté de gestes qui ouvrent et pas simplement de gestes qui prennent et se servent. Ces gestes, qui impliquent de toucher la matière et d'être touché par elle, permettent une meilleure compréhension de notre présence au monde de notre manière de l'habiter. Si la crise écologique?est une crise de la présence du vivant humain parmi les vivants, le sentir et le tact activé dans le touché peuvent se penser comme un "soin" apporté à cette qualité de présence, en faisant en sorte que notre existence prenne véritablement sol.
On fait l'hypothèse dans cet essai que c'est en?mobilisant des?expériences?sensibles et poétiques, comme la beauté de la main de l'artiste et de l'artisan au travail, que l'on pourra?soutenir une écologie non seulement de réparation, mais de fondation. Il s'agit ici de renouveler, par le geste, par le toucher, par le tact, ?la relation entretenue avec soi, les autres et la nature.
« À douze ans, j'eus ma première bicyclette ; depuis, on ne m'a plus jamais revu » Paul Morand Sur des routes infernales sorties de la nuit des temps, les premiers cyclistes, ces grands pionniers, pédalent, souffrent et s'émerveillent devant les peuples et les paysages d'un monde nouveau. Un monde qui a aboli les distances et qui a défié l'équilibre grâce aux draisiennes, aux grand-bi ou aux véloces.
Ils voyagent en groupe, refusent la compétition, développent leur propre culture et conçoivent le projet d'une société du progrès, en harmonie avec la nature.
Des escapades de Zola dans la campagne proche de Paris aux voyages clandestins de Simone de Beauvoir et de Jean-Paul Sartre sous l'Occupation, de la draisienne au gravel, ce livre retrace l'histoire de la grande épopée cycliste, celle qui a repoussé les frontières du monde et de l'imaginaire.
Votre pote de fac de math à l'esprit ultra cartésien vous bassine avec le chamanisme depuis sa retraite Ayahuasca au Pérou, et votre petite cousine blogueuse mode explose le game Instagram depuis qu'elle donne des conseils pour renouer avec la sorcière qui sommeille dans ses followers, sans parler de votre ex responsable marketing devenue permacultrice bouddhiste après un stage Vipassana suivi à l'issue d'un burn-out ? Rassurez-vous, Les Nouvelles Routes du Soi décrypte pour vous cet essor nébuleux des nouvelles pratiques et spiritualités poussant comme des champignons hallucinogènes dans la jungle d'une modernité sécularisée et consumeriste où les chercheurs de sens avancent à tâtons en territoire inconnu, non sans peril.
Souvent livrés à eux même et sans garde-fou institutionnel, ces padawans autodidactes tiennent à leur liberté d'expérimentation dans le domaine spirituel, se fiant à leur intuition, les exposant aux sirènes du capitalisme, à de nouvelles emprises subtiles, voire à "l'ego-radicalisation". L'auteur s'est immergé dans nombre de ces voies sans sacrifier aux exigences de l'enquête journalistique, avec bienveillance, lucidité et autodérision.
Prince des Ténèbres, Porteur de Lumière ou Roi des Enfer, le Diable a autant de noms que de visages. Mais où est passé le monstre aux yeux exorbités, aux cornes d'ébène et à la gueule pestilentielle, la Bête vers qui convergent toutes les déchéances et les déviances du genre humain ?
Grâce à une lecture brillante des textes et des images de la Renaissance et du Moyen Âge, Daniel Arasse décrit l'irrésistible essor du Diable et révèle comment la culture humaniste a combattu cette ténébreuse créature médiévale pour la reléguer au rang de superstition.
Pourtant, aujourd'hui, comme hier, Satan continue de hanter l'esprit des hommes. Mais depuis, nous lui avons prêté notre visage, nos habitudes, il est devenu une métaphore du « mal » qui ronge le coeur de l'humanité.
Pouvait-on changer de genre au Moyen Âge ?
Être sainte et se faire passer pour moine ? Changer d'habits comme d'identité durant cette période dominée par la chrétienté ? Pour faire taire les idées reçues, Clovis Maillet démontre que les expériences de transidentité n'ont pas l'apanage de la modernité. Que le combat pour l'émancipation peut même passer par la réappropriation des figures de l'histoire. Ainsi l'héritage de Jeanne d'Arc est-il disputé à la droite nationaliste par les militants queer libertaires qui la considèrent, depuis la fin du XXe siècle, comme une guerrière transgenre.
Une héroïne, qui comme d'autres, a refusé d'être identifié au sexe qui lui a été assigné à la naissance.
« Si elle n'a pas crié, elle était consentante », « Après tout, c'est elle qui est montée dans la chambre », « Malgré ses 11 ans, elle n'avait qu'à résister si elle n'avait pas envie », « Elle portait une tenue provocante ».
Salopes, frigides, vierges chastes ou nymphes séductrices, la sexualité a été, pendant des siècles, l'unité de mesure définissant la valeur des femmes. Vierges, elles étaient contraintes de sauvegarder un hymen protecteur et valorisant. Mariées, elles étaient tenues de consentir au désir de leur époux.
Le devoir conjugal a jalonné leur existence pendant presque deux millénaires. Leurs désirs ont été passés sous silence, leur consentement ignoré, leurs voix n'ont jamais trouvé d'écho : des siècles durant, leurs corps ont appartenu aux hommes.
Ce livre se penche sur l'intimité des femmes et des hommes du passé et tente ainsi de redonner une voix à celles qui en ont longtemps été privées dans l'Histoire.
Maëlle Bernard est historienne de la sexualité. Son travail sur le consentement à l'acte sexuel a reçu la mention spéciale du prix de la Société Française d'Études du XVIIIe siècle.
Surf trip, shaper, hang ten, tube, stoked :
Vous maîtrisez peut-être le vocabulaire du surf, mais saviez-vous que rien ne prédestinait le he'e nalu, une coutume ancestrale d'Hawaï, à devenir un phénomène d'ampleur mondiale ? De la découverte des îles du Pacifique par le capitaine Cook à l'annexion de l'archipel par les États-Unis, les obstacles à son ascension furent nombreux et souvent dramatiques : guerres fratricides, épidémies mortelles et missionnaires brutaux ont bien failli faire sombrer l'art de la glisse dans l'oubli, en même temps que la culture hawaïenne. Jérémy Lemarié retrace de manière inédite cette aventure extraordinaire, qui commence avec l'arrivée des premiers Polynésiens sur l'archipel et la naissance des premiers royaumes.
La montagne, sauvage, est le miroir inversé d'une société vide de sens et aseptisée. Qui n'a pas rêvé de contempler des étendues glacées à la lisière du ciel, de surprendre une meute dans l'ombre d'un sérac, de pister un cerf aux abords d'une forêt gorgée de brume ?
C'est aussi un laboratoire. Le réchauffement climatique y est deux fois plus rapide que dans la plaine. Chaque jour, ses glaciers fondent et son écosystème se dérègle en silence.
Lièvre variable, Lagopède, Tétra-Lyre, renoncule des glaciers, gypaète, libellules d'altitude, Camille Belsoeur a suivi la piste de ces êtres parfois invisibles, souvent méconnus, et leur a donné une voix : ils racontent un monde en voie de disparition mais aussi un vivant avec lequel l'homme peut renouer s'il s'en donne les moyens.
Si vous croyez que l'Amérique a été découverte en 1492 par Christophe Colomb, détrompez-vous. Les Scandinaves ont peuplé l'Islande dès les années 870. De là, ils ont colonisé le Groenland et débarqué sur les côtes sauvages de Terre-Neuve ou les rivages isolés du Labrador, de l'autre côté de l'océan. Ils sont alors les premiers découvreurs du Nouveau Monde, le tout avant l'an mille. Des étonnantes richesses de l'Islande à la chute des colonies glaciales du Groenland, Régis Boyer nous livre le récit extraordinaire d'une histoire oubliée, celle d'une prodigieuse migration des peuples du Nord vers l'Ouest.
En compagnie d'Adam de Brême, d'Eiríkr le Rouge ou de Leifr Eiríksson, ce livre nous entraîne au coeur des mystères de la découverte du Vinland : "Cette île, au-delà de laquelle il n'y a dans l'Océan plus aucune terre habitable. Et où tout est recouvert de glaces infranchissables et de ténèbres infinies".
« Cinquante mille Français se sont levés aujourd'hui esclaves : il dépend de vous qu'ils se couchent libres. » L'Abbé Grégoire Négligés ou haïs par le monde des Lettres - dont un Voltaire franchement antisémite - admirés par un Rousseau ou un Mirabeau fascinés par leur culture et leurs valeurs, les Juifs parisiens ont joué un rôle décisif sous la Révolution en obtenant de la France qu'elle devienne le premier pays d'Europe à en faire des citoyens à part entière.
Vous vous ennuyez au travail malgré de bonnes études ? Vous vous sentez inutile ? Rassurez-vous, vous n'êtes pas seul. Chez les jeunes diplômés les défections pleuvent et la révolte gronde : démissions, reconversions, engagement pour le climat et exode urbain sont les signes annonciateurs d'une société qui entre massivement en quête de sens.
Cet essai précurseur, réactualisé et augmenté de prolongements inédits, décrypte les aspirations des jeunes générations, dévoile les causes de leur mal-être en entreprise et raconte leur recherche d'une vie en accord avec leurs valeurs. Diplômés de grandes écoles inscrits en C. A. P., cadres en reconversion dans le petit commerce ou les métiers du bien-être, consultants-restaurateurs ou ingénieurs-paysans... Ces bifurcations de vie radicales redessinent nos villes et nos campagnes, remettent en question nos modes de vie et redéfinissent notre vision du succès. Dans un monde en transition et en quête de nouveaux récits, cette élite alternative peut-elle entraîner le reste de la société ?
Alors, faut-il vraiment passer un C. A. P. cuisine après un bac +5 et quitter la Défense pour le sud de la Drôme ?
Réchauffement climatique, pandémie, tsunami, accident nucléaire, black out généralisé et même... invasion zombie. Parce que les désastres à venir sont aussi nombreux qu'inéluctables, des individus se préparent. Ils entassent des réserves, construisent des abris, achètent des armes et s'exercent à la survie en milieu sauvage.
Du cinéma à la téléréalité, les industries culturelles se sont emparées du survivalisme, le propageant comme un virus à la culture mainstream, tandis qu'une véritable économie internationale se met en place avec des bunkers vendus des millions aux géants de la silicon valley.
Qui sont les survivalistes ? Quelles sont leurs motivations ? Sont-ils des individus lucides et prévoyants sur lesquels prendre exemple ou de nouveaux fanatiques de l'apocalypse ?
Et surtout, que dévoilent-ils des fractures du monde contemporain ?
Ce livre se veut l'archéologie d'un mépris, celui de la femme et de la féminité, tel qu'il s'exprime en Europe depuis la haute Antiquité. Il ne porte pas simplement sur la femme en tant que telle, mais sur le terrible constat qui s'impose quant aux regards péjoratifs portés sur les femmes et la féminité. Ces regards sont ceux des hommes, parfois interiorisés par des femmes ; ils sont puissamment ancrés dans les mentalités par le langage, les théories, les images, les croyances et le droit.
Ainsi, les vecteurs de la misogynie sont extrêmement divers : poètes, mythographes, artistes, médecins, philosophes, enseignants, médias, mais aussi hommes d'Eglise, politiques et juristes. Comme toute archéologie, ce livre définit un terrain de fouilles, l'Europe, et nous entraîne dans un voyage autour des textes, de l'antiquité au XXe siècle. On y découvre que la misogynie s'exprime au travers de thèmes transmis et ressassés de génération en génération, et profondément ancrés dans notre culture et dans notre vie quotidienne.
Comment comprendre la misogynie ? Procède-t-elle uniquement de cette culture enracinée au plus profond de nous ? Est-elle partie intégrante de la masculinité ? D'une virilité façonnée par le modèle patriarcal ? Le déclin de ce dernier serait-il susceptible d'entraîner la fin d'une misogynie que l'on pensait indétrônable ?
Ils ne font pas qu'haïr les « bobos », les « gauchistes » et leur mode de vie. Ils dénoncent la perte de virilité de l'homme post-moderne. Hostiles à la modernité politique, souvent aussi à la République, ils sont obsédés par le « grand remplacement », cette théorie selon laquelle la France blanche serait en voie de disparition. Les plus belliqueux d'entre eux fantasment une « guerre raciale » et fomentent des attentats.
Bienvenue dans la France des « grands-remplacés ». Portée par des influenceurs à succès, elle rêve d'Éric Zemmour. Elle est faite de « petits Blancs » de banlieue qui s'exilent, au nom de la race, dans des pays sans immigrés, d'adeptes de tuning dans le Tarn ou de dragueurs de rue de Paris fans d'idéologues virilistes. Mais aussi de développeurs, de journalistes, et de cadres supérieurs. Ce sont nos voisins, nos collègues, nos amis. Ce livre parle d'eux. Et de la guerre menée par de nouveaux stratèges pour s'infiltrer dans nos têtes.
Vous-vous ennuyez au travail malgré de bonnes études ?
Vous-vous sentez inutile ? Rassurez-vous, vous n'êtes pas seul. Ceux qu'on appelle encore les « cadres et professions intellectuelles supérieures » n'encadrent plus personne, d'ailleurs ils n'utilisent plus vraiment leur cerveau et sont menacés par le déclassement social. Chez ces anciens premiers de la classe, les défections pleuvent et la révolte gronde. Vous ne les trouverez cependant pas dans la rue à scander des slogans rageurs, mais à la tête de commerces des grands centres urbains : boulangers, restaurateurs, pâtissiers, fromagers, bistrotiers ou brasseurs, derrière leur comptoir et les deux mains dans le concret. La quête de sens de ces jeunes urbains n'a pas fini de redessiner nos villes, notre consommation mais aussi notre vision du succès, car ces nouveaux entrepreneurs marquent peutêtre le renversement des critères du prestige en milieu urbain. Alors, faut-il vraiment passer un CAP cuisine après un bac +5?
Vous venez de vous faire larguer et ne savez plus comment avancer ; vous êtes en couple, mais vous vous ennuyez ; vous avez abusé des applications de rencontre et vos histoires ont la même durée de vie qu'un câble de iPhone. Vous êtes au pied du mur... c'est le bon moment pour tout reprendre à zéro ! Pourquoi sommes-nous aussi nombreux à passer par là ? Pourquoi est-ce devenu si compliqué ? Sommes-nous tous devenus des produits ? Hommes et femmes peuvent-ils encore s'entendre ? Et surtout, comment trouver la perle rare ?
Cette vaste enquête, fruit de plus de dix ans d'investigation, est née du désir de comprendre comment notre rapport à l'amour a pu autant changer depuis l'époque de nos parents et de nos grands-parents.
Sommes-nous condamnés à vivre dans des bulles et à déserter la réalité ? Fuite dans des mondes imaginaires, apologie de la vie domestique, explosion du marché du "bien-être" , bulles de filtres et pensée magique. Chaque jour, nous déployons un véritable arsenal de protections psychiques et physiques pour nous mettre à distance d'un monde qui nous oppresse : bienvenue dans la civilisation du cocon ! Un nouveau monde de l'entre-soi, sous perfusion de bien-être, en passe de nous transformer, petit à petit, en êtres hypersensibles et ne supportant plus le moindre frottement avec la réalité.
Comment sommes-nous passés d'un idéal de la vie "intense" à celui d'un quotidien "subi" que nous préférons fuir, bien à l'abri derrière nos forteresses de coussins ? Et surtout, ces bulles sont-elles en train de remplacer, dans nos principales préoccupations, un safe-space commun qui semble aujourd'hui nous échapper : notre planète et celles et ceux qui l'habitent avec nous ? Ce livre invite à prendre conscience de ce repli généralisé et à éclater ces bulles de confort où l'on commence à suffoquer.
Qu'on en commun un match de chevalerie France- Angleterre, le roi Henri IV ou une chasse aux « aliens » en Orient ? Tous prennent leurs racines dans la société médiévale et résonnent avec notre actualité bouillonnante.
De l'enfer de la lettre de motivation, à l'obsession du selfie, en passant par notre obsession pour la fin du monde ou les licornes, chaque avatar de la modernité trouve ainsi son lointain écho médiéval.
Défiant tous les clichés sur une période qui fait souvent l'objet de tous les fantasmes, Actuel Moyen Âge est de retour et offre - avec un savant mélange d'humour et de science - une plongée dans les profondeurs de notre histoire qui ébranlera toute vos certitudes... sur le monde actuel.
Quel est le point commun entre Miley Cyrus, Amy Winehouse ou George Michael ? Tous ont connu des épisodes sévères d'addiction. Comment éviter de prendre l'autoroute menant des Paradis artificiels à l'Enfer sur Terre ? Travailler toujours plus, faire la fête toujours plus intensément, avoir un corps toujours plus désirable, sociabiliser à outrance, ou durer plus longtemps au lit... Pour répondre à ces injonctions matraquées par notre société, de nombreuses personnes cèdent aux sirènes des substances psychoactives : Alcool, MDMA, cannabis ou Nouveaux Produits de Synthèse.
Ces psychotropes sont, de premier abord, une véritable source de plaisir pour le cerveau. Mais, quand les conditions d'un environnement toxique sont réunies, certains peuvent sombrer, corps et âme, dans l'addiction à ces produits. Le manque de connaissances et les idées reçues sur le sujet les empêchent bien souvent de chercher et de trouver de l'aide. Sans être moralisateur, Jean-Victor Blanc fait le pari d'éduquer et de déconstruire les stéréotypes sur l'addiction à l'aide de références issues de la pop culture et de son expérience de psychiatre.
Qu'ils soient humbles ou illustres, l'histoire romaine regorge de voyageurs ayant parcouru les immenses routes impériales. L'empereur Hadrien est probablement le plus célèbre d'entre eux. L'essentiel de son règne s'accomplit loin de Rome, des rives de la Méditerranée jusqu'aux confins de l'Empire. Savants et lettrés, mercenaires ou simples citoyens des quatre coins du monde : le voyage est propice aux rencontres en tous genre. Au fil de son périple, les villes s'embellissent et les défenses de l'Empire se consolident sous la protection des dieux.
Ce voyage sur les pas d'Hadrien nous permet d'embrasser l'immensité et la vie quotidienne d'un Empire à son apogée, en même temps qu'il nous donne à voir le génie politique et la sensibilité esthétique d'un homme exceptionnel.
Comment maniait-on une épée longue ?
Porter une armure permettait-il de conserver la liberté de ses mouvements ? Les duels étaient-ils toujours sanglants ? Pour trancher dans le vif des idées reçues, Daniel Jaquet nous emmène à la découverte de l'éventail des pratiques martiales du monde médiéval. Il faut dire que l'art de la lutte ou du maniement de la hache n'était pas réservé aux seuls chevaliers :
Bourgeois, étudiants, ou artisans s'entraînaient également au combat. Le duel judiciaire, lui, se pratiquait entre hommes de toutes conditions... et impliquait parfois des combats entre les deux sexes.
Laissez-vous surprendre par les récits de ces combattants et de leurs motivations : ils bouleversent ce que l'on croyait savoir de la chevalerie et de l'art du combat au Moyen Âge.
À travers les siècles, les samouraïs ont été associés à l'honneur, au courage, à l'abnégation, autant qu'à leurs prouesses martiales. Pourtant, à l'origine, ces valeurs étaient subordonnées à la victoire au combat, seule garante de la survie du guerrier et de son lignage. Si les samouraïs se sont progressivement fédérés autour de nouvelles aspirations comme la loyauté ou le renoncement de soi, celles-ci correspondaient rarement à la réalité des rapports de force, lorsque ruse, suspicion et trahisons étaient le quotidien des alliances militaires et la guerre un art de la survie.
Ainsi, contrairement aux idées reçues, l'invention de ces valeurs éthiques est tardive : la « Voie du Guerrier » - ou Bushidô - est un « concept » élaboré à partir d'une tradition fictive aux alentours du xvie siècle. Cette construction a donné lieu à une mystique nationale qui a depuis largement dépassé les frontières du Japon et continue de hanter notre imaginaire, entre films hollywoodiens et pratiques assidue des arts martiaux.
Alors, qui étaient vraiment les samouraïs ?
Vous n'avez jamais eu l'idée d'une nouvelle technologie révolutionnaire, ni développé de grands projets artistiques ? Vous pensez que Léonard de Vinci, Thomas Edison ou Archimède ne sont pas de la même espèce que vous ? Rassurez-vous ! La créativité s'invite dans le quotidien de chaque être humain. De l'éducation de nos enfants à l'accommodation des restes de notre frigo, nous sommes sans cesse en train d'inventer et de créer.
Et en plus, ça se travaille... Mais comment ? Développer sa créativité, c'est d'abord comprendre ce qui se passe en nous : Comment faisons-nous pour avoir de nouvelles idées ? Quelles sortes de stratégies mettons-nous en place, au quotidien, souvent sans nous en rendre compte ? Les sciences cognitives, qui étudient le fonctionnement de notre pensée, peuvent nous aider à décrypter ces schémas. C'est aussi questionner notre mode de vie.
Pouvons-nous encore prendre le temps de penser alors que notre attention est captée en permanence ? Comment envisager des solutions innovantes à nos problèmes quand nous travaillons toujours dans l'urgence ? Ce livre invite à faire connaissance avec sa créativité pour mieux la développer. Au-delà des dogmes et des méthodes miracles, remplissez vous-même votre propre baignoire d'Archimède.
À l'ombre de la Grande muraille, un peuple en armes veille sur des frontières qui s'étirent sur des dizaines de milliers de kilomètres. Entre le XVIe siècle et le IIIe siècle av. J.-C., la Chine multiplie les conquêtes et étend peu à peu son immense empire. Comment une telle prouesse a-t-elle été possible ? C'est ce que nous dévoile Jean Lévi, qui dresse le portrait d'une Chine en guerre, depuis les premières sociétés guerrières jusqu'aux royaumes combattants.
Mobilisant des centaines de milliers d'hommes, les armées chinoises développent alors une véritable science de l'intendance, de la topographie et de la manoeuvre. Pour nourrir ces bouches, armer ces bras et protéger ces torses, pourvoir à l'acheminement des vivres et des équipements, l'État guerrier et la société civile en viennent à fusionner, prémisse d'une nouvelle forme de bureaucratie totalitaire.
Parallèlement, une pensée originale de l'art du combat émerge, dont Sun Tzu est l'illustre représentant. Celle-ci interroge la légitimité de la guerre, jugée profondément « immorale » dans son essence, rejoignant ainsi des préoccupations étonnement modernes.
Plans de batailles, équipement militaire, tactique, entraînement, chaîne de commandement, découvrez les racines des pratiques martiales et de la pensée stratégique de l'Empire du milieu.