L'art de Mahn Kloix, c'est avant tout raconter des histoires d'humains, celles de femmes et d'hommes qui se battent pour leurs rêves et qui oeuvrent au quotidien pour un monde plus juste, plus libre et plus solidaire. Dans le contraste du noir, du blanc et parfois du doré, entre les entrelacs des lignes continues, les visages se dessinent et prennent vie. Avec poésie, délicatesse et intensité, l'artiste partage des fragments de vie et les combats de celles et ceux qui font évoluer les mentalités.
Dans ce 90e Opus, Critères Editions met en lumière un artiste engagé et instinctif, mû par les liens qui unissent les résistants ordinaires, ceux qui à leur niveau, bousculent les idées reçues et finissent par changer le monde.
Décalée ou complètement folle, Petite Poissone touche à tout, du dessin au collage, de la peinture à la sculpture... Toréador de caractère, elle colle ses aphorismes un peu partout, là où ça lui chante, quitte à penser que la vie est belle, juste pour quelques heures, sans preuve formelle. Tour à tour poète, reine du cynisme et héroïne de l'ironie, elle égaie le quotidien parfois morose de son absurdité. Un peu comme si, dans le grand 8 de la connerie, tout le monde avait gagné un tour gratuit.
A l'instar de ses personnages, RNST avance masqué, non pour se cacher, mais pour ne rendre visible que ce qui compte vraiment : ce qu'il peint et les idées que ses dessins véhiculent. Engagées, révoltées, mais aussi romantiques et poétiques, les oeuvres de l'artiste dijonnais détournent les codes. Ses portraits, réalistes et résolument libres, interrogent, questionnent, voire dérangent... pour finalement laisser les spectateurs à leurs propres interprétations.
Son identité graphique, reconnaissable au premier coup d'oeil, est un savant mélange de styles, de couleurs, de genres et d'influences. L'artiste au blase de 4 lettres seulement, expose dans les rues depuis les années 90 ses oeuvres subversives et rebelles... faisant peut-être de lui le premier de ses " inencadrables ".
Des personnages féminins peints au pinceau sur les murs de Toulouse dans les années 1990 : c'est là que commence l'histoire de Miss Van, artiste aujourd'hui considérée comme l'une des plus grandes figures de l'art contemporain urbain international... et également l'une des rares femmes artistes de renom. À ses débuts, les personnages de Miss Van étaient des projections d'elle-même, des doubles à la sensualité provocante. Ils ont progressivement évolué vers une richesse picturale qui a nourri de nombreuses séries à l'imaginaire de fantasque. Au milieu des années 2000, celles que l'on désigne encore comme des poupées commencent à voir leur maquillage couler. Une fois le masque tombé, les personnages féminins de Miss Van se dévoilent comme l'expression même de la féminité, entre force et fragilité. L'artiste fait alors voyager le spectateur à travers différents univers, comme le cirque ou la danse. Ses représentations sont parfois sombres, parfois très lumineuses.
On y trouve invariablement une femme accompagnée d'un faon ou enroulée dans une chevelure sans fin.
En 17 ans de création, il y en a eu de l'évolution dans l'oeuvre de Stoul ! Des chats aux femmeschat, du glamour aux totems, en passant par la semi abstraction de ses ORU (pour Opération de Renouvellement Urbain), l'art de Stoul évolue sans cesse, bouge, pour finalement toujours surprendre le public. Inspirée par l'Asie et ses mangas mais aussi par la mode et l'architecture, la « peintresse » comme elle se définit elle-même, ose, prend des risques, s'engage. Lignes, angles, diagonales, couleurs éclatantes ou monochromes, le futurisme pictural de Stoul est reconnaissable immédiatement, pour notre plus grand plaisir !
Dans les années 80, à l'époque où seules 5 personnes maniaient le spray dans les rues de Paris, Epsylon Point était de celles-là.
Pionnier dans le mouvement street art, l'artiste aux multiples pochoirs déroute et dérange : depuis plus de 30 ans, il se nourrit de l'actualité et exprime sur les murs ses réactions face à des sujets sensibles, tels que les conflits mondiaux ou les aberrations politiques. Tour à tour touchant et provocateur, il aime aussi représenter des scènes érotiques. Epsylon Pointu " l'impolitiquement correct " a marqué des générations de street artist.
Il se positionne, aujourd'hui, comme une figure incontournable du mouvement.
Dans le quartier Sainte Marguerite à Paris, une ribambelle d'yeux multicolores éclot du macadam. Nous sommes en 2007 lors d'une froide nuit hivernale. Le Cyklop naît d'une idée simple, presque une plaisanterie. Peindre un oeil sur les potelets métalliques qui pullulent sur les trottoirs de nos villes. Pour s'amuser, pour amuser. Une évidence pour leur créateur, graphiste passé maître en détournement d'objets. D'abord une poignée, puis d'autres, par dizaines, par centaines. À son passage, les tubes de fer se parent de couleurs et ouvrent leur paupière.
À l'entrée d'un parc, d'un musée, au détour d'un passage piéton ou le long d'une avenue, le mobilier urbain se mue ainsi en de joyeuses créatures. Une kyrielle de regards rieurs qui interpellent le passant, amorcent un dialogue et convoquent l'imaginaire. En un clin d'oeil, ils gagnent le coeur de ceux qu'ils croisent. Riverains, travailleurs, enfants, touristes... Tous adoptent ces gentils petits monstres urbains qui observent le monde d'un regard bienveillant. De Paris à Marseille, de Berlin jusqu'en Chine, les Cyklops égayent nos trajets quotidiens avec humour, amour et espièglerie.
Peu de courants artistiques auront produit autant d'anonymes. des artistes dont on connaît la signature mais pas le visage. Si nombre de graffs ou pochoirs sont identifiables par leur style, leur technique ou encore leur blaze, leurs auteurs restent pour la plupart des travailleurs de l'ombre. Cet Opus Délits « met en visage » les artistes du street art, en proposant une série de portraits photographiques en noir et blanc et en couleur. Approcher ces personnalités au sein de leur univers (devant leurs travaux, à l'atelier, dans la rue, etc.), permet à l'art urbain de se personnifier. et de s'humaniser.
Art 42 est le premier musée de street art en France. Installé au coeur de 42, l'école d'informatique fondée par Xavier Niel, dans le 17e arrondissement de Paris, le musée est gratuit et permanent. L'ADN de l'art urbain est de casser les codes. En présentant une collection d'art urbain dans un lieu aussi inattendu que 42, Nicolas Laugero Lasserre crée une passerelle entre deux mondes, que sont la rue et le musée. 42 figure parmi les écoles d'informatique européennes les plus innovantes au monde. Fleuron d'un enseignement progressiste, elle s'est imposée comme une évidence pour accueillir une collection tout aussi audacieuse, avec des oeuvres aussi atypiques que l'espace. Pourtant à rebours de l'idée même de musée, de par sa nature et son architecture, 42 offre à l'art urbain une vitrine majeure. Art 42, c'est un musée qui n'en est pas vraiment un, dans une école qui n'en est pas vraiment une... Cet Opus présente le projet Art 42 et les oeuvres de : Banksy, Bault, Blu, Brusk, C215, Clet, Dran, Erell, Ernest Pignon-Ernest, Evol, Faile, Shepard Fairey, Romain Froquet, Futura 2000, Gilbert1, Gris1, Invader, Jacques Villeglé, Jef Aérosol, JR, Katre, Levalet, Ludo, Madame, Jérôme Mesnager, Miss Van, Momo, Monkeybird, Nick Walker, Okuda, Pantonio, Rero, Roti, Sowat, Swoon, Zevs.
Auteurs : Valérie Iniesta & Nicolas Laugero Lasserre.
Les oeuvres d'Amandine Urruty sont aussi envoûtantes qu'étonnantes. Au premier abord, les personnages et la multitude de détails qui composent ses créations semblent appartenir à un univers baroque au décor très travaillé - avec une touche enfantine. Pourtant, en s'approchant de plus près, on se trouve face à des métaphores morbides, des attitudes perverses, des situations absurdes, des costumes grotesques ou des animaux anthropomorphes et ambigus. Poils, os et gros nez peuplent des maisons de poupées et des paysages de contes pour enfants, créant une ambiance absolument singulière. Ambivalent, son travail se trouve être une improbable rencontre entre le Muppet Show, les grands maîtres de la peinture flamande et les Crados. Bref, il faut le voir pour le croire, les créations d'Amandine Urruty se jouent de la vulgarité avec légèreté et élégance.
Passée maître dans l'art de la mine de plomb, Amandine Urruty travaille également sur de multiples supports, qu'il s'agisse du corps de Philippe Katrine (!) ou de pochettes de disque. En 2008, elle rejoint la scène street art et réalise régulièrement depuis des oeuvres in situ, comme par exemple lors de sa récente intervention sur le MUR de Bordeaux à l'automne 2016. Son style a été remarqué par Etapes ou par le magazine Hey. Amandine Urruty exposera pour un solo show à la galerie Arts Factory en novembre 2017.
Faire dialoguer les Grands Hommes de l'histoire de France avec notre quotidien, tel est le défi brillamment relevé par le célèbre pochoiriste Christian Guémy, alias C215. Dans le cadre de la saison culturelle du Centre des monuments nationaux Sur les murs, histoire(s) de graffitis, l'artiste a peint le portrait de ces illustres personnages autour du Panthéon. Disséminés dans les rues du 5e arrondissement, ils sortent du tombeau et s'offrent à la vue de tous.
Le parcours extérieur est complété par une exposition dans la crypte du Panthéon, dans laquelle C215 nous présente sa démarche, ses outils, ainsi qu'une sélection d'oeuvres réalisées sur des objets symboliques associés à la vie et à l'oeuvre de ces grandes figures.
Marie Curie, Germaine Tillion, Guillaume Apollinaire ou encore Jean Jaurès... ce livre est une invitation à découvrir ou redécouvrir le visage de ces femmes et de ces hommes qui ont marqué notre histoire de leurs combats et de leurs actions.
Pour ce 54e Opus Délits, l'artiste lève le voile sur ce qui l'anime, sur ses sources d'inspirations et les buts sacrés qu'il poursuit, dans un livre qui se veut comme la continuation de sa démarche tout autant qu'un manifeste artistique.
Nuit après nuit, un étrange bestiaire d'animaux fantastiques défile sur les murs de Paris, au gré des errances furtives de son auteur et au rythme des vagues de peinture beige de la ville qui recouvre inlassablement ces chimères. Des insectes, des reptiles, des mandibules, des cornes, des écailles, c'est une collection éphémère d'enluminures qui est créée, nommée en latin et inventoriée. avant de disparaître.
Vive La Peinture a déclaré la guerre à l'individualité et à la banalité.
Tels des "rock-painters", VLP vit la peinture comme une performance permanente, en live, de palissades en galeries. À la fin des années 90, le groupe place l'homme au centre du débat. Il lance alors sur la Toile un appel aux artistes du monde entier pour qu'ils envoient leur portrait de profil. A partir de toutes ces silhouettes, le groupe crée un profil type : Zuman. Message universel, Zuman nous parle, nous interpelle au détour de la rue ou au coeur de la toile, avec un slogan poético-ironique, politico-subversif.
"Si t'as envie, t'es en vie " : avec Zuman, Vive La Peinture donne des couleurs à l'espoir. Cet ouvrage d'Opus Délits se consacre à la figure emblématique du Street art qu'est devenu Zuman de VLP.
Une présentation de l'oeuvre du graphiste et dessinateur typographe japonais Yoshii Akiza, dont le projet artistique se concentre autour d'une petite poupée en noir et blanc, peinte dans la rue ou sur des supports variés, qui a toujours le même visage mais une multitude de corps différents.
Du bleu et du noir. Ou du rouge et du noir. Un code couleur restrictif dans un graphisme liant et épuré faisant apparaître les volumes. Des personnages ou animaux tentant de s'extirper d'un fatras de membres, de lignes d'une noirceur presque inquiétante.
Pantonio délivre-t-il sur les murs la profondeur d'une âme torturée ? « Je pars toujours d'un sentiment négatif, j'essaie de le dompter, puis il se transforme en énergie positive. » Et cette énergie de se transformer en mouvement : composée de fils, de chevelures et de cordages entremêlés, une danse langoureuse et obstinée sort de ses dessins, semblant pousser tous les éléments à s'enlacer et s'entrelacer davantage.
Fantasmagoriques, ses travaux ne sont pourtant pas dépourvus de connotations avec la réalité. Bien au contraire. Les choix de motifs et de supports de l'artiste dévoilent l'influence de ses origines dans son travail ainsi qu'une certaine proximité avec la cause de sa ville, Lisbonne. Regarder une oeuvre de Pantonio, c'est être immergé par capillarité au milieu d'un univers mouvant, entrainant et quelque peu subversif. Avec son style singulier et sa créativité débordante, Pantonio est devenu un artiste majeur de la scène Street Art actuelle.
E=mc215 est la rencontre entre deux univers plutôt assez éloignés : les sciences et le street art. En travail-lant avec le Commissariat à l'Energie Atomique, et plus spécifiquement avec le centre de Paris situé à Saclay, Christian Guémy - alias C215 - a servi d'agent de liaison entre les deux disciplines.
Rendre hommage aux grands hommes et femmes de la science, mais aussi aux idées qui la matérialisent, est une équation à résoudre. De Pierre et Marie Curie à Max Planck en passant par Albert Einstein ou le Dr Emmett Brown de Retour vers le Futur, Christian Gué-my pose le problème et trouve la solution : E=mc215 !
Ce livre pérennise les portraits au pochoir réalisés par le street artiste C215 sur les lieux des laboratoires de recherches du CEA.
La collection Opus Délits prépare son volume 69. Afin de sourire à ce que la vie nous donne et pour le pur et bon plaisir partagé de la transgression, nous vous invitons à la découverte et à la lecture d'un opus... renversant. Un collectif d'artistes urbains (dont Jef Aérosol, Big Ben, Philippe Bonan, Ender, Epsylon point, FKDL, Green, Gum, Jimmy C, JM Robert, Karsenty, Kurar, Laurent Lacorre, Levalet, Mademoiselle Maurice, Moscato, Mosko, Zalez... avec au total 69 participants) s'inspire de ce nombre voluptueux pour proposer une oeuvre coquine et sensuelle. Si 69 évoque immédiatement une sexualité débridée pour certains, elle est pour d'autres l'occasion de rendre hommage à la beauté de l'amour... Pochoirs, bombes aérosol, photographie, marouflage, origami ; dans des compositions figuratives ou abstraites, seront les outils de création de ces oeuvres, des plus romantiques aux plus érotiques. Dans un esprit ludique et libertaire, cet opus met ainsi une fois de plus le street art à l'honneur, le présentant dans toute sa diversité de techniques et de formes d'expression, avec pour élément commun un thème universel : la sexualité. Un don d'un euro par volume vendu sera versé au profit de l'association Aides.
Athlètes, boxeurs, footballers, joueurs de tennis, nageurs... cet Opus Délits réunit quarante portraits de sportifs - hommes ou femmes - emblématiques dans leur discipline.
Peints à la bombe et au pochoir par le célèbre street-artiste C215 et réalisés sur des objets ayant appartenu aux athlètes, ces représentations témoignent d'une admiration réciproque et d'une forte connivence entre le monde du sport et celui de l'art. Quelle est la part artistique dans tout défi sportif ? Et, à l'inverse, quel rôle peut jouer un artiste dans sa confrontation avec des athlètes ? C'est en effet cette recherche de pluridisciplinarité et de perméabilité des disciplines qui confère à ces oeuvres une charge émotionnelle toute particulière, voire une portée universelle.
Les portraits de ces quarante artistes seront accompagnés de petits textes biographiques qui feront également de cet ouvrage un mini guide des sportifs les plus en vue d'aujourd'hui.
Ces oeuvres font partie d'une plus longue série qui sera exposée au Musée national du sport à Nice du 10 février au 21 mai 2017. Sous l'impulsion de Thibault Sarda, commissaire de l'exposition, le musée a proposé une « carte blanche » à l'artiste C215, permettant de présenter près de 80 portraits de sportifs célèbres parmi lesquels Tony Parker, Antoine Griezmann, Philippe Croizon, Laura Flessel, Marie-Amelie Le Fur, Sarah Ourahmoune et bien d'autres.
Romain Froquet trace des lignes, tisse des liens. Dans l'espace, dans le temps, avec la nature, entre les hommes. Membre du 9e Concept, un collectif artistique éclectique et pluridisciplinaire, Romain Froquet s'est d'abord construit seul. À force d'observation, de curiosité, de rencontres, le parisien d'origine lyonnaise s'est forgé une identité graphique, une signature née du mouvement, construite par le geste. Du dessin à la peinture, de la figuration à l'abstraction, du noir et blanc à la couleur, de l'atelier à la rue, Romain Froquet cartographie le monde. Celui qu'il voit, ceux qu'il y voit, celui qu'il vit. Pour le suivre, il faut entrer dans ses formes, s'y perdre, lire entre les lignes, pour mieux l'y retrouver, parfois s'y trouver.
Enfant du rock, Jef Aérosol l'est assurément.
L'un des pionniers du mouvement street art en France manie les pochoirs et les bombes pour représenter les icônes incontournables de la « rock generation », mais également des anonymes.
Artiste peintre et musicien dans plusieurs groupes de folk et de rock'n'blues (Windcatchers, Open Road, Distant Shores), il crée un lien, intime, sensuel et sensoriel entre musique et peinture.
Ses portraits en noir et gris réveillent en nous des émotions enfouies et une petite musique qui ne nous quitte plus...
Au détour d'une rue ou d'une galerie, à la vue d'un des personnages énigmatiques de Philippe Hérard, l'émotion est vive, l'effet de surprise est là. Le peintre nous raconte les histoires et les trajectoires de figures anonymes, placées dans des situations absurdes et inconfortables : l'humanité désenchantée de Philippe Hérard est souvent coincée dans des bouées, sur des échelles, sur de minuscules planètes qui sont autant de symboles d'impuissance et de résignation. Ses "gugusses", comme il les appelle, ont fait le tour des murs du monde et ils touchent l'oeil des passants par leur sensibilité, leur humour et leur poésie qui ne nous quitte plus...