Histoire d'amours folles, absolues et pourtant condamnées, telle est la trame des deux plus célèbres romans d'israël joshua singer, yoshe le fou et les frères ashkenazi, réunis pour la première fois en un seul volume.
Dans le monde disparu des communautés juives de pologne, la passion amoureuse y est décortiquée avec un souffle romanesque et une modernité inégalables. vaste saga, les frères ashkenazi se déroule sur une cinquantaine d'années, dans la ville de lodz. obéissant à la pression familiale, la tendre et fragile dinelé a été contrainte d'épouser un des frères ashkenazi, alors qu'elle était éprise de l'autre.
Un imbroglio amoureux dont aucun ne sortira indemne. dans yoshe le fora, nahum, déjà marié, croise un jour le regard de la belle et farouche malka, la très jeune femme de son beau-père le rabbin. aussitôt c'est l'étincelle de l'amour. les deux jeunes gens ne résisteront ni au désir ni à la transgression. mais leur châtiment sera implacable: nahum deviendra un dibbouk, un corps errant habité par l'âme d'un esprit malin.
Longtemps éclipsés par Sous le volcan, ces trois romans, pour la première fois rassemblés en un volume, annoncent et prolongent l'oeuvre phare de Malcolm Lowry.
Roman de jeunesse publié en 1933, Ultramarine met en scène un jeune homme qui abandonne sa famille bourgeoise pour s'engager comme mousse sur un cargo. L'amour de la mer, l'abandon des conventions sociales et l'impossible maturité s'y nouent en une prémonitoire composition.
Roman posthume, Sombre comme la tombe où repose mon ami est issu d'un pèlerinage accompli en 1945 dans la ville mexicaine de Cuernavaca et apparaît comme une suite funèbre et nostalgique de Sous le volcan.
Également posthume, En route vers l'île de Gabriola met en scène un voyage vers la terre promise, une petite île de la côte de Vancouver. Hanté par un amour passionné et destructeur, et par le spectre de l'alcool, ce dernier roman est porté par une écriture poétique parvenue à son point d'orgue.
Crash !, L'île de béton et I.G.H. forment la bien nommée « Trilogie de béton », une des oeuvres majeures de la littérature du XXe siècle, où se mêlent esthétique automobile, architecture visionnaire, folie sociétale et une forme de pornographie si élaborée qu'elle donne un nouveau sens à ce mot.
Antoine Volodine, né en 1950 à Châlons-sur-saône a enseigné le russe pendant une quinzaine d'années avant de se consacrer à l'écriture et à la traduction. En 1985, il confie un premier texte à Denoël, qui publiera ses quatre premiers romans dans la collection Présence du futur. Son oeuvre à la poétique exigeante échappe à toute classification et compte aujourd'hui une douzaine de titres. Volodine, qui souhaite « pratiquer la littérature comme un art martial » a forgé un univers singulier, à la lisière du fantastique et de la science-fiction, dans une dimension qu'il nomme lui-même le « post- exotisme » .
Sébastien Japrisot, né à Marseille, a fait ses études chez les Jésuites, puis en Sorbonne. En 1950, alors qu'il n'a que dix-sept ans, il publie sous son vrai nom (Jean-Baptiste Rossi) un roman, Les Mal Partis, qui obtient en 1966 le prix de l'Unanimité (décerné par un jury qui comprend Sartre, Aragon, Elsa Triolet, Adamov, J.-L. Bory, Robert Merle). Il traduit à vingt ans L'Attrape-coeurs de Salinger, et plus tard les Nouvelles. Après une expérience de concepteur et de chef de publicité dans deux agences parisiennes, il publie coup sur coup Compartiment tueurs et Piège pour Cendrillon (grand prix de la Littérature policière), qui rencontrent d'emblée la faveur de la critique et du public. Succès que viendra confirmer La dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil. Après une période où il écrit directement pour le cinéma (Adieu l'ami, Le passager de la pluie, La course du lièvre à travers les champs), il revient à la littérature avec L'été meurtrier (prix des Deux-Magots, 1978, César de la meilleure adaptation cinématographique en 1984). Le roman et le film connaîtront le succès que l'on sait, qui préfigure celui de La passion des femmes en 1986. Un an plus tard, Sébastien Japrisot redevient scénariste et metteur en scène pour Juillet en septembre.Considéré comme l'un des écrivains français les plus lus à l'étranger, Sébastien Japrisot est mort en mars 2003.
Bruno Schulz est né à Drohobycz en 1892, en Galicie orientale. Cette ville de province «étrange, perdue, essayant d'être à elle seule un monde», écartelée entre Empire austro-hongrois, Pologne, Allemagne et Russie, est au coeur de son univers singulier. Modeste professeur de dessin, menant une vie retirée, il obtient de son vivant un succès d'estime et l'amitié de quelques écrivains dont Witold Gombrowicz, et connaît une fin tragique : dans sa ville occupée par les Allemands, il fut tué en 1942 par un officier nazi.
Proche par l'inspiration de celle de Kafka, son oeuvre littéraire a été traduite en France dans les années 1960. Les pièces maîtresses en sont deux recueils de nouvelles, Les Boutiques de cannelle et Le Sanatorium au croque-mort. Publiés à trois ans d'intervalle, ces textes convoquent dans une atmosphère de rêve éveillé la figure emblématique du père, le thème obsessionnel des mannequins et le contraste, si spécifique à Schulz, entre beauté et pacotille. Les deux recueils sont ici réunis pour la première fois en un seul volume, avec la correspondance de Bruno Schulz et ses essais critiques.