Depuis qu'il a décide de jouer aux dés chacune de ses décisions, le dr rhinehart, un psychiatre new-yorkais, a transformé sa vie en un immense jeu de hasard.
Très vite, le " syndrome du dé " se répand. expérimentateur en chambre, pionnier du chaos, le dr rhinehart a peut-être inventé sans le savoir le moyen d'en finir une fois pour toutes avec la civilisation. mais le fbi veille...
Publié aux usa au début des années 70, l'homme-dé circule sur les campus et devient l'un des premiers livres cultes de la décennie. en pleine libération sexuelle, tandis que l'opposition à la guerre du viêt-nam bat son plein, que s'amplifie le soutien aux black panthers et à la légalisation de la marijuana, l'homme-dé apparaît comme un manifeste subversif, affirmant le droit à l'expression de tous les fantasmes.
" En campant un personnage aussi fort, sensuel et généreux que Iona Moon, celle qui ne craint ni son propre corps ni celui des autres, Melanie Rae Thon donne une puissance remarquable à un thème rebattu : le passage à l'âge adulte.
Son héroïne est à l'image de l'écriture qui la met en scène, lumineuse et crue, pleine et sans dérobade. Sensuelle aussi, dans sa manière de décrire des paysages, des scènes d'amour, un homme en train de voler dans un supermarché ou la toilette d'une morte. Eprouvant - et faisant éprouver - jusqu'au bout, comme Iona, toutes les sensations, et pas seulement celles qui sont censées être agréables et esthétiques.
" Iona Moon fait partie de ces livres dont la force et la densité laissent une empreinte bien perceptible derrière eux. " (Raphaëlle Rérolle, Le Monde.)
En 1954, dans une petite ville de géorgie, éclate un drame racial d'une extrême violence.
Parce qu'il ne parvient pas à se faire rembourser, paris trjout, un usurier, s'en prend à une famille noire qui lui doit de l'argent. poursuivi par la justice pour l'assassinat d'un adolescence, paris trout s'obstine à nier l'évidence : il n'a fait, selon lui, qu'user de son droit à la légitime défense.
Chronique d'une communauté déchirée entre son passé raciste et ses aspirations à la modernité, ce livre est aussi le portrait d'un homme ambigu, jà l'esprit retors, dont chaque geste est une menace.
« Tout le monde rêve. Si tu ne rêvais pas, tu deviendrais fou. J'ai lu des trucs là-dessus. C'est une soupape. Les gens rêvent quand ils dorment. Ou alors, ils deviennent dingues. Mais moi, quand je rêve, je rêve de vitamines. Tu comprends ce que je te dis ? » Après Hemingway et Salinger, Carver s'impose comme le maître de la short story. En donnant la parole aux « gens normaux », il montre que chaque vie recèle un mystère que seule la littérature a le pouvoir de dévoiler.
Nedra est belle, assurée, et sait donner aux gestes quotidiens une sorte d'élégance. Viri est architecte. Il rêve d'accomplir une oeuvre qui lui survivra, et dévore les biographies des hommes illustres. Ils habitent une vieille demeure non loin de New York, ils s'aiment. Peut-être sont-ils moins heureux qu'ils ne le disent.
"Les héros de Salter font partie de ces heureux damnés dont parle Fitzgerald. Ils ont la beauté, la jeunesse, la richesse, ils s'aiment - et subissent un sort mystérieux, qui les fait s'exiler à jamais du bonheur. De Fitzgerald, Salter a aussi la grâce détachée, la politesse aristocratique du désespoir. Il n'est pas de ceux qui poussent des cris ; il peint des vies brisées, certes, mais dans l'harmonie. L'élégance feutrée est sa marque de fabrique." Christophe Mercier, Le Point.
« Dehors s'étendent des terres sombres retournées piquées de lambeaux de neige et plus sombres au loin des bois où s'abritent encore les derniers loups. » Après avoir fui la hutte paternelle au Tennessee, un garçon de quatorze ans, dit le Gamin, s'enrôle dans une bande de hors-la-loi payés au scalp. Ces soldats de fortune pillent, brûlent et tuent, menés par le Capitaine Glanton et son second, le Juge, géant surhumain au savoir encyclopédique. Arrivés au Colorado, ils sont décimés par les survivants d'Indiens Yumas. Un long affrontement commence alors entre le Juge et le Gamin, au pied des dunes de la Vallée de la Mort.
Méridien de sang est une équipée sauvage et tragique, sur laquelle plane l'ombre d'Edgar Allan Poe. Cormac McCarthy y déploie sa vision de l'Amérique, hantée par la violence des hommes et la question du Mal.
Ex-écrivain, ex-journaliste sportif, ex-mari, Frank Bascombe habite toujours dans le New Jersey, et travaille dans l'immobilier.
Les élections approchent. Qui sera le prochain président des Etats-Unis, Bush ou Dukakis ? Frank attend avec impatience le week-end du 4 Juillet. Justement, il s'agit d'une fête, et pas n'importe laquelle : celle de l'Indépendance.
Mais la vie dont il avait cru pouvoir se protéger va le frapper cruellement, au moment où il s'y attend le moins. Il ne lui restera plus, alors, qu'à tenter de faire face, avec tout l'humour, le courage et l'intégrité dont il est capable.
"Et si, s'interroge la critique, Richard Ford avait écrit le Grand Roman Américain de la décennie, le roman de nos vies ? Est-ce qu'il ne ressemblerait pas à cela ?" Traduit de l'anglais par Suzanne V. Mayoux
Quelle différence y a-t-il entre une jeune paysanne grecque fuyant Smyrne incendiée par les Turcs en 1922, et une lolita américaine qui découvre, à l'âge de quinze ans, qu'elle est aussi un garçon ?
Deux générations.
C'est en effet ce qui sépare Desdemona et Cal, la grand-mère et la petite-fille. C'est aussi la durée dans laquelle s'inscrit cette extraordinaire saga gréco-américaine.
Mi-épopée, mi-roman d'apprentissage, ce livre est un hybride. Tout comme son héros/héroïne, qui connaît la joie - et la douleur - d'appartenir aux deux sexes, avant d'opter définitivement pour celui qui lui convient. Des collines d'Asie Mineure aux villas cossues de Grosse Pointe, du fracas des canonnières dans le Bosphore aux explosions des grenades lacrymogènes dans les rues de Detroit, du ragtime au rock'n'roll, un demi-siècle d'Histoire se déroule sous nos yeux. Pour aboutir à livre transcende tous les genres : c'est une idylle, une comédie postmoderne, une histoire de la littérature, un récit érotique, une confession, une élégie.
C'était à Manhattan, dans les années 80. Corrine était courtière en Bourse. Russell, éditeur. Ils avaient trente ans et des poussières. Tout semblait parfait autour d'eux. Les amis, les soirées branchées et les fluctuations du Dow Jones. Ils pensaient rester éternellement jeunes, talentueux et intelligents.
Mais Corrine a voulu des enfants et Russell n'était pas prêt. Jeff est retombé dans la drogue, Trina Cox est arrivée. Soudain, plus rien ne s'est passé comme prévu.
Le 18 octobre 1987, les golden boys se jetaient du haut des immeubles, à Wall Street, en réaction au krach boursier. La comédie new-yorkaise se teintait de désenchantement, annonçant la fin des grandes espérances.
« C'est à ce moment-là, je crois, que je décidai de partir pour un voyage dont j'ignorais la destination et la durée. J'étais désargenté, désenchanté. Mais je voulais me replonger dans le courant de la vie, me battre pour ou contre quelque chose, retrouver l'envie du bonheur et le goût de la peur, lutter contre la force des vents, éprouver la chaleur, le froid, casser des cailloux et, s'il le fallait, creuser les flancs de la terre ».
Paul Peremülter est écrivain. À la fin de son treizième livre, déçu par son travail et toute une vie d'homme assis, il entreprend un périple aux États-Unis puis au Québec. Mais ce voyage, qu'il voudrait simplement excentrique, va le conduire au plus profond de lui-même. C'est dans ce monde magique et étouffant qu'il découvrira ce qu'il n'aurait jamais dû savoir.
"Il y a des livres que les écrivains auraient aimé avoir écrits, des livres que les lecteurs auraient regretté de n'avoir pas lus. Paperboy contient de quoi ravir les plus difficiles." Eric Neuhoff, Le Figaro "Dexter possède ce pouvoir extraordinaire d'écrire des choses qui ne vous concernent apparemment pas, que vous ne comprenez pas dès le premier abord et que pourtant vous savez profondément justes et qui vous touchent." Jean-Paul Dubois, Le Nouvel Observateur
Lorsque la narratrice arrive à Hollywood pour y effectuer une recherche biographique sur Buster Keaton, elle ne sait pas encore que son enquête va bifurquer dans une direction très personnelle, réveillant le souvenir d'Henri, ce frère « différent » qui l'a accompagnée pendant toute son enfance. Quel rapport entre ce garçon dont le développement mental s'est interrompu, et le génie comique qui deviendra l'un des inventeurs du cinéma ? Henri semble perpétuellement ailleurs. Encombré d'un corps dont il ne sait que faire, il doit subir la rééducation musculaire quotidienne que lui impose son père, et qui ressemble à une suite ininterrompue de tortures. Joseph Frank Keaton Jr, dit « Buster », naît un siècle plus tôt dans une famille de saltimbanques dont il devient bientôt la vedette, lorsque son père découvre qu'il semble insensible à la douleur. En effet, Keaton père a inventé un numéro de music-hall dans lequel son fils est soumis à une série de chocs extrêmement violents tout en gardant un visage impassible. De cette enfance maltraitée naîtra, des années plus tard, une oeuvre cinématographique où le burlesque se mêle à une poésie d'une infinie subtilité.
Friendship, dans le Wisconsin. Jacob Hansen sillonne à bicyclette cette ville dont il est le shérif, le pasteur et aussi l'embaumeur. Il aime les journées éclatantes, alanguies, de l'été. La découverte dans le bois d'un soldat
mort (de diphtérie, Doc Guterson est formel) interrompt cette quiétude.
Sans doute le jeune homme errait-il depuis la fin de la guerre de Sécession. Jacob Hansen se souvient de cette guerre, il en est revenu avec une phobie des chevaux et un intérêt sentimental pour les morts. En dépit des recommandations de Doc Guterson, il embaume le corps, à ses risques et périls. Le mal frappe les siens, et se répand dans la ville, tandis que l'incendie qui embrase l'horizon depuis quelques jours se rapproche.
« Un jour, il sera aussi naturel de citer Stewart O'Nan parmi les monstres sacrés de la littérature américaine qu'aujourd'hui Henry Miller, William Styron ou Philip Roth. »
Thierry Gandillot, L'Express
« Cette superbe histoire séduira les fous de montagne et les autres lecteurs parce que les exploits de ses héros dépassent le cadre de l'alpinisme. " C'est le même thème que dans mes autres livres : comment devenir un homme. " En se surpassant, en risquant sa vie, en faisant la guerre, en poussant ses limites jusqu'à l'extrême ? Chacun trouvera sa propre réponse. Rand, le héros, est américain. Mais les pics de ses rêves se trouvent à Chamonix. Il grimpe comme un fou, réussit des ascensions impossibles, devient une star des sommets. Le retour sur terre n'en est que plus difficile. James Salter possède un talent particulier pour créer des atmosphères et nous faire partager la passion de ses personnages. » Pascale Frey, Lire
« Il découvrit qu'il n'était pas un découvreur - à la fois trop misérable et trop rusé pour les étoiles. » Enfant, Joseph Brill s'était cru promis aux plus hauts mérites. Il se voyait enseigner aux générations futures les lumières de l'Esprit moderne autant que la tradition juive. Mais le temps passant, il a renoncé à ses grandes ambitions.
Jusqu'au jour où Beulah Lilt et sa mère franchissent la porte de sa modeste école du Middle West. Le coeur tremblant comme à l'approche d'une révélation, Joseph se penche sur le mystère de sa vie : sa jeunesse dans le Marais, la rue des Rosiers, l'Occupation ; l'exil en Amérique puis les espoirs déçus. Et ce visage de femme qui le trouble, réveillant en lui des énigmes dont il cherche en vain la clé.
« J'avais treize ans, et fini de grandir. On mange pour grandir. Je ne grandirai plus, m'étais-je dit. Je ne mangerai plus que le minimum. Ce qu'il faut pour durer. Cela faisait comme un champ d'exploration immense, la découverte d'un territoire sauvage et secret. » Nouk croit reprendre le contrôle de sa vie en cessant de s'alimenter. Elle découvre le plaisir inavouable d'être la plus forte, et de mentir, mentir, mentir jusqu'au vertige.
Avec ce roman pur et violent, devenu un talisman pour plusieurs générations de lectrices et lecteurs, Geneviève Brisac obéit à une seule exigence : dire la vérité, quoi qu'il en coûte.
Une jeune femme, blonde depuis peu, entre au Londres-Louxor. Dans cet ancien cinéma parisien des années 1920 se retrouve la diaspora de Bosnie. On y parle peu de la guerre, davantage d'affaires, et beaucoup des soeurs Vitch. Ariana est comptable, Esme est écrivain. L'une séduit les hommes, l'autre les comprend. Ces derniers temps, au Londres-Louxor, on croise surtout Esme à la recherche de son aînée partie sans explication. Cette disparition émeut les habitués du lieu et pousse chacun à abattre ses cartes dans un jeu déroutant : l'évocation d'un pays d'origine dont l'histoire s'est éparpillée au fil de versions multiples ou dégradées, de fragments et de mythes.
Postface inédite de l'autrice.
"Ce livre m'a demandé dix ans.
Pour l'écrire, j'ai exhumé mon journal. je suis retourné à Paris, à Munich, à Rome, à Hawaii, au Maroc. J'ai même loué un avion sur la base américaine où j'avais appris à piloter, à mesure que je volais, les souvenirs, les sensations me revenaient, un peu à la manière de ces coquillages japonais qui s'ouvrent et laissent s'épanouir une fleur lorsque vous les immergez. L'événement central de ma vie a été la guerre, ces années qui m'ont formé, qui me hantent et reviennent sans cesse.
Mais, au-dessus de tout ça, il y a le chant des mots, leur musique si particulière. Grâce à eux j'aurai su jusqu'au bout retenir mes souvenirs et quoi faire de ma vie." James Salter.
Deux frères ennemis, Cicero et Luther Grimes.
Le premier est psychiatre et exerce dans un centre de désintoxication. Le second est un ancien du Vietnam reconverti dans le trafic de drogue. Dans la ligne de tir, Callilou Carter, une ex-prostituée en cavale avec un million de dollars appartenant à son mari ; et le capitaine Clarence Jefferson, un flic corrompu et sadique.
Dans le décor crépusculaire de la Nouvelle-Orléans écrasée de chaleur, les deux frères vont jusqu'au bout de la haine.
" Tim Willocks installe une histoire de meurtre, de sexe, de drogue avec une belle virtuosité. Il faut lire ce roman noir déjanté, hystérique, unique. " Lire.
Cicero Grimes traverse une grave dépression : il n'émerge de sa torpeur que pour prendre conscience du dégoût qu'il s'inspire à lui-même.
Lenna Parillaud vit dans la haine et la souffrance depuis la perte de sa fille : seules les humiliations qu'elle inflige à son mari donnent un sens à sa vie. Lenna Parillaud et Cicero Grimes ne se sont jamais rencontrés. Jusqu'au jour où ils reçoivent chacun une lettre machiavélique.
" Les portraits taillés par Willocks sont époustouflants de force vive, aussi héroïques que fragiles. Son roman est une somptueuse cavale initiatique.
Dense, coloré par une poésie à fleur de peau, sensuel et subtil, c'est un volcan en éruption. " Cédric Fabre, L'Humanité.