La Comtesse Anna de Noailles (1876-1933) a été l'une des figures les plus marquantes du monde littéraire du début du XXème siècle. A la fois aristocrate séduisante et femme de lettres incontournable, elle fascinait ses pairs par son génie poétique, incarnant une sorte d'icône féminine. Sa mort l'a pourtant plongée dans l'oubli. Nous la redécouvrons aujourd'hui avec cette première édition de Passions et Vanités, recueil de trois chroniques parues dans la revue Vogue en 1926 et de deux textes lyriques datant de 1912 et 1913.
Dans les dernières années de son existence, la duchesse du Maine ne supportait plus que le théâtre. Madame de Staal-Delaunay, sa lectrice-confidente, lui écrit deux comédies représentées à Anet L'engouement et La mode. On y découvre en effet l'attirance de la duchesse pour les résidences de campagne, son goût pour la solitude et la retraite, mais aussi son snobisme qui s'identifie volontiers à la volonté de choquer : dans le monde où elle vit, tout principe moral est considéré comme préjugé vulgaire.
L'auteur, ami de Péguy et petit-fils de Renan, rapporte dans ces deux récits autobiographiques, son métier de soldat, ses stages dans le Sahara et sa conversion au catholicisme.
L'adolescence romancée de l'auteur : sa découverte de la littérature, l'obligation de travailler pour survivre....
Alors que la poésie du XVIII° siècle se perd dans les mondanités fugitives et le rationalisme didactique, il semble que les poètes créoles redonnent souffle et vie à une littérature néoclassique de plus en plus en désaccord avec l'histoire : Parny (1753-1814), Bertin (1752-1790), originaires de l'île Bourbon, et le Guadeloupéen Léonard (1744-1793) déplacent les sources d'inspiration, développent le sentiment de la nature et de la passion. Mais, dans quelle mesure l'origine créole de ces trois poètes marque-t-elle leur vision du monde et leur travail sur la langue ? Il s'agit de redonner à ces poètes oubliés par l'histoire le statut de rénovateurs, dans le cadre de l'élégie et de l'idylle, mais aussi du poème en prose. Ce second volume continue d'étudier les oeuvres de Bertin (Mélanges, Lettres) et s'intéresse aux oeuvres de Léonard.
Avec Froment Jeune et Risler Aîné, A. Daudet se lance dans le roman d'entreprise. Si on se souvient plus, de nos jours, de Nucingen ou des Rougon, l'oeuvre de Daudet raconte de manière précise les heurs et malheurs d'une petite entreprise industrielle parisienne de papiers peints à travers les destins croisés de ses dirigeants. En cela il témoigne à sa façon du développement formidable de ce nouveau lieu de vie sociale que devient l'entreprise au XIXème siècle, en devenant le théâtre des conquêtes du pouvoir et de l'argent.
" On hésite toujours à écrire le gros mot de chef-d'oeuvre. En présence du livre de Louis Aguettant, je n'éprouve aucun scrupule : c'est un chef-d'oeuvre authentique. Je l'ai lu et relu, médité, oublié puis rouvert. Chaque nouveau contact m'a donné le choc de l'évidence, la preuve irrécusable d'une vérité que le temps confirmera. Ce n'est pas un livre sur la musique, c'est la musique elle-même. " Bernard Gavoty.
Agrémenté de schémas, ce texte expose la fameuse théorie dite des pyramides, ou comment transposer sur un plan en deux dimensions un effet tridimensionnel. Bien plus qu'un simple traité d'esthétique, il constitue une réflexion quant à notre appréhension du réel. Tant de clairvoyance et de perspicacité ne peuvent que saisir le lecteur moderne.
Fervente admiratrice de Napoléon et fidèle à sa patrie, Anna Potocka, comtesse polonaise et femme du monde, nous livre, de sa plume aiguisée, ses souvenirs dans la présente réédition.
Cet ouvrage regroupe les oeuvres complètes de Louise Ackermann (1813-1890): Ma vie, un court récit autobiographique, Premières poésies et Poésies philosophiques, son oeuvre la plus aboutie. L'originalité de sa poésie s'exprime par un lyrisme qui énonce une pensée philosophique prenant sens dans la foi en l'esprit humain et en son indépendance. Influencée par les Pensées philosophiques de Diderot et par les Romantiques, Louise Ackermann laisse entendre une voix qui fustige les prétentions de la religion et de la science à connaître la Vérité.
Lorrain succombe à la Tentation de lever les Masques pour résoudre la maudite Énigme qui le hante et excite sa plume. Derrière le miroir, il découvre l'horreur fantastique, réservée au "buveur d'éther" condamné à parcourir la Décadence fin-de-siècle en "vice errant". Il peint, à la Ensor, célèbre illustrateur du carnaval aux couleurs endiablées, une société lubrique et déchue par ses désirs à jamais inassouvis. Le faustien chroniqueur part en quête de la délivrance grâce à la cathartique écriture rémunérée, si le lecteur savoure ses histoires de masques.
Dans cette nouvelle biographie remarquable sur la vie de saint François, l'auteur donne une explication très convaincante de ce qui jusqu'alors pouvait paraître paradoxal dans les propos et la conduite de François. L'auteur décrit minutieusement l'arrière-plan social, politique et religieux de la jeunesse de François et montre comment diverses influences possibles, comme les influences cathares chez son père, ou les traditions d'amour courtois et de prouesses chevaleresques, ont pu colorer sa pensée et façonner sa conduite souvent immodérée.
Née en 1929 à Phnom Penh, capitale cambodgienne, l'auteur a une formation d'historienne, d'indianiste et de linguiste. Elle a enseigné le khmer moderne, puis le vieux khmer et le khmer moyen. Elle a à son actif plus de 150 publications qui s'appuient sur une longue expérience d'enseignement de la lecture de textes khmers.
La Loreley n'est pas, contrairement aux idées reçues, une légende. Elle est devenue un mythe "littérarisé" suite aux variations de Clemens Brentano et des nombreux écrivains qui l'ont imité. Lorrain nous livre une Loreley corrompue et dévoyée, inféodée à cette fin-de-siècle qui abhorre la candeur et les niaiseries ; une Loreley devenue victime innocente pour laquelle les hommes versent leur sang. De l'initial chaste récit, Lorrain en altère les lois du genre, fait violence aux attendus, en déforme le registre.
Célébrant la sensualité et les plaisirs, le Bourbonnais Evariste de Forges de Parny (1753-1814) est considéré comme le grand poète érotique des Lumières qui, à partir de son histoire personnelle, compose un roman en vers occupant alors le vide créé par l'échec de l'épopée. Ce deuxième volume regroupe les oeuvres : Les Galanteries de la Bible, Le Paradis perdu, Goddam, Les Rose-Croix.
Célébrant la sensualité et les plaisirs, le Bourbonnais Evariste de Forges de Parny (1753-1814) est considéré comme le grand poète érotique des Lumières qui, à partir de son histoire personnelle, compose un roman en vers occupant alors le vide créé par l'échec de l'épopée. Ce quatrième volume regroupe les oeuvres : Mélanges, Opuscules, Lettres, Réponses, Discours de réception à l'Académie française.
Prenant comme point de départ le désir de l'individu de changer de vie, pour tenter de renaître, ou d'exister plus pleinement, l'étude vise à dégager dans le récit un certain nombre de traits qui permettent de comprendre le phénomène de la subjectivation. Le corpus prend en compte des oeuvres françaises (V. Hugo, A. Dumas), italiennes, germaniques (A. Lernet Holenia; E. Kreuder) anglo-américaines (R. Wright; H. G. Wells), scandinaves (A. Sandemose) dans lesquelles le personnage relègue son passé à l'oubli, s'invente une nouvelle histoire, et joue perpétuellement un rôle.
Sur la rive gauche du Pô, le village de Casalino est en pleine effervescence tandis que se prépare la procession de la fête de Dieu. Adone, orphelin de père, rêve d'une vie meilleure, souhaite étudier, mais son entourage s'y oppose. La fuite semble l'unique issue pour le jeune homme.
Née en 1871 à Nuoro, Grazia Deledda est l'auteur d'une oeuvre abondante qu'elle situe essentiellement dans le pays de son enfance, la Sardaigne.
Alors que la poésie du XVIII° siècle se perd dans les mondanités fugitives et le rationalisme didactique, il semble que les poètes créoles redonnent souffle et vie à une littérature néoclassique de plus en plus en désaccord avec l'histoire : Parny (1753-1814), Bertin (1752-1790), originaires de l'île Bourbon, et le Guadeloupéen Léonard (1744-1793) déplacent les sources d'inspiration, développent le sentiment de la nature et de la passion. Mais, dans quelle mesure l'origine créole de ces trois poètes marque-t-elle leur vision du monde et leur travail sur la langue ? Il s'agit de redonner à ces poètes oubliés par l'histoire le statut de rénovateurs, dans le cadre de l'élégie et de l'idylle, mais aussi du poème en prose. Ce premier volume s'intéresse aux oeuvres de Parny et de Bertin.
Les vers du Bourbonnais Antoine de Bertin (1752-1790) seraient directement issus de l'âme et iraient droit au coeur : ainsi sont célébrés ses Amours, trois livres d'élégies dont la critique et le public saluent alors le "naturel", la "sincérité" et la "vérité". En faisant de ses vers des doubles de lui-même, en renouvelant l'élégie antique, Bertin a influencé Lamartine et inspiré Vigny. A l'instar des autres poètes créoles contemporains, Parny et Léonard, il a illustré une poésie lyrique et descriptive que le siècle suivant prolongera et amplifiera.
Après les Rougon-Macquart et la série Les Trois Villes, Emile Zola (1840-1902) se lance dans une oeuvre plus ambitieuse: Les Quatre Evangiles. Il ne s'agit plus de faire le procès d'une société ou d'en examiner les moeurs, mais de fonder une religion nouvelle reposant sur la Fécondité, le Travail, la Vérité et la Justice (ce dernier roman reste à l'état de notes). Les Quatre Evangiles sont volontiers lyriques, mais toujours soucieux d'honorer un point de vue moral sur les relations humaines. Longtemps "introuvables", il était urgent de les rééditer afin de connaître le Zola de la maturité et de l'espérance.
Une querelle académique, en tous les sens de l'épithète, après plus de cent ans écoulés, que peut-elle nous apporter ? Sans doute une bonne occasion de mesurer toute la distance qui nous sépare de ce grand XIXe siècle où s'est formée la France d'aujourd'hui. Ecrit en réponse au discours de réception de Henri Martin, élu au fauteuil de Thiers, cet ouvrage retrace, derrière le duel des hérauts symboliques de l'Empire libéral et de la République conservatrice, l'affrontement de deux types d'hommes en donnant à l'épisode et au texte une touche d'intérêt général.