Au XIIe siècle, le Codex calixtinus, manuscrit attribué au pape Calixte, rassemble des textes relatifs à saint Jacques et Charlemagne. Ils racontent l'origine de Compostelle. La légende de Charlemagne mobilise les chevaliers médiévaux pour la Reconquista. A leur suite, des pèlerins ont rêvé de Compostelle et se sont mis en route. Ils ont embelli leurs aventures en les racontant. Des poètes ont imaginé des légendes ou des histoires à la gloire de saint Jacques. Les récits, contes ou légendes réunis dans cet ouvrage illustrent la magie de Compostelle. Si saint Jacques n'est crédité que de 22 miracles officiels rapportés par Calixte, chaque pèlerin a pu expérimenter les « petits miracles du chemin ». Et dans la continuité des récits d'origine, la fin de ce recueil témoigne de la construction de légendes contemporaines, indispensables à l'entretien des rêves. Denise Péricard-Méa est docteur en histoire. Sa thèse Compostelle et cultes de saint Jacques au Moyen Âge, publiée aux PUF en 2000, a apporté une nouvelle vision du pèlerinage à Compostelle. En 2002, elle a réuni, dans une association indépendante, la Fondation David Parou Saint-Jacques, des chercheurs de plusieurs disciplines pour poursuivre des recherches jusqu'à l'époque contemporaine. Louis Mollaret, ancien président d'associations d'amis de saint Jacques, anime cette association.
Comment se fait-il que le pommier, le cidre et le calvados soient devenus aussi emblématiques de la Normandie ? Car ils sont aussi l'apanage de régions comme la Bretagne, et la pomme est le fruit le plus répandu dans les vergers du monde entier ! Le courant folkloriste qui s'est développé entre 1850 et 1950, puis le tourisme, ont joué un rôle considérable dans ce phénomène... Mais l'histoire de la pomme, du cidre et de leurs produits dérivés a connu bien des vicissitudes, alternant périodes de grandeur et de décadence. Cet ouvrage est illustré par plus de 400 images hautes en couleur, pour la plupart très anciennes. L'auteur nous raconte, sans tomber dans la nostalgie, l'histoire d'un patrimoine commun, d'une pratique aujourd'hui quasiment disparue. Au fil des pages, vous saurez tout ou presque de la culture de la pomme, de la fabrication et de la consommation de ce breuvage doré supposé donner l'éternelle jeunesse... Un livre à consommer sans modération.
A tous ceux qui pensent que le Rhin n'est qu'une frontière, un enjeu politique ou le théâtre de sanglantes batailles, Claude Peitz répond qu'il préfère considérer le Rhin comme trait d'union entre les peuples et les cultures, un fleuve aimé des voyageurs, des pèlerins et des penseurs.
De même, certains ne voient dans le Rhin qu'une autoroute à péniches aux flots canalisés, aux rives urbanisées et industrialisées. L'auteur privilégie le courant indomptable qui, des Alpes à la mer du Nord, n'a cessé d'inspirer les musiciens, les peintres et les poètes.
Aucun fleuve au monde n'a engendré autant de contes et de légendes. Mais s'il est loin le temps où les châteaux forts retentissaient du cliquetis des armes, si les nymphes ne charment plus les bateliers de leurs chants mélodieux, si les gnomes et les nains ne peuplent plus le royaume des Nibelungen, si les dragons sont définitivement vaincus, la magie continue et a de quoi fasciner le lecteur.
Car si les vallées alpestres comme les dunes du plat pays, si les coteaux couverts de vignobles et couronnés de ruines romantiques, si les événements historiques, tragiques ou cocasses ont créé des mythes et inventé des épopées, la vallée du Rhin est aussi le berceau d'une Europe nouvelle, d'une Europe apaisée qui puise dans ces récits légendaires la richesse de ses diversités.
Claude Peitz, géographe, ancien principal de collège, est né peu avant la seconde guerre mondiale à Strasbourg, ville sur le Rhin et symbole d'une Europe unifiée.
Dans le panthéon merveilleux de l'Auvergne, il existe toutes sortes de personnages, bons ou mauvais, beaux ou affreux. Il en est de très célèbres, comme la Vierge noire, Odile de Montluçon, Magdeleine de Saint-Nectaire. Mais on y rencontre aussi des êtres obscurs, des créatures au caractère malicieux, mystérieux, dont le souvenir a presque totalement disparu. Heureusement pour nous, Laurence Catinot-Crost est là pour nous entretenir de merveilles que la plupart des gens d'aujourd'hui ont oubliées. Elle nous rappelle, à travers ses contes, que la vie est aussi faite de magie et de mystère. Parfois drôles, souvent gentiment effrayantes, ces petites histoires dévoilent un peu de l'âme auvergnate.
Casse-museau tourangeau, Poulet en barbouille, Brochet à la façon des gourmets bénédictins, Boeuf à la mode chartraine, Omelette au Maroilles, Tourtière Grand-Maman, Côtes d'agneau de la tante Elise... Vous en voulez encore ? Ça tombe bien ! Car ce petit inventaire à la Prévert est loin d'être complet : 500 recettes, c'est ce que vous propose ce livre, et dans leur jus, s'il vous plait ! Des recettes qui sortent de toutes les campagnes françaises au temps où les buffets de gare étaient synonymes de gastronomie régionale servie par des chefs réputés. Toute la cuisine française de tradition se retrouve dans ces lignes ! Dans les années 1950, beaucoup de voyageurs de commerce effectuaient leurs tournées régionales par le rail. Pour eux, les buffets de gare devinrent rapidement des étapes incontournables. Certains, fins palais et bons gastronomes, prirent des notes : Pendant des années, ils transcrivirent sur de simples cahiers les merveilleuses recettes de terroir qu'ils obtenaient au passage... Bernard Bathiat a patiemment rassemblé ces documents manuscrits retrouvés en vrac dans des archives et des vide-greniers. Il rend ainsi un hommage original et savoureux à la cuisine traditionnelle française, et remet au jour des recettes anciennes tout en suivant les grandes lignes ferroviaires.
La montagne fut longtemps pourvoyeuse de combattants. La lutte incessante contre la pente et les éléments forgeait des hommes vigoureux, endurants, frugaux, attachés à leur mode de vie. Autant de qualités indispensables au bon soldat. Chasseurs piémontais, spadassins suisses, reîtres allemands, tirailleurs tyroliens, miliciens dauphinois, miquelets catalans ont porté les armes avec vaillance, bien souvent pour des causes qui n'étaient pas les leurs. Souvent aussi, ils furent contraints de combattre pour défendre leur identité et leur liberté, à l'instar des Vaudois du Piémont, des Barbets niçois, des maquisards du Vercors et des Glières ou des Partigiani italiens. C'est à ce survol historique des Alpes en guerre que nous convie le lieutenant-colonel (h) Jean-Pierre Martin.
Marie-Franoise Barbot, grce sa plume vive et factieuse, vous conduit au coeur des contes et lgendes de Bourgogne, o le merveilleux et le fantastique se mlent aux anciennes croyances. Au fil des pages, laissez-vous entraner sur des sentiers perdus et dans de sombres sous-bois o se cachent d'tranges fantmes l'me vengeresse. Attardez-vous auprs d'tangs assoupis, envelopps de brume, d'o surgissent d'envotantes et malfiques vouivres. Continuez votre chemin, dtournez-vous des roches o se cache le diable et entrez dans les villages, dans les cours des fermes. N'ayez pas peur et posez votre regard sur les puits o des malheureux ont t jets, mais qui parfois ont servi d'abri des fes gnreuses. Vous ne ressortirez pas indemne de cet univers, mais rassur par la belle vitalit dont ont toujours fait preuve la rgion et ses habitants !
Quand on demande l'origine des foires ou des marchés, depuis quand existent ces grands rendez-vous, la réponse est invariablement « depuis toujours ». Les documents anciens, eux, disent plutôt « de façon immémoriale ». Ce livre s'efforce de répondre à la question avec plus de précision. Les foires constituaient des espaces d'échanges intenses entre ville et campagne. Bêtes et gens s'y mêlaient. On y trouvait de tout, y compris des nouvelles du pays et d'ailleurs. En Franche-Comté, qui demeura rurale très longtemps, les foires et les marchés animaient la vie locale et régionale. Au village, pour rien au monde, on n'aurait voulu manquer ces rendez-vous.Qu'est-il advenu aujourd'hui de ces grandes manifestations d'autrefois?? Ici et là existent des survivances accrochées à de vigoureuses traditions. Désormais, les grandes vitrines de la modernité ont pris le relais de l'ancienne foire. Images et documents de ce livre invitent à un voyage original et pittoresque à travers les étalages d'hier et d'aujourd'hui.Michel Vernus est un historien spécialiste du monde rural comtois. Daniel Greusard, journaliste, enquête sur le terrain et recueille des témoignages. Ils réunissent dans cet ouvrage leurs connaissances et leur passion, tout comme ils l'avaient fait dans La Forêt en Franche-Comté et Métiers du bois en Franche-Comté parus dans la même collection.
Un impétueux tempérament méditerranéen, la verdeur et le pittoresque d'un langage coloré tiraillé entre vérité et affabulation, le sens de l'image et de la galéjade, voilà en quelques mots la formule magique, seule détenue par tous ces artistes à nul autre comparable, acteurs, auteurs ou créateurs marseillais, toulonnais ou arlésiens. La Provence a connu son âge d'or du cinéma entre 1930 et 1960. Une époque constellée de vedettes issues de spectacles régionaux, ces fameuses opérettes marseillaises ou toulonnaises, artistes de la chanson, de l'art lyrique, de la comédie ou du café-concert tel Fernand Contandin, alias Fernandel. Vivier de talents, la Provence fut le point de départ d'une florissante industrie cinématographique, et des studios surgirent partout, à Marseille, à Toulon ou à Nice. Tous les artisans du septième art tenaient à leur disposition de merveilleux acteurs mais aussi de splendides paysages, des marécages de Camargue aux plaines arides de Crau, des collines embaumées aux spectaculaires calanques, des maquis épais aux splendides barres rocheuses jusqu'aux rivages bleu d'azur. Un Eldorado à portée de caméra. Un âge d'or achevé avec la fermeture des studios Pagnol, la disparition de Raimu, Alibert, puis Fernandel. Berval, Rellys, Andrex, Milly Mathis et bien d'autres furent aussi des figures populaires du cinéma provençal. Comme l'a souligné Marcel Pagnol, même si les films tournés en Provence « atteignent l'universel », ce sont d'abord des oeuvres où dominent l
Le bonheur du paysan » ! C'est souvent par cette expression que les vieux chanvriers qualifiaient le chanvre qu'on appelle ici le chanbre. Il faut dire que les Sarthois entretiennent avec la plante une relation curieuse où se mêlent à la fois passion et déception. Ils conservent le souvenir de la prospérité qui féconda leur pays durant les deux siècles passés, de ces temps bénis où le chanvre apparaissait comme emblématique du dynamisme sarthois. Mais ils ne peuvent oublier les rafales de désillusions qui s'abattirent sur eux, fileurs et tisserands d'abord, qu'ils fussent du monde artisanal ou industriel, et qui affectèrent les campagnes ensuite. Riches de la connaissance intime du milieu dans lequel ils évoluent, les Guides Habitants de l'association Les Amis de Louis Simon ont retrouvé les traces de ce passé glorieux. Avec un infini respect, ils donnent la parole à la foule des anonymes, aux humbles surtout, à ceux dont on dit parfois qu'ils n'ont pas d'histoire ou même qu'ils ne sont pas l'Histoire. Toujours à tort.
Si cet ouvrage perpétue le souvenir des combattants et leur rend hommage, il n'oublie pas ceux qui restèrent à l'arrière. En effet, Perpignan a accueilli et soigné beaucoup de blessés. Sa population, sous l'impulsion de la section perpignanaise de la Croix-Rouge française, du maire, Joseph Denis, et de l'évêque, monseigneur de Carsalade du Pont, s'est fortement mobilisée pour soutenir l'effort de guerre et accueillir les réfugiés. La vie continuait, mais différemment que ce soit sur le plan social, économique ou culturel.
En un clic, on peut prendre connaissance de la Brière, ou bien la traverser rapidement en voiture. et passer à côté de la magie qui agit en ces lieux. Depuis plus de quarante années, Gérard Guillet s'enracine doucement dans ces îles. Laissez-le vous emporter dans des aventures toujours renouvelées. Les grands mythes, les archétypes de l'humanité ont laissé des traces dans les esprits et dans les paysages. L'auteur mêle sa propre création, sa fantaisie, aux savoirs transmis et recueillis depuis si longtemps. Ce livre est une invitation à la découverte, à la randonnée en Brière. Vous retrouverez les lieux des combats, des rêves et des espoirs anciens. Voyez les dolmens, les tumuli où se cachent les puissances invisibles?! Admirez les ruines de châteaux, de moulins sur les rives et sur les îles. Du milieu de ce dédale de canaux de coulines et de piardes, vous reviendrez enchantés et plus riches. Est-ce cela, finalement, le trésor des krapados ?
Voici le temps des géants « porte-ciel » ! Plus connus dans notre histoire comme les grands saints fondateurs, la Brière en a accueilli plus d'un, et non des moindres. A l'écart des chemins, entre l'Océan et le sillon de Bretagne, ce bout de marécage en a gardé des sources bénéfiques, des pierres fendues, marquées ou sculptées. Les saints nous venaient d'Orient, mais aussi de l'île de Bretagne ou de Rome. Certains sont même nés ici?! De leur passage, de leur séjour restent des lieux, des vestiges et des histoires dont le merveilleux habille d'or leurs gestes et leur mémoire. Les anciens de Besné, Saint-Malo-de-Guersac, Saint-Nazaire ou La Chapelle-des-Marais ont élevé en leur honneur des églises et des calvaires qui jalonnent le pays. Encore aujourd'hui, de Montoir à Trignac, de Saint-André-des-Eaux à Crossac en passant par Saint-Joachim et Sainte-Reine-de-Bretagne, des habitants s'attachent à protéger et transmettre le patrimoine de cette Brière sacrée. C'est aussi l'objectif poursuivi par Gérard Guillet qui, avec ce livre, vous invite à une visite parfaitement documentée.
Qu'il s'agisse des grottes de Matata à Meschers, du rocher du Pont du Diable à Royan, du très touristique village de Talmont-sur-Gironde ou encore des grottes de Saint-Porchaire, la Charente-Maritime regorge de lieux qui ont inspiré de nombreuses histoires et de nombreux contes. C'est une partie de ces légendes parfois oubliées que l'on retrouve ici, avec leurs personnages sympathiques ou repoussants, maléfiques ou bienfaisants. A la maison, en voyage, pour s'endormir ou au contraire se tenir éveillés, petits et grands trouveront dans ce recueil de quoi alimenter leur imaginaire mais également de quoi donner envie d'aller découvrir ou redécouvrir cette partie de la côte atlantique. Installée en Charente-Maritime depuis 1995, Marie Guénaut est rochelaise de coeur depuis 1997. Professionnelle de l'animation et du multimédia, elle s'intéresse également à l'écriture et signe avec ce Contes et légendes de Charente-Maritime son premier ouvrage pour les Editions Sutton.
Les « franches contées » sont des histoires écrites à l'encre fantastique. Elles bousculent le réel pour nous ouvrir les portes de l'étrange et de l'insolite. Certaines viennent du temps jadis avec sa cohorte de fées et d'êtres faramineux. D'autres surgissent au XXIe siècle pour le peindre aux couleurs de l'extraordinaire. Pimentés d'humour et de malice, ces légendes et racontars nous font découvrir une Franche-Comté où le fabuleux peut à tout moment bouleverser notre vie. Au fil des pages se construit un inventaire à la Prévert : un pigeon qui parle, une vouivre belge, le neveu de tante Arie, un chevreuil bleu ou des faiseuses de brume. Après avoir lu ces histoires « désordinaires », la Franche-Comté vous apparaîtra d'évidence comme un pays magique où les contes poussent comme des champignons.
C'est pour ses trois filles, nées à Strasbourg, mais aussi pour ses sept petits-enfants et pour tous les Strasbourgeois de coeur que Claude Peitz a rassemblé et illustré les plus belles légendes d'une ville dont les racines plongent dans la nuit des temps, une cité qu'il qualifie d'ailleurs de merveilleuse.
Serait-il chauvin ? A peine. Car aussi loin que l'on remonte dans la mémoire des hommes, Strasbourg fut la ville dont les ambassadeurs, jadis, s'asseyaient à la table des princes et dont la bannière flotte encore à la flèche d'une des plus fabuleuses cathédrales d'Occident.
Enfin, nul n'ignore que, dans les siècles passés, cette ingénieuse cité inventa l'imprimerie, la saucisse et La Marseillaise. Excusez du peu !
Les contes et les légendes du Pays d'Azur ont pour cadre l'extraordinaire décor qui s'étend du massif du Mercantour jusqu'aux rivages de la Côte d'Azur. Dans cet univers, tout est possible, puisque les outrances de la nature dépassent souvent les excès de l'imaginaire.
Les contes, histoires orales nées de la tradition populaire, attestent, au travers du merveilleux, de réalités historiques authentiques. Reflets du passé, ils constituent les fondements de la mémoire collective d'un terroir au particularisme évident.
Edmond Rossi vous ouvre la porte d'un univers où l'émotion se mêle souvent à la magie du mystère. Pour un temps, laissez-vous entraîner vers ce monde troublant pour y retrouver la chaude et naïve simplicité des récits de nos ancêtres.
Edmond Rossi, écrivain niçois, auteur de différents ouvrages consacrés à la riche histoire de sa région, présente ici une anthologie des contes les plus passionnants du Pays d'Azur.
Au Pays basque apparaissent périodiquement Mari, les Laminak, les Basajaunak, le diable et Herensugue, alors ne soyons pas étonnés d'y trouver un trésor de légendes et de contes?! Dans ces récits, les anguilles sont des fées, Olentzero annonce Noël, les sorcières font la lessive, Veillantif, le cheval de Roland, brise de son sabot un rocher d'où débouche la Nive, le Seigneur Jésus-Christ mange des cerises en compagnie de saint Pierre, Xan de l'Ours fait fortune et les corsaires sont des héros. Les jeunes filles sont crédules et les jeunes gens naïfs mais ils parviennent parfois à déjouer les plans de Dame Nature. C'est dans ce monde fascinant que l'auteur vous transporte. Mais attention?! Vous aurez peut-être du mal à en revenir... Laurence Catinot-Crost, ethnologue, historienne, romancière, très attachée au Pays basque, vient régulièrement communier avec la terre et l'Océan avant de repartir à l'autre bout du monde pour les besoins de son métier.
Modernité oblige, il n'y a plus de veillées, le soir, devant l'âtre. On ne prend plus le temps d'écouter un ancien perclus de rhumatismes raconter d'une voix chevrotante, parfois mal assurée, un conte, une légende qui ont baigné son enfance et qu'il transmet à d'autres dans la noirceur de la nuit.
Il était une fois. Ces mots magiques nous emportent aux frontières du réel et de l'imaginaire, dans un décor où le conteur campe des personnages, hommes, bêtes, créatures fantastiques, qui conservent leur part de mystère.
Des personnages qui nous semblent familiers s'agitent et deviennent acteurs ou proies. Nous glissons, à notre corps défendant, dans l'imaginaire. Par un tour de passe-passe habile, le bavard nous transforme en complices privilégiés de son histoire. L'auditeur ou le lecteur du récit est entré désormais dans son univers familier.
La distance s'est estompée entre les deux parties, pour autant que chacun veuille bien jouer le jeu et pénétrer dans ce monde enchanteur des contes et légendes.
Nous retrouvons un bout de terre normande battu par les flots, parfumé par l'odeur âcre du varech et les puissants effluves de la terre d'un brun Millet.
Du monde connu à l'imaginaire, il n'y a qu'un pas. Franchissons-le !
Tout au long de l'Histoire, le cochon se targue d'une symbolique particulièrement controversée.
Il est ainsi tout à la fois le Monsieur ou le Roi, très respecté des cours de ferme, celui que l'on engraisse et qui assure une maigre part de viande pour agrémenter la soupe.
Mais il est aussi l'animal que l'on diabolise en raison de sa parenté génétique avec l'homme. Et le dicton d'ajouter : « Avant de tuer le cochon, il faut se fâcher avec lui. » Il le connaît sur le bout des doigts son cochon, Pierre Maréchal, et il lui rend ici un bien bel hommage en nous proposant une sorte d'inventaire à la Prévert dans lequel le meilleur ami de l'homme s'affiche dans tous ses états. Tout est bon en effet pour célébrer sa passion porcine et toutes les disciplines sont conviées : l'histoire, les proverbes, les croyances et autres dictons populaires, un peu de cuisine, des expressions « cochonnes », un guide des foires locales.
Agrémenté d'une belle sélection de photos et cartes postales anciennes, cet abécédaire joyeux et original nous réconcilie définitivement avec le noble animal, trop souvent et injustement décrié.
Le printemps est la saison des asperges et la « grosse blanche de Champagne »
montre généralement le bout de son nez vers la fin d'avril ou le début de mai. C'est le moment de profiter de son extraordinaire saveur comme de ses nombreux bienfaits... C'est aussi l'époque de Pâques, des communions, des mariages. Autant de cérémonies religieuses qui appelaient, il n'y a pas si longtemps, des mets appropriés que l'on préparait chez soi avec les bons produits du terroir.
Grâce à ces merveilleux cahiers de recettes qui se transmettent parfois de génération en génération, grâce aussi à la mémoire et au savoir-faire de nombreuses ménagères qui ont toujours le réflexe de cuisiner pour ceux qu'elles aiment, il reste encore, en de nombreuses familles, beaucoup de vestiges de ces anciens plats évoquant la pureté et le respect.
Résumé bientôt disponible
Résumé bientôt disponible
Résumé bientôt disponible