Emmanuelle Collas
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Prix Goncourt des lycéens 2020.
Finaliste du Prix Goncourt 2020.
Prix Orange du livre en Afrique 2019.
Prix de la meilleure auteure africaine 2019.
Trois femmes, trois histoires, trois destins liés.
Ce roman polyphonique retrace le destin de la jeune Ramla, arrachée a` son amour pour être mariée a` l'époux de Safira, tandis que Hindou, sa soeur, est contrainte d'épouser son cousin. Patience !
C'est le seul et unique conseil qui leur est donne´ par leur entourage, puisqu'il est impensable d'aller contre la volonté d'Allah. Comme le dit le proverbe peul : « Au bout de la patience, il y a le ciel. » Mais le ciel peut devenir un enfer. Comment ces trois femmes impatientes parviendront-elles a` se libérer ?
Mariage force´, viol conjugal, consensus et polygamie : ce roman de Djai¨li Amadou Amal brise les tabous en dénonçant la condition féminine au Sahel et nous livre un roman bouleversant sur la question universelle des violences faites aux femmes.
Née en 1975 dans l'extrême nord du Cameroun, Djai¨li Amadou Amal est peule et musulmane. Mariée a` 17 ans, elle a connu tout ce qui fait la difficulté de la vie des femmes au Sahel. C'est une conteuse hors pair.
« Un roman bouleversant racontant le destin de deux femmes du nord du Cameroun, peules musulmanes, à qui on n'assigne qu'une seule place : épouse soumise au mari désigné dès l'entrée dans la puberté. Amal sait pourtant que l'espoir, même infime, existe. Et cet espoir a un nom : éducation. » Source : PARIS MATCH.
« Djaïli Amadou Amal est une conteuse qui, tout en laissant se poser la voix de ses personnages, fait tout autant entendre la sienne, en murmure subtil. » Source : LE POINT.
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Faydé vit dans les montagnes dans l'extrême-nord du Cameroun. Pour que sa mère, ses frères et sa soeur ne soient pas dans le besoin, son beau-père ayant disparu au cours d'une razzia de Boko Haram, la jeune adolescente décide de partir à Maroua, la ville la plus proche, où elle sera domestique. Comme ses comparses, elle devra se faire à sa nouvelle vie, citadine et difficile pour les filles. Mépris de classe, mauvais traitements, viols... Comment Faydé parviendra-t-elle à se frayer son chemin dans un environnement, où son destin semble tracé à l'avance ?
Djaïli Amadou Amal signe, avec Coeur du Sahel, un nouveau roman sur la condition de la femme dans le Sahel à travers la vie non plus des « Impatientes » mais de leurs domestiques, marquant encore plus son engagement contre les injustices faites aux femmes.
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Après la mort de son père, Minga apprend que sa mère, Joséphine, a disparu dans des circonstances mystérieuse en Afrique de l'Est, où elle travaillait pour une ONG. Pour tenter d'en savoir plus, elle se rend dans le camp de Bidibidi, au nord de l'Ouganda, où vivent les populations fuyant la guerre civile qui fait rage au Soudan du Sud. Elle découvre que tout tourne autour d'une femme : Rose, dont la mémoire hante chaque recoin du camp. Si elle veut savoir le fin mot de l'histoire, Minga doit trouver Rose.
Avec Les Femmes de Bidibidi, Charline Effah raconte comment les survivantes des violences domestiques ou des viols de guerre tentent de se reconstruire et réinventent l'amour loin de la brutalité des hommes qui les ont mal aimées. Brisant les tabous, elle nous livre un roman bouleversant et universel sur le corps des femmes. Le roman de la réparation.
Charline Effah est née au Gabon. Aujourd'hui à Paris, cheffe d'entreprise le jour, elle écrit la nuit. Pour Les Femmes de Bidibidi, Charline s'est rendue sur place au nord de l'Ouganda. -
Tbilissi, Géorgie, 9 avril, jour de commémoration nationale.
C'est l'anniversaire de mariage entre Guéna, d'origine arménienne, et l'Azérie Mila, qui, follement amoureux, se sont mariés il y a vingt ans. C'est aussi l'anniversaire de Mila, même si tous semblent l'avoir oublié tant ils sont obnubilés par leurs soucis.
Guéna essaie de surmonter une nouvelle journée dans sa vie ratée. Mila, qui ne lui fait plus confiance, tente de planifier un avenir sans lui. Zéma, leur fille, qui travaille pour la police, a décidé que la vengeance était le seul but qu'elle se fixait dans la vie. Le fils, Lazaré, déteste les riches et se sent des idéaux socialistes. Il rêve de devenir un rappeur célèbre tout en étant livreur. Tous doivent survivre à cette journée, qui convoque les conflits, les drames et les espoirs ainsi que les démons et les fantômes du passé, dans Tbilissi où ils ont cru pouvoir bâtir une vie meilleure mais où ils se heurtent à l'histoire soviétique, gangrénée par la corruption, la violence et les magouilles politiques, et où ils sont déçus par l'Occident dont ils ont tant rêvé.
D'une rare actualité, Le Bunker de Tbilissi d'Iva Pezuashvili est un roman explosif, au ton rageur, cynique et déjanté, sur la période post-soviétique où les liens intrinsèques avec la Russie sont, comme en Ukraine, extrêmement complexes et privent la Géorgie d'un avenir serein alors qu'elle se trouve aux portes de l'Europe. -
Avoir vingt ans. Rêver sa vie ou vivre ses rêves ?
D'un côté ou de l'autre du périphérique parisien, d'origines et de milieux différents, tous sont traversés par les mêmes questions existentielles.
Lisa commence à peine sa carrière. Salem, brillant financier, remet en cause sa fulgurante ascension. Matthieu, écrivain du dimanche, se complaît dans son personnage de dilettante. Ronnie se rêve rappeur. Céline, en rébellion contre son milieu, vit une liaison passionnelle.
Leurs destins sont liés.
Walid Hajar Rachedi dresse avec humour et brio le tableau d'une génération perdue, née dans les années 1980 et ballottée dans un monde où toute recherche de sens semble aboutir au non-sens. -
Une histoire d'amour dans un des lieux les plus outragés de la planète par l'intolérance religieuse, la guerre perpétuelle, la tyrannie meurtrière : le Proche-Orient.
Tout commence quand se présente, à la frontière entre Turquie et Syrie, un étrange candidat au Jihâd, français et converti, du nom de Tammouz. Qui est-il, cet avatar du diable, aimé des chats et fâché avec son Patron?
Parti à la recherche de la femme qu'il a follement aimée , il rencontre sur sa route Zayélé, adepte d'une vieille religion minoritaire, mais aussi Adams, pilote de drone, engagé avec le Kurde Ferhat dans les forces démocratiques syriennes qui se battent contre Daesch, ou encore Houda et Yassir, l'apprentie artiste et son amant, tous les deux en fuite... Des personnages authentiques, attachants et surprenants qui, dans une Syrie devenue folle, devront choisir entre conscience et survie.
Confronté aux violences qui secouent la Syrie, Anouar Benmalek n'a peur de rien et, d'une plume acérée, nous livre, avec L'Amour au temps des scélérats, un grand roman d'amour et d'aventure, intense, efficace, tragique, drôle et universel.
Mathématicien, auteur d'une quinzaine de livres, plusieurs fois primé, traduit dans une dizaine de langues, le romancier franco-algérien Anouar Benmalek est considéré comme « l'écrivain algérien le plus talentueux depuis Kateb Yacine ».
Depuis 2015, il n'a plus publié jusqu'à sa rencontre avec Emmanuelle Collas autour de la guerre en Syrie, de la littérature et de l'édition.
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Cuba Spleen ou comment grandir en dictature.
William Navarrete, comme tous les Cubains, aurait pu vivre dans l'un des lieux les plus beaux de la planète. Pourtant, son enfance et son adolescence ont été marquées par le pouvoir omniprésent d'un seul homme, Fidel Castro. À partir de cette expérience intime, William Navarrete tire une analyse de la dictature cubaine. Alliant la verve du conteur à la virulence du critique, il nous livre avec Cuba Spleen un récit fort, attachant et plein d'une ironie tragique, qui nous incite à nous interroger sur la menace que représente aujourd'hui la montée des régimes totalitaires. -
Omar Khayyâm, poète persan du XIIe siècle, est l'un des savants les plus célèbres de son temps. Ce personnage, dont la vie est entourée de mystères, était mathématicien, astronome et philosophe. Mais la tradition a également conservé de lui un recueil de quatrains poétiques, qui n'ont pas été publiés de son vivant en raison du fanatisme et de la superstition de l'époque. Qu'il soit l'auteur de tous ces quatrains ou non, les plus anciens, publiés en 1341 sous le titre Compagnons des hommes libres, sont l'oeuvre d'un grand poète dont l'inspiration est étonnamment moderne et avant-gardiste.
Sans cesse, Omar Khayyâm prêche la jouissance et l'oubli de tout sauf de l'instant, bien avant le carpe diem de Ronsard ou le memento mori que l'on retrouve chez Beaudelaire. Si les quatrains d'Omar Khayyâm tiennent du prodige, c'est qu'ils ne parlent que de mirages.
Nouvelle traduction ou comment ne pas être persan. La difficulté de la traduction tient à toujours vouloir être dans la ressemblance. Or le persan, enclin à la préciosité, aux allitérations, aux jeux de mots, aux calembours ou aux non-dits, est difficile à traduire. D'où le choix de cette nouvelle traduction. Des poèmes, oui mais en français. Une nouvelle traduction comme une invitation à retrouver l'ivresse des quatrains à l'odeur de rose - où le vin même avait cette odeur - qui enchantèrent la première jeunesse du traducteur, Patrick Reumaux, né sur les hauteurs d'Alger. Écrivain, poète, il a reçu de nombreux prix notamment pour ses traductions de la poésie du monde entier. -
Le tour du monde en 80 saveurs
William Navarrete, Pierre Bignami
- Emmanuelle collas
- 30 Octobre 2020
- 9782490155262
Comment réinventer le voyage de Philéas Fogg imaginé par Jules Verne sinon par ce voyage gastronomique au long cours ? Odyssée gourmande aux escales improbables, aventureuses et drôles, Le Tour du monde en 80 saveurs est une invitation à la découverte des couleurs, des goûts et des odeurs.
Explorateurs de cuisine, Pierre Bignami et William Navarrete se font chroniqueurs d'ici et d'ailleurs. Complices, curieux et vagabonds, ils nous racontent anecdotes et souvenirs, cumulés en trente ans autour du monde et nous proposent un itinéraire pour le plaisir de la gastronomie, où la littérature et l'histoire sont au rendez-vous.
Un voyage heureux et généreux dont chaque étape se termine par une recette donnant envie de s'initier à des saveurs nouvelles. -
Dans le but de célébrer le chaurasi de leur grand-mère Chitralekha - soit son 84e anniversaire, très important selon la tradition népalaise -, ses petits-enfants se rendent à Gangtok, dans l'Etat lointain du Sikkim, en Inde du Nord-Est. Agastaya débarque de New York. Bien qu'il soit un médecin reconnu de trente-trois ans, il redoute l'inquisition familiale qui s'annonce puisqu'il n'est toujours pas marié, et il est même terrifié à l'idée que la raison de son célibat soit révélée au grand jour.
Le rejoignent Manasa et Bhagwati, qui arrivent l'une de Londres et l'autre du Colorado. La première est surdiplômée d'Oxford, la seconde est une fugueuse déshonorée par sa famille. Tous trois affichent le même objectif : sortir indemne du chaurasi de leur grand-mère - un objectif qui s'éloigne au fur et à mesure qu'avancent les célébrations, d'autant plus qu'une servante acerbe et un quatrième invité inattendu se joignent à cette épique réunion de famille.
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Nostalgie jubilatoire des années 1970 et 1980, enfance, adolescence d'un enfant issu de l'immigration, trajectoire d'un voyou studieux, enfant de la République, rat de bibliothèque, dansant, chantant, maltraité, abusé. D'oeuvre en lecture, du Caravage à Flaubert, de Dalida à Mozart, le narrateur se figure en écrivain.
L'auteur se livre à l'exercice de l'autoportrait. Exilé dans le microcosme normand où les ombres hostiles des hauts-fourneaux côtoient les silhouettes consolatrices des abbayes, il crée son territoire. La génération des soeurs aînées fut sacrifiée. Que deviendront les autres, après lui, ces héritiers en déshérence ?
Zadig Hamroune, d'un geste rapide, résilient, compose une fresque où la vie s'anime. Le temps n'absorbe rien, l'écriture griffe le béton. Écrire pour survivre.
Normand d'adoption, kabyle d'instinct, Zadig Hamroune se passionne très tôt pour la danse, l'art lyrique et la poésie. Après une carrière d'enseignant d'anglais et de traducteur, Zadig Hamroune se consacre à l'écriture. Il publie deux romans remarqués, Le Pain de l'Exil (Éditions de La table Ronde, 2015) et Le Miroir des Princes (Éditions Emmanuelle Collas, 2019).
Très attaché aux questions interculturelles et à la problématique LGBT, il milite pour Act Up, Le Refuge et s'intéresse de près à l'Islam progressiste.
Il participe à de nombreuses résidences d'écriture, anime des ateliers d'écriture créative, travaille à un projet de Festival à Ouistreham, dont la première édition verra le jour en octobre 2023. Il se consacre également à l'écriture dramatique et prépare une pièce en collaboration avec Marie-Armelle Deguy, Karine Saporta et Marie-Agnès Gillot.
La Nuit barbare est son troisième roman. -
Selahattin Demirtas est incarcéré depuis le 4 novembre 2016 à Edirne, en Turquie, aux confins de la Grèce et de la Bulgarie ; il encourt une peine de 183 ans de réclu-sion parce qu'il croit en la liberté, la démocratie et la paix. Kurde de Turquie, avocat des droits humains, il est le leader charismatique du HDP, parti d'opposition pro-kurde et féministe, le plus progressiste du Proche-Orient. Après L'Aurore, écrit en prison et paru en 2018, qui a obtenu le prix Montluc Résistance et liberté et le prix Lorientales 2019, Selahattin Demirtas a continué d'écrire dans une geôle de douze mètres carrés et d'affirmer sa foi dans l'avenir.
Elles se nomment Sevtap, Zeynep ou Esmer. Ils s'appellent Devran, Serhat ou Cemsid. Tous, quels qu'ils soient et d'où qu'ils viennent, on les reconnaît, ces gens ordinaires dont le destin se mêle à celui d'un pays, la Turquie. De l'intime au poli-tique, avec lucidité, humour et bienveillance, Selahattin Demirtas¸ évoque, dans une galerie de portraits.
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1940, au nord de la Crète. La communauté juive célèbre Rosh Hashana. Rebecca écoute les commérages sur le futur mariage de Stella. On s'interroge aussi sur la guerre qui a commencé en Europe. Metaxas, le dictateur au pouvoir à Athènes, saura-t-il résister à Mussolini et à son allié, Hitler ? Bientôt, le bateau de Nikos, le Tanaïs, est réquisitionné par l'armée grecque. Malgré la menace, la vie continue...
Jusqu'au matin du 20 mai 1941, lorsque le IIIe Reich lance sur la Crète une invasion aéroportée. Faut-il fuir ou rester ? C'est l'heure de savoir si l'on est libre de choisir son destin.
Avec Eleftheria, Murielle Szac nous livre un magnifique roman, choral et solaire, où derrière chaque histoire personnelle se tisse une histoire partagée, celle de femmes et d'hommes ayant vécu en Crète pendant la Seconde Guerre mondiale. Un épisode méconnu de l'Histoire. -
Un festival religieux hindou à Darjeeling, une réfugiée népalo-bhoutanaise projetant ses espoirs vers l'Ouest, un marchand de Kalimpong faisant face à un terrible dilemme, une fille de Gurkha essayant de comprendre son père... À travers différentes ethnies ou religions ou encore d'autres révélateurs sociaux, les personnages de ces nouvelles partagent l'aspiration universelle de la survie mais surtout d'une vie meilleure, dans l'amour, la dignité et l'échange.
Chaque nouvelle nous met aux prises avec les difficultés quotidiennes des personnages de Parajuly : la relation conflictuelle entre une riche veuve et sa belle-soeur, la soumission des Népalaises dans une société encore patriarcale ou encore le lien d'une fille avec son père. Et l'on retrouve, à travers les générations, le contraste qui persiste entre modernité et tradition et que l'on avait découvert en France dans Fuir et revenir (Éditions Emmanuelle Collas, 2020).
Aucune terre n'est la sienne, servi par l'humour et l'esprit caustique de Prajwal Parajuly, nous livre de savoureux moments dans le quotidien des Népalais de la diaspora, ceux dont la culture et la langue sont népalaises mais qui sont dispersés en Inde, au Bhoutan et ailleurs. Une communauté peu connue en France. -
L'Aurore de Selahattin Demirtas, c'est le cri de la part éclairée d'un pays. Ce livre, écrit en prison, est en train de devenir un cri de ralliement et d'espoir.
Des histoires kurdes dédiées « à toutes les femmes qui ont été assassinées et qui ont été victimes de la violence ».
L'auteur aurait pu nous livrer un récit pesant sur les crimes d'honneur, le travail des enfants, l'exil ou la guerre, dans la Turquie et la Syrie contemporaines ; bien au contraire : il lui donne un ton drôle et irrésistiblement tendre. Subversif et obsédant aussi.
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Mila et June, deux jeunes soeurs militant pour le climat, ont décidé d'infiltrer un pôle d'innovation, Eldorado industriel et financier de la surconsommation et paradis fiscal. Leur but : récolter les preuves de l'impunité avec laquelle Maven Corporation a décidé de détruire la nature et l'humain. Au cours de leur enquête, Mila croise la route de Temel, un photographe mondialement connu, chargé de créer pour Maven Corporation une banque photographique publicitaire. Spectateur privilégié de l'activité de l'entreprise, il en est le témoin passif. Quant à June, elle découvre l'amour avec Sihem, une militante infiltrée elle aussi. Ces rencontres vont ébranler les deux jeunes soeurs. Et plus le temps passe, moins Mila ne sait jusqu'à quel point elle est capable de suivre June qui, avec Sihem, a décidé de tout détruire. Temel, lui, est renvoyé à sa vie antérieure et à l'amour de l'art qui le caractérisait avant qu'il se réfugie dans ce paradis artificiel.
Ce combat contre Maven Corporation fait vaciller chacun des personnages et les oblige à comprendre où se trouvent les frontières de l'éthique et de la moralité. Car les militants ont beau vouloir se dresser contre la Corporation, s'ils se perdent eux mêmes en chemin, tout cela n'aura servi à rien. -
Comment Sembouyané et son ami d'enfance Idy, tous deux originaires d'un petit village d'Afrique de l'Ouest, un écrivain mondialement connu et une jeune orpheline se retrouvent-ils sans identité sur les routes de la migration et de la clandestinité ?
Au fil d'une terrible et intense odyssée entre la côte occidentale de l'Afrique et la Méditerranée, Khalil Diallo nous conte l'histoire de Sembouyane et de ses compagnons d'infortune et nous embarque dans le flux de ces milliers de migrants prêts a` traverser le désert et la mer dans l'espoir d'un avenir meilleur. Rien ne leur sera épargné mais, malgré les désillusions et les souffrances, il est toujours possible de rêver, de prendre une décision et de se battre pour son droit inaliénable et universel a` la dignité.
Dans une langue lyrique et poétique, ou` le réalisme magique n'est jamais loin, L'Odyssée des oubliés dresse un tableau sans concession de l'Afrique d'aujourd'hui et nous livre cependant un roman d'exil et d'espoir.
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Quand un anthropologue turc s'interroge sur les Français et écrit son brevet d'Occident...
2020. Nedjla, 20 ans, étudiante, musulmane émancipée, vit à Istanbul avec sa mère. Son père vient de mourir. Elle décide de se plonger dans son dernier livre. 1964. Oktay, chercheur en anthropologie, a quitté Istanbul pour s'établir dans l'est de la France. Pris dans le flux de la vie locale, il choisit de se concentrer sur ce qui l'intrigue le plus chez les Français : la façon dont ce peuple avancé et développé, selon les critères anthropologiques, vit la période des vacances.
Avec La Fille de l'ethnographe, Timour Muhidine nous livre un roman social décalé sur les Français. Deux générations, deux manières de penser et de regarder l'autre. Le quotidien, le politique, la sexualité, le corps ou l'amour : tout est passé au crible de l'humour noir.
Timour Muhidine est né en 1959 à Koweït City, d'un père syrien issu d'une famille turque et d'une mère française. Il vit en France depuis 1962. Écrivain et traducteur, il enseigne la littérature turque contemporaine à l'Inalco (Paris) et dirige la collection «Lettres turques» chez Actes Sud.
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Qu'est-ce que j'irais faire au paradis ?
Walid Hajar Rachedi
- Emmanuelle collas
- 7 Janvier 2022
- 9782490155149
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C'est une famille dans l'Est de la France. Le père, originaire de Turquie, est un migrant économique des années 70. L'histoire commence quand revient Fatma, partie il y a plus de vingt ans aux États-Unis. À l'heure de Charlie Hebdo, elle retrouve le père, hospitalisé, sa soeur Élif, qui, après sa fuite, a dû prendre la tête de la famille, et les enfants. Ils vivent dans leur HLM de toujours. Pour ne pas se laisser entraîner dans l'hystérie qui s'empare de sa famille et de tout le pays, Fatma joue avec les mots et s'interroge sur le vivre ensemble.
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Recherche? pour meurtre, Sean, adolescent de 17 ans, est en fuite. Il est amoureux de May, sa soeur jumelle, rescapée comme lui d'un terrible accident d'avion au Viêtnam a` l'âge de 2 ans. Le village ou` les enfants adoptés ont grandi est sous le choc. La presse parle de folie criminelle. Pour défendre Sean, l'avocat commis d'office déterre une affaire jamais élucidée qui change a` jamais la vie de son jeune client. May se lance alors dans une quête vertigineuse des origines en compagnie de Julien, ancien militant pacifiste. Sur les routes du Viêtnam, leur périple les mènera de révélations en révélations au coeur de l'amour d'une mère. Un roman d'investigation inspire? de l'histoire vraie du Babylift, opération d'évacuation d'orphelins a` la fin de la guerre du Viêtnam en avril 1975.
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Originaire de Kinshasa, Alia a cinq ans quand elle arrive à Bruxelles. La ville lui est étrangère, les enfants avec qui elle joue sont blancs. Son père l'initie à la boxe, qui devient pour elle le moyen de réprimer sa colère contre un monde hostile. Se cherchant une nouvelle famille, Alia finit par entrer dans la police. Elle devra alors sans répit prouver sa légitimité. Pour s'intégrer, jusqu'où sera-t-elle prête à aller ? Avec ce roman puissant et attachant, porté par de magnifiques voix de femmes, Grazyna Plebanek nous parle de la spirale de la violence, dans l'univers familial et face aux dangers portés par l'Histoire.
Elle dresse ainsi un authentique portrait de l'immigration.
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Betty s'efforce de vivre mais, à la nuit tombée, elle se cache et boit pour oublier la mort de son mari, Simon, et pour se souvenir de sa mère. Elle s'abrutit et s'effondre. Dans sa quête de la vérité, les images reviennent peu à peu. Des clichés tendres de l'enfance, une mère trop belle pour être vraie, des souliers rouges... et cette question lancinante : " Elle est où, maman ? " Cathy Galliègue aborde dans Et boire ma vie jusqu'à l'oubli un sujet tabou, celui de l'alcoolisme féminin, et nous offre un roman sans filtre sur la mémoire et le deuil, un diamant brut plein d'humanité et d'espoir.
Après une carrière dans l'industrie pharmaceutique en France, elle est partie vivre en Guyane, où elle a animé pendant un saison une émission quotidienne littéraire sur la chaîne Guyane1ère et où elle se consacre désormais à l'écriture. Son premier roman, La nuit, je mens (Albin Michel, 2017), a remporté un succès d'estime, il est sélectionné pour le Prix Senghor 2018. Et boire ma vie jusqu'à l'oubli est son deuxième roman.