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Amazon Confidentiel : Enquête sur les secrets d'une domination mondiale
Dana Mattioli
- Grasset
- Document Grasset
- 2 Mai 2024
- 9782246837763
Qui n'a jamais commandé sur Amazon ? La grande journaliste du Wall Street Journal, Dana Mattioli, signe une enquête sans précédent et accablante sur ce maître de l'économie mondiale, ses stratégies inavouables et ses plus grands secrets dans la conquête de notre quotidien.
Comme l'a révélé Lina Khan en 2017, l'entreprise de Jeff Bezos est dans une situation de monopole inédite dans l'histoire. Mais contrairement à l'empire d'un Rockefeller, Amazon s'est développé sans qu'aucune règlementation ne contraigne son expansion. Pendant plus de vingt ans, la coqueluche de Wall Street a rendu les utilisateurs du monde entier dépendants avec son approche « obsession client ». Mais l'entreprise n'a qu'un seul but : rester au sommet.
Avec un accès à des informations confidentielles et après avoir interrogé des centaines de personnes - des dirigeants d'Amazon aux concurrents en passant par les petites entreprises qui dépendent de sa marketplace pour survivre - Mattioli explique comment Amazon a tiré de son avantage concurrentiel la possibilité de dominer tous les secteurs, éliminer tous ceux qui se trouvaient sur son chemin, et modifier la nature de l'économie en pleine ruée vers l'or de la donnée. Des concurrents sont copiés, des partenaires exploités et des consommateurs lésés.
Publié dans un contexte d'action en justice pour monopole, Amazon Confidentiel est l'histoire secrète de l'une des entreprises les plus puissantes et redoutées au monde. Une plongée vertigineuse dans ce qui pourrait être la plus grande affaire antitrust du XXIème siècle.Traduit de l'anglais (États-Unis) par Aurélien Blanchard et Anna Souillac -
Les ennemis de la mondialisation se recrutent dans deux camps, que tout sépare mais qui, chacun, entendent donner un sens au désarroi qu'elle nourrit. Le camp des « Mollahs », qui dénoncent l'occidentalisation du monde et la corruption de la « vie moderne ». Celui des ennemis du capitalisme, qui critiquent l'extension de son domaine d'influence, l'exploitation des peuples. Malgré leurs différences, ces deux camps se retrouvent dans l'idée que la mondialisation impose un modèle dont les peuples ne veulent pas. La thèse du livre est que c'est plus probablement le contraire qui est vrai. La mondialisation fait voir aux peuples un monde qui bouleverse leurs attentes; le drame est qu'elle s'avère totalement incapable de les réaliser. Jamais, par le passé, les moyens de communication, les medias, n'avaient créé une telle conscience planétaire; jamais les forces économiques n'avaient été autant en retard sur celle-ci. C'est le formidable divorce entre l'attente et la réalité du monde qui signe sa nouveauté radicale. Cela ne doit pas empêcher de porter un regard critique sur les menaces qu'elle fait peser sur l'équilibre écologique et culturel de la planète. Mais cela ne doit pas dispenser pas de comprendre, sans a priori, les forces qu'elle déchaîne aujourd'hui.
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Récidivistes ; chroniques de l'humanité ordinaire
Serge Portelli
- Grasset
- 13 Février 2008
- 9782246733317
A partir d'une douzaine de « cas », tirés de son expérience de magistrat, Serge Portelli, spécialiste du droit des victimes, raconte ici le parcours chaotique de douze récidivistes. Affaires de vol, de viol et de violence, parfois de meurtre, maladie mentale et addiction de toutes sortes, errances et transgressions, arrestations et condamnations composent les destinées particulières de ces mineurs délinquants ou de ces grands « professionnels », dont les juges, bien souvent, ignorent tout. Ponctuant chaque « histoire » de brèves données, juridiques, historiques ou statistiques, éclairent à leur tour la complexité de la récidive et révèlent l'inadéquation et l'insuffisance des moyens existants. « Depuis quelques années, meurtres, viols, agressions sur des mineurs révoltent l'opinion publique et soulèvent une émotion considérable. Or, ces affaires criminelles ne représentent qu'une infime part de la criminalité et de la récidive elle-même. En vérité, la masse des récidivistes est composée d'êtres en déshérence dont la vie n'est plus regardée qu'au travers d'un relevé de condamnations. Paradoxalement, l'indifférence est proportionnelle à la longueur du casier judiciaire. Ce qui devrait alerter lasse. Ce qui devrait intriguer effraie. La répétition de l'infraction semble anesthésier le sens commun. Elle est un lieu de prédilection de la démagogie et du populisme. La diabolisation des récidivistes les enferme dans la fausse uniformité des monstres, des irrécupérables, que seule une fermeté sans faille pourrait stopper. Ce livre propose d'humaniser le débat, de le dé-diaboliser. De plonger dans la réalité singulière. En essayant de se tenir à égale distance de la naïveté et du cynisme. Surgissent alors de multiples figures de notre société, des figures étranges et parfois inattendues qu'on trouve un peu en cours d'assises mais qui peuplent surtout les audiences correctionnelles de comparution immédiate, lieux peu connus du public. » S. P. (extrait de l'introduction)
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Et si Françoise Giroud était encore plus grande que sa légende ? Plus riche, plus complexe, plus intéressante que l'image d'Epinal de la jeune femme talentueuse qui devint la première journaliste de son temps ?
La trajectoire, on la connaît : engagée par Hélène Lazareff à la création de Elle puis cofondatrice de L'Express, et enfin chroniqueuse au Nouvel Observateur, l'ex script-girl de Jean Renoir avait le sens des phrases assassines : la griffe sous le sourire enjôleur. Compagne et complice de Jean-Jacques Servan-Schreiber, farouche opposante à la guerre d'Algérie, amie fidèle de Mendès France et de Mitterrand, celle qui "inventa" la Nouvelle Vague et roulait en décapotable fut une grande amoureuse, aimant le plaisir autant que le devoir. Femme politique, cette fille d'immigré turcs ne passa jamais son bac, mais devint Secrétaire d'Etat à la condition féminine sous Giscard d'Estaing. Travailleuse acharnée, élégante en diable, éprise de liberté, c'était une visionnaire, qui incarna la naissance de la femme moderne.
Mais on découvre ici que ce tempérament passionné a aussi ses zones d'ombre - expérience de la trahison, coup de folie passionnelle, tentative de suicide, mort d'un fils... Et si une phrase de sa mère, sur son lit de mort, avait déterminé sa trajectoire et son destin ?
A travers le portrait d'une femme d'exception, c 'est une époque de feu que ressuscite ici Laure Adler : un temps, pas si lointain, où l'on savait encore se battre pour des idéaux. -
« Cet essai se propose de montrer comment, en fonction des pressions financières et politiques ou des modes du moment, les systèmes économiques et politiques cultivent leur propre version de la vérité. Une version qui n'entretient aucune relation nécessaire avec le réel. » J.K.Galbraith Dénonçant avec ironie l'écart croissant entre la réalité et la « sagesse conventionnelle », l'auteur démonte « l'absurdité conceptualisée » ou les « pieux mensonges » par lesquels les puissantes entreprises ont redéfini l'intérêt public en l'adaptant à leurs besoins. Non seulement le bien public a été confisqué par de grandes firmes, mais le pouvoir a à son tour été confisqué en leur sein par quelques dirigeants personnellement intéressés à nous faire croire que le progrès social passe par toujours davantage de biens de consommation. L'épanouissement humain n'aurait-il donc plus rien à voir avec la paix, la qualité de notre environnement écologique, celle de nos rapports sociaux et celle de notre système de santé ?
Du New Deal à nos jours, Galbraith, sans conteste le plus célèbre des économistes américains, a occupé des postes de responsabilité, dans le monde politique ou académique. Ce nouvel essai décapant distille cette expérience de toute une vie dans les secteurs public et privé. Une critique mordante, concise, sarcastique du monde tel qu'il va... mal!
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Entre complexité administrative et conservatismes, la France est prisonnière d'un temps trop long. Comment la réveiller ? Dans cet essai percutant, Guillaume Poitrinal nous incite à aller plus vite ! Si la France produisait en 355 jours ce qu'elle réalise en 365, elle augmenterait sa croissance de 3%.
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En France, près de 80.000 personnes sortent chaque année de prison. Sont-ils des étrangers ou des citoyens à part entière ? Faut-il les aider ou les surveiller ? Peuvent-ils commencer une autre vie ?Ce livre expose les réponses que la société française apporte aujourd'hui à ces questions mais avant tout il donne la parole aux intéressés, quatorze anciens détenus qui racontent leur vie après la peine : un texte indispensable pour qui s'intéresse aux débats actuels sur la réforme pénale ou pour qui veut comprendre ces femmes et ces hommes qui tentent de reprendre vie parmi nous.
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L'ère des nouveaux titans ; le capitalisme en apesanteur
Charles-édouard Bouée, François Roche
- Grasset
- 21 Octobre 2020
- 9782246821755
Comme dans la mythologie antique, le monde vit aujourd'hui sous l'emprise de Titans. Ce sont les grandes firmes technologiques, GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) et autres BAT (Baidu, Alibaba, Tencent) dont la puissance, excédant celle des États, n'a jamais eu de précédent (les seuls profits annuels d'Apple excèdent le PIB de la plupart des pays du monde).
Ces titans technologiques ont bénéficié, depuis la crise financière de 2008-2009, d'un afflux massif de capitaux, et de moyens de financement considérables grâce à la politique de bas taux d'intérêt des banques centrales destinée à alléger le coût de la dette des États et des entreprises. Le capitalisme financier a donc fait le lit des Titans technologiques, qui ont à leur tour cassé nos modèles économiques et sociaux, et basculé le monde dans le virtuel- où les fake news ne se distinguent plus de la vérité, ni le complotisme et le conspirationnisme de l'enchaînement complexe des causalités. D'où l'ascension concomitante de Titans politiques (Xi Jinping, Donald Trump, Vladimir Poutine, Reciep Tayyip Erdogan, Jair Bolsonaro et d'autres), qui ont bouleversé les règles du jeu géopolitique mondial et réinstauré volonté de puissance et règne du rapport de forces brutal.
Devenu le terrain d'affrontement de ces Titans économiques et politiques qui n'ont plus rien à voir avec leurs prédécesseurs, le monde est rendu plus incertain et plus dangereux.
Révolution monétaire, révolution technologique, révolution politique: cet enchaînement produit un monde nouveau où toutes les règles anciennes deviennent obsolètes.
Loin de changer la donne, la pandémie du Covid-19 aura été un révélateur de l'état de la planète. Les forts en sortiront plus solides encore, les faibles encore plus démunis. Des phénomènes apparus ces dernières années vont s'accélérer : automatisation et délocalisation du travail, puissance du capitalisme alimentée par la création monétaire des banques centrales et les taux négatifs, prégnance des technologies, réduction des libertés individuelles, aggravation de la fracture entre ceux qui ont et ceux qui n'ont pas, ceux qui savent et ceux qui ne savent pas, ceux qui peuvent se protéger des risques et ceux qui y sont exposés.
Au point que le revenu universel sera probablement la seule solution pour que les millions d'emplois qui vont disparaître ne débouchent pas sur des révoltes de la pauvreté et de la faim. -
La question des inégalités est au coeur de la vie politique française. On a dit et écrit tout et son contraire sur ce sujet. La somme proposée ici sera, sans conteste, l'ouvrage de référence sur la question. Ce livre dresse le tableau d'un siècle d'inégalités. Il montre que, contrairement à une idée reçue, l'inégalité des salaires et restée sensiblement la même en France tout au long du XXème siècle : le pouvoir d'achat a été multiplié par 5, mais la hiérarchie n'a pratiquement pas changé. L'inégalité totale des revenus a fortement diminué au cours des années 1914-1945, mais cette baisse est due pour l'essentiel aux chocs subis par les revenus du capital (destructions, inflation, crise des années 1930), et non pas à un processus économique « naturel ». La concentration des fortunes et des revenus du capital n'a par la suite jamais retrouvé le niveau astronomique qui était le sien à la veille de la Première Guerre mondiale, ce qui semble s'expliquer par l'impact de l'impôt progressif sur l'accumulation et la reconstitution de patrimoines importants. En l'absence de ces chocs et de l'impôt progressif, il est probable que la France n'aurait pas quitté de sitôt le sommet inégalitaire du début du siècle. Thomas Piketty, qui se fonde notamment sur une exploitation systématique de sources fiscales permettant de couvrir l'ensemble du siècle (déclarations de revenus, de salaires et de successions), analyse également comment les perceptions de ces inégalités ont évolué de 1901 à 1998 (« fin des rentiers », « montée des cadres », etc..). La question des inégalités apparaît alors comme une véritable grille de lecture de l'histoire générale de la France au XXème siècle.
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Huit jours pour sauver la finance a initialement été publié dans le New Yorker ; c'est sa première publication mondiale sous forme de livre.
La faillite de Lehman Brothers a été le point de départ d'une crise financière mondiale sans précédent, et nous en subissons encore les effets. Le livre de James B. Stewart est le résultat d'un travail d'investigation rassemblant une quantité impressionnante de témoignages des principaux protagonistes de cette affaire (Henry Paulson, Ben Bernanke, Timothy Geithner, etc.), mais aussi d'observateurs plus éloignés qui apportent nuances et précisions sur cette retentissante faillite. C'est à la fois le récit du sauvetage du système financier américain et une galerie de portraits des géants la finance américaine.
En reconstituant méticuleusement les huit jours qui ont vu le système financier américain vaciller (du 12 au 19 septembre 2008), James B. Stewart déroule le fil des événements dans leur implacable enchaînement et replace la faillite de l'une des plus grandes banques d'investissement américaines dans un contexte nécessaire à la réflexion critique. S'il propose une analyse fouillée des facteurs ayant conduit Lehman Brothers à la faillite, il en aborde aussi les conséquences : le nécessaire sauvetage gouvernemental d'AIG, la crise du marché du crédit et des fonds communs de placement et toutes les polémiques qui les accompagnent.
Alors que le Président Obama travaille actuellement à la rénovation du système financier américain et milite pour sa réglementation accrue, ce livre offre une précieuse rétrospective de la fin de l'ère du « laissez-faire ».
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L'incohérence française
Christian Saint-étienne
- Grasset
- Essais Grasset
- 18 Janvier 2012
- 9782246794349
Pourquoi les "décideurs" français sont-ils incapables, depuis trente ans, d'élaborer une politique économique cohérente ? Et savent-ils jusqu'où, à ce jeu dangereux, ils peuvent aller trop loin ?
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Voici le le « roman vrai » (ou, si l'on préfère, le récit romancé) des tribulations d'un prof drolatique dans un lycée polyvalent de la banlieue parisienne. Ici, pas de lamentation ni de consternation devant le désastre de l'Education Nationale. Et pas davantage de considération sur la « barbarie » triomphante qui sévit dans les établis-sements scolaires. Il s'agit plutôt d'un constat - froid, implacable, rigolo, sans appel - face au nihilisme qui règne désormais dans les lieux où des aînés sont supposés « former » l'esprit de leurs rejetons dissipés.
Texte souvent hilarant, mêlant plusieurs langues (des sentences latines à Boris Vian ou Queneau), ces Jours tranquilles racontent la dernière semaine de cours d'un professeur sans illusion. On le suit du « Fumistan » - où chacun va griller sa clope - à la salle des profs « qui sent le pâté ». On écoute des élèves s'interroger sur les juifs, le Fanta, le string, l'amour, la télé. Cela aurait pu s'appeler « Jours tranquilles en grande banlieue »... On pense au livre-film de Bégaudeau - mais sur son versant désopilant. De plus, ce livre ne propose ni réforme ni morale. Pour l'auteur - qui philosophe dans sa cour de récréation - c'est déjà « trop tard ». Jusqu'à quand ? -
« Après les attentats du 7 janvier 2015, je me suis réveillé dans un cauchemar : rien de ce que j'entendais ne correspondait plus à la réalité.
Certains, effrayés par l'horreur, ou habités par d'obscurs ressentiments, se sont permis de réinventer notre histoire : «Ils sont morts, mais ils l'ont quand même bien cherché.» Puis, la presse et Internet se sont mis à grouiller d'articles, de dossiers, de tribunes où les fondateurs du second Charlie, dont il ne reste que trois survivants, étaient représentés comme des petits malins qui avaient publié les caricatures de Mahomet pour gagner de l'argent et disparaître avec la caisse.
Alors que mes amis venaient de mourir, j'ai été interrogé dans les médias par des gens qui s'érigeaient en procureurs.
Depuis toujours, nous avions pris le parti des immigrés, et lutté contre les préjugés racistes. Et soudain, nous avons vu ceux pour qui nous demandions le respect et la justice brandir les poings et demander notre mort.
Une partie de la gauche, prête à brader la laïcité pour ne pas perdre un réservoir de voix, nous a insultés en traitant de zombies ceux qui exprimaient leur peine et leur attachement aux valeurs démocratiques qu'incarnaient les victimes des terroristes.
Dans cette confusion où règnent le mensonge et la peur, qui, aujourd'hui, peut comprendre l'étendue de l'oeuvre accomplie pendant plus de vingt ans, par cette équipe joyeuse et géniale : Cabu, Cavanna, Wolinski, Renaud, Caroline Fourest, Riss, Charb, Luz, Gébé, Oncle Bernard, Riad Sattouf, Catherine, et tant d'autres dont il sera question ici ?
Alors j'ai décidé d'écrire ce livre. Pour la mémoire des morts et l'honneur des vivants. » P. V.
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Quand les Français admettront-ils que la seule révolution dont ils ont encore besoin est celle qui transformera notre idéologie et notre législation du travail ?
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Ce ne sont pas dix prophéties mais dix métaphores.
Derrière chaque journée se glisse un événement plausible : qu'il survienne ou non, il illustre un enjeu crucial de l'avenir.
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« Depuis trente ans, les jeunes Français ont été trompés, manipulés, instrumentalisés. Les troupes du baby boom de l'après-guerre vont partir à la retraite en leur laissant la facture. Le scénario est écrit d'avance. Il se résume en un mot : le Papy Krach. Dans les trente prochaines années, le nombre des plus de 60 ans va doubler. Celui des moins de 25 ans va diminuer. D'un côté plus de retraités, vivant plus longtemps, dépensant plus pour leur santé ; de l'autre une population active moins nombreuse. Les jeunes devront payer au prix fort: Plus de prélèvements pour moins de prestations, de formation, de services publics, d'emplois Le Papy Krach ne sera pas seulement économique mais aussi social et moral. Pourtant quand les jeunes protestent, c'est en se trompant de cible. Ils s'opposent aux réformes qui pourraient alléger leur fardeau ; et ils soutiennent les conservatismes qui vivent à leurs dépens. Et s'ls se décidaient à ouvrir les yeux ? Et s'ils refusaient de payer? Et s'ils se révoltaient ? » B.S.
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Le coq gaulois dressé sur ses ergots a fait place à une poule mouillée qui a peur de tout. Pourquoi ce vertige français, alors que le pays a tant d'atouts pour rebondir? Peut-être un regard étranger perçoit-il mieux que nous nos propres forces? Un journaliste anglo-saxon amoureux de la France raconte ici ses rencontres avec des acteurs du renouveau et propose quelques idées simples pour sortir du marasme.
Entre autres surprises, on apprend ici:
- Que l'économie française est moderne et plutôt libérale, même si les Français ne veulent pas le reconnaître.
- Que les Français sont parmi les plus productifs du monde en tant qu'individus (productivité de chaque acitf: 13% de plus que les Américains, 17% de plus que les Allemands, 24% de plus que les Anglais) mais parmi les moins productifs collectivement (revenu par tête inférieur de 24% à celui des USA).
- Que le rapport de la Banque mondiale, qui a comparé 155 pays en 2006 pour l'implantation des entreprises, met la France en 44ème place (entre la Jamaïque et Kiribati, derrière le Botswana, la Namibie, L'Ile Maurice et Puerto Rico...).
Ouvrir les fenêtres, fermer les vannes, motiver les citoyens, retrouver le goût du risque: l'auteur montre ici comment quelques principes simples nous permettraient de retrouver notre rang dans le concert des nations. -
Quarante ans de vie professionnelle consacrée au conseil fiscal ont fait d'André Beauchamp un des grands spécialistes des paradis fiscaux et l'ont amené à ce guide pratique : "Je l'ai fait sans aucune arrière-pensée et surtout sans complexe de culpabilité. En effet, si la fraude fiscale est condamnable, même d'un point de vue purement moral, l'utilisation des dispositions légales et des textes fiscaux au mieux des intérêts d'une personne, d'une société, d'un groupe financier, est parfaitement légitime." A peu près tous les pays sont, en quelque manière, des paradis fiscaux. Les Etats-Unis n'imposent pas les intérêts payés aux étrangers sur des dépôts bancaires ; la Grande-Bretagne n'impose pas les bénéfices extérieurs des sociétés anglaises dirigées et contrôlées de l'étranger ; la France autorise un mode de taxation particulier aux quartiers généraux installés en France ; l'U.R.S.S., la Hongrie n'imposent pas certaines catégories d'intérêts... Et puis, il y a encore les Antilles néerlandaises, la Barbade, Chypre, Costa Rica, les îles Cayman, la Jordanie, le Liechtenstein...plus de quarante pays ! Le {Guide mondial des paradis fiscaux} réunit d'abord une explication globale du système, des conseils pratiques généraux, puis une étude exhaustive, cas par cas, riche de tous les détails nécessaires.
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La crise est devant nous. La phase que nous traversons aujourd'hui n'en constitue, au mieux, que les prémices. Notre vieux monde se fissure. Les économies occidentales n'en finissent pas de se relever des divers chocs qu'elles ont dû encaisser. Le tiers monde est devenu une bombe à retardement. Les relations Est-Ouest, comme Nord-Sud, se détériorent d'heure en heure... La crise, explique Ervin Laszlo, qui, comme une vague, nous submergera avant la fin du siècle sera mondiale, globale et irrémédiable. {La crise finale}. Pourtant, poursuit Ervin Laszlo, pas de catastrophisme. Cette {crise finale}, en effet, pourrait bien être une chance pour l'humanité : nous savons, désormais, que l'évolution procède par bonds, précisément par crises. Aussi, plutôt que de nous voiler la face, devons-nous, dès maintenant, nous préparer à affronter cet avenir proche et terrible, c'est-à-dire à repenser notre monde. Sinon... Economiste de réputation mondiale et membre du Club de Rome, Ervin Laszlo dirige un programme d'études et de recherches dans le cadre de l'ONU.
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Claude Imbert a choisi, dans ce livre, de rassembler par thème un choix de ses éditoriaux du Point, voués à l'éphémère et qui pourtant composent un itinéraire intellectuel et moral cohérent. Chacun de ces thèmes est précédé d'une mise en perspective de dix pages où l'auteur fait, en quelque sorte, l'historique d'un problème de la société française - de l'immigration à l'éducation, de la violence au mitterrandisme, de la crise de l'Etat-providence à l'évolution de l'Islam. Une longue introduction achève de donner à cet ouvrage semi-inédit l'allure d'un credo du libéralisme, de la tolérance et de la lucidité citoyenne.
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"E.P.M.", c'est ainsi que, par dérision, on baptisait à la télévision certaines émissions de "haut niveau culturel" que le public ne regardait pas. "E.P.M." - disons-le en toutes lettres : "Et Puis Merde..." -, ce n'est pas seulement une plaisanterie, c'est tout un système fondé sur l'ignorance ou le mépris du peuple et qui régit aussi bien la vie politique que culturelle. La télévision n'est ici que le miroir d'une société malade et c'est pourquoi le présent essai déborde largement le cadre du petit écran. Ce livre marque l'aboutissement de la démarche entreprise par François de Closets avec le Bonheur en plus et la France et ses mensonges. Parlant d'expérience, il fait voler en éclats les idées reçues sur "les pouvoirs des médias" et dénonce l'aristo-culture, l'agitation politicienne, les idéologies vaines et la sous-culture commerciale. L'avènement de nouvelles techniques : satellites, câbles, vidéodisques, etc., risque d'accentuer la coupure entre "la France de Guy Lux" et l'élite cultivée, car la société française est incapable de maîtriser ce déferlement d'images. Il reste tout juste dix ans pour tirer le meilleur ou le pire de cette nouvelle télévision. C'est pourquoi le livre de François de Closets se veut un cri d'alarme et d'espoir tout à la fois.
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La fuite des capitaux par les routes et les sentiers des paradis fiscaux
Victor Franco
- Grasset
- 21 Mars 1979
- 9782246007470
Selon la nature du contenu du bas de laine, les cachettes varient. Une règle d'or - si l'on peut dire : plus le magot est encombrant, moins il est facile à passer. Le coup des lingots habilement fondus et transformés en pare-chocs est risqué ! Des souliers bourrés d'argent vous donneront l'air vraiment trop fatigué. Le truc de la dent creuse où l'on peut cacher un diamant est déjà meilleur. Et le timbre-poste d'une valeur de 25 millions est tout à fait discret...s'il ne tombe pas de votre portefeuille sous le nez de l'inspecteur auquel vous tendez votre passeport. Le plus sûr est encore de créer des sociétés fictives au Liechtenstein, auxquelles vous verserez des honoraires. Mais le plus excitant de ce livre est d'apprendre que vous et moi pouvons nous lancer dans la chasse au trésor ! Les trains à destination de la Suisse sont très souvent utilisés par des fraudeurs qui cachent tout simplement leur fortune dans un lieu quelconque, descendent avant la frontière et préviennent un complice qui récupérera de l'autre côté la valise ou l'objet à l'endroit indiqué. Outre les mille et une combines ici dévoilées, règlements suisses et détails de première importance sur les conventions bancaires franco-helvétiques fondent solidement ce document sur la fraude, institutionnalisé désormais aux quatre coins du monde.
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Et pourquoi pas
Francois Michelin, Ivan Levaï, Yves Messarovitch
- Grasset
- 28 Octobre 1998
- 9782246565819
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