"Bien sûr, il y a la fonte des glace, la décrépitude, la trahison, l'agonie. Bien sûr, il y a la mort.
Mais le mignonisme est là, en cherchant bien, à portée de main, pour conjurer le sort et aborder ces rivages incertains, plus apaisé"...
À l'occasion de son exposition au Bon Marché (26 février - 24 avril 2022) Philippe Katerine renoue avec les arts plastiques et signe un livre d'artiste faisant suite à son journal Doublez votre mémoire (2007, aujourd'hui en poche).
Né du confinement, regroupant photographies, dessins et peintures mais aussi sculptures à base de jouets d'enfants, cet ouvrage invite à la douceur et à la beauté des choses dans un monde qui parfois s'essouffle.
Une « histoire de l'art » aussi pantagruélique qu'humoristique, croquée avec le rare talent de Benjamin Chaud, l'un des auteurs-illustrateurs phare d'hélium. Il rend ici généreusement hommage aux plus grands artistes, de Henri de Toulouse-Lautrec à Vincent van Gogh, en passant par Frida Kahlo et Edward Munch. Tout public
Un livre de photographies sur les sensations et les petites fantaisies du quotidien par le musicien, auteur et artiste Julien Baer.
Un carrousel époustouflant par le grand créateur de pop-ups Gérard Lo Monaco.
Un beau-livre petit format, où l'illustrateur Charles Berberian, lui-même compositeur et musicien (il sort au même moment un album folk produit par Zamora), livre avec son humour et son intuition pleine de sensibilité sa « playlist » en BD, textes et dessins : une discographie librement établie au fil de l'enregistrement de ses vinyles sur mini-disques mais aussi de ses collaborations, affiches, pochettes de disques, concerts dessinés... De quoi mieux connaître la musique, réécouter des classiques ou découvrir des perles. Tout-public
Choc esthétique, anecdote fondatrice, gêne mémorable... les musiciens français ont confié à Cathy Karsenthy, qui de son trait léger les a reproduites, leurs rencontres inoubliables avec la musique. De Daho à Philippe Katerine, du duo Souchon-Voulzy à Juliette Armanet, Françoise Hardy, Benjamin Biolay, tous ont avoué cet instant clé, drôle ou sensible, qui aura peut-être décidé de leur destin d'artiste.
Tyran mal aimé du cinéma français répliquant aux sifflets de Cannes (« Si vous ne m'aimez pas, je peux vous dire que je ne vous aime pas non plus »), double du flic misogyne incarné par Depardieu dans Police (« C'est à dire que ma mère m'aimait pas. Alors j'me venge sur toutes les femmes »), créateur toujours insatisfait, Maurice Pialat était-il tel que ses détracteurs et ses coups d'éclat le dépeignent ?
De son oeuvre, il reste que le réalisateur fut aussi le peintre de femmes singulières et libres, parmi les plus inoubliables du cinéma français.
Tel un sculpteur, Alban Lefranc travaille la matière de l'oeuvre et de l'homme pour faire surgir une vérité aussi rude et juste que son modèle.
Présentation exhaustive d'un ensemble de chaises, tabourets et autres sièges créés par des designers.
"Je suis souvent gêné par les textes psychanalytiques écrits « sur » tel livre, telle sculpture, tel tableau, tel film ; mais je ne suis gêné que lorsqu'ils s'ignorent eux-mêmes. S'ils tiennent explicitement lieu d'exercices psychanalytiques, comme le musicien fait des gammes en vue de pouvoir jouer ensuite à son aise, l'esprit plus agile, s'ils permettent à leur auteur de progresser dans la compréhension de son propre appareil psychique, aucun problème. Mais lorsqu'ils prétendent simplement révéler la vérité subjective d'un artiste au prix d'un travail de recherche et d'élaboration théorique, ils perdent beaucoup de crédit à mes yeux. Il n'y a tout simplement pas de psychanalyse possible hors transfert. Dans ce livre, le seul transfert qu'on puisse y observer est le mien, sur Robert Capa".
Des notes prises par un narrateur-chercheur entre octobre 2013 et août 2014 forment une fiction psychanalytique où l'on découvre un Robert Capa, épris du danger qui lui donne toute la mesure de la vie et sauvant ainsi celle de sa mère, et pris dans l'impossibilité de témoigner des camps. Déroulant la pellicule de cette existence en fusion où le danger n'est jamais assez proche, l'auteur déjoue sa propre culpabilité et renoue avec sa judéité.
Le professeur Katerine nous livre sa philosophie en images tout en fantaisie, à l'occasion d'un spectacle concocté pour le salon du livre de Paris. Les prémices d'une petite bibliothèque qui démarre ici avec Ce que je sais de la mort, Ce que je sais de l'amour... Tout un programme !
Fin est un titre et aussi, bien sûr, un programme : faire l'éloge d'un « petit » film (les grands n'ont pas besoin qu'on les loue...) vu et revu dans une jubilation intacte depuis l'adolescence ET tenter d'épuiser le sujet, détournant à des fins comiques la prétention à l'exhaustivité (d'où la prolifération, dans le texte, de notes en bas de page). Dire tout ce qu'il y à dire autour d'un film mais avant tout, dire le film : se l'approprier par l'écriture, le répéter encore une fois par les moyens de la littérature, quand tout, dans Un jour sans fin, est justement affaire de répétition. Coller étroitement au film, donc, dans un rapport d'intimité, assez intime même pour voir ses défauts et ses faiblesses (qui aime bien châtie bien) -et, paradoxalement, se livrer, à travers lui et la figure de l'acteur Bill Murray, à un éloge du détachement. » D. d. S.
Didier da Silva, dont le style marquant manie les digressions et un jeu itératif de références, se régale des variations qu'il compose, saisissant d'un même mouvement le film lui-même mais aussi le plaisir indescriptible de voir et revoir cet objet que l'on apprécie d'autant plus qu'on en connaît les détails, les répétitions et le dénouement.
Une rencontre inédite entre le grand spécialiste de la pop française et le fameux dessinateur de BD (Grand prix d'Angoulême 1999) : cet exceptionnel album, entièrement illustré de plus d'une centaine de dessins, rassemble des textes, pour certains parus dans Les Inrockuptibles, pour d'autres totalement inédits - portraits de musiciens, chroniques des concerts, papiers thématiques, interviews..., et dresse un panorama parfaitement subjectif de la création musicale française, de Daho à Gainsbourg, en passant par Jeanne Cherhal à Taxi Girl.
Avec aussi une discographie idéale élaborée par les deux auteurs.
A la lisière du Jardin d'acclimatation dans le bois de Boulogne, surgit, au dessus des arbres, un spectaculaire bâtiment contemporain aux toits transparents semblables à des voiles claquant au vent : le Vaisseau de verre, imaginé par Frank Gehry, siège de la Fondation Louis Vuitton inauguré à l'automne 2014 et destiné à l'art contemporain. Un livre en pop-up et en dessins par l'auteur de Toutes les Maisons sont dans la nature et par un grand ingénieur papier, pour comprendre les défis de l'architecture contemporaine.
Depuis le 33-tours jusqu'au fichier MP3, de la lettre cachetée à l'émoticône