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Romans & Nouvelles
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Séjour à rebours s'inscrit dans la continuité de Voyage à rebours (L'Antilope, 2022), même s'il se lit indépendamment.
La scène se passe en 1934 à Lublin. Venu de New York, où il vit depuis vingt ans, Jacob Glatstein s'installe dans une pension de famille de sa ville natale. Les rencontres qu'il y fait sont étonnantes. Lui, le poète yiddish, n'a de cesse de dresser alors le portrait des pensionnaires, de faire parler ses interlocuteurs et de les écouter. Il se régale à livrer ainsi une photographie de la Pologne, ce pays qu'il a quitté vingt ans plus tôt. La situation politique a tellement changé depuis son départ que les différents points de vue lui permettent de faire passer ses propres interrogations. -
Simon n'a jamais entretenu de relations très intimes avec son père. Pourtant, au moment du décès de ce dernier, Simon doit bien s'occuper des obsèques.
Chez les Juifs, la tradition veut que l'homme soit enterré enveloppé dans son talit, son châle de prière. Simon part donc à la recherche de la précieuse housse qui contient le talit de son père. Il la retrouve et, quand il l'ouvre, il découvre deux talits intimement emmêlés par leurs franges.
Le deuxième talit semble appartenir au grand-père mystérieusement disparu il y a fort longtemps.
Mais si les talits sont emmêlés, le deuil ne peut pas se faire. Une seule solution : faire retrouver au grand-père sa place dans la mémoire familiale.
Se noue alors un échange intime entre Simon et le fantôme de son père. -
Comme deux soeurs (l'antilopoche) Rachel ShalitaTraduit de l'hébreu par Gilles Rozier, 352 pages, 9,95 € en partenariat avec Avec l'aide du CNL pour la promotion de ce livre Acheter le ebook Lire un extrait Présentation du roman Véra et Tsiona...
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La soeur de la narratrice, née pendant la guerre, a disparu selon les dires de son père, rescapé de la Shoah. Qu'est-elle devenue ? Disparue à jamais ?
La narratrice se laisse peu à peu envahir par le dibbouk de cette soeur, cette âme d'un mort qui s'incarne dans le corps d'un vivant. Elle n'a de cesse, dès lors, de se lancer à la recherche de Mariette. -
En 1929, Albert Londres consacre 27 reportages aux Juifs d'Europe et de Palestine, publiés dans Le Petit Parisien. En 1930, les reportages sont regroupés dans un livre sous le titre Le Juif errant est arrivé. C'est ce texte que nous publions intégralement.
Du quartier juif de Londres aux shtetls (bourgades juives) de Pologne et de Hongrie, des quartiers juifs de Varsovie à ceux de Prague, Albert Londres révèle les particularités des Juifs qu'il croise, en soulignant souvent leur misère.
Il poursuit ses reportages en Palestine où, par contraste, les jeunes pionniers sionistes forcent son admiration. -
À travers les yeux de Motl, l'enfant de la famille, Sholem-Aleikhem raconte l'arrivée en Amérique d'une famille d'émigrants juifs venus des confins de l'Europe de l'Est, de l'Ukraine d'aujourd'hui.
Grâce à sa joie de vivre et à sa soif de découvertes, Motl tient le tragique à distance. Il narre, avec l'innocence de son regard enfantin, la situation ô combien tragique d'émigrants arrivant en Amérique : une traversée en troisième classe sur un paquebot, l'arrivée à Ellis Island où s'entassent les foules de candidats à l'immigration soumis aux interrogatoires, la découverte de New York et de ses immigrés qui vivent dans la misère, les débuts de l'intégration.
Des situations dramatiques dont la tristesse est tenue à distance grâce à l'humour. -
Cela fait dix jours que K. n'a pas de nouvelles de sa fille. Elle qui lui en donne régulièrement, au moins le dimanche soir en sortant du cinéma. Il est une heure du matin ce lundi, et toujours pas de nouvelles. K. file à l'université, tenter de voir si des amies ou des collègues ont des informations. Non, rien, si ce n'est que ses amies ne l'ont pas vue depuis onze jours.
Inquiet, K. ne peut effacer de sa tête cette récente rumeur entendue près de chez lui : deux étudiants en médecine auraient disparu. Une histoire politique, disait-on. Deux étudiants juifs. Et si sa fille lui avait caché quelque chose ? Elle semblait nerveuse ces derniers temps.
À travers cette disparition, Bernardo Kucinski reconstitue l'époque de la dictature militaire brésilienne (1964-1985). -
H. Leivick décide à 71 ans de revenir, dans un récit, sur ses années de cachot et de bagne vécues plus de cinquante ans auparavant.
Dans une première partie, il se souvient d'abord des six années passées dans un cachot obscur, de ses camarades de détention, révolutionnaires, juifs et non juifs. Il se souvient également des prisonniers de droit commun, dont certains ont assassiné des Juifs. Des flash-back sur son enfance, son éducation traditionnelle puis son engagement politique parsèment le récit, alimentés par des dialogues intérieurs émouvants avec son père.
Dans la deuxième partie, H. Leivick raconte le voyage à pied, puis en bateau-prison vers la Sibérie, traversé par une galerie de portraits et de réflexions sur l'existence et la résistance à l'oppression. -
Contes juifs : récits de famille
Leopold Von Sacher-masoch
- L'Antilope
- Antilopoche
- 16 Septembre 2021
- 9782379510588
Parus en 1888, ces vingt-six contes juifs sont les seuls textes de Leopold von Sacher-Masoch écrits en français.
Ces petites formes littéraires sont inspirées de contes juifs de l'Europe entière (Alsace, Russie, Pologne, Angleterre, Italie...).
Pour la première fois au format poche.
Précédentes éditions : Balland (1992), éditions du Sandre (2007)
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Il est défendu à un citoyen libanais de se rendre en Israël. Mais le narrateur, un jeune photographe franco-libanais, décide d'enfreindre la loi de son pays et ne pas suivre l'avis de sa famille. Arrivé à l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, il subit un interrogatoire de plusieurs heures. Les questions fusent et se répètent. « Comment s'appelle votre mère ? Comment s'appelle votre père ? Comment s'appelle votre grand-père ? Comment vous appelez-vous ? » Des questions qui reviennent comme une berceuse et qui voudraient obliger le narrateur à se définir de manière définitive. Lui qui avait pensé faire ce voyage pour mettre de côté sa part libanaise, mettre Beyrouth entre parenthèses...
Après Le nez juif, Sabyl Ghoussoub revient avec le récit de ce voyage interdit, un livre plein d'humour, de tendresse et parfois de colère. -
Le petit Motl vient de voir mourir son père, qui était chantre à la synagogue.
Devenu orphelin, il doit exécuter les tâches quotidiennes que lui imposent sa maman et sa vie de misère. Motl décide de les raconter avec son regard d'enfant juif d'Ukraine de la fin du XIXe siècle. Et comme il n'a plus rien à perdre, Motl rêve de quitter l'Europe pour l'Amérique...
On retrouve avec le Motl de Sholem-Aleikhem ce qui a probablement inspiré René Goscinny et son petit Nicolas, la légèreté pour raconter des événements pas forcément légers.
Ce roman est l'un des grands classiques de la littérature yiddish. Des générations de Juifs d'Europe orientale et de nombreux Juifs immigrés en Europe occidentale ou en Amérique se sont identifiés à Motl. Il s'agit d'un petit bijou d'humour et de sensibilité.
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Une vieille carte postale exposée par un bouquiniste à Paris attire le regard de Claire : c'est elle sur la photo ! À Fès, quand elle avait quinze ans. Et voilà que réapparaît, près de soixante ans plus tard, son premier amour, David Cohen. Cet amour qui lui a été arraché, parce qu'il était interdit. Elle, la non-Juive, n'aurait jamais pu épouser un cohen, un représentant des prêtres. Même si elle s'était convertie au judaïsme.
Claire n'a jamais oublié David et cette photo est peut-être un signe. Alors Claire, qui était revenue de New York pour enterrer sa mère, n'a plus qu'une idée en tête : retrouver David Cohen. Peu importent les distances, de Paris à La Paz ou à New York, rien ne l'arrêtera. -
Et Wolf fils de Hersh devint Willy
Israël Joshua Singer
- L'Antilope
- Antilopoche
- 7 Avril 2022
- 9782379510847
Pologne, avant la Première Guerre mondiale. Wolf est très heureux sur le domaine de son père Hersh. Il préfère s'occuper du bétail et faire des promenades dans la campagne plutôt que d'étudier.
Quand il rentre du service militaire, son père a vendu le domaine pour s'installer dans la bourgade voisine.
Par dépit, Wolf part pour l'Amérique. Débarqué à New York, il ne se fait pas à la vie urbaine. Il s'installe alors chez un paysan protestant et sa fille Esther. Tout en se rapprochant d'Esther, il découvre le mode de vie protestant, austère. C'est ainsi qu'il devient Willy.
Déjà connu pour ses talents de narrateur, Israël Joshua Singer ose ici aborder un tabou du judaïsme traditionnel : l'union mixte.
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Guitel Pourishkevitsh et autres héros dépités
Sholem Aleikhem
- L'Antilope
- Antilopoche
- 16 Septembre 2021
- 9782379510571
Le recueil contient trois nouvelles écrites autour de 1905. Elles ont la même toile de fond : la révolution avortée en Russie.
Les trois sont des monologues où le narrateur s'adresse à un interlocuteur.
Guitel Pourishkevitsh Comment Guitel parvient à faire réformer son fils et se retrouve affublée du surnom de Guitel Pourishkevitsh, un surnom qui marie la carpe et le lapin.
Joseph Comment un « gentleman » raconte une histoire qui s'avère être un rêve.
Trois veuves Comment un homme, à force de convoiter trois générations de femmes, finit célibataire.
Dans une langue savoureuse, chaque narrateur raconte une mésaventure personnelle. Le lecteur se demande si le narrateur se moque de lui-même ou si Sholem- Aleichem lui porte un regard attendri et ironique.
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Retour sur un lieu que je n'ai jamais quitté
Tobias Schiff
- L'Antilope
- Antilopoche
- 22 Mars 2023
- 9782379511172
"Depuis quarante ans je n'ai jamais éteint la lumière le soir dans ma chambre (...) parce que si j'éteins la lumière je suis là-bas tout de suite dans les camps .Tout de suite le noir c'est le camp, le noir c'est la mort des autres et en partie la mienne." Dans une langue simple et directe, Tobias Schiff, déporté à Auschwitz à l'âge de 17 ans en tant que Juif, retrace sa survie dans le camp.
Il a dû laisser passer plus de quarante ans après les événements avant de livrer un texte oral à un ami, puis de retravailler le texte par écrit.
Ce témoignage livré en un seul souffle, sous forme d'un monologue, "est celui d'un extraordinaire écrivain", selon Arnon Grünberg.
Édition française en grand format chez Benoît Jacob, en 2000. Il paraît ici pour la première fois en poche. -
1934. Yash (surnom de l'auteur) embarque à New York sur un bateau pour retourner vers sa ville natale, Lublin, en Pologne. Le voyage le mène au Havre, où il descend du bateau, prend le train, passe par Paris.
Là, il retrouve des amis artistes ou écrivains yiddish au Dôme, à Montparnasse. Toujours en train, il traverse l'Allemagne - devenue nazie l'année précédente - avant d'arriver en Pologne. -
Le père, un héros pour sa fille, est très malade. Il va bientôt mourir. Sa fille n'a de cesse de l'entourer, d'être présente et d'essayer de lever le mystère de sa vie.
Car le père, enfant juif avant la guerre, a été sauvé d'une mort certaine grâce à sa mère.
Sans attendre que la Hongrie rejoigne l'Allemagne, sa mère l'a emmené loin de la capitale et l'a caché dans un orphelinat.
L'identité juive du héros s'éloigne, laissant la place à une autre identité : le communisme.
Au point que l'enfant devenu adulte va croire au système et par là même accepter ses dérives.
À travers l'histoire de son père, Yudit Kiss met en évidence une identité juive bien différente de celle d'Europe occidentale : celle des populations juives des pays de l'ex-bloc communiste, plus précisément ici de la Hongrie. -
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Dans ce court roman très enlevé, Aleph, le narrateur, se présente comme un antihéros, une sorte de Woody Allen inversé.
Depuis tout petit, sa mère lui répète : « T'es moche, j'espère que tu te referas le nez quand tu grandiras. Et en plus tu ressembles à un juif. » Heureusement pour Aleph, sa mère n'a pas complètement raison : il n'est pas moche.
Enfant, il séduit les commerçants ; adolescent, il plaît aux filles et il se fait des copains, y compris dans le lycée privé des beaux quartiers où ses parents l'envoient.
En revanche, sa mère dit vrai sur un point : il ressemble à un juif. Et pour un Français arabe qui vit entre Paris et Beyrouth, ce n'est pas toujours facile.
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La scénariste Dora Bessis est prête à tout, en cette année 1987, pour monter un film sur Eli Cohen, l'espion du Mossad qui, dans les années 1960, a infiltré les plus hautes sphères du pouvoir syrien, avant d'être démasqué et pendu à Damas en 1965. Dora le sait déjà, son film s'appellera Le loup de Damas et sera interprété par Robert De Niro dans le rôle de l'espion.
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Des romans de George Sand, Daniel Stauben dit : « Le Berry n'est pas la seule contrée de la France où vivent des populations au caractère tranché, aux coutumes antiques, à l'idiome pittoresque. Aux paysans de l'Indre, on pourrait opposer sous plus d'un rapport, dans une autre sphère d'existence et d'idées, les Juifs de nos hameaux de l'Alsace. » De 1857 à 1859, dans la Revue des Deux-Mondes, Daniel Stauben fait paraître ces Scènes de la vie juive en Alsace qui seront publiées en volume en 1860.
L'auteur, qui a quitté son Alsace natale pour suivre une carrière universitaire à Aix, Poitiers et Besançon, y raconte la vie de personnages juifs de la campagne alsacienne quelques décennies avant que l'exode rural et les vicissitudes du XXe siècle mettent fin à des siècles de judaïsme rural en Alsace.
Ces récits sont tout simplement charmants.
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Histoires des temps passés et à venir
Yitskhok leybush Peretz
- L'Antilope
- 8 Octobre 2020
- 9782379510229
Yitskhok Leybush Peretz (Pologne, 1851-1915) est l'un des fondateurs de la littérature yiddish moderne du tournant du XXe siècle. Il est à présent considéré comme un classique.
Il a inspiré plusieurs générations d'écrivains avant la Première Guerre mondiale et entre les deux guerres, en puisant dans les richesses de la culture juive traditionnelle pour créer une littérature moderne.
Ses oeuvres ont été publiées, en yiddish, sur les cinq continents. Il est traduit dans une dizaine de langues.
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Ce coffret en série limitée a été conçu spécialement pour les fêtes de fin d'année. Il contient deux romans israéliens précédemment publiés par l'Antilope :
- Comme deux soeurs de Rachel Shalita, traduit de l'hébreu par Gilles Rozier, publié en janvier 2016 ;
- La famille Yassine et Lucy dans les cieux de Daniella Carmi, traduit de l'hébreu par Jean-Luc Allouche, publié en avril 2017.
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Quarante ans après les faits, le narrateur revient sur un épisode traumatisant de son enfance : l'exclusion de son collège, pour avoir adressé, avec deux camarades, une lettre antisémite à son professeur d'anglais.
Quelques années plus tard, le narrateur, fils d'une mère juive et d'un père catholique, deviendra spécialiste de culture juive. Que s'est-il passé entre ces deux moments de son histoire ?
Le narrateur tente de décortiquer l'imbrication des conflits politiques des années 1970 et des malaises familiaux. Il retrouve cette question tragique que sa mère a posée devant le conseil de discipline : « Comment voulez-vous que mon fils soit antisémite alors que mon père est mort à Auschwitz ? » Gilles Rozier continue de creuser l'indentité juive et ses enjeux, au plus profond de l'intime.