Deux volumes : Des origines à la fin de l'ancien royaume hittite et Les débuts du nouvel empire hittite ont décrit la fondation et le développement de l'un des grands états de l'Orient ancien. Ce troisième volume est consacré à la période de l'apogée d'un empire alors maître de la plus grande partie de la péninsule anatolienne et de la Syrie du Nord.
Au cours du VIIè siècle avant notre ère, des membres d'une communauté judéo-araméenne s'installent à Eléphantine, île de Haute-Egypte. Ils laissent une moisson de documents : contrats, lettres, ostraca, listes et récits littéraires, où s'ébauchent des silhouettes de femmes. Des chroniques familiales se dessinent autour de ces personnalités ; elles appartiennent tant à leur mémoire personnelle qu'à l'histoire générale du Proche-Orient et donne l'image d'une femme judéenne capable et indépendante.
Cet ouvrage unique et pluridisciplinaire présente de manière simple et structurée le vocabulaire des cuisiniers romains et leurs façons de cuisiner à travers les recettes de cuisine du recueil dit « d'Apicius » ainsi que les textes latins et grecs afférents. Il porte sur toute l'alimentation animale entrant aussi bien dans la consommation courante que dans les mets rares et raffinés des riches personnages : oiseaux sauvages et domestiques, oeufs, porcs et sangliers, poissons, crustacés, mollusques, loirs et escargots, saucisses et quenelles, sauces pour les accompagner. L'ouvrage fournit, en outre, des données précieuses sur la vie matérielle, les goûts et les coutumes de la société romaine à différentes époques. Partant des termes latins, l'auteur remonte en amont jusqu'à leur origine indo-européenne et en aval il les suit jusqu'aux langues romanes. Il analyse les procédés de dénomination des ingrédients culinaires à base animale dans les principales langues modernes européennes, romanes ou non.
"Avant d'être le souverain restauré sur son trône d'Ithaque, Ulysse a connu une existence très différente sous les murs de Troie. C'est celle-ci que l auteur s'efforce de retrouver dans cet ouvrage en la confrontant à celle des autres héros guerriers de l'Iliade. L étude prolonge quelques intuitions de Georges Dumézil relisant l'oeuvre d'Homère. Ulysse devient alors un personnage beaucoup plus complexe que le marin narguant le balourd Polyphème ou courant de port en port les bonnes fortunes."
Aborder les relations entre les dieux et les hommes, ou les rapports que les dieux ont entre eux à propos des hommes, ou encore les liens tissés entre hommes sous le regard des dieux, constitue un vaste champ d'investigation. Les lois des dieux et les lois des hommes s'accordent-elles ou non ? Le cadre principal de ce travail est l'Antiquité gréco-romaine, sans exclure le monde indo-européen. Il s'agit d'envisager la dimension juridique et de mobiliser une approche pluridisciplinaire, de l'histoire à la littérature. Enfin, une évolution historique s'est-elle dessinée et laquelle ?
Rites, mythes, langues et civilisations passées et présentes, s'entrecroisent grâce à ces contributions d'universitaires venus d'horizons différents. Il s'agit de découvrir une conception idéologique concernant la femme dans sa relation avec le divin à travers des civilisations d'époques parfois très éloignées. Cette spécificité féminine dans la célébration du divin, du sacré, de l'humain tant chez les Grecs, les Romains, les Égyptiens, les Allemands, les Hittites, les Indonésiens, les Italiens, les Islandais, les Vepses, les Arméniens, les Géorgiens interroge fortement notre conscience moderne.
L'objectif de cet essai est d'aborder philosophiquement l'homosexualité. Une généalogie de l'homosexualité cherche à en comprendre l'évolution de sa définition, de sa valeur, de son image, et cherche à comprendre pourquoi l'homosexualité a été si marginalisée. Pour construire cette généalogie, l'auteur a mené un travail historique, juridique et phénoménologique. La question de l'homosexualité a permis d'avancer sur des questions anthropologiques et aborder différemment le débat du sens du politique.
Cet ouvrage s'appuie sur les travaux de comparatisme indo-européen initié par Georges Dumézil et plus particulièrement d'un mythème de "guerrier impie" s'attaquant obstinément à tous les niveaux du sacré, du droit et du juste, repoussant dédaigneusement les avertissements divins et s'obstinant dans sa démesure jusqu'à succomber. Ces enquêtes rendent compte des formes et des motivations propres à chaque culture du guerrier impie (tels que les Grecs Achille et Bellérophon, les Romains César et Julien l'Apostat, l'Irlandais Cuchulainn, le Scandinave Harald l'impitoyable, voire l'Anglais Richard III).
Voici exposée la richesse intellectuelle du Proche-Orient asiatique, de la fin du IVe millénaire au VIe siècle avant notre ère. L'histoire de la région fut complexe, même si les empires, à partir du IXe siècle, imposèrent un ordre à peu près stable. Cette solution politique apparut, au VIe siècle, insatisfaisante au grec Thalès comme au roi de Babylone. Aussi, celui-ci chercha-t-il à réunir ses sujets dans le culte d'une divinité suprême ; Thalès inventa la philosophie.
L'histoire et la nature du français pratiqué dans les Antilles sont ici abordées selon le point de vue des sciences du langage. La première partie offre des données inédites sur les origines de nombreux particularismes lexicaux du couple 'créole / français antillais'. La deuxième partie projette trois éclairages complémentaires : la valeur sémiotique et documentaire des antillanismes en littérature, la formation des mots propres aux auteurs antillais, la mise à l'épreuve de l'oeuvre de Saint-John Perse lors d'une traduction en portugais. La troisième partie aborde le schwa colonial et le r antillais. La dernière partie est conscrée au français en Haïti.
Ce qu'Ibrahim Samuel propose, c'est la Syrie de l'intérieur. En douze nouvelles, il montre avec exactitude et finesse les failles, les tabous, les frustrations de cette société de l'autre bout de la Méditerranée. Sa couleur : bleu abrupt. Bleu comme la mer infinie et les rêves de puissance, de maîtrise et de volupté. Douze plongées dans les secrets, dans les fantasmes, dans les non-dits d'âmes trop policées. On avait besoin d'un guide comme Ibrahim Samuel, ancien prisonnier politique, virtuose de la langue arabe, pour en donner toute la saveur.
Drames et tragédies se succèdent qui voient les destructions de la nature, de l'homme et du cosmos dans les royaumes tant hatti que judéen, témoins de la rupture entre le monde terrestre et le monde divin. Quelles explications les peuples touchés par ces situations de crises apportent-ils ? Quels sont les points partagés et les divergences développées par ces deux peuples ?
Le banquet est un thème riche tant sur le plan religieux, anthropologique et sociologique que philosophique, littéraire et iconographique ; il est à la fois lieu de sociabilité, de réflexion, de justice ou d'antagonisme, de manifestation et de contestation du pouvoir. Il se décline ici en une large gamme, du Banquet de Platon à la Cène et du banquet d'anniversaire de Pharaon aux oeuvres de Marco Ferreri.
Le présent ouvrage représente les actes d'un colloque intitulé "La quantification en latin" qui s'est tenu à l'Université de Paris-Sorbonne (Paris IV) les 5-7 juin 2006. En entendant la quantification au sens étroit ou large, les articles abordent des questions variées, inspirées des concepts de la linguistique contemporaine, pour étudier les faits en latin en synchronie aussi bien qu'en diachronie.
"Cruelle est la destinée des mots ! / leur ombre ne touche que la peau blanche de la porcelaine. / Perles rompues dans le savant désordre / Et posées comme autant de stèles au chevet des eaux vives. / Et le premier soleil qui se lève sur une terre vierge / Nourrit de sa parole nouvelle l'ambition d'un verger.
La formule de Caton le Censeur a traversé les siècles : « II faut détruire Carthage ». Ainsi la Carthage punique a-t-elle été détruite, rasée même, avant d'être reconstruite en Carthage romaine. Pourquoi dès lors vouloir « reconstruire Carthage » au XXIe siècle ? Et quel sens donner à cet appel ?
L'auteur propose une « refondation » de la pédagogie des langues anciennes dans une perspective à la fois anthropologique et linguistique qui puise son dynamisme dans la diversité des cultures qui constituent la Méditerranée plurielle, notamment dans l'Afrique antique, ainsi que dans la pratique croisée de toutes les langues de l'Antiquité, afin de construire une civilisation euroméditerranéenne. Confrontation et partage de cultures différentes, pouvant donc aider à réduire la tentation du communautarisme, les Humanités modernes sont indispensables à notre société et à l'Europe de demain.
C'est cela, de manière métaphorique, « reconstruire Carthage » !
Tempête au monastère ! Une dispute dégénère en rixe et l'un des moines rebelles roue de coups son supérieur... Scandale, jugement, mise aux fers des responsables. Un peu plus tard, l'un des coupables se repent et livre un magnifique poème de 800 vers à la gloire de la Vierge Marie... La scène se passe en Islande, pendant le Moyen Age. Si Le Lys, histoire de la chute et du salut, est resté très populaire, même sous le luthéranisme, c'est que, sous les braises ardentes de la foi d'Eystenn, souffle l'Esprit qui purifie les passions pour les fondre au creuset de l'amour divin. Un texte étonnamment proche de nous qui puise sa source dans l'universalité des douleurs et des rédemptions.
Platon décrit l'Atlantide puis expose comment le merveilleux royaume a dégénéré, comment il fut vaincu par les Athéniens d'alors et finalement fut englouti sur ordre des dieux. Grec prodigieusement érudit, Platon a puisé dans sa tradition et sa culture et a fabriqué un mythe devenu l'un des plus célèbres de l'Antiquité. Nous voyons comment le grand philosophe a bâti ce mythe de l'Atlantide qui n'a cessé d'inspirer et de contaminer l'histoire.
Comment de grandes figures telles qu'Indra, grand dieu védique, ou Athéna, déesse grecque, sont-elles nées ? L'auteur examine les récits mythiques et les diverses traditions anciennes de la Grèce et de l'Inde. Ceux-ci ne sont jamais explicites ou parfaitement compréhensibles. Leurs zones d'ombre ou leurs ambiguïtés sont dues à la volonté inachevée de concilier de plus anciennes variantes.
Le premier tome d'Homère et l'Anatolie paru dans la même collection mettait en évidence un certain nombre d'analogies entre la littérature homérique et la civilisation hittite des deuxième et premier millénaires. Comme nous le signalions déjà, l'Iliade se situe à un point de convergence entre l'Anatolie et la Grèce. Nous reprenons aujourd'hui notre propos en mettant en lumière d'autres aspects qui suggèrent que de nombreux traits anatoliens sont perceptibles dans la littérature antique.
Cet ouvrage poursuit les recherches de l'ethnologue suédois Erland Nordenskiöld qui établissait des corrélations entre les civilisations matérielles d'Amérique du Nord et du Chaco. Les recherches portent ici sur d'autres plans de civilisation : faits sociaux et mythologie. L'étude est ainsi amenée à distinguer plusieurs des mouvements migratoires qui ont mené des Amérindiens du nord au sud de l'Amérique et met en évidence que cette civilisation préhistorique est d'origine asiatique.
La pensée antique a nourri toute la réflexion philosophique sur la cause et elle donne à cette notion une extension plus importante que le langage courant moderne. Une analyse des différents procédés lingistiques pour exprimer la cause en latin offre donc un intérêt tout particulier. Ce volume rassemble de multiples contributions sur la causalité.