1909 a Spokane, dans l'état de Washington. Les frères Dolan vivent de menus larcins et de petits boulots. Rye, 16 ans, rêve de mener une vie tranquille, mais son grand frère Gig se lie à aux premiers travailleurs syndiqués du IWW (International Workers of the World) qui se battent pour un salaire et des conditions de travail de cents. Quand Rye rencontre la suffragette Elizabeth Gurley Flynn, il tombe amoureux et s'engage dans le mouvement. Au risque de s'y perdre.
Grande saga historique, Jours Meilleurs nous emporte dans une aventure humaine véridique où pauvres, marginaux, anarchistes et suffragettes s'unissent pour imposer leurs droits de travailleurs. De cette époque méconnue des USA, Jess Walter tire un roman passionnant et documenté, qui trouve une étrange résonance avec notre époque.
Sommes-nous tous devenus des créatures d'Internet ? Pourquoi le mariage devient-il hype ? L'optimisation aura-t-elle notre peau? Sylvia Plath, Elena Ferrante, JK Rowling : la littérature brise-t-elle les jeunes filles ?Faut-il être la badass Winona Ryder dans un monde peuplé de Gwyneth Paltrow ? Au fil de neuf récits personnels teintés de pop culture, de sa plume précise, litte raire et ironique, Jia Tolentino dresse avec maestria des ponts entre l'anecdotique et le fait sociétal pour nous faire passer de l'autre co te de ce "miroir des vanités" qui nous obsède tant.
Elles sont deux ombres dans la fourmillante ville de Madrid : María qui, en 1969, a abandonné famille et enfant pour servir des gens plus riches qu'elle ; et Alicia qui, en 2018, vit et se perd dans un boulot et une relation précaire.
Elles sont deux trajectoires contrariées, deux femmes sous le joug d'un mari, d'un employeur, d'une condition sociale dont elles ne s'extraient pas.
Elles voudraient enfin, un jour, s'appartenir.
« Dans le fond, tout revient à l'argent : au manque d'argent. » Les Merveilles parle d'argent. En avoir ou pas, comment faire avec, comment faire sans. Dans la lignée d'Annie Ernaux et d'Edouard Louis, Elena Medel s'attache par une prose remarquable à relier l'intime au politique et fait des Merveilles le grand roman espagnol sur la précarité, physique et sentimentale, qui caractérise nos contemporains.
Quand elle arrive dans la baie de San Francisco après a voir fui les Philippines, son pays natal, Hero refuse d'e voquer ce qui lui est arrivé. Au coeur de la Californie, c'est toute une communauté d'expatriés qui va l'accueillir : jeunes adultes, enfants, employés de restaurants, salons de beauté, qui se sentent ni tout à fait américains, ni tout à fait philippins. Parmi eux, Hero tombe amoureuse de Rosalyn, et son passe resurgit malgre elle...
Entre La Vie bre ve et merveilleuse d'Oscar Wao de Junot Diaz et les Chroniques de San Francisco d'Armistead Maupin, Nos coeurs si loin est un premier roman lumineux et profond sur l'amour sous toutes ses formes, sur les exactions d'un régime politique et le pouvoir salvateur des communautés - de sang ou de coeur.
La nuit est tombée quand Hagos et Saba, frère et soeur, arrivent dans un camp de réfugiés au Soudan avec leur mère. Ils n'ont plus rien et ont fui leur pays en guerre, mais leur coeur bat toujours : Hagos, muet et fragile, et Saba, au caractère farouche, vont trouver l'amour au milieu des ruines.
C'est dans ce monde à part, lieu condensé d'humanité que frère et soeur vont briser les tabous, renverser les genres et illustrer un conte d'amour sensuel au milieu du chaos.
Par ce roman élégiaque à contre-courant des préjugés, Sulaiman Addonia redéfinit la littérature de l'exil et célàbre avec modernité l'amour sous toutes ses formes. Dans la lignée de Floraison sauvage d'Aharon Appelfeld, Le silence est ma langue natale bouscule nos repères et nos codes, et par le pouvoir de sa langue, illumine l'insupportable réalité.
Le silence est ma langue natale a été finaliste du Lambda Literary Award et du Orwell Prize for Political Fiction. Il est en cours d'adaptation cinématographique.
Ludlow Washington est né différent, aveugle. Abandonné à cinq ans aux mauvais traitements d'une institution, il endure les brimades jusqu'à ce que ses prodigieux talents de musicien lui offrent un ticket d'entrée dans le monde. Un monde auquel il n'est pas préparé, et où il doit apprendre la vie à tâtons. Il devient dès lors la propriété de Bud Rodney, le chef d'un orchestre qui se produit au Café Boone, à New Marsails, une petite ville du Sud.
Bientôt lassé par le répertoire limité et suranné de Rodney, Luddy emboîte le pas aux pionniers du Jazz et part à la conquête de la scène new-yorkaise, où il invente un nouveau son et devient vite une icône de l'avant-garde de Harlem. Mais la musique ne suffit plus à adoucir ses démons intimes. Désorienté par la mémoire de son enfance volée, meurtri par les trahisons amoureuses, Ludlow est hanté au point de vaciller.
Si ce désert était une mère, elle serait du genre à dévorer ses petits. " Pomoc, petite bourgade poussiéreuse du désert du Nevada. Cale Lamb y a grandi entourée de livres et de chiens, sous l'oeil protecteur d'un grand-père aimant. C'est l'été, Cale trouve un petit boulot de serveuse dans un diner où elle renoue avec Penelope Reyes, une ancienne connaissance de lycée, autrefois charismatique et populaire.
Les filles deviennent vite inséparables, jusqu'à ce qu'un drame d'une terrible violence fasse voler leur monde en éclats. Peu après, Penny disparaît, et Cale n'a d'autre choix que de se lancer seule au coeur du désert pour retrouver son amie dont l'absence ne semble inquiéter personne... Au fil de courts chapitres à la chronologie désorientée, Prière pour les voyageurs dit la brutalité du désert, la vulnérabilité des femmes.
Les errances de Cale dessinent les contours d'une mémoire assiégée, le portrait d'une fille dévastée et pourtant bien déterminée à reconquérir sa vie.
Joan Ashby a toujours voulu devenir écrivaine et a établi dès l'âge de 13 ans quelques préceptes de vie pour mettre toutes les chances de son côté : « Ne pas perdre de temps», « Écrire tous les jours », mais surtout : « Éviter l'amour », « Ne jamais avoir d'enfants », « Ne céder à aucune proposition de mariage »... Elle touche au but dix ans plus tard et devient la nouvelle sensation de la scène littéraire new-yorkaise avec un premier recueil de nouvelles singulières et explosives. Elle fait toutefois un premier pas de côté en épousant Martin, puis découvre peu après avec effroi qu'elle est enceinte. Elle prend alors une décision fatale à sa carrière et s'efface dans une vie de famille non préméditée. Mère de deux fils diagnostiqués précoces, Joan laisse filer les années par dizaine avant de pouvoir achever son roman monstre. Sur le point de retrouver la lumière, et de renouer enfin avec la vie qu'elle a mise en suspens, une trahison aux proportions shakespeariennes va l'acculer à questionner tous les choix qu'elle a faits.
Korede s'est donné pour mission de protéger sa cadette envers et contre tout, et ce n'est pas une mince affaire. Non contente d'être la plus belle et la favorite de leur mère, Ayoola a aussi la fâcheuse habitude de tuer ses amants.
Ainsi, au fil du temps, Korede est devenue experte pour faire disparaître les traces de sang et les cadavres. « Seulement, avec Femi, ça fait trois. Et à trois, on vous catalogue serial killer... ».
Korede a une vie à mener, elle aussi : elle est secrètement amoureuse de Tade, le séduisant médecin qu'elle croise tous les jours dans les couloirs de l'hôpital où elle travaille comme infirmière. Aussi, lorsque sa jeune soeur jette son dévolu sur Tade, Korede se trouve face à un dilemme : comment continuer à protéger Ayoola, sans risquer la vie de l'homme qu'elle aime ?
A l'instar d'une Jane Austen des temps modernes, Oyinkan Braithwaite interroge les liens du sang, tout en pratiquant une critique en règle de la société nigériane: sa corruption, ses différences de classe, son machisme exacerbé...
Une comédie noire et décalée, aussi grinçante que glaçante.
Une écrivaine doit remettre à son éditeur un livre dont elle n'a pas écrit une ligne. Dans la torpeur de l'été new yorkais, elle reste enfermée chez elle, angoissée par la page blanche. Pour s'inspirer, elle se plaît à évoquer les travaux de Rilke, Kafka ou encore d'Agnès Varda, mais alors qu'elle se nourrit des oeuvres d'autrui pour créer la sienne, elle découvre qu'elle attend un enfant. L'un est-il compatible avec l'autre ? Journal d'isolement et fourmillant carnet de création, Dérives, par sa voix intime mais familière, nous livre une réflexion inspirante sur l'art et sur les décisions qui orientent le chemin de notre existence.
Il y a mille façons de disparaître au coeurde l'hiver, et le printemps toujours retrouve notre trace. On a coutume de dire qu'il y a deux types d'histoires : celle où le héros part en voyage et celle où un étranger arrive en ville. Les derniers touristes se sont envolés depuis longtemps quand, ce jour de décembre 2007, "l'étranger" - Daniil - pousse la porte de l'auberge dans laquelle travaille Kathleen, au coeur du parc naturel.
A son accent et son allure, il n'est à l'évidence pas d'ici, mais Kathleen, qui a choisi ce coin pour son silence, n'est pas du genre à jouer les indiscrètes. A seulement 27 ans, elle est veuve depuis quatre ans déjà, depuis l'accident de voiture qui a coûté la vie à son mari... "L'étranger" dit être un étudiant ouzbek - rien ne le prouve, par contre il semble évident qu'il a peur, qu'il fuit quelque chose, quelqu'un.
Les jours passent, se ressemblent, peu à peu une amitié se noue. Plus Kahtleen apprend des secrets de Daniil ("J'ai trahi"), plus il lui devient impossible de continuer à ignorer les siens. Et, pendant ce temps, le danger se rapproche...
« J'ai grandi à Chesterfield County en Virginie. Au bout de ma rue, je pouvais apercevoir un champ et les ruines solitaires d'une plantation, datant d'avant la Guerre Civile, qui se détachaient au milieu de la banlieue en expansion de Richmond. Une image qui m'habite encore aujourd'hui. » Cette plantation est au centre du second roman de Kevin Powers, dans lequel il tente d'approcher la vérité de ceux qui y ont vécu. Nul n'a jamais su par exemple ce qu'il était advenu d'Emily Levallois. A-t-elle péri en 1865 dans l'incendie criminel de la plantation, dont elle est la coupable désignée, et qui a causé la mort de son esclavagiste de mari ? Ou bien a-t-elle réinventé sa vie ailleurs, comme le suppose la rumeur. L'Histoire ne le dit pas, laissant au romancier le soin d'en décider.
L'Histoire ne dit pas plus ce que sont devenus Rawls et Nurse, ce couple d'esclaves affranchis dont le destin est intimement lié à la plantation.
Des années plus tard (dans les années 1950), à Richmond, un vieil homme cherche lui aussi à retracer sa propre histoire. De ses origines il ne sait rien, sinon qu'il a été recueilli par Miss Dolores à l'âge de trois ans, après qu'elle l'ait trouvé devant sa porte, avec ce mot : « Suffolk, Virginie 1866. Je m'appelle Georges. J'ai presque trois ans. Prenez soin de moi. » À travers les destins croisés de ces personnages à la dérive, Kevin Powers replonge dans l'histoire violente et déchirée du Sud et explore la question du sens de la vie. Quelle empreinte sur la terre laissons-nous derrière nous ?
Un western d'un nouveau genre, une réflexion sur la condition des migrants.
Yona travaille chez Jungle, agence de voyages core´enne spe´cialise´e dans le tourisme macabre, dit « tourisme noir ». Elle conc¸oit des circuits touristiques dans des destinations marque´es par la mort et les de´sastres e´cologiques. Harcele´e par son chef, Yona veut quitter l'entreprise. Mais Jungle l'envoie pour une dernie`re mission sur l'i^le de Mui, lieu ravage´ ou` subsiste une e´trange population...
Couronne´ du prix policier international CWA Dagger 2021, Les Touristes du de´sastre est un roman noir et acide sur les exce`s du consume´risme moderne, porte´ par la plume alerte d'une des meilleures jeunes e´crivaines core´ennes.
« Les calamités, c'était son métier ».
Yun Ko-Eun
Une ode sensible et brutales aux disparus.Tomas Orilla a fui Buenos Aires aux heures les plus sombres du coup d'État militaire de Videla en 1976. Depuis, il s'appelle Thomas Shore et vit à New York. Mais après dix ans d'absence, le passé le somme de rentrer, le convoquant au chevet de Pichuca, la mère d'Isabel Aroztegui, son premier et seul amour, disparue elle aussi. Tel Orphée, ce voyage à l'envers emporte Tomas dans une odyssée souterraine, où l'attendent tapis ses démons intimes et les ombres de ceux qu'il a abandonnés. Il n'a alors d'autre choix que d'affronter son passé...
« Chaque fois qu'il croisait un Noir, son coeur cognait sous son manteau. Il poursuivait son chemin en espe´rant que l'homme ne le suivait pas.» Mitchell, « mad men » blanc typique des anne´es 1960, posse`de un bel appartement, une femme charmante et un gentil petit garc¸on. Une famille parfaite, en apparence seulement : le couple bat de l'aile et chacun vit ses aventures en secret. Mais quand son e´pouse accouche de jumeaux, l'un blanc et l'autre noir, Mitchell est confronte´ a` une re´alite´ difficile a` cacher...
Dans cette fiction unique en son genre, Kelley s'amuse et nous plonge dans la psyche´ tourmente´e de l'homme blanc post-se´gre´gation, pe´tri de pre´juge´s et de fantasmes inassume´s envers son « fre`re ennemi ». Un roman ironique et cinglant sur les rapports raciaux aux E´tats-Unis.
« Chaque fois qu'il croisait un Noir, son coeur cognait sous son manteau. Il poursuivait son chemin en espe´rant que l'homme ne le suivait pas.».
William Melvin Kelley
Une saga ukrainienne moderne. L'histoire de quatre générations de femmes en butte aux cahots politiques de leur pays.
« J'avais 37 ans, j'étais sans emploi et fauché. Pour couronner le tout, j'étais sans abri, excepté le casier où je conservais mes fringues et mes affaires de toilettes à Penn Station. Bref, ma vie n'avait rien de glorieux, il fallait juste y survivre, et pour ça, je n'avais personne d'autre à blâmer que moi et mes complices : l'alcool, la cocaïne et un travers bien ancré que mon vieux professeur de philosophie grecque aurait appelé akrasia - une faiblesse de caractère qui pousse certain à agir contre le bon sens. Si le grec n'est pas votre truc, appelez-le comme Bob Dylan: idiot wind. » Le 26 janvier 1987, une énorme tempête s'abat sur New York quand Peter Kaldheim fuit la ville et Bobby Bats, le dealer impitoyable auquel il doit pas mal d'argent... Il le sait, il n'y aura pas de retour possible. Il saute dans le dernier bus en partance. Commence alors pour lui une vie d'errance. Sans un sou et sans domicile, il entreprend de traverser le pays en stop. Alors que les kilomètres défilent, c'est aussi un portrait de l'Amérique qui se dessine à travers les vies minuscules des chauffeurs qui lui instillent une nouvelle « sagesse » et l'aident à s'ouvrir d41e nouveau aux autres.
Une écriture au couteau, un premier roman à fleur de peau.
Guy, Emily et Eric sont des agents secrets d'un genre nouveau. Leur mission : créer des coïncidences pour réinventer la vie des gens. Car, dans le monde de Yoav Blum, le destin ne relève pas d'une autorité divine ou d'un hasard désincarné, mais bel et bien d'une organisation invisible de travailleurs du réel. On y débute souvent comme tisseur de rêves, ami imaginaire, distributeur de chance... jusqu'à accéder, pour les plus zélés, à la fonction de faiseur de coïncidences, Leur rôle consiste le plus souvent à provoquer des rencontres, rassembler des familles, semer les graines de l'inspiration à l'origine d'une oeuvre d'art, d'une découverte scientifique...
Aussi quand Guy se voit assigner une mission spéciale impliquant un mystérieux tueur à gages fraichement débarqué en ville, ses certitudes volent en éclat tout en lui assénant au passage une bonne leçon sur les arcanes du destin, le libre arbitre et la nature véritable de l'amour.
« Permettez-moi de de´clarer que je ne suis ni sociologue, ni homme politique, ni porte-parole. A` eux de tenter d'apporter des re´ponses. Un e´crivain, selon moi, devrait poser des questions.» (Extrait de la préface de William Melvin Kelley) Unique recueil de William Melvin Kelley, Danseurs sur le rivage est le subtil portrait par nouvelles lie´es de familles noires ame´ricaines dans les anne´es 60. A` hauteur d'hommes et de femmes, entre tendresse et fureur contenue, Kelley de´peint le quotidien de personnages confronte´s a` toutes formes de racisme, violentes et insidieuses. Un magnifique et e´mouvant recueil d'un auteur compare´ a` James Baldwin et William Faulkner.
Il y a mille raisons pour qu'un mariage tourne au fiasco ... un possible désastre n'est jamais bien loin. Pour Evangeline (dite Evie), trois problèmes obscurcissent l'horizon à la veille de ses noces : la carcasse d'une baleine est venue s'échouer dans le petit port de Winter Island ; son fiancé marin-pêcheur est porté disparu en mer au coeur d'une tempête ; enfin sa mère " épisodique" débarque sans crier gare.
Mais elle en a vu d'autres. Abandonnée très jeune par sa mère, Evie a grandi trop vite auprès d'un père magnifique à la fois aimant et négligent. Ils ont vécu comme des hobos, des pirates, des explorateurs... Parfois il y avait des tempêtes, parfois des coups de soleil. Ils ont vécu d'impostures et de l'argent du commerce de la Winter Wonderland, la légendaire marijuana locale. Et c'était toujours juste assez pour ne jamais quitter cette île magnétique, "comme germée du fond des eaux, furieuse et solitaire".
Le récit se conjugue au passé, présent et futur - au rythme changeant des marées - à mesure qu'Evie évalue les dommages collatéraux de sa drôle d'enfance et les incertitudes inhérentes à la vie insulaire. Créatures sonde les interférences complexes de la culpabilité et du pardon, mais aussi la façon dont notre capacité à aimer dépend de notre courage à apprivoiser le passé. Parce que "l'espace est rempli de tout ce que nous avons perdu et trouvé".
« Corentin e´tait un petit garc¸on curieux... Tous les petits garc¸ons sont curieux, me direz-vous. Vous avez raison. Je devrais pluto^t dire : Corentin e´tait un curieux petit garc¸on. Curieux dans le sens ou` il n'e´tait pas seulement e´tonne´, mais aussi e´tonnant. Diffe´rent, si vous pre´fe´rez. Il posse´dait un secret ! Un secret tellement incroyable que lorsque je vous le re´ve´lerai, vous ne me croirez pas, et pourtant... Corentin connaissait le langage des objets ! » C'est un sacre´ atout pour regarder et re^ver le monde autrement.
C'est aussi une source d'histoires ine´puisables ! Parce que les objets ont bien plus d'imagination qu'on ne croit. Il suffit d'e´couter le grain de sable qui sait tout de l'amour, le toucan qui voudrait e^tre libre, les barreaux de l'e´chelle qui de´battent, les boi^tes aux lettres qui bavardent, un sapin empoisonne´ qui ne manque pas de piquant, un agenda qui livre ses secrets... Un livre qui nous parle : «Tu plonges dans mes pages, et hop je t'emporte!» « Corentin est un re^ve d'enfant. Il m'a accompagne´ depuis tre`s longtemps. Corentin e´tait de´ja` pre´sent entre les lignes de mes romans, peut-e^tre certains l'ont-ils aperc¸u. Corentin est mon petit prince. Que Corentin prenne vie, sous les pinceaux d'E´ric Puybaret, est un petit miracle. Corentin est me´lancolique et joyeux, dans un monde cruel et merveilleux. Corentin est un re^ve d'enfants, me^me ceux devenus parents » Michel Bussi
Un matin d'automne, Jia Jia pousse la porte de la salle de bains de son opulent appartement de Pékin et découvre son mari sans vie dans la baignoire. Il a laissé pour elle, sur le lavabo, le dessin énigmatique d'un homme poisson. Cette étrange figure aquatique ne cessera dès lors de la hanter. Perdue et sous le choc, Jia Jia déambule dans la ville, boit plus que de raison, et noue peu à peu une relation avec un barman, Leo, susceptible de lui donner l'amour qu'elle croyait impossible.
Libérée d'un mariage asphyxiant, Jia Jia se redécouvre, renoue avec sa passion pour la peinture et affronte son passé et toutes ces choses que ceux qu'elle aime ont trop longtemps tues. Une odyssée intérieure qui la mènera jusqu'aux plateaux du Tibet et cet autre monde auquel elle aspire et qui la terrifie.